Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 49 films notés

Page 42 sur 332 (16566 critiques au total)

  • LORE (2012)
    Note : 15/20
    Une intéressante réalisatrice d'origine australienne qui avait déjà su nous charmer, voire nous séduire par sa création précédente, et qui cette fois à nouveau, sur un sujet plus grave et plus historique, parvient à maintenir notre intérêt et susciter notre contentement, sans pour autant nous faire crier au chef-d'oeuvre, comme certains médias l'induisent ou l'affirment un peu facilement.
  • EIN WERKTAG (1931)
    Oeuvre muette, commanditée par le parti socialiste, tournée à Zürich.
  • MELANCHOLIA (2011)
    Note : 17/20
    Sur fond étoilé d'apocalypse planétaire, deux superbes portraits de femmes, antinomiques et complémentaires à la fois, qui au fur et à mesure de l'imminence de la catastrophe ultime, permutent lentement leurs caractères et leurs appréhensions, la perturbée Justine devient apaisée et sereine et l'entreprenante Claire s'étiole dans la crainte et la confusion. Une oeuvre troublante et magnifique à la singulière polarité ; d'un coté, les somptueuses noces, ostentatoires, démonstratives et souvent cruellement incisives (qui ne sont pas sans rappeler le chef-d'oeuvre de Robert Altman ) et de l'autre, l'ultime solitude individuelle, la grande peur face à la mort, sous la dérisoire et grandiose protection d'une cabane magique.
  • SYNGUE SABOUR - PIERRE DE PATIENCE (2012)
    Note : 17/20
    Une époustouflante adaptation d'un roman déjà magnifique, (prix Goncourt 2008) qui accumule les accessits et les éloges, de part la pertinence, mais aussi l'impertinence de son propos dénonciateur d'un machisme profondément ancré dans les traditions musulmanes. Force est de noter la judicieuse et subtile intelligence narrative d'un scénario, qui partant d'un lointain et métaphorique conte oriental, amène sur une salutaire mise en cause de l'intemporelle phallocratie ambiante. Rendons de même un vibrant hommage à l'actrice Golshifteh Farahani qui, malgré l'obsédante présence de la burqa et du niqab, illumine et transfigure l'oeuvre de par sa grâce féminine et son scintillant monologue libérateur.
  • MEURTRES (2009)
    Note : 8/20
    L'ensemble est plutôt quelconque et sans réelle originalité par rapport à la kyrielle des tueurs psychopathes qui ont déjà hanté les écrans et les mémoires. Alors que de pénibles longueurs parsèment quelques fastidieuses séquences répétitives, la fin du film se démarque par sa linguale stupidité et son bancal dénouement. Restent quelques rares éléments de perversité à peine effleurés, jamais exploités dans ses possibilités scénaristiques. Quant à la subtile signification du titre du film, forcément géniale et profonde, nous restons dans l'expectative et l'incompréhension les plus totales.
  • PRINCE SANS AMOUR (1927)
    Note : 16/20
    Succulente comédie qui rappelle par bien des côtés l'aristocratie mondaine de certains films de Stroheim et les féminines facéties volontaristes des héroïnes de Lubitsch, pour un petit régal cinématographique, entre humour délicat et sentiments naissants, programmé par l'étonnant festival "Il Cinéma Ritrovato" de Bologne 2011.
  • HAMILTON : DETENTION SECRETE (2012)
    Note : 11/20
    Seconde adaptation, avec le même acteur, des aventures musclées du fameux James Bond nordique, déjà honoré par quelques téléfilms suédois et personnage emblématique de l'écrivain Jan Guillou, cette pochade cinématographique ne présente aucun intérêt particulier ni séduction quelconque. On ne saurait dire si cela tient de l'insignifiance de la réalisation ou bien d'un blocage vis-à-vis de l'interprète principal. Il est vrai que dans le même rôle, Stellan Skarsgard avait plus de présence et de charisme.
  • FLEUR PALE (1964)
    Note : 15/20
    Une œuvre japonaise fort minimaliste, reflet d'une société en mouvance et en questionnement dans laquelle une certaine jeunesse s'étiole dangereusement dans un profond et lancinant ennui existentiel cherchant de futiles et mortifères expédients dans le jeu, la vitesse, le meurtre, alors même que les anciennes valeurs sociétales et claniques tombent en évidente déliquescence et franche désuétude.
  • UM'S TÄGLICHE BROT (1929)
    Note : 15/20
    Une mise en scène exemplaire de ce qui fut dénommé en son temps, "film prolétarien", honni et banni par Goebbels et sa clique de censeurs nazis à leur arrivée au pouvoir, qui mérite une urgente redécouverte, après sa récente et nécessaire restauration par les actives archives nationales du film allemand.
  • I SPIT ON YOUR GRAVE (2010)
    Note : 6/20
    On est en face du banal et classique schéma des films du genre, "jeune femme innocente aux mains de cruels pervers, subissant les derniers outrages et qui finira par se venger de ses monstrueux tortionnaires." En première partie, viols, humiliations, brutalités et pour faire bonne mesure, en seconde partie, castration, bain forcé dans une émulsion de soude caustique, énucléation. L'ensemble transpire sans cesse une atmosphère nauséeuse et vomitive rehaussée par un filmage techniquement sans faute.
  • MANHUNT (2008)
    Note : 10/20
    Rien de bien nouveau dans l'univers cinématographique des sauvages descendants du Comte Zaroff (qui lui au moins avait du style et de la prestance) Nos bouseux norvégiens se rejouent "Delivrance" avec un scénario sans l'ombre d'une originalité. Reste une mise en scène efficace qui ne sauve en rien le film d'un évident désaveu, énième resucée gore d'un genre hypercodifié et tranchant.
  • LE VOYAGE DE LUCIA (2010)
    Note : 13/20
    Deux actrices d'une présence et d'un charisme saisissants dont l'excellente interprétation est malheureusement desservie par un scénario redondant et pesant qui se contorsionne inutilement dans de nombreuses séquences insipides et superflues qui alourdissent et prolongent l'histoire indéfiniment. Finalement, d'une séduisante intrigue, souvent émouvante et fragile, il ne reste plus, à force d'accumulation scénique, de manque de rigueur et de concision, qu'à jeter l'ancre, au large du contentement.
  • BESTIAIRE (2012)
    Note : 9/20
    C'est navrant et désarmant à la fois, mais il y aura toujours des imbéciles qui trouveront de l'art ou de la poésie dans le filmage d'animaux enfermés dans des zoos, des cirques, des manèges. Notre pompeux et pimpant metteur en scène aura certainement penser à reverser le bénéfice de son film à quelques organismes comme le WWF, la SPA et autres consorts opposés à ces lugubres pratiques mercantiles.
  • WHATEVER WORKS (2009)
    Note : 16/20
    Sympathique petit vaudeville rocambolesque et trépidant, d'une constante tonicité pétillante et jubilatoire, avec un étonnant clone du réalisateur en la personne du célèbre humoriste Larry David (mêmes gestuelles, phrasés, rituels) qui, dans un facétieux mimétisme complice et bienvenu, met superbement en scène et en sourires, les incontournables facéties désabusées, cynisme et dérision obligatoires, d'un Woody Allen à nouveau princier derrière sa revêche et grinçante lucidité.
  • LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES (2010)
    Note : 11/20
    Quelques rares moments fort bienvenus, dans un ensemble d'une simiesque monotonie, avec une catastrophique exagération des effets spéciaux qui rendent l'ensemble ennuyeux, quelconque et surfait. On singe à tout va, mais le magnifique pont du Golden Gate est heureusement toujours debout.
  • LES BAIES DE L'AMOUR (1926)
    Note : 16/20
    Proche de l'univers et de la folie des nombreux slapstick américains de l'époque, cet étonnant court métrage humoristique dénote majestueusement dans l'austère filmographie politique du grand réalisateur soviétique. Nous ne nous en plaindrons pas, tellement l'ensemble est plaisant et déroutant à la fois !
  • LE TEMPS QU'IL RESTE (2009)
    Note : 14/20
    C'est en donnant aux événements et situations virtuellement dramatiques, une configuration cocasse et décalée (le suicide à répétition du voisin, les soldats et les infirmiers qui se disputent un blessé) ou visuellement esthétique et picturale (les prisonniers sous les oliviers) et en utilisant un comique à répétition, entre ubuesque constat d'impuissance et profond désarroi existentiel, que le metteur en scène Elia Suleiman, malgré une dernière demi-heure tournant quelquefois à vide, dresse l'amère cartographie d'une nation en miettes, profondément en désarroi, avec cet "humour (ravageur et particulier) qui est la politesse du désespoir" (Boris Vian).
  • LA PIEL QUE HABITO (2010)
    Note : 13/20
    On peut bien sûr être séduit par la fausse asymétrie scénaristique d'un récit en apparence bipolaire, orchestrée par l'utilisation du retour en arrière narratif et applaudir à la duplicité de l'histoire. Pour notre part quelques éléments superfétatoires, (comme par exemple la venue du frère déguisé en tigre ou l'enfermement de Vicente dans un cachot souterrain) et des longueurs préjudiciables handicapent sérieusement l'oeuvre pour nous laisser qu'une impression mitigée, une transplantation ratée.
  • CAMILLE CLAUDEL 1915 (2012)
    Note : 15/20
    On retiendra avant tout l'exceptionnelle interprétation de l'étonnante Juliette Binoche, profondément investie par son illustre personnage, pour reconnaître ensuite la sagace et courageuse détermination d'un réalisateur, dans sa puissante et obstinée peinture de marginaux et autres laissés-pour-compte que le 42e Festival International du Film de La Rochelle (2014) a honoré en proposant une intégrale de son oeuvre.
  • ZION ET SON FRERE (2008)
    Note : 16/20
    Un sympathique premier long métrage qui confirme à nouveau l'évident renouveau, perceptible depuis quelques années déjà, du cinéma israélien, avec cette fois-ci une oeuvre lumineuse et ténébreuse à la fois qui trace finement le portrait d'une adolescence citadine, sur fond d'émotions contradictoires, de culpabilité et de consternation. Une indéniable réussite et un réalisateur à suivre.
  • KAPTEN GROGG I BALLONG (1916)
    Note : 15/20
    Réalisateur important, et pourtant souvent méconnu, dans l'animation suédoise encore balbutiante de l'époque, Victor Bergdahl fut souvent encensé par le grand Walt Disney, sincère admirateur et laudateur de ses peu nombreux dessins animés (environ une dizaine à peine), aujourd'hui plutôt invisibles.
  • LE MUR INVISIBLE (2012)
    Note : 15/20
    Œuvre hautement inclassable, côtoyant les versants d'un fantastique eschatologique alimentant les fondamentaux questionnements philosophiques de l'isolement et de la solitude, brillamment portée par une actrice investie par son émouvant et étonnant personnage, profondément désorienté.
  • LÀ-HAUT (2009)
    Note : 16/20
    Encore une incontestable réussite des incontournables studios Pixar qui utilisent avec efficacité et dextérité les traditionnelles ficelles de son label scénaristique : un duo de personnages a priori antinomiques, une mise en place de l'intrigue en douceur, une richesse picturale constante et quelques scènes d'action souvent époustouflantes. Et surtout une permanence de l'émotion qui évite avec virtuosité les couloirs (aériens) de la mièvrerie proche et le mortel affadissement conséquent.
  • NAR KAPTEN GROGG SKULLE PORTRATTERAS (1917)
    Note : 14/20
    Toujours la même novatrice marque de fabrique, l'incrustation d'un personnage réel dans une structure cinématographique d'animation, font de ce court métrage rare et curieux, une intéressante découverte.
  • LOIN DU GHETTO (1929)
    Note : 16/20
    Splendide chronique humaine et familiale avec comme récurrentes thématiques, antinomiques et conflictuelles, le solide attachement aux valeurs ancestrales et la rassurante reconnaissance sociale, curieusement réalisée en grande partie en version muette, avec quelques plages sonores où le parlant fait son apparition. Quant aux acteurs, comme souvent chez le metteur en scène Frank Capra, ils sont irréprochables, avec une mention spéciale au remarquable Jean Hersholt, imprégné d'une suave philosophie yddish, entre exutoire pétulance et fatalisme résignée.
  • L'ATTAQUE DU METRO 123 (2009)
    Note : 14/20
    Remake d'un intéressant film de Joseph Sargent réalisé en 1974, cette œuvre de Tony Scott mérite le détour, grâce à l'interprétation irréprochable du trio Denzel Washington / John Travolta / John Turturro et une magistrale réalisation particulièrement efficace, parfaitement maîtrisée de bout en bout.
  • L'HEUREUSE MORT (1924)
    Note : 16/20
    Un vrai festival d'humour et de contentement, sur une subtile thématique proche d'une célèbre pièce de Luigi Pirandello qui prouve à nouveau l'extrême qualité des films issus de la fameuse maison de production franco-russe, Albatros (1922-1937) dont l'ensemble commence à ressortir dans quelques cinémathèques.
  • DJECA - ENFANTS DE SARAJEVO (2012)
    Note : 14/20
    Seconde œuvre cinématographique d'Aida Begic, une réalisatrice opiniâtre et convaincante, qui en efficaces plans-séquences fait le portrait d'une battante relevant quotidiennement les nombreux défis d'une existence traumatisée par un passé conflictuel et qui malgré un horizon incertain, quelque peu barré, reste sur sa trajectoire libertaire, obstinément confiante dans ses choix et ses rejets.
  • SHROOMS (2007)
    Note : 8/20
    Prétextant de puissants délires mycologiques pour nous assommer et nous abêtir de nombreux plans vacillants et confus, le prétendu réalisateur, d'origine irlandaise, construit une oeuvre hautement rasante et banale, dont la plupart des séquences d'épouvante s'avèrent scandaleusement inutiles et surnuméraires, avec un pitch final d'une navrante pauvreté, à l'originalité scénaristique introuvable.
  • LE LION DES MOGOLS (1924)
    Note : 16/20
    Sur une histoire finalement lourdement improbable et sans intérêt particulier, le réalisateur Jean Epstein parvient à aimanter le spectateur par une mise en scène d'une constante et discrète richesse formelle culminant avec l'étonnante scène du bal masqué, inoubliable et bienvenue d'intensité et de fluidité.
  • MYSTERY (2011)
    Note : 9/20
    Prenez un zeste d'une médiocre production de Brian de Palma, rajoutez des parcelles disparates d'atmosphère à la Boileau-Narcejac, saupoudrez de quelques considérations locales pour rester bridé, mélangez lourdement certains ingrédients alambiqués du polar yankee avec de banales chinoiseries sentimentales et vous aurez de quoi réjouir quelques inconditionnels des réalisations inconsistantes, tarabiscotées et finalement bien vaines dont ils sont les seuls à trouver, fièrement, un intérêt.
  • LE PRESSENTIMENT (2006)
    Note : 14/20
    Adaptation parfaitement réussie d'un superbe texte d'Emmanuel Bove, (auteur trop méconnu, à découvrir de toute urgence) cette première réalisation de Jean-Pierre Darroussin mérite toute notre considération par l'extrême homogénéité de son récit filmique et une parfaite maîtrise de l'impalpable et ténu élément dramaturgique en filigrane, aussi bien devant que derrière la caméra.
  • IMPARDONNABLES (2011)
    Note : 15/20
    C'est dans le labyrinthique dédale des ruelles, des canaux et des sentiments que le réalisateur filme avec un sens aigu de la dédramatisation, des rapports affectifs en instance de doute et de réalisation, des étreintes de proximité et de solitude, que le temps, sans cesse, malmène, impardonnablement.
  • EAT, SLEEP, DIE (2012)
    Note : 14/20
    Un nécessaire et pertinent cinéma social entre Ken Loach et les frères Dardenne qui expose une situation économique inconvenante, profondément absurde et malsaine, dans ce premier long métrage suédois qui donne quelquefois l'impression de faire du surplace mais dont la magistrale dernière séquence des retrouvailles, nous fait oublier quelques rares imperfections d'une réalisatrice débutante à suivre.
  • THE LIVING AND THE DEAD (2006)
    Note : 10/20
    D'une idée de départ plutôt bienvenue, aux nombreuses potentialités émotionnelles et dramatiques présentes, il ne reste à l'arrivée qu'un vague cimetière anglican où le réalisateur a du enterrer ses éventuelles aptitudes cinématographiques, guère décelables. En effet, une utilisation disproportionnée du procédé des images accélérées pour ponctuer la folie du personnage principal et un récit fragmenté dans le temps et les événements, provoquent rapidement une lassitude chez le spectateur, voire un retrait désabusé d'une intrigue qui s'effiloche de scène en scène. Restent, de temps à autre, un authentique climat malsain et une fulgurante interprétation de Leo Bill, plutôt fortement investi par son rôle démesuré.
  • THE FUTURE (2011)
    Note : 16/20
    Entre puzzles existentiels et vertigineuse pixellisation, jusqu'à l'acmé d'un événement, d'un sentiment ou d'un désir, réels ou fantasmés, Miranda July pirouette remarquablement entre l'absurde situationnel et le décryptage comportemental d'un couple en évanescence, sur fond de tristesse radicale et d'échecs univoques de toute relation affective dans sa pérennité. Un étonnant bijou cinématographique, serti d'amertume et de désagrégation, ébranlé d'un humour fugace mais constant, façonné de dérision et de déconvenue inéluctables. Reste que le petit chat est bien mort, qu'il n'y a pas de faille spatio-temporelle et qu'il faut vivre quant même...
    Et faire semblant d'y croire, un peu, encore.
  • HIJACKING (2012)
    Note : 15/20
    On est bien sûr à mille lieues (marins) des classiques films du genre, avec prise d'otages tonitruante, riposte extrême des forces libératrices et traditionnel héroïsme individuel ou collectif dont nous abreuve de tous temps le cinéma hollywoodien.
  • ORDINARY PEOPLE (2008)
    Note : 15/20
    D'une structure narrative et d'une scrupuleuse rigueur proches du documentaire, cette oeuvre hautement tératologique démontre avec acuité et simplicité la banalisation de l'horreur, dans tous conflits armés, que ce soit en récente Serbie, chez les sanglants Khmers rouges ou dans les maladifs délires aryens, lorsque l'être humain laisse son humanité s'annihiler sous la pression des ordres et des supérieurs, la prétendue impunité du collectif, la nécessité d'Etat et bien d'autres balivernes insidieusement entretenues. Ainsi l'acte de tuer se délite de toute notion morale et devient un routinier travail circonstanciel, argumenté comme nécessaire.
  • LA GUERRE EST DECLARÉE (2010)
    Note : 13/20
    Une réalisation plutôt nerveuse et rythmée qui adhère parfaitement à la fébrilité anxieuse des parents assaillis par un drame incompréhensible et choquant. Malgré une évidente sincérité, une émouvante tonalité en partie autobiographique et la prouesse d'avoir évité les trémolos du mélodrame facile ainsi que les grandiloquents accents lelouchiens, on reste tout de même dubitatif devant le flagrant déséquilibre du film, avec ses pléthores de scènes se déroulant presque uniquement dans un milieu clos, celui de l'environnement médical. Ainsi on pourra se contenter de visionner l'efficace et roublarde bande-annonce du film qui est, en tous points, excellente.
  • DARK SKIES (2012)
    Note : 13/20
    Correctement réalisée, avec une dernière partie pourtant pesante et ratée, mal gérée, mal maîtrisée, une production américaine, somme toute plutôt bienvenue, qui brasse et entremêle avec un certain bonheur les genres "films d'horreur" et "production à connotations de science-fiction" sans nous submerger des traditionnels poncifs visuels et sonores inhérents à cette catégorie de production.
  • LES REGRETS (2008)
    Note : 16/20
    C'est avec une gaillarde maîtrise bienvenue que Cédric Kahn aborde les escarpés rivages de la passion tumultueuse, ses itératives folies et ses exubérantes immaturités, avec une stupéfiante Bruni Tedeschi, miraculeusement investie dans son attachant personnage de femme fragile et débordée. Une mention toute particulière à la finesse de jeu de l'émouvante Arly Jover, dans un rôle enfin à sa mesure, et à l'épatante fulgurance de François Negret, en belliqueux frangin borderline.
  • SWORD POINTS (1928)
    Note : 15/20
    Un bienvenu festival Lupino Lane, acteur comique souvent irrésistible, malheureusement fort méconnu et une effarante enfilade de gags délirants, plaisamment dirigés dans une époustouflante chorégraphie qui préfigure la maestria future du réalisateur dans ses ultérieures comédies musicales.
  • LE DIABLE DANS LA PEAU (2012)
    Note : 16/20
    C'est avec une extrême sensibilité et une finesse remarquable que le réalisateur approche et dépeint l'univers de l'enfance, avec une indéniable pudeur et une profonde densité affective, dévoilant des tranches d'émotions souvent bridées par la crainte de se faire submerger par un pathos toujours présent en filigrane, jamais envahissant, ni démesuré. Il serait de plus malencontreux et malvenu d'oublier de signaler une magnifique approche de la nature par une caméra véritablement en osmose et en complicité avec l'environnement et une brillante interprétation des principaux comédiens, enfants et adultes conjointement.
  • AU VOLEUR (2009)
    Note : 14/20
    Premier long métrage attendu de notre Sarah régionale, restée fidèle à ses thèmes de l'errance et de l'élément liquide, qui nous semble beaucoup plus à l'aise pour filmer, avec tendresse et réussite, certains personnages secondaires (le petit Ali ; Manu l'ancien taulard ; Nouria, la voisine compréhensive) que ses protagonistes principaux, en apparence plus subjuguée ou captive de son environnement scénaristique (la nature liquide et sylvestre). Et une petite déception endolorie venant de Florence Loiret, que nous adorons par ailleurs, peu crédible en prof d'allemand récitant un texte essentiel du grand Rainer Maria Rilke et qui, au reste, surjoue quelquefois nerveusement.
  • LA SUFFRAGETTE (1913)
    Note : 12/20
    Partant sur des données historiques et politiques avérées et concrètes, (création de la Women's Social and Political Union), cette oeuvre pourrait s'appréhender comme un courageux et rare brûlot contre le machisme évident et imposant de l'époque. Hélas, lorsqu'on arrive à la fin du film, notre féroce suffragette a bien rangé ses armes, épousé son plus virulent opposant qui lui aura fait finalement quatre enfants.
  • JOURNAL INTIME D'UNE DEMI-VIERGE (1969)
    Note : 12/20
    Affublée d'un titre hypocrite et racoleur, cette production suédoise bien morale et fort innocente, peut faire aujourd'hui office de référence sur les années 1970 dans les pays scandinaves, considérés à l'époque bien plus libérés et plus ouverts dans le discours social et conséquemment dans la création artistique.
  • FEMMES DEMON (1958)
    Note : 9/20
    Quelques incroyables dialogues, dans la version française, lors de plusieurs situations hautement dramatiques, sont tellement risibles et décalés que l'on ne peut s'empêcher de s'esclaffer bruyamment. L'ensemble de la réalisation est du même acabit approximatif et douteux, se partageant entre un kitsch artificiel et débonnaire et des scènes ahurissantes de simplisme et de débilité. Reste que la stupidité dégage aussi quelquefois un certain charme, cinéphilique s'entend.
  • LÈVRES CLOSES (1927)
    Note : 18/20
    Quel somptueux et pathétique mélodrame nordique qui évite avec virtuosité les rivages embourbés d'une scénographie larmoyante, échappant ainsi au pesant apitoiement lacrymal que les malheurs cumulés de la pauvre demoiselle et de l'épouse paralysée ne pouvaient qu'induire avec insistance et facilité. Bien au contraire, l'ensemble est souvent léger, frais et printanier, s'autorisant même quelques pétillantes digressions humoristiques, animalières et tabagiques fort bienvenues.
  • THE HOLE (2009)
    Note : 13/20
    Directement sortie en dvd, (avec quelques rares passages "test" catastrophiques en salles aux States), et ceci malgré un coûteux filmage en relief, (inapproprié à la télévision) cette oeuvre fantastique n'a guère recueilli les faveurs du public, peut-être à cause de son classicisme quelquefois pesant et gentiment suranné induisant une mise à l'écart fort rapide et largement injustifiée de la plupart des médias de l'époque.
  • MEMORY OF LOVE (2009)
    Note : 13/20
    Sur un élémentaire canevas scénaristique hautement improbable et sous un esthétisme froid et bleuté, Chao Wang nous livre une oeuvre intellectuelle, somme toute dépourvue d'affects apparents, de chaleur émotionnelle et de démonstrations sentimentales, qui range implacablement le film dans l'exercice de style, certes brillant mais un peu vain, avec toutefois en catimini, quelques questionnements essentiels, mais dont l'adhésion et le partage ne gagnent jamais notre assentiment émotif.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
LÈVRES CLOSES (1927) 18
MELANCHOLIA (2011) 17
SYNGUE SABOUR - PIERRE DE PATIENCE (2012) 17
WHATEVER WORKS (2009) 16
ZION ET SON FRERE (2008) 16
LÀ-HAUT (2009) 16
LES REGRETS (2008) 16
PRINCE SANS AMOUR (1927) 16
L'HEUREUSE MORT (1924) 16
LE LION DES MOGOLS (1924) 16
THE FUTURE (2011) 16
LES BAIES DE L'AMOUR (1926) 16
LOIN DU GHETTO (1929) 16
LE DIABLE DANS LA PEAU (2012) 16
FLEUR PALE (1964) 15
ORDINARY PEOPLE (2008) 15
UM'S TÄGLICHE BROT (1929) 15
KAPTEN GROGG I BALLONG (1916) 15
IMPARDONNABLES (2011) 15
SWORD POINTS (1928) 15
LORE (2012) 15
CAMILLE CLAUDEL 1915 (2012) 15
LE MUR INVISIBLE (2012) 15
HIJACKING (2012) 15
LE TEMPS QU'IL RESTE (2009) 14
L'ATTAQUE DU METRO 123 (2009) 14
LE PRESSENTIMENT (2006) 14
AU VOLEUR (2009) 14
NAR KAPTEN GROGG SKULLE PORTRATTERAS (1917) 14
DJECA - ENFANTS DE SARAJEVO (2012) 14
EAT, SLEEP, DIE (2012) 14
MEMORY OF LOVE (2009) 13
LE VOYAGE DE LUCIA (2010) 13
LA PIEL QUE HABITO (2010) 13
LA GUERRE EST DECLARÉE (2010) 13
DARK SKIES (2012) 13
THE HOLE (2009) 13
LA SUFFRAGETTE (1913) 12
JOURNAL INTIME D'UNE DEMI-VIERGE (1969) 12
LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES (2010) 11
HAMILTON : DETENTION SECRETE (2012) 11
MANHUNT (2008) 10
THE LIVING AND THE DEAD (2006) 10
FEMMES DEMON (1958) 9
BESTIAIRE (2012) 9
MYSTERY (2011) 9
MEURTRES (2009) 8
SHROOMS (2007) 8
I SPIT ON YOUR GRAVE (2010) 6