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SYNGUE SABOUR - PIERRE DE PATIENCE-2012-
Nationalités :
Afghanistan1 / France60 / Allemagne
Titre VO : The patience stone
Durée : 1h42
Date de sortie en France : 20/02/2013
Récompenses
- Meilleur Film, Saint-Jean-de-Luz 2012
- Prix de la Meilleure Actrice, Abu Dhabi 2012
- Coup de Coeur des Exploitants Europa Cinémas 2012
- Prix du Jury Jeune, Prix FIPRESCI et Prix de la Meilleure Actrice, Gijon 2012
Distributeur : Le Pacte
Visa d'exp. : 124444
Résumé
C'est toi qui est blessé et c'est moi qui souffre...
Dans les faubourgs de Kaboul, par intermittence, surtout à la tombée de la nuit, des bombardements sporadiques obligent la population locale à se terrer dans les caves, en attendant une accalmie souvent interrompue par des incursions ennemies dans les ruelles environnantes. Une jeune femme veille son époux dans le coma, après une vilaine blessure par balle à la nuque, qu'elle soigne vaille que vaille avec une perfusion de sérum ou à défaut avec un mélange d'eau sucrée, salée. Déjà seize jours dans une inertie végétative et muette, avec comme seule présence, certainement ignorée, celle de sa compagne et de temps à autre, de ses deux petites filles qui seront finalement confiées à une compatissante tante qui officie dans un autre quartier comme mère maquerelle dans une disparate et bigarrée maison close. Durant les longues heures passées au chevet de son époux claustré dans son pesant silence et sa maladive hébétude, elle va peu à peu lui exprimer ses pensées les plus secrètes, ses souvenirs et ses blessures intimes ainsi que d'inavouables confidences longtemps dissimulées, comme à une "syngué sabour", cette ancestrale pierre noire magique, qui selon une légende perse, permet que l'on confie ses soucis, ses peines, ses problèmes, qui les absorbe jusqu'à ce qu'elle en soit pleine et qui finalement éclate pour nous en libérer définitivement. Et voilà que débarquent dans le petit appartement, deux soldats, mitraillette au poing et agressivité en bandoulière.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une époustouflante adaptation d'un roman déjà magnifique, (prix Goncourt 2008) qui accumule les accessits et les éloges, de part la pertinence, mais aussi l'impertinence de son propos dénonciateur d'un machisme profondément ancré dans les traditions musulmanes. Force est de noter la judicieuse et subtile intelligence narrative d'un scénario, qui partant d'un lointain et métaphorique conte oriental, amène sur une salutaire mise en cause de l'intemporelle phallocratie ambiante. Rendons de même un vibrant hommage à l'actrice Golshifteh Farahani qui, malgré l'obsédante présence de la burqa et du niqab, illumine et transfigure l'oeuvre de par sa grâce féminine et son scintillant monologue libérateur.