D'une idée de départ plutôt bienvenue, aux nombreuses potentialités émotionnelles et dramatiques présentes, il ne reste à l'arrivée qu'un vague cimetière anglican où le réalisateur a du enterrer ses éventuelles aptitudes cinématographiques, guère décelables. En effet, une utilisation disproportionnée du procédé des images accélérées pour ponctuer la folie du personnage principal et un récit fragmenté dans le temps et les événements, provoquent rapidement une lassitude chez le spectateur, voire un retrait désabusé d'une intrigue qui s'effiloche de scène en scène. Restent, de temps à autre, un authentique climat malsain et une fulgurante interprétation de Leo Bill, plutôt fortement investi par son rôle démesuré.