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LE TEMPS QU'IL RESTE-2009-
Nationalités : France / Palestine / Belgique / Italie / Grande-Bretagne
Titre VO : The time that remains
Sous-Titre VF : Chronique d'une absence - présence
Durée : 1h45
Date de sortie en France : 12/08/2009
Themes
Photos et photographes
- cinéma français -
Taxis
- cinéma français -
Pêche et pêcheurs
- cinéma français -
Suicide
- cinéma français -
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma français -
Milieu médical
- cinéma français -
Réalisation : Elia SULEIMAN
Scénario : Elia SULEIMAN
Prise de vues : Marc-Andre BATIGNE
Nota
Dédicace : "A la mémoire de ma mère et de mon père".
Distributeur : Le Pacte / Districup - Backup Films
Visa d'exp. : 120345
Résumé
"Demain nous prendrons peut-être la mer" (comptine)
Au sortir de l'aéroport de Tel-Aviv, passager mutique d'un taxi égaré dans un orage apocalyptique, le metteur en scène de cinéma Elia Suleiman se souvient en silence. Nazareth, le 16 juillet 1948 : alors que les forces israéliennes investissent la région, le père du réalisateur est sauvagement battu par des soldats. C'est le début d'une longue oppression silencieuse pour le peuple palestinien, sur une quarantaine d'années, avec de vaines velléités d'autonomie et de révolte, sous le regard keatonien de Suleiman, mémoire vivante et grinçante d'une tragédie historique permanente.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
C'est en donnant aux événements et situations virtuellement dramatiques, une configuration cocasse et décalée (le suicide à répétition du voisin, les soldats et les infirmiers qui se disputent un blessé) ou visuellement esthétique et picturale (les prisonniers sous les oliviers) et en utilisant un comique à répétition, entre ubuesque constat d'impuissance et profond désarroi existentiel, que le metteur en scène Elia Suleiman, malgré une dernière demi-heure tournant quelquefois à vide, dresse l'amère cartographie d'une nation en miettes, profondément en désarroi, avec cet "humour (ravageur et particulier) qui est la politesse du désespoir" (Boris Vian).
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 17/20
En gommant le contexte, pour peu qu'on n'ait jamais connu ces tiraillements de territoires, on peut trouver ces souvenirs comme trop intimes, indignes de constituer un film international. Sont posées une suite de "colles", cette voiture sous la tempête, quelques références guerrières... Puis l'auteur d'abord en retrait se plante devant la caméra avec sa silhouette souple, beau visage, regard méridional parfois humide, l'air de nous dire "est-ce que ça vous parle ?"... (Les rationalistes peuvent décrocher d'entrée de jeu)... Sont inscrits dans les gènes d'Elia Suleiman "les Palestiniens depuis 1948", sujet méconnu, à savoir des populations devenues minoritaires sur leur sol, ou bien délogées de gré ou de force de leur terre natale : et tout ça "pour que le peuple juif ait une terre"... (Ce qu'on ne sait pas : Israëliens souvent installés dans des maisons palestiniennes désertées comprenant mobilier, vaisselle, photos de famille, le chien et le chat, avec interdiction, encore actuellement, de restituer leurs biens aux Palestiniens chassés) ! L'essentiel se passe donc à Nazareth, un bien joli patelin... Flashs-back, quelques plans sur les parents (dont la vraie mère âgée du réalisateur), dans un contexte arabo-israëlien mêlant ritournelle palestinienne d'antan et refrain américain au karaoké... Coupures d'image, énigmes, pirouettes procurent la distance nécessaire au cinéaste toujours pas revenu de ce vol d'identité ! L'enfant silencieux et troublé qui survit en Elia Suleiman authentifie la douleur palestinienne une fois pour toutes... mais sans nier le peuple d'Israël. Cet homme mériterait un ministère.