Critique(s)/Commentaire(s) de AXEL

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  • LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS (1952)
    L'un des premiers westerns psychologiques paraît-il, alors qu'il est entaché d'une mythologie très manichéenne. Le pachydermique Gary Cooper veut épouser l'inexistante Grace Kelly. Heureusement, il y a les seconds rôles américains (leur réputation n'est pas volée) comme Katy Jurado (quelle voleuse de scène ! )ou Lloyd Bridges.
  • DU MOU DANS LA GACHETTE (1966)
    Un film archi nul. Mais que sont venus faire Bernard Blier, Francis Blanche et Corinne Marchand dans cette galère ? Des fins de mois difficiles ?
  • LE BÉBÉ DE ROSEMARY (1968)
    L'oeuvre est très fidèle au roman. L'ambiance du film est d'autant plus terrifiante que les sorciers, cachés, dissimulés (simplement avec le pouvoir de persuation) sont toujours présents. Et la terreur naît du quotidien et de l'imagination.Contrairement aux films explicites les plus gores du genre ("La colline a des yeux" par exemple), celui-ci garde sa force parce que ancré dans une réalité où tout peut arriver... Et c'est ce qui est le plus terrifiant.Mia Farrow est parfaite dans le rôle, de même que Ruth Gordon (qui a bien gagné son oscar). En revanche John Cassavetes se la joue Actor's Studio et il n'est absolument pas crédible.
  • DOCTEUR PETIOT (1990)
    Ce film n'a pas eu un grand succès, alors qu'il baigne dans une atmosphère délirante et surréaliste rare dans le cinéma français. A partir d'un ignoble personnage historique, Michel Serrault brosse un portrait inquiétant de l'âme hummaine et trouve ici peut-être son meilleur rôle.
  • NOSFERATU LE VAMPIRE (1922)
    L'un des chefs-d'oeuvre du cinéma muet. Les images sont d'une rare beauté et Max Schreck hallucinant, à la fois terreur cauchemardesque de tous les enfants du monde et finalement assez émouvant...
  • LA POURSUITE IMPITOYABLE (1966)
    Un film majeur d'Arthur Penn où la frustration d'Américains de différentes couches sociales, prisonniers de leur statut, de leurs ambitions ou de leurs inhibitions amènera une poussée de violence qui ira crescendo... Interprétation de tout premier ordre avec une mention pour Janice Rule et Robert Duvall.
  • LE VENT (1927)
    Un chef-d'oeuvre rarement égalé. Sjöstrom a réussi l'exploit pour un film muet de rendre perceptible le bruit du vent... Lars Hanson et Lillian Gish sont fabuleux.
  • LA PASSION DE JEANNE D'ARC (1928)
    Que dire de plus ? Chef-d'oeuvre absolu du Cinéma Mondial. Tout y est : gros plans de visages émouvants ou gargouillesques, mise en scène épurée, superbes images en noir et blanc...
  • BRUNO L'ENFANT DU DIMANCHE (1968)
    Le film pourrait paraître anodin, si ce n'est le sujet assez sensible d'un père célibataire et séducteur: contre-emploi inattendu pour Roger Hanin (pourquoi on ne lui a pas donné la chance de poursuivre dans ce crédo ? ) face au tout jeune Christian Mesnier, loin du côté mièvre que laissait apparaître son personnage. Les rapports sont décrits avec finesse et tact. Le tout pimenté par la présence de jolies filles comme Marika Green, Francine Bergé (toujours excellente) et Lyne Chardonnet, actrice trop tôt disparue.
  • LE GENDARME SE MARIE (1968)
    Finalement, ce sont les femmes qui s'en sortent le mieux, moins franchouillardes que les fameux gendarmes. L'élégante Claude Gensac qui avait auparavant joué des rôles plus dramatiques (grandes bourgeoises assez garces) sera malheureusement cantonnée à n'être plus que l'épouse de De Funès. Geneviève Grad , sorte de Sheila du 7ème art sera également très marquée par le rôle , et à un degré moindre, Nicole Vervil et France Rumilly. Ici s'arrête le côté sympathique de la série. La suite (3 opus) sera de pire en pire.
  • MIRACLE EN ALABAMA (1962)
    Un film majeur d'Arthur Penn. Image superbe, tension exacerbée du jeu d'actrices exceptionnelles : Anne Bancroft et Patty Duke. Magnifique !
  • SODOME ET GOMORRHE (1963)
    Sodome ou Gomorrhe ou "à boire et à manger". Tous les défauts inhérents au genre sont ici présents, mais c'est à voir. Surtout pour Anouk Aimée en reine saphique. On aperçoit aussi des acteurs internationaux (La Tour de Babel) : Stanley Baker dans le rôle du méchant et pour le plaisir de l'oeil, de sculpturales actrices : de Scilla Gabel à Rossana Podesta en passant à Pier Angeli...
  • LE GENDARME DE SAINT-TROPEZ (1964)
    Soyons honnêtes, le film serait plaisant s'il n'y avait ces scènes lourdaudes entre gendarmes (dialogue débile et répétitif entre Galabru et De Funès). Sinon, c'est gentillet et agréable. L'irrésistible Claude Piéplu est bien plus drôle que De Funès et Geneviève Grad chantant "Do you do you do St-Tropez" vaut son pesant de cacahuètes.
  • GREASE (1978)
    Evidemment, c'est pas très folichon. Les acteurs jouent des étudiants attardés (la plupart ayant dépassé la trentaine). Musique sirupeuse, chorégraphie inexistante (c'est un comble pour une comédie musicale). Soyons galants avec l'excellente Stockard Channing qui interprète les deux meilleures chansons du film.
  • LA TOILE D'ARAIGNEE (1955)
    A partir d'un fait anodin, Minnelli brosse le portrait de personnages tourmentés dans ce qui reste le 1er soap opéra du cinéma (qui sera développé par la suite (avec quel succès et quelle nullité) à la TV. Exercice périlleux, mais le réalisateur en tire un mélo flamboyant, aidé par une brochette d'acteurs de choix qui joue sans cesse sur la corde raide : Richard Widmark, Gloria Grahame, Lauren Bacall, Charles Boyer, Lillian Gish, Oscar Levant et John Kerr qui sera par la suite le très subtil héros de "Thé et sympathie"... Dans le genre, un chef- d'oeuvre.
  • LE JOURNAL D'ANNE FRANK (1959)
    La beauté d'étudiante américaine modèle (aus sens propre comme au figuré car elle fut cover-girl) de Millie Perkins nuit totalement au film et ce qui est plus grave au personnage charismatique d'Anne Frank (pas jolie mais mieux que ça, attachante, malicieuse, émouvante et d'une intelligence supérieure).
  • LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR (1977)
    Un semblant de fond social (la vie d'une famille d'émigrés italiens) ne cache pas un scénario assez creux. John Travolta fut à l'époque au cinéma ce qu'était Farrah Fawcett à la télé... En fait ce qui vieillit le plus, ce sont les chansons des horribles Bee Gees et la chorégraphie disco d'un ridicule achevé.
  • CLÉO DE 5 À 7 (1961)
    Ex-aequo avec "Sans toit, ni loi", le meilleur film de Varda, réalisatrice sensible et talentueuse, filmé dans une unité de temps très séduisante et très prenante, Cléo aura toujours le regard (et les doutes) de Corinne Marchand. Le charme du cinéma-vérité allié à une intrigue banale mais prenante, avec en prime le charme de Dorothée Blank et le plaisir de retrouver Dominique Davray dans un rôle inhabituel.
  • DES GENS SANS IMPORTANCE (1955)
    Le film lorgne vers un populisme pessimiste assez flagrant et serait assez insupportable s'il n'y avait l'interprétation d'acteurs de qualité de la trempe de Jean Gabin ou de Françoise Arnoul, très bien épaulés par Paul Frankeur, Pierre Mondy, Lila Kedrova, Nane Germon, Robert Dalban, la toute jeune Dany Carrel ou même Hélèna Manson qui crée une silhouette inquiétante en un plan. Quant à Yvette Etiévant, elle est formidable dans le rôle (discret) de l'épouse de Gabin. Elle fait d'un personnage assez médiocre (femme de routier), une composition d'épouse et de mère au foyer, douce mais aigrie, vieillie avant l'âge, avec des instants de vérité et de dureté inattendus.
  • MADAME BOVARY (1991)
    Vous plaisantez ou quoi ? C'est la meilleure adaptation connue du roman de Gustave Flaubert.S'il y a un problème de lenteur c'est que l'action s'y prête.Un mot sur sur la très mauvaise version de Jean Renoir (cinéaste pourtant encensé) qui était d'une médiocrité à toute épreuve (avec Valentine Tessier dans le rôle titre, trop âgée pour le rôle) ou celle de Vincente Minnelli avec Jennifer Jones, pas mal mais engluée dans les canons hollywoodiens.Chabrol n'a jamais aussi bien filmé les extérieurs normands et Isabelle Huppert est une actrice exceptionnelle qui fait ressortir toutes les nuances du personnage.Pour les incultes, il y a eu une version TV aussi lente avec Nicole Courcel qui était très bien aussi.Donc arrêtez les dégâts. Les Français adaptant Flaubert(ou Maupassant) ont la sensibilité adéquate pour le faire (et sans cocorico) dont acte. Arrêtez de dire des conneries.
  • LE TESTAMENT DU DOCTEUR CORDELIER (1959)
    Le film tourné pour la TV ne supporte pas le grand écran qui le rend encore plus médiocre, malgré la prestation de Jean-Louis Barrault.
  • SUBWAY (1984)
    Une bonne idée de départ qui aurait pu donner un huis-clos original dans les recoins du métro parisien. Il en découle seulement un film branché, très connoté années 80. Mais là où Beineix a réussi avec "Diva" un film stylisé, Besson se fourvoie dans le tape à l'oeil d'un clip interminable plutôt chic et toc. Pour l'anecdote, il est remarquable de noter que deux des stars favorites des Français, Christophe Lambert et Isabelle Adjani ont a eux deux un nombre retentissant de bides monumentaux (à inscrire dans le livre des records).
  • VENT DE PANIQUE (1987)
    Cette comédie effrontée est une très bonne surprise. Bernard Giraudeau et Caroline Cellier sont formidables dans leurs contre-emploi et la malicieuse Olivia Brunaux crève l'écran. Malheureusement, après ce coup d'éclat, sa carrière n'a pas décollé.
  • LE DEJEUNER SUR L'HERBE (1959)
    Le seul mérite du film est d'avoir révélé la sensualité de Catherine Rouvel, parfaite dans son rôle de fraiche beauté pas encore abîmée par le cinéma. Le reste est à l'avenant : personnages fantoches (même Paul Meurisse n'est pas crédible), situations vaudevillesques à la limite du graveleux. Et pourtant, il y avait une vraie photogénie du cadre (rappelant les peintures d'Auguste Renoir), gâchés par le discours approximatif du réalisateur. Dommage.
  • LES SORCIÈRES DE SALEM (1956)
    Raymond Rouleau, grand directeur d'acteurs n'a pas su insuffler toute la tension dramatique de la pièce à l'écran à cause de la coproduction (tournage en Allemagne) et c'est bien regrettable, car l'image en noir et blanc est superbe, l'interprétation de grande qualité. Simone Signoret dans le rôle difficile et ingrat de l'épouse réussit une composition retenue "sans effets" et Mylène Demongeot dans celui d'Abigaël préfigure une carrière exceptionnelle qui ne fut jamais la sienne.
  • DIANE DE POITIERS (1955)
    Version hollywoodienne pour une page d'Histoire de France. Roger Moore dans le rôle du futur Henri II n'a pas une grande différence d'âge avec Lana Turner, mais ne soyons pas plus royaliste que le roi, le film est bien mené et Marisa Pavan dans le rôle de la jeune Catherine de Médicis fait une création remarquable et toutes en nuances.
  • CÉSAR ET ROSALIE (1972)
    Très gros succés commercial pour cette production qui paraît-il dépassa le succès du "Parrain". Simplement un film dans l'air du temps, qui figera ces acteurs dans un emploi commercial très convenu : Montand (séducteur hableur et lâche), Schneider (féminité exacerbée de femme indépendante avec une diction maniérée assez irritante) et Sami Frey en beau ténébreux. C'est lui qui s'en sort le mieux, acteur assez rare et indépendant qui n'est pas tombé dans le vedettariat commercial et classique de ses partenaires.
  • MY FAIR LADY (1964)
    Cukor s'est perdu dans l'immensité des moyens mis à sa disposition. Une pièce montée avec beaucoup de crème Chantilly... sans saveur et l'intérêt du film se perd justement dans cette thématique du plus cher pour le mieux, ce qui est loin d'être le cas (mieux vaut revoir la version avec Wendy Hiller). Dommage pour Audrey Hepburn et Rex Harrison.
  • LES GARÇONS (1959)
    Bolognini, très estimé dans les années 60, est un peu oublié aujourd'hui. Quel dommage. Sur un scénario de Pasolini, Bolognini au regard très observateur sur la société (jeunes gens oisifs mêlés à la plèbe romaine)réalise un film d'une grande sensualité qui joue avec la censure et les codes(homosexualité et mysoginie : entièrement d'accord). Le trouble est encore accru par la beauté des interprètes : Laurent Terzieff, Jean-Claude Brialy, Tomas Milian, Mylène Dmongeot (sa scène est excellente), Rossana Schiaffino, Antonella Lualdi, Anna Maria Ferrero...
  • NOTRE-DAME DE PARIS (1956)
    Un spectacle honnête et soigné, mais rien à voir avec le somptueux chef- d'oeuvre de William Dieterle, avec le fabuleux Charles Laughton. Bonne distribution à part Boris Vian (pas à son aise devant la caméra) et médiocres prestations d'acteurs (pourtant) venus du théâtre : Robert Hirsch (trop caricatural), Jean Danet (trop fade)et surtout le grandiloquent Alain Cuny dont le jeu très 1er degré frise le ridicule : il a du se prendre pour Sarah Bernhardt...
  • JULES CÉSAR (1953)
    Excellente adaptation sobre et aérée de la pièce de Shakespeare par un metteur en scène intelligent et esthète avec d'excellents acteurs anglais (John Gielgud est magnifique). Par contre, la séquence où Marlon Brando (Marc Antoine) s'adresse au peuple n'est guère convaincante. Brando, au sex appeal indéniable n'est pas à l'aise en tribun déclamatoire avec sa voix de fausset. Entre l'Actor Studio et la Royal Shakespeare Company, mon choix est fait.
  • HANTISE (1944)
    Le film était si parfait dans la notion de suspense et de tension psychologique que j'ai cru pendant très longtemps qu'il était signé Hitchcock... Ceci dit, il est notable de souligner la finesse et la qualité exceptionnelle de d'interprétation de deux acteurs émigrés : la Suédoise Ingrid Bergman et le Français Charles Boyer : pas mal pour un film américain !Sans oublier les (presques) débuts de l'atypique Angela Lansbury, excellente elle aussi (et anglaise !).
  • LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE (1945)
    Beau film épuré décrivant avec cruauté les sentiments humains (passion amoureuse, déception, vengeance). Maria Casarès, Elina Labourdette et Lucienne Bogaërt (en maquerelle de haut vol) trouvent grâce à Bresson leur meilleur rôle. En revanche, les hommes sont constamment en dessous et l'emploi d'un acteur aussi falot que Paul Bernard est peu être un parti pris de l'auteur.
  • COMPARTIMENT TUEURS (1964)
    Coup d'essai, coup de maître pour cet excellent thriller à la française qui nous tient en haleine jusque la fin. Le montage est rapide, la musique en adéquation et tous les interprètes excellents : Signoret, Trintignant... de même que les seconds rôles (Bernadette Lafont et Christian Marin, impayables). Un vrai plaisir.
  • AU NOM DE TOUS LES MIENS (1982)
    Jacques Penot trouve l'interprétation de sa vie dans le rôle de Martin Gray jeune. Il existe une version TV développée et qui passe très bien en tant que telle, mais le film (condensé des épisodes) ainsi réduit souffre d'une adaptation inutile pour grand écran. En fait, on se sent mal à l'aise par rapport au récit. Manque d'émotion ? Discours ambigu de Martin Gray ? Quoiqu'il en soit, Robert Enrico n'a pas réussi a transcendé son sujet et c'est peut être là d'où vient le problème.
  • MIRAGE DE LA VIE (1959)
    Ce film magnifique prouve que le mélodrame peut être un genre majeur avec un réalisateur de haut niveau, un excellent scénario et des acteurs impeccables : Lana Turner, Juanita Moore, Susan Kohner...
  • LA PORTEUSE DE PAIN (1963)
    Le film est très correct, du moins au niveau d'une dramatique télé. Qualité des interprètes : Flon, Noiret, Marie-France Mignal (sauf Jeanne Valérie). Réalisation honnête, mais dans les années 60, le genre mélodramatique n'est plus à la mode donc il paraît assez anachronique. Et c'est pourquoi, il vaut mieux revoir l'adaptation télévisuelle de Marcel Camus (le feuilleton romanesque se prête très bien au petit écran) avec l'excellente Martine Sarcey.
  • MACBETH (1947)
    Cette adaptation de la pièce de Shakespeare par Welles tient plus d'une stylisation d'une époque barbare avec ses paysages de grottes incertaines évoquant un Moyen Age impropable, mais tellement envoûtant... L'interprétation de Jeanette Nolan dans le rôle de Lady Macbeth a été contestée à l'époque alors qu'elle apporte une dimension matriarcale et "virile" au personnage. Les réalisateurs ne s'y sont pas trompés, puisqu'elle est devenue l'un des meilleurs seconds rôles du cinéma américain.
  • JUDEX (1963)
    Malheureusement, n'ayant pas revu le film depuis des années, je garde un souvenir assez flou, mais néammoins un bon souvenir de la scène d'anthologie (Le bal des oiseaux, je crois). Cet hommage à Méliès a peut-être pris un coup de vieux, mais le charme opère malgré quelques faiblesses (Channing Pollock, célèbre magicien mais piètre acteur, acceptable pour le rôle titre car symbolique, par contre Théo Sarapo ne tient pas la route). Franju a du accepter aussi la coproduction d'où le personnage intégré de (la sublime) Sylva Koscina qui tombe dans l'action comme un cheveu sur la soupe. Pourtant il est notable de remarquer que trois des acteurs principaux (d'origine russe) ont imprégné de leur patte et de leur talent (et leur discrétion professionnelle) l'audiovisuel français : Michel Vitold (excellent dans toutes ses prestations, d' "Adorable menteuse" de Deville où il éclipse ses partenaires dans un rôle ingrat à "Quentin Durward" où il campe un Louis XI exceptionnel, et deux actrices cultes : Edith Scob (tout a été dit sur elle) et Francine Bergé (elle tient un rôle similaire, celui de "La Belle Jardinière" dans le feuilleton à succès "Rocambole").
  • L'HOMME QUI EN SAVAIT TROP (1956)
    Pourquoi avoir fait le remake d'un film anglais ? L'intrigue du film est invraisemblable.Le traître est évidemment un acteur français (pauvre Daniel Gélin, dégoulinant de fond de teint).C'est un bon véhicule pour Doris Day (qui a vendu des millions de disques avec "Que serran serra"). Sinon, rien, sauf une intrigue particulièrelent alambiguée.Et c'est encore une actrice anglaise qui s'en sort le mieux : Brenda de Banzie, ravisseuse d'enfant, assujetie à son mari.
  • DUPONT LAJOIE (1974)
    Malgré un certain côté manichéen (le personnage incarné par Jean-Pierre Marielle), Boisset a eu la bonne idée de donner des contre-emplois à ces acteurs étiquetés comiques comme Jean Carmet, Ginette Garcin, Pascale Roberts, Pierre Tornade, Robert Castel (Ceci dit on savait qu'ils en étaient capables, il suffit juste de trouver le réalisateur qui...)Et deux révélations : Isabelle Huppert, étiquetée à l'époque comme "La fille la plus violée du cinéma français" et Jacques Chailleux, acteur original qui n'a pas fait la carrière qu'il méritait. Le film n'a cependant rien perdu de son acuité et de son actualité.
  • VIVRE POUR VIVRE (1967)
    Mélangeant images d'actualités ("Cinq Colonnes à la Une") et séquences romancées filmées, ce film reste l'un des meilleurs de Lelouch grâce à la prestation de Girardot. C'est infiniment supérieur et plus réussi que le sirupeux "Un homme et une femme".
  • LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES (1961)
    Malgré les amputations, ce film très personnel de Marlon Brando est une réussite, construite comme une tragédie grecque. Il démystifie le mythe du héros de western pur et dur pour en faire une sorte de Hamlet du Far West. Il n'est pas anodin que Brando en tant que réalisateur s'est entouré d'acteurs de 1er choix (Karl Malden, Katy Jurado), d'excellents seconds rôles (Elisha Cook Jr, Miriam Colon) et d'avoir découvert une actrice particulièrement émouvante et mieux que belle : Pina Pellicer. A mon avis, Brando était meilleur directeur d'acteurs que comédien (une star n'est pas forcément bon acteur). Dommage.
  • QUENTIN DURWARD (1955)
    Richard Thorpe, excellent metteur en scène de films d'action maîtrise bien son sujet... à condition de n'avoir pas lu Walter Scott. Car si le spectacle est agréable, c'est complétement à côté de la plaque et à côté du roman. Kay Kendall, actrice adorable entre toutes, avec son nez retroussé est très mal distribuée. Gilles Grangier, cinéaste routinier des années 50 a miraculeusement réussi une adaptation télé (feuilleton) où les acteurs (excellents) collaient aux personnages : Amadeus August (Quentin Durward), Marie-France Boyer, Philippe Avron, Noël Roquevert, Clarisse Deudon, Claire Maurier, André Oumansky et surtout l'inoubliable Michel Vitold (le meilleur Louis XI de tous les temps).
  • LE CONCIERGE (1973)
    Un film très connoté années 70 avant Giscard. C'est à dire toute une mythologie héritée du cinéma bourgeois des années 30 (l'érotisme en plus). C'est imbuvable. Bernard Le Coq, jeune premier de l'époque s'est heureusement bonifié avec le temps. Reste une création hallucinante de Daniel Prévost (hors-norme et hors circuit qui a survécu au genre).
  • LA PARTY (1968)
    Chef-d'oeuvre absolu du burlesque. On pense parfois à du Tati à la sauce anglo-saxonne avec une ambiance très sixties.
  • L'AMOUR VIOLÉ (1977)
    Malheureusement, malgré le courage de Yannick Bellon et de son interprète Nathalie Nell, la scène du viol aussi insupportable soit elle, arrive à se retourner contre le propos, car très voyeuriste. La femme est mise à nu (au propre et au figuré) alors que l'anatomie des violeurs est relativement protégée, ce qui fausse considérablement le sujet du film et peut prêter à confusion.
  • LA CORDE (1948)
    Excellent suspense d'Hitchcock en adéquation avec une performance technique (plan séquence prolongé)et le jeu des comédiens : John Dall en tête, inoubliable (mais hélas oublié) héros du "Démon des armes", les seconds rôles étant très efficaces: Edith Evanson et Constance Collier notamment. Ceci dit, on ne peut taxer Hitchcock d'avoir des relents homophobes, puisque la pièce d'où est tirée le film provient d'un fait divers historique, mettant en scène deux jeunes gens homosexuels voulant prouver leur supériorité intellectuelle. Richard Fleischer reprendra ce thème dans "Le génie du mal" avec Bradford Dillman et Dean Stockwell.
  • DIVA (1980)
    Après un mémorable court métrage "Le chien de M. Michel" avec l'excellent Yves Afonso, le premier et le meilleur long métrage de Beineix. Souvent, les réalisateurs ne sont inspirés que par leur première oeuvre. Ils devraient s'arrêter après (combien d'exemples se vérifient). Beineix a eu le mérite de découvrir un acteur d'exception : Dominique Pinon et son film reste un témoignage phare des années 80.
  • LE VIAGER (1971)
    Comme souvent, 1er film (meilleure et seule réussite), c'est le cas ici pour Pierre Tchernia qui nous livre une distraction très agréable et sans vulgarité, animée par un Michel Serrault débordant de tendresse et des seconds rôles savoureux avec en tête de liste Rosy Varte.