Aucun résultat pour cette recherche
HANTISE-1944-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Gaslight
Durée : 1h54
Date de sortie en France : 01/01/1947
Genres : FILM NOIR / THRILLER
Réalisation : George CUKOR
Inspiration : D'après la pièce de théâtre Angel Street de Patrick HAMILTON
Prise de vues : Joseph RUTTENBERG
Musique : Bronislau KAPER
Direction Artistique : Cedric GIBBONS
Distributeur : MGM
Visa d'exp. : 4562
Résumé
Un homme tente de rendre folle son adorable épouse.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 19/20
Rien de très folichon à première vue, ni de spécialement original et pourtant. Film inoubliable, construit avec une maîtrise totale, un sens aigu de la dramaturgie et une géniale prestation d'acteurs aux confins de la perfection. Morceau d'anthologie pour une vidéothèque idéale. A ne rater sous aucun prétexte !
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Entièrement d'accord avec votre appréciation. Ingrid Bergman et Charles Boyer sont tout à fait exceptionnels.
Le film était si parfait dans la notion de suspense et de tension psychologique que j'ai cru pendant très longtemps qu'il était signé Hitchcock... Ceci dit, il est notable de souligner la finesse et la qualité exceptionnelle de d'interprétation de deux acteurs émigrés : la Suédoise Ingrid Bergman et le Français Charles Boyer : pas mal pour un film américain !Sans oublier les (presques) débuts de l'atypique Angela Lansbury, excellente elle aussi (et anglaise !).
Une ombre menaçante passe d’une fenêtre à l’autre, scrutée par une aide précieuse, dans un brouillard pesant. Paula simultanément rassurée et laminée en temps réel, par un double regard tendre et fauve, glisse irrémédiablement vers la folie.L’environnement d’un cocon stable et bourgeois se transforme peu à peu en un gite menaçant, constitué d’images vacillantes et de pas répétés que l’on est seule à voir et à entendre.Tout un environnement néfaste s’appuie sur la puissance de l’auto persuasion. Des yeux flamboyants de pitié et de haine entraînent lentement un agneau vers la logistique de l’asile. Le conjoint est froid, mécanique, persuasif en se servant habilement d’éléments domestiques soumis, devenus subitement de redoutables armes de déstabilisation.Le syndrome du marteau, martyrisant un métal soumis à l’enclume, se déchaine dans des pièces où la lumière croit et décroit en fonction de la pression.L’œuvre tutoie les anges de l’angoisse et de l’oppression dans un chantier de démolition tournant à plein régime, entre mobiliers et bibelots. Le contenu d’une maison ordonnée se déforme dans des images défiant une rationalité réduite en cendres, par des coups de massues assénés sans états d’âme, sur une victime acceptant sans combattre ses fausses dérives."Gaslight", must du harcèlement moral en clair obscur, applique les procédures d’un travail de sape palliatif, lent, démoniaque s’acharnant sur une proie piégée par les attraits d’une apparence, masquant la rigidité d’un être presque inanimé.Une œuvre d’atmosphère sans pareille, tenaillante, époustouflante, reconstituant dans les salons un des principes de l’univers. Une dominance planétaire envers un astre qu’il faut adorer et subir en parallèle.
Note : 20/20
Une oeuvre intemporelle, magnifique, prenante, rendant avec finesse la psychologie des personnages. Un mari "as de la manipulation" confine son épouse, tentant de la pousser à la folie pour lui faire oublier qu'elle a découvert quelque chose qu'il avait tout intérêt à lui cacher... De beaux plans, des jeux de lumières subtils. Et surtout, de grands acteurs, époustouflants d'authenticité. A chaque fois je m'y laisse prendre.
Bibliographie