Critique de
MILAN
On a rarement été aussi loin dans l'insipidité ("sans agrément, sans esprit selon le "Petit Larousse") et la médiocrité. Ce film a moins qu'un autre, résisté au temps. Tourné à une époque où il était de bon ton de représenter la platitude d'un quotidien banal d'individus sortis du ruisseau, le but a déteint sur le tout : non seulement le thème, mais le scénario, les acteurs... sont d'une fadeur désespérée, au moins autant que desespérante... A la fin du film, on n'a qu'un regret : d'être resté jusqu'au bout dans l'espoir insensé qu'un élément fortuit viendrait relever la sauce... qui avait, en fait, tourné dès les premiers instants. Un seul aspect force l'admiration : la puissance de persuasion du marketing US qui a permis l'exportation d'un film qui n'aurait même pas pu être projeté en salles dans son pays d'origine... Bref, un film à voir sous aucun prétexte sauf pour se reposer deux heures ou s'abriter des intempéries dans une salle de cinéma...