Aucun résultat pour cette recherche
LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS-1952-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : High noon
Durée : 1h25
Date de sortie en France : 26/09/1952
Genre : WESTERN
Theme
Trains et gares
- cinéma américain -
Affiche du film d'origine allemande
Réalisation : Fred ZINNEMANN
Scénario : Carl FOREMAN
Inspiration : D'après la nouvelle The Tin Star de John W. CUNNINGHAM
Prise de vues : Floyd CROSBY
Musique : Dimitri TIOMKIN
Décors : Rudolf STERNARD
Nota
Chanson (VF) : "Si toi aussi tu m'abandonnes"
Distributeur : United Artists
Visa d'exp. : 12796
Résumé
Un shérif lutte seul contre quatre bandits dans une petite bourgade du Texas.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Sans détour, ce film est une pure merveille, sur tous les plans. A la manière du "The Set Up" de Wise, Zinnemann filme l’action en temps réel (les inserts d’horloge viennent confirmer ce déroulé linéaire). Le respect de l’unité de temps est scrupuleux. Tout comme celui de l’unité d’espace. Bien que la gare (notez les plans proprement merveilleux entre les rails – j’en profite pour dire que niveau cadrage, il n’y a rien à jeter) soit excentrée du village, l’action est circonscrite dans un espace clairement défini. Seule la scène d’ouverture (sur laquelle le générique est ajouté), où l’on voit les trois acolytes de Miller (dont l’un n’est autre que Lee Van Cleef), fait exception. Je parlais des insertions, c’est en réalité l’ensemble du montage qui est de haute tenue, à montrer dans toutes les écoles. Il n’échappe pas à la logique implacable du récit et corrobore la tragédie grandissante qui entoure le personnage de Gary Cooper dans ce qui est sans aucun doute l’une de ses meilleures prestations (pour faire vite et péremptoire, il est merveilleux et est à mon sens le seul acteur qui pouvait jouer ce rôle). L’alternance des plans intérieurs/extérieurs, village/gare, n’est pas non plus étrangère au sentiment d’impuissance et de solitude qui le prend à la gorge (et au cœur). "Le train sifflera trois fois", en plus d’être techniquement parfait, est un merveilleux film psychologique et moral (ce qui n’est pas tout à fait la même chose). Le cowboy solitaire brut de décoffrage est une icône morte et enterrée. Place est faite aux doutes et à la peur. Allégorie du maccarthysme (Carl Foreman, le scénariste, fut d’ailleurs placé sur la liste noire d’Hollywood), c’est un film qui en impose et qui ne cesse de démontrer – s’il était permis d’en douter – que le cinéma est un art aux finalités multiples. C’eût pu être de la tragédie grecque, c’est un des plus grands films de l’histoire du cinéma. Ni plus, ni moins.
L'un des premiers westerns psychologiques paraît-il, alors qu'il est entaché d'une mythologie très manichéenne. Le pachydermique Gary Cooper veut épouser l'inexistante Grace Kelly. Heureusement, il y a les seconds rôles américains (leur réputation n'est pas volée) comme Katy Jurado (quelle voleuse de scène ! )ou Lloyd Bridges.
Bibliographie