Critique(s)/Commentaire(s) de AXEL

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  • LES CHOSES DE LA VIE (1969)
    La première réussite de Sautet. Un film dans l'air du temps...Certes, mais tout y est maniéré, chaque protagoniste a une cigarette à la bouche... ça fait classe, petit bourgeois...On ne croit pas un instant que Romy Schneider (avec un accent) soit la fille de Marcelle Arnold et de Jean-Pierre Zola. Comme on ne croit pas du tout que Gérard Lartigau (12 ans de moins) soit le fils de de Michel Piccoli...et de Lea Massari qui de toute façon tire son épingle du jeu dans un rôle ingrat...
  • IL FAUT MARIER PAPA (1962)
    Très agréable comédie avec le jeune Ron Howard qui cabotine en diable et la merveilleuse Stella Stevens, débordante d'humour et de beauté.
  • LES QUATRE CAVALIERS DE L'APOCALYPSE (1961)
    Minnelli (pourtant esthète) a une version très hollywoodienne de la France. Cette vision est à l'image du film : quelques moments fulgurants par ci par là mais l'ensemble reste académique et invraisemblable.
  • L'IMPORTANT C'EST D'AIMER (1974)
    Un film plein de bruit et de fureur, grandiose dans sa démesure avec ses qualités et pas mal de défauts aussi. Notamment dans la foison des personnages inutiles : Roger Blin, Michel Robin, Nicoletta Machiavelli (leur talent n'est pas remis en cause). Romy Schneider, bouleversante y trouve son meilleur rôle comme beaucoup d'autres : Fabio Testi, Klaus Kinski, Guy Mairesse (habitué aux seconds couteaux) Claude Dauphin et Gabrielle Doulcet sont immondes avec délectation.Jacques Dutronc a un rôle formidable, mais même avec recul il est en dessous.Quant à la musique de Georges Delerue, elle transcende ce film mémorable.
  • LA ROULOTTE DU PLAISIR (1954)
    Quel navet, qui ne doit quelque considération que pour l'abattage de Lucille Ball (face à son mari, le très fade Desi Arnaz)!
  • WANDA (1971)
    Oeuvre unique (dans les deux sens) de Barbara Loden décrivant la vie de laissés pour compte dans une Amérique des années 70 qui ne laisse aucune place aux exclus (mais cela perdure). Il se dégage du film une force poignante, accrue par un aspect documentaire assez âpre, mais non dépourvu de sensibilité.
  • LE PETIT THEATRE DE JEAN RENOIR (1969)
    Tourné pour la TV, le résultat était à peine passable. Diffusé sur le grand écran, le film amplifie la médiocrité générale. Aucune thématique, aucun lien entre les sketchs. Seul le dernier est un peu meilleur (enfin moins pire) grâce à Françoise Arnoul et Dominique Labourier.
  • L'ÉTÉ MEURTRIER (1982)
    Gros succès pour ce film bien fichu avec d'excellents seconds rôles. Adjani avait refusé le rôle avant de le reprendre à Valérie Kaprisky. L'erreur de casting est monumentale : là où il aurait fallu la fille sensuelle et toute en courbes de "L'année des méduses", on nous refile une grande bringue intello "je me la joue grande actrice pleurnicharde sûre de récolter un César".
  • TOOTSIE (1982)
    Film commercial bien agencé avec une performance très pro de Dustin Hoffman, faite pour ne pas choquer une Amérique très conservatrice car sa "Tootsie" ressemble à une ménagère américaine bien mémère, faite pour ne séduire que les gros beaufs naïfs. Aucun trouble ni ambiguité ne provient de son transformisme à l'image de celle de Robin Williams dans "Madame Doubtfire", tellement ridicule et grasse que cela en devient imbuvable. Heureusement, il y a la présence de la belle et nuancée Jessica Lange, sinon ce serait franchement insupportable.
  • LA SOIF DU MAL (1957)
    Le film est tellement riche à tous les niveaux qu'il reste inexplicable, envoûtant avec un scénario tordu, des images hallucinantes en noir et blanc, la musique lancinante d'Henry Mancini, l'interprétation fabuleuse de Welles et de ses partenaires : Akim Tamiroff, Janet Leigh (adorable jeune première qui trouve ici son 1er rôle "érotique" qui culminera dans "Psychose"), Marlène Dietrich, Joseph Calleia, Dennis Weaver dans une extraordinaire composition de veilleur de nuit, une apparition éclair de Mercedes McCambridge en chef de gang sadique et apparemment lesbienne... et pleins d'autres clés à ouvrir après chaque revisionnage de ce film exceptionnel.
  • LE PETIT BOUGNAT (1969)
    Le film est très sympathique, certes et les enfants jouent avec leur âge : Claude Amazan et Isabelle Adjani. Pour cette dernière, justement encore fraîche et pas abimée, je la préfère ici, gauche et naturelle que peu après, starifiée et robotisée.
  • L'AFFAIRE DES POISONS (1955)
    Joli film en couleurs et en studio (La place de Grève en carton-pâte). Bons acteurs, mais l'intrigue tirée de Victorien Sardou et malgré le prologue d'avertissement (fidélité à la réalité historique, consultation des Archives Nationales), est assez édulcorée. Viviane Romance prête sa (réelle) sensualité indolente et mûrissante à la fameuse La Voisin. A elle seule, elle vaut le détour.
  • MANEGES (1949)
    Sans doute le film le plus noir et le plus pessimiste du cinéma français. Jamais Signoret, Blier et Frank Villard ne trouvèrent d'aussi beaux rôles. Sans oublier Jacques Baumer, dans un personnage ingrat ou Jean Ozenne (préfigurant le vieux beau du "Journal d'une femme de chambre" de Bunuel). Et puis il y a Jane Marken, époustouflante en mère maquerelle de Signoret. Jamais le cabotinage n'aura atteint ce sommet... Jane Marken mérite pour son rôle le prix cinéfiches des meilleures interprétations.
  • VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS (1955)
    Certes l'intrigue est invraisemblable, mais compensée par une interprétation de qualité (du premier au plus petit rôle). Reste un témoignage de ce que furent les Halles et des portraits de femmes assez pessimistes : Danièle Delorme (à contre-emploi), Germaine Kerjean, Gabrielle Fontan et surtout Lucienne Bogaërt, géniale en morphinomane...
  • LES ORGUEILLEUX (1953)
    Un rôle en or pour Gérard Philipe. Et Michèle Morgan n'a jamais été aussi humaine et sensuelle que dans la scène où cloîtrée dans sa chambre d'hôtel, elle recherche un peu de fraîcheur.On devrait montrer cette séquence dans tous les lycées de France pour savoir ce qu'est l'érotisme...
  • ASPHALTE (1958)
    Le film reste très conventionnel et bourré de clichés. Heureusement Françoise Arnoul survole tout ça grâce à son érotisme chassieux. On ne peut que regretter la présence à l'écran de cette excellente actrice, séduisante dans ces moindres gestes. Massimo Girotti est un partenaire de classe mais le pauvre Jean-Paul Vignon qui tenta une carrière à Hollywood est bien fade.
  • À BOUT DE SOUFFLE (1959)
    Cette oeuvre phare de la Nouvelle Vague, audacieuse et sympathique a permi de révéler le jeu naturel d'un acteur nonchalant et atypique (à l'époque) : Belmondo ainsi que le charme de Jean Seberg ("C'est quoi dégueulasse"). Avec le recul, le film est long et ennuyant. Malheureusement pour ce courant "anti-conformiste" et "anti cinéma de papa", les acteurs de ce mouvement sont devenus des stars (Brialy, Blain, Lafont, etc). Comme quoi le serpent se mord la queue?
  • TERRAIN VAGUE (1960)
    Marcel Carné aime bien les sujets "jeunes" mais malheureusement il était trop âgé pour en saisir toute l'acuité. Pourtant, à travers le noir et blanc on voit les HLM des années 60 et on s'aperçoit que rien n'a vraiment changé. Danièle Gaubert fait des débuts prometteurs mais ses jeunes partenaires ne sont pas toujours à la hauteur.
  • L'AFFAIRE DU COLLIER DE LA REINE (1945)
    Viviane Romance est tout à fait crédible dans un rôle qui lui va comme un gant. Les autres comédiens (Jean Hébey ou André Philip) sont très biens, sauf Marion Dorian, exécrable Marie-Antoinette.
  • UNE HISTOIRE IMMORTELLE (1967)
    Rien n'y fait, on reste totalement hermétique au sujet.
  • L'AVENTURE DU POSEIDON (1972)
    Le roman de Paul Gallico s'apparente plus à un roman psychologique avec une bonne description assez fouillée des personnages (plus de survivants). Le film tel qu'il est, reprend quelques archétypes : le révérend courageux (un peu trop conservateur et tyrannique), (Gene Hackman), le flic borné (Ernst Borgnine), sa femme, ex-pute (Stella Stevens), l'ancienne championne de natation obèse (Shelley Winters), le garçon débrouillard (Eric Shea) et sa soeur amoureuse du pasteur (Pamela Sue Martin), le vieux garçon plein de bon sens (Red Buttons), la jolie chanteuse (Carol Lynley, il est vrai "noyée" dans la distribution), etc. Mais bon on est surtout là pour avoir peur et dans le genre, ce film catastrophe est une réussite et tient ses promesses.
  • MACADAM COW-BOY (1969)
    Une peinture réalité décrivant la marginalité de deux loosers dans une Amérique laissée pour compte. Si le séduisant Jon Voight joue avec naturel, Dustin Hoffman en fait des tonnes comme d'habitude.
  • LE CHAT ET LA SOURIS (1975)
    Je comprends qu'on puisse être allergique à Lelouch mais il a eu le mérite de faire jouer Michèle Morgan dans son film avec un premier rôle (son mari, Oury n'a même pas été capable de la faire tourner). Et puis il y a les étonnants Arlette Emmery et Jean Mermet dans les rôles couple des domestiques crapuleux, dignes des seconds rôles du cinéma des années 30/50.
  • CLEOPATRE (1934)
    Le film reste très médiocre et Claudette Colbert est une bien improbable Cléôpatre avec sa bouille de p'tite femme parisienne (même pas crédible en Mme de Montespan avec son accent franco-américain dans "Si Versailles m'était conté").
  • L'ÉQUIPÉE SAUVAGE (1953)
    Pas un grand film, mais il bénéficie de la présence de Marlon Brando qui ne fut jamais un grand acteur de composition mais une personnalité assez moderne et charismatique ce qui en a fait une star révolutionnant l'érotisme au masculin.
  • LA MARIEE ETAIT EN NOIR (1968)
    Le film se suit sans déplaisir, mais Jeanne Moreau pourtant remarquable est trop âgée pour le rôle et particulièrement mal filmée. Denner, Bouquet, Lonsdale, Brialy, Rich et les autres sont formidables.
  • LA TOUR PRENDS GARDE ! (1957)
    Agréable film de cape et d'épée. Curieusement, comme souvent dans des productions, même les plus anodines, il y a une scène qui se détache du lot ( qui aurait pu être une porte ouverte sur un autre film).Ici il s'agit d'une séquence d'intérieur bourgeois du XVIIIème siècle, où le maître de maison, Jean Parédés reçoit à dîner Jacques Marin, Dominique Davray et Albert-Michel notamment.Ce passage très animé, bien joué par des comédiens aguerris est remarquablement mis en scène et éclairé.On pense alors à Quentin de La Tour. Le Siècle des Lumières, comme si on y était...
  • L'AVENTURE C'EST L'AVENTURE (1971)
    Ventura, Brel, Denner : belle affiche pour une histoire de Pieds-Nickelés modernes. Cela aurait pu être sympathique à défaut d'être réussi. Seulement, le résultat est lamentable, bête à pleurer. La seule qui tire son épingle du jeu, c'est Nicole Courcel. Le film le plus nul de Lelouch.
  • VIVRE LIBRE (1943)
    Mieux vaut pour les admirateurs du cinéaste ne pas avoir vu cette production. Comment un réalisateur français a pu pondre un scénario aussi lénifiant ? Un petit village franco-hollywoodien (film de propagande anti-nazi ou anti 7ème art ? ) occupé par les Allemands avec les pires poncifs du genre que n'aurait même pas osé le pire tâcheron américain. Charles Laughton, George Sanders et Maureen O'Hara (excusez du peu) sont ridicules.
  • MACISTE EN ENFER (1962)
    Quasiment un film culte. Malgré les invraisemblances (Péplum se déroulant au XVII ème siècle ! ), ce film fait preuve d'une imagination débridée qui tend à la poésie malgré le peu de moyens. Freda est un réalisateur flamboyant du genre à redécouvrir?
  • MAYERLING (1967)
    Jolie pâtisserie viennoise assez creuse. Le couple vedette est incolore, inodore et sans saveur. Ni Omar Sharif, ni Catherine Deneuve n'arrivent à donner un semblant de crédibilité à leurs personnages auxquels ils ne ressemblent ni physiquement ni psychologiquement ni intellectuellement. Reste les apparitions impériales de la sublime Ava Gardner dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche (Sissi) et l'excellence du jeu de Geneviève Page.
  • FORTUNAT (1960)
    Très bonne interprétation du couple improbable formé par Bourvil et Michèle Morgan. Le film est très prenant, émouvant et l'atmosphère de l'époque bien rendue. Mention pour Rosy Varte et le très subtil Teddy Bilis incarnant le couple de voisins juifs.
  • NIAGARA (1953)
    Très bon film noir. Si Marilyn Monroe et les chutes du Niagara en sont les principales attractions, n'oublions pas le jeu assez fin de Jean Peters dans le rôle ingrat d'une Américaine moyenne.
  • JOUR DE COLERE (1943)
    Chef-d'oeuvre magnifié par un noir et blan épuré. On pense parfois à Rembrandt. Jamais un cinéaste n'a stylisé autant une époque (que se soit le Moyen Age avec La Passion de Jeanne D'Arc ou ici le 17ème Siècle). Lisbeth Movin traduit bien (à l'aide de regards d'où parfois jaillit le feu sous la braise) le parcours de cette jeune femme prisonnière d'une société patriarcale et intolérante où tout être de sexe féminin est obligatoirement sorcière donc condamnée. La séquence de la chasse à la vieille "sorcière" (Anna Svierker) et à son supplice est particulièrement réaliste et insoutenable.
  • LA NUIT DU CHASSEUR (1955)
    Ce film phare est inclassable. C'est l'un des plus beaux, voire le meilleur du cinéma mondial. Incompris à son époque, il est devenu culte avec le temps pour plusieurs raisons :Premier et unique film d'un acteur génial, réalisé hors des normes hollywoodiennes, le scénario ne se plie à aucune régle, mêlant plusieurs genres : du thriller au film psychologique, en passant par celui des terreurs enfantines. Une poésie indéfinissable, aidée par le noir et blanc se dégage de l'oeuvre.Les enfants, Billy Chaplin et Sally Jane Bruce sont intelligement dirigés, comme des acteurs pas comme des singes savants. Shelley Winters, Lillian Gish sont excellentes et Robert Mitchum, acteur déjà exceptionnel est sensationnel, inoubliable.
  • J'AI EPOUSÉ UNE OMBRE (1982)
    A sauver de ce mauvais mélo, les prestations de Madeleine Robinson, Guy Tréjean et celle de Véronique Genest, époustouflante dans un rôle secondaire assez important et qui ne retrouvera jamais pareille chance.
  • LES YEUX SANS VISAGE (1959)
    Incontestable chef-d'oeuvre (le seul) du cinéma fantastique français. Terreur clinique, images en noir et blanc angoissantes, musique lancinante, inquiétante, éléments contrebalancés par une poésie surréaliste, onirique (Les Américains, à part Polanski ou Wise, pensent que la violence ou le gore sont efficaces dans ce genre particulier, alors que la suggestion est infiniment plus effroyable). Pierre Brasseur et Alida Valli sont parfaits, les seconds rôles également. Et puis il y a la révélation d' Edith Scob, actrice unique dans le cinéma français (voir mondial). Atypique, elle est sans rivale, une présence, une voix envoûtante, une douceur délicate et étrange qui l'amènera à toute composition hors-norme : illuminée, psychopate, intello fofolle voire virago. Victime ou bourreau, elle passe d'un rôle à l'autre avec une sensibilité et un second degré imperturbable. A quand la consécration de celle qui est sans doute la plus grande (et la plus discrète) actrice française ?
  • LA MAISON DE CAMPAGNE (1969)
    Cette comédie gentillette dépourvue d'intérêt, jouée par de sympathiques comédiens est dépourvue de toute vulgarité. C'est assez rare pour le souligner.
  • LA MAISON DU DIABLE (1963)
    Le meilleur film du genre, réalisé de main de maître par Robert Wise. Pourquoi ? Parce que tout est suggéré et que la peur envahit notre imagination en découvrant le décor de cette demeure malsaine et ces statues apparement anodines qui glaçent d'effroi. Cerise sur le gâteau, l'interprétation exceptionnelle de Julie Harris, actrice de théâtre confirmée, découverte dans "A l'Est d'Eden" et celle de Claire Bloom dans un rôle ambigu. Sans oublier Rosalie Crutchley, comédienne anglaise qui fut la très fine Acté de "Quo Vadis".
  • CELUI PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE (1960)
    Somptueux mélo magnifiquement interprété par Robert Mitchum et Eleanor Parker. George Peppard et George Hamilton, très bien eux aussi auront une carrière bien décevante.
  • CAPITAINE DE CASTILLE (1947)
    Splendide film d'aventures exploitant des sujets peu usités à Hollywood : L'Inquisition Espagnole et la conquête du Mexique. Débuts sensationnels de la magnifique Jean Peters.
  • TROUBLEZ-MOI CE SOIR (1952)
    Quelle bonne surprise ce petit film de série B qui met en vedette Marilyn Monroe dans son seul rôle de psychopathe entourée de Richard Widmark et d'Anne Bancroft. A redécouvrir absolument.
  • LA CIBLE HUMAINE (1950)
    Beaucoup moins prétentieux que "Le train sifflera trois fois" sur un sujet analogue et d'autant plus réussi.
  • JUSTE AVANT LA NUIT (1970)
    Le film qui ressemble beaucoup à "La femme infidèle" en dix fois moins réussi est ennuyeux à mourir.
  • MAIGRET TEND UN PIÈGE (1957)
    La perfection dans le classissime. Le Paris décrit sous une chaleur accablante avec ses ruelles que l'on découvre avec stupeur et émotion est un document unique.Ne boudons pas notre plaisir : L'intrigue se tient, le décor rappelle même des souvenirs qu'ont a pas connus et l'interprétation est dans ce qu'elle a fait de mieux dans les années 50, tous rôles confondus plus vrais que nature : On ouvre une porte, on tombe sur Denise Clair en concierge, un étal de boucherie : Jean-Louis Legoff, un inspecteur enrhumé : Olivier Hussenot...Une femme qui va se faire trucider : silhouette dessinée en deux plans et c'est Dominique Davray... Et tous les rôles sont dans le même acabit : on y croit. Et outre, l'interprétation carrée de Jean Gabin face à une Annie Girardot presque débutante et débordante de personnalité, un Jean Desailly, sorti de sa série de fades jeunes premiers, impressionnant. La scène où il est interrogé par Gabin est inoubliable. Il interprète avec beaucoup de modernité un psychopate (personnage nouveau à l'époque)couvé par sa mère (Lucienne Bogaërt, tout un programme). Desailly trouve ici avec "La peau douce" sont meilleur rôle.
  • L'HOMME À L'IMPERMEABLE (1956)
    Duvivier manie avec plus ou moins de bonheur humour noir, polar et comique troupier, mais le résultat reste honorable grâce à l'abattage de Fernandel et une excellente prestation de Bernard Blier. Sans oublier la sensualité de Judith Magre.
  • SÉNÉCHAL LE MAGNIFIQUE (1957)
    Ne boudons pas notre plaisir, Fernandel nous offre un vrai feu d'artifice, entouré de savoureux comédiens des années 50. Un régal.
  • LA TÊTE DU CLIENT (1965)
    Michel Serrault a joué plein de nanars sympathiques dans les années 60. Et celui-ci est particulièrement jouissif avec des partenaires à la hauteur.
  • LE FLEUVE (1951)
    Le meilleur film et le plus méconnu de Jean Renoir. Les images en couleurs sont d'une rare beauté. Et l'Inde décrite dans cette oeuvre n'est en aucun cas colonialiste, même si elle s'attache à la vie d'une famille anglaise, bercée par la civilisation ambiante. N'en témoigne le personnage de Radha, danseuse locale accomplie qui est l'une des trois héroïnes du film avec Patricia Walters (fille de l'acteur Bert Wheeler), disparue prématurément et d'Adrienne Corri qui fera une carrière très intéressante (C'est elle qui sera Mrs. Alexander, violée par Malcolm McDowell et ses comparses dans "Orange Mécanique"). Le rôle des parents est tenu par Esmond Knight et Nora Swinburne, mariés à la ville comme à l'écran.Sans oublier les acteurs indiens locaux et les jeunes enfants anglais jouant sans artifice (leur analyse est assez fine).
  • LA CAGE AUX FOLLES (1978)
    Michel Serrault est époustouflant. Heureusement car le film est très médiocre.