La perfection dans le classissime. Le Paris décrit sous une chaleur accablante avec ses ruelles que l'on découvre avec stupeur et émotion est un document unique.Ne boudons pas notre plaisir : L'intrigue se tient, le décor rappelle même des souvenirs qu'ont a pas connus et l'interprétation est dans ce qu'elle a fait de mieux dans les années 50, tous rôles confondus plus vrais que nature : On ouvre une porte, on tombe sur Denise Clair en concierge, un étal de boucherie : Jean-Louis Legoff, un inspecteur enrhumé : Olivier Hussenot...Une femme qui va se faire trucider : silhouette dessinée en deux plans et c'est Dominique Davray... Et tous les rôles sont dans le même acabit : on y croit. Et outre, l'interprétation carrée de Jean Gabin face à une Annie Girardot presque débutante et débordante de personnalité, un Jean Desailly, sorti de sa série de fades jeunes premiers, impressionnant. La scène où il est interrogé par Gabin est inoubliable. Il interprète avec beaucoup de modernité un psychopate (personnage nouveau à l'époque)couvé par sa mère (Lucienne Bogaërt, tout un programme). Desailly trouve ici avec "La peau douce" sont meilleur rôle.