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LES YEUX SANS VISAGE-1959-
Nationalités : France / Italie
Titre VO : Occhi senza volto
Durée : 1h28
Date de sortie en France : 03/03/1960
Genre : FANTASTIQUE
Réalisation : Georges FRANJU
Assistance à la Réalisation : Claude SAUTET
Inspiration : D'après le roman éponyme de Jean REDON
Prise de vues : Eugen SCHÜFFTAN
Musique : Maurice JARRE
Distributeur : Lux
Visa d'exp. : 21647
Résumé
Un célèbre chirurgien va tenter une greffe de la face sur sa fille, défigurée lors d'un accident. Ils utilisera les visages de jeunes femmes séquestrées et mutilées.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Héritier d'une tradition de l'épouvante qui remonte au temps du cinéma muet, Georges Franju va jusqu'au bout de l'horreur et de la folie (avec talent) parsemant de séquences poétiques et symboliques, sa plongée dans la noirceur et l'épouvante. Un incontestable chef-d'oeuvre d'angoisse, de tension et de frissons. A noter l'exceptionnelle prestation d'Edith Scob, une actrice à redécouvrir !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Incontournable classique du cinéma, il n’est pas étonnant de constater que l’œuvre à connotation fantastique de Georges Franju n’ait pris la moindre ride, alors qu’il date pourtant de 1960. Comme quoi. Une fiction qui allait d’ailleurs vite inspirer Alfred Hitchcock, et surtout, bien plus tard John Woo, qui fit de "Volte Face", une fiction certes plus violente que poétique. Certes, un côté étonnamment spectaculaire pour l’époque apparaît ici, lorsque le docteur Génessier (incarné par Pierre Brasseur) réalise une opération destinée à ôter le visage de l’une de ses victimes. Une scène toujours intenable, mais qui représente bien un esprit baignant entre la réalité et le fantastique. Et qui quelque part, préfigure l’actualité de ces dernières années, avec l’évolution de la greffe du visage. Au bout du compte, il ne faut pas être un cinéphile averti pour s’apercevoir de la qualité intemporelle de ces "Yeux sans visage". Angoissant et esthétique.
Incontestable chef-d'oeuvre (le seul) du cinéma fantastique français. Terreur clinique, images en noir et blanc angoissantes, musique lancinante, inquiétante, éléments contrebalancés par une poésie surréaliste, onirique (Les Américains, à part Polanski ou Wise, pensent que la violence ou le gore sont efficaces dans ce genre particulier, alors que la suggestion est infiniment plus effroyable). Pierre Brasseur et Alida Valli sont parfaits, les seconds rôles également. Et puis il y a la révélation d' Edith Scob, actrice unique dans le cinéma français (voir mondial). Atypique, elle est sans rivale, une présence, une voix envoûtante, une douceur délicate et étrange qui l'amènera à toute composition hors-norme : illuminée, psychopate, intello fofolle voire virago. Victime ou bourreau, elle passe d'un rôle à l'autre avec une sensibilité et un second degré imperturbable. A quand la consécration de celle qui est sans doute la plus grande (et la plus discrète) actrice française ?
Note : 16/20
Fantastique et poétique aussi, grâce à l'innocence animale, je pense au symbole de fin, cette libération tous azimuts, qui permet de reprendre une grande bouffée d'oxygène, il était grand temps... La présence des acteurs donne beaucoup de force au propos, ils sont complémentaires chacun dans leur obsession. Le scénario de Boileau et Narcejac ne laisse rien au hasard. Une ambiance assez étouffante que cette affection morbide d'un père en recherche de visages à découper. Au bord de la folie furieuse, ne serait-ce la prétendue réussite d'une autre greffe, sans quoi on craindrait d'aller aussi loin qu'un certain Docteur Petiot. Le masque de la jeune défigurée ajoute de l'innocence, avec ses grands yeux, elle s'apparente au faciès de Pierrot (ou Colombine), heureusement ! La "patte" de Jean-Pierre Mocky en coulisse est également perceptible... Un dvd visionné une seule fois en ce qui me concerne, car c'est terrible de s'attarder sur cette valse de scalpels si on n'est pas de la profession, sauve qui peut, l'instinct de conservation sûrement !
Bibliographie