Critique(s)/Commentaire(s) de AXEL

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  • LE TRONE DE FEU (1969)
    Ce film d'époque est un peu moins médiocre que la production courante de Franco et ceci grâce aux prestations de Christopher Lee et Howard Vernon.
  • JEANNE LA PUCELLE : LES BATAILLES (1994)
    Rivette a su intelligemment décrire un Moyen Age vraisemblable, recréant la vie des petites gens, nobles, bourgeois ou gens de guerre avec minutie. Ce côté artisanal et intimiste nous change des superproductions spectaculaires (le catastrophique film de Besson sur le même thème). Et Sandrine Bonnaire donne une grande vérité et une humanité inhabituelle au personnage de Jeanne D'Arc. De toutes les actrices ayant incarné le rôle, elle est la plus crédible (sur un autre plan Falconetti pour Dreyer ou Florence Carrez pour Bresson étaient admirables).
  • LA SORCELLERIE À TRAVERS LES ÂGES (1921)
    Ancêtre du documentaire-fiction, le film, passionnant de bout en bout n'a pas pris une ride. Christensen analyse avec intelligence les rouages de l'Inquisition et de son totalitarisme (La femme, vieille ou jeune en étant la victime désignée comme dans "Jour de colère"). Les images (copie teintée), les décors et les gravures sont magnifiques. Christensen ne manque pas non plus d'humour en s'octroyant le rôle du Diable... Mais on retiendra aussi les visages très marquants et émouvants de ces vieilles femmes tourmentées (torturées par le bourreau ou internées dans un asile). Un pur chef-d'oeuvre.
  • LA MAIN AU COLLET (1955)
    L'un des films les plus médiocres d'Hitchcock, tourné en transparence à Monaco (pas terrible). Le couple glamour Cary Grant/Grace Kelly n'est pas en cause, mais le scénario, bavard avec une intrigue tarabiscotée, ne tient pas la route. La surprise est d'y retrouver des comédiens français, obligés de jouer des stéréopypes français vus par Hollywood : Brigitte Auber, Jean Martinelli, Jean Hébey, René Blancard ou Dominique Davray.
  • MONTE-CRISTO (1929)
    Pur chef-d'oeuvre du cinéma muet que l'on croyait perdu et restauré (grâce à Arte). La meilleure version du "Comte de Monté Cristo". On reste étonné devant l'ampleur de la mise en scène, les décors (naturels ou studio). Le romanesque du roman de Dumas subsiste, l'émotion, la poésie aussi (qui manque cruellement aux autres versions). Avec en prime une séquence colorisée (au pochoir ? ).Les acteurs n'en font pas trop (du moins pour l'époque). Mention pour Germaine Kerjean dans une composition qui préfigure ses rôles à venir...
  • L'HOMME-LÉOPARD (1943)
    Produit par la RKO, ce film sans grand budget très bien joué par des acteurs de série B (l'étonnante et éphémère Margo notamment) nous envoûte par sa photo crépusculaire en noir et blanc, son atmosphère étrange et oppressante qui mêle curieusement la terreur au quotidien d'une ville mexicaine. Un vrai bijou à redécouvrir absolument.
  • LANDRU (1962)
    Le film a le mérite d'avoir fait découvrir au public un acteur d'exception, Charles Denner. Et pourtant, malgré son talent (mais ce n'est pas de sa faute et ses successeurs pour le rôle sont tombés complètement à côté), il n'a pas su rendre la sensualité de Landru, personnage hors-norme, chétif, blond (et non brun) et apparement anodin doté d'une sensualité exacerbée et surtout d'un regard envoûtant, maléfique, satanique et insoutenable...Même ses proies sont ici idéalisées. Qui aurait le mauvais goût d'assassiner des actrices aussi séduisantes que Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Catherine Rouvel ou Juliette Mayniel ? La réalité est moins édifiante et terriblement terre à terre pour ces pauvres femmes qui comme les victimes de Jack L'Eventreur sont réduites à une portion congrue.
  • LA SOURCE (1960)
    Bergman retrouve la beauté et la force du magnifique "Septième Sceau" dans cette légende âpre et poétique décrivant un Moyen Age nordique rude en proie aux croyances ésotériques et religieuses. La cruauté de la scène du viol reste dans toutes les mémoires.
  • LA NUIT DE LA MORT (1980)
    Un film d'horreur à la française avec une bonne idée de départ assez originale. Hélas, la mise en scène est plate et les acteurs (certains médiocres) mal dirigés. Dommage.
  • CORPS À COEUR (1979)
    Sujet périlleux mais traité par Vecchiali, le mélodrame prend toute son ampleur par sa fulgurante sincérité. Il s'en dégage une vraie émotion avec en toile de fond, un hommage à Grémillon et à des personnages secondaires hérités du cinéma réaliste des années 30. Nicolas Silberg et Hélène Surgère sont magnifiques. Saluons aussi les performances de Christine Murillo et Madeleine Robinson et la fraîcheur de Béatrice Bruno (qui sera un an plus tard l'héroïne de "Ma chérie")malheureusement trop vite disparue des écrans pour faire du doublage...
  • MAIS NE NOUS DELIVREZ PAS DU MAL (1970)
    Injustement interdit pendant deux ans (par l'office catholique ? ), ce brûlot provocateur est particulièrement novateur et finalement plutôt sain dans un paysage cinématographique français assez frileux (même après 68)... Un petit bijou porté à bout de bras par deux actrices alliant innocence et perversité avec un naturel assez désarmant : Jeanne Goupil (future Mme Seria) et Catherine Wagener (aperçue dans "Les Risques du Métier"). Premier et meilleur film de Joël Seria.
  • CAROLINE CHÉRIE (1950)
    Malgré les années, le film tient la route grâce au charme de Martine Carol et à une distribution exceptionnelle (Raymond Souplex, Jane Marken, Germaine Kerjean, Alfred Adam...) Caroline est à la France ce que fut Scarlett O'Hara ou Ambre aux Etats-Unis.
  • JUDEX (1963)
    Suite à une vision récente, je confirme la précédente critique. Le film même vu au second degré a pas mal vieilli et ressemble à une dramatique TV de qualité du temps de l'ORTF. La musique de Maurice Jarre et la présence d'Edith Scob font irrémédiablement penser au "Yeux sans visage". Le plus jubilatoire reste l'opposition du bien et du mal symbolisé par les deux actrices : la blonde et angélique Edith Scob (la blanche colombe) et la brune et méchante ( Francine Bergé (la panthère noire).
  • FREAKS LA MONSTRUEUSE PARADE (1932)
    Chef-d'oeuvre absolu du cinéma et hymne à la tolérance, à la différence. Les "monstres" sont très attachants et ce qui est le plus dérangeant est la noirceur des sentiments des gens normaux. Plus qu'un film d'horreur, une portée universelle.
  • LES AVENTURES DE HADJI (1954)
    Film devenu culte : aventures exotico-kitch avec une pointe d'humour et un zeste de sadisme et qui doit beaucoup à la beauté de ses interprètes féminines : Elaine Stewart, Rosemarie Bowe (Mrs. Robert Stack) et Laurette Luez entre autres.
  • LUCRÈCE BORGIA (1953)
    La mise en scène est somptueuse mais la réalisation un peu décevante. En tous cas, le film n'a pas à rougir des superproductions hollywoodiennes (érotisme en plus). Martine Carol est l'équivalent de Lana Turner dans ses films en "costumes".
  • JE SUIS UNE NYMPHOMANE (1970)
    Un roman-photo érotique sans intérêt si ce n'est d'avoir révélé la beauté de Sandra Jullien. Pécas continuera de débaucher ses actrices, notamment Olivia Dutron (la fille de Paul Guers ! ) pour en faire une icône de films érotico-débiles. Même chose pour Marie-Georges Pascal ou Caroline Cartier pour Jean Rollin.La plupart de ces jeunes femmes avaient fait le Conservatoire, mais dans les années 70, quel avenir pour des actrices jeunes et jolies ? (Pascal et Cartier se sont apparement suicidées).
  • LA BOUM (1980)
    Tout apparement a été soupesé pour en faire un succès commercial. Le pire est d'en avoir fait un univers aseptisé -du moins au niveau des adultes- en faisant passer la pilule avec des acteurs ausi rôdés et sympathiques que Claude Brasseur, Brigitte Fossey ou Denise Grey (à l'aube d'une 2ème carrière) et même Lavanant (dans un numéro digne des productions des années 50)-Pour les ados, malgré tout, c'est assez juste car les critiques ne semblent pas se rappeler qu'il était important d'être invité dans une boum à l'âge adolescent (pas encore sorti de l'enfance et pas encore adulte) pour rentrer dans la norme. Ceci dit Sophie Marceau, à cette époque assez sympathique, aurait dû prendre sa retraite après "La Boum 2" (comme pour d'autres raisons d'autres espoirs du cinéma, infiniment plus touchantes : Eléonore Klarwein ou Ariel Besse par exemple). Elle nous aurait laissé des regrets et on aurait pas eu à la subir à l'âge adulte.
  • SATYRICON (1969)
    Une Rome originale plus vraisemblable que les péplums italiens de genre nous montre une vision décadente et décomposée de la société intellectuelle se vautrant dans les plaisirs les plus primitifs. L'humour et le "gargantuesque" donnent au film une vision jouissive d'une époque révolue et sensationnelle. Martin Potter et Hiram Keller illuminent de leur beauté ce récit hors-norme.
  • L'AMOUR BRAQUE (1985)
    Après son chef-d'oeuvre, "L'important c'est d'aimer", Zulawski, n'a pas arrêté de nous décevoir avec notamment ce film hystérique et insupportabe avec en tête d'affiche... deux têtes à claque du cinéma français.
  • LES POUPEES DU DIABLE (1936)
    Pur chef-d'oeuvre de Tod Browning avec des prouesses techniques géniales pour l'époque. Lionel Barrymore est excellent et Rafaela Ottiano, hallucinante.
  • AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTÉ (1969)
    Trés mésestimé ce film. Evidemment, George Lazeby ne fait pas le poids, mais imaginez Sean Connery et Diana Rigg ensemble : la classe d'un acteur irlandais face à une actrice anglaise : le glamour à l'état pur.
  • QUE LA FÊTE COMMENCE (1974)
    Tavernier a eu le mérite de dépoussiérer le film historique en s'attaquant à une page peu connue de l'Histoire de France, La Régence. Le film reste cependant dans une notion classique du film de qualité à la française.
  • VENDREDI 13 (1980)
    Une débilité sans nom mettant en scène des ados (cela aurait été plus original de montrer des vieillards dans un asile en proie avec un tueur)et qui pour certains est devenus un film culte alors que c'est très mal filmé avec tous les poncifs du genre. Betsy Palmer, ex-jeune première hollywoodienne et épouse de Cary Grant fait office de tueur. Comme quoi la série Z mène à tout...
  • COMME UN TORRENT (1959)
    Minnelli réussit parfois le mélodrame (à deux doigts souvent de se vautrer)mais ce film ci est une réussite : personnages fouillés (même les secondaires), interprétation de premier ordre : Sinatra, Dean Martin et l'émouvante Shirley MacLaine sans oublier Arthur Kennedy ou Leora Dana dans des rôles ingrats (les plus difficiles). Une mention pour l'oubliée Carmen Phillips et Martha Hyer (cantonnée dans les emplois de rivale blonde froide et antipathique qui obtint l'oscar du meilleur rôle pour sa prestation de professeur frigide.
  • LE GRAND BAZAR (1973)
    Le "meilleur" film des Charlots (du moins le moins nul), sympathique, écolo. Il faut dire qu'ils sont bien aidés par la gentillesse innée de Michel Serrault.
  • LE VIEUX FUSIL (1975)
    Tout est gênant dans ce film, de l'interprétation parfaite, mais finalement sans surprise de Noiret et Schneider jusqu'à un thème évoquant Ouradour-Sur-Glane avec des séquences assez atroces qui font de la vengeance une émotion assez banalisée parce que justement ces acteurs touchent l'inconscient des Français... En tous cas, Jean Bouise est très bien comme toujours.
  • NANA (1954)
    Le film est très honnête et très bien joué, mais il est vrai que Martine Carol ne peut faire oublier la création de Catherine Hessling (Heureusement que Renoir a eu de bons interprètes).
  • LE CERF-VOLANT DU BOUT DU MONDE (1957)
    Premier (et meilleur) film de l'acteur Roger Pigaut (première co-production franco-chinoise). Cette oeuvre décrivant la vie de gosses de la butte Montmartre rêvant d'aventures imaginaires en Chine est une totale réussite, mêlant poésie et quotidien. Malheureusement, Pigaut sera réduit par la suite à tourner des polars (avec des vedettes amies) assez insignifiants.A part Albert Lamorisse, on a pas fait mieux. Le cinéma pour enfants n'est pas à négliger et ici on peut parler de chef-d'oeuvre, car outre le côté fantastique, on y retrouve un témoignage (en couleur) de la vie des quartiers parisiens des années 50.
  • LES MISERABLES (1957)
    Joli film que l'on regarde comme si on feuilletait un beau livre aux images d'Epinal. Tout est très bien fait (décors, interprétation, malgré la co-production allemande) mais on peut lui préférer largement la version noir et blanc de Raymond Bernard avec Harry Baur. Les acteurs jouent leur rôle avec conviction, mais sans surprise dans leur emploi : Gabin (héros massif), Danièle Delorme (pleureuse), Giani Esposito (jeune premier), Silvia Monfort (La fille au physique ingrat, mais au grand coeur), Blier (en salaud ou victime, toujours parfait)... La surprise vient du couple Thénardier : Bourvil, excellent dans un contre-emploi de crapule et Elfriede Florin, actrice allemande qui s'en sort plutôt bien dans une anti-composition de harpie à, laquelle on devait s'attendre.
  • LE JUGE ET L'ASSASSIN (1975)
    Il était évident que Michel Galabru pouvait comme nombre de ses confrères étiquetés "comique de service" interpréter un rôle dramatique, donc, ce n'est pas une surprise. Là où je suis le plus pointilleux, c'est qu'encore une fois, Il n'a pas l'âge du rôle : Joseph Vacher avait une vingtaine d'années à l'époque de ces méfaits...Une fois pour toutes, ce qui passe au théâtre ou à l'opéra(carton-pâte, acteurs plus âgés ou complètement différents de leur modèle, comédiens à accent, divas obèses, j'en passe et des meilleurs), ça ne prend pas au cinéma. Il faut un minimum de crédibilité. Regardez l'adaptation de pièces pour grand écran, ce n'est ni fait ni à faire...
  • L'INVITATION (1973)
    Une réussite totale que cette description d'un microcosme laissant la personnalité des protagonistes jaillir à chaque instant. Excellente interprétation d'acteurs peu connus avec une mention pour Cécile Vassort, comédienne qui a beaucoup tourné avec Tavernier et qui mérite d'être redécouverte.
  • ECRIT SUR DU VENT (1956)
    Bon mélodrame mais trop estimé par rapport à "Mirage de la vie" plus sensible et nuancé. En tous cas Dorothy Malone fait un numéro inoubliable.
  • LE CAPITAINE FRACASSE (1961)
    Plutôt académique cette version sauvée par les seconds rôles : Noiret, De Funès ou l'espiègle Sophie Grimaldi.
  • LE CAPITAINE FRACASSE (1942)
    La meilleure version du roman de Paul Féval dans un noir et blanc magnifique (oui pour Gustave Doré) et illuminé par la beauté d'Assia Norris.
  • L'HOMME BLESSÉ (1983)
    Apparemment Elie Elie est homophobe, son discours le prouve. Avant d'être une histoire assez glauque d'homosexuels, c'est surtout la quête d'un jeune homme englué dans la médiocrité quotidienne, prêt à toutes les expériences de la vie pour échapper à son existence étouffante... Malheureusement, cela ne lui déplaise (à Elie Elie), l'histoire se déroule dans un univers où tout est possible pour les hétéros paumés ou homos en devenir... Tout peut arriver, même le plus sordide pour les gens sans repères... qui ont besoin d'un peu d'amour. Et le film le montre très bien.
  • LES SOEURS BRONTË (1978)
    Malgré un casting de choix pour interpréter les soeurs Bronté (Huppert, Adjani, Pisier) le film ne nous touche aucunement malgré sa beauté plastique. Paradoxalement, le seul personnage qui nous émeut est celui de Pascal Greggory, artiste raté, castré par ses soeurs.
  • OSCAR (1967)
    Ni plus ni rien qu'une diffusion d'"Au théâtre ce soir", en couleur et étiré pour le grand écran. De Funès est fatigant et ses partenaires ont bien du mérite à lui donner la réplique souvent avec finesse (notamment Claude Gensac, drôle et séduisante).
  • BENJAMIN OU LES MÉMOIRES D'UN PUCEAU (1967)
    Certes le marivaudage et la préciosité sont présents dans ce chef-d'oeuvre pictural, mais avec une cruauté sous-jacente qui en fait un film rare. L'interprétation est sans reproche et la beauté des acteurs est à la hauteur du seul film français qui aborde la période du Siècle des Lumières.Michèle Morgan n'a jamais été aussi belle, entourée de ravissantes naïades comme Catherine Rouvel, Anna Gaël, Francine Bergé... Et Pierre Clémenti y trouve le rôle de sa vie.
  • LA DENTELLIERE (1976)
    Le visage de la Dentellière aura toujours le visage d'Isabelle Huppert, secrète, fermée mais terriblement émouvante dans son silence et son don de soi... Signalons aussi l'interprétation d'Yves Beneyton, acteur trop rare (il a trop tourné à l'étranger pour devenir une vraie vedette en France) et de l'extravertie Florence Giorgetti, comédienne sous employée qui a obtenu le César du meilleur second rôle pour sa prestation. Cela ne lui a pas porté chance. Sans oublier une apparition de Sabine Azéma en intello pure et dure.
  • PILE OU FACE (1980)
    Le film ressemble à un sous-Tavernier. Après la mort d'Antoinette Moya (toujours excellente), le film s'englue dans une qualité française redondante avec Philippe Noiret et Jean Rochefort, acteurs (bons) favoris d'une France Giscardienne et sans surprise.
  • LA CHUTE DE LA MAISON USHER (1928)
    Recherches esthétiques au niveau du décor, de l'image, des mouvements de caméra, ce film est un chef-d'oeuvre absolu. Et quelle surprise d'y découvrir un Jean Debucourt jeune et séduisant qui fut par la suite un grand acteur de composition.
  • UNE PARTIE DE CAMPAGNE (1936)
    Si je suis aussi dur avec Renoir, c'est que lorsque l'on voit un film de cette qualité (comme d'autres), on ne peut qu'être déçu par ces dernières productions. Cette oeuvre inachevée et c'est sans doute aussi bien... est l'un de ses plus beaux films. Il a su recréer une atmosphère impressionniste digne de son père, le grand peintre Auguste Renoir. De plus il s'en dégage une atmosphère d'amertume et de mélancolie, mélangée à une certaine légéreté qui font de ce récit un éternel regret. Une certaine cruauté d'une vie manquée qui nous prend aux tripes et à l'âme...Renoir a trouvé en Sylvia Bataille une interprète émouvante avec son visage de poupée chiffonnée. Jane Marken dans le rôle de sa mère contrebalance l'action et c'est tant mieux.Tel qu'il est, ce film est une perfection picturale et mieux que ça : Il nous touche au plus profond de l'être...
  • LE CHEVALIER DES SABLES (1965)
    Vincente Minnelli, pourtant réalisateur de premier ordre, connaît bien mal le milieu des hippies. Comment croire que la boudinée Elizabeth Taylor et le monolithique Charles Bronson puissent jouer des beatniks sans tomber dans le ridicule ?
  • KIM (1950)
    Excellent film d'aventures animé par un Errol Flynn plein de panache et la star enfant Dean Stockwell. Sans oublier la présence de Laurette Luez, l'une des plus belles femmes du monde, héroïne culte de cinéma bis, mais ceci dit, assez importante pour qu'on lui ait consacré une biographie.
  • NANA (1926)
    Renoir a réussi une oeuvre majeure. Il doit beaucoup à son interprète qui fut aussi sa femme, Catherine Hessling, actrice aujourd'hui bien oubliée, mais au jeu étonnamment moderne et en avance sur son temps. Elle tient le film à bout de bras.
  • L'HOMME-ORCHESTRE (1969)
    Bonne idée de faire de Louis de Funés un chorégraphe, mais malheureusement le scénario ne tient pas la route et s'englue dans la médiocrité. Noëlle Adam est toujours aussi belle.
  • ALICE SWEET ALICE (1976)
    Un petit film d'horreur passé inaperçu qui mérite le détour pour son atmosphère glauque et malsaine dans un esthétisme très années 60 : tous les ingrédients pour en faire un film culte.
  • LA CHAMBRE ARDENTE (1961)
    Julien Duvivier, hésitant entre le thriller et le fantastique n'a pas réussi l'adaptation de l'excellent roman de John Dickson Carr. Et pourtant le film reste une curiosité : de bons acteurs, de belles images en noir et blanc (la Forêt- Noire), une atmosphère oppressante... Le résultat serait assez tiède mais la cultissime Edith Scob transcende le film par sa présence étrange et poétique, éthérée et lumineuse à la fois.On songe alors au chef-d'oeuvre qu'aurait pu réaliser Georges Franju s'il avait été aux commandes...
  • THE ET SYMPATHIE (1956)
    Minnelli a réussi cette adaptation évocant l'homosexualité latente d'un jeune étudiant avec beaucoup de tact et de finesse. Il est vrai, servi par deux acteurs exceptionnels : Deborah Kerr et John Kerr (aucun lien de parenté), secondés par les excellents Edward Andrews, Leif Erickson et Norma Crane.