l'inquiétante et stupide commission de Censure qualifia le film de Seria "d'une des oeuvres les plus malsaines qu'elle ait eu à examiner en raison de la perversité, du sadisme et des ferments de destruction morale et mentale qui y sont contenues" (sic !) A la demande de l'Eglise, il fut interdit pendant neuf mois avant sa sortie - Sortie : Quinzaine des Réalisateurs Cannes 1971
Distributeur : Les Productions Tanit / Société Générale de Production
Visa d'exp. : 37779
Résumé
Deux adolescentes, Anne et Lore, pensionnaires dans un institut religieux ont décidé de "faire le mal comme d'autres, les crétins, passent leur vie sous le signe de la vertu". Sous l'apparence de pures et chastes ingénues, elles mentent, aguichent, détruisent, calomnient et profanent à qui mieux mieux sans vergogne ni honte aucune. Jusqu'au meurtre et au suicide final, purificateur et provocateur, en récitant Lautréamont.
Eblouissant de beauté vénéneuse et de rage voluptueuse, un premier long métrage inoubliable qui décape et "ravage" à coup d'innocence perverse et d'hypocrites quotidiennetés, portée par deux actrices étonnantes.
Une curiosité (9 mois d’interdiction totale avant d'arriver sur les écrans tout de même). Les 20 dernières minutes m'ont sidéré tant elles m'annoncent "LE CERCLE DES POETES DISPARUS", "VIRGIN SUICIDE" et même "SPRING BREAKERS" ; rien que ça!
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Critique de
AXEL
Injustement interdit pendant deux ans (par l'office catholique ? ), ce brûlot provocateur est particulièrement novateur et finalement plutôt sain dans un paysage cinématographique français assez frileux (même après 68)... Un petit bijou porté à bout de bras par deux actrices alliant innocence et perversité avec un naturel assez désarmant : Jeanne Goupil (future Mme Seria) et Catherine Wagener (aperçue dans "Les Risques du Métier"). Premier et meilleur film de Joël Seria.