Vu le dvd en octobre 2008. Après ce concert à la caméra qui balaie savamment, on continue à baigner entre Fauré, les fantasmes du mécano et la tentation d'un tourbillon quelconque, qui débarque sous la forme d'une vieille pharmacienne décolorée encore avenante face à un bellâtre à l'arbalète toute prête, nul ne lui résiste. Mais c'est ce qu'elle dit pour sa défense, cette dame respectable avec pignon sur rue, qui sidère, pas froid aux yeux (l'horrible moment de studio, avec cette chansonnette hurlée est assez pénible en revanche). Le Casanova du début - on apprend qu'il incarne le jeune remplaçant du père adulé (post-mortem) par Man-man - s'effondre, méconnaissable, pour finir en syncope devant l'officine, face au marché où les gens jasent... Souvent femme varie... Soudain, l'horizon s'éclaire, embarquement pour une lune de miel d'environ trois mois, à cela une excellente raison : chic, les masques devraient tomber. Ce couple mal assorti devient proche du spectateur dans la fantaisie qu'il se paie. Mais le drame couve. L'entourage, le monde de la rue apportent une touche quotidienne parfois picaresque. On assiste à de truculents dialogues de tous les jours mélangés au vertige passionnel ! Torturé, mais quand même du grand art !