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LE GRAND BAZAR-1973-
Nationalité : France
Durée : 1h25
Date de sortie en France : 06/09/1973
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Claude ZIDI
Prise de vues : Paul BONIS
Musique : Les Charlots
Distributeur : AMLF
Visa d'exp. : 40916
Résumé
Renvoyés de l'usine où ils étaient censés fabriquer d'efficaces tondeuses à gazon, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean se délassent dans l'épicerie / bar de leur copain prénommé Emile. Hélas, un supermarché "vorace" ouvre dans le voisinage, au grand drame des petits commerces qui se meurent lentement.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Quelques rares et maigres gags épars, avec un semblant d'originalité et de bonheur, parsèment ce désert de banalité et de conformisme. Il est vrai, que Claude Zidi reste égal à lui-même dans la médiocrité.
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Critiques - Commentaires Public
"Le grand bazar" est un brûlot. C'est en effet le premier film qui décrivait (bien avant "La haine" ou "Taxi")la déchéance des jeunes issus des cités de banlieues. Il décrivait la lutte des petits commerçants face à la grande distribution.
Finalement "Le grand Bazar" ne vieillit pas si mal. Être la vingtaine pratiquement terminée, encore chez ses parents avec pour les plus chanceux un boulot terne et bruyant à deux heures de chez soi, retrace parfaitement en ce début des années soixante dix le déclin des trente glorieuses testé moralement comme bien souvent par une certaine jeunesse sans bagages, en vrille, camouflant son mal de vivre dans un délire permanent.Un seul équilibre pour une génération presque perdue, se réaliser quotidiennement et sans retenue dans un état second, en se servant de ses décalages les plus fous dont les extrêmes ne sont qu'un cri, une bouteille à la mer destinée à bousculer ses contemporains sous l'emprise du costume trois pièces, congelés par les contraintes de l'apparence.La soif d'aujourd'hui contre l'appât du gain, le boutiquier contre la grande surface, le contact humain contre la froideur de l'enseigne.S'éclater sur les quelques terrains vagues encore restants pendant que le grossiste compte la recette du jour sur fond de transports blindés et de constructions précaires reflète correctement le fumet de cet opus post soixante-huitard désincarnant ses sujets les plus naturels.En les nommant exclus ou robotisés, le seule remède pour survivre entre la peste et le choléra étant de se promener dans la vie comme dans un supermarché, en glanant ça et là sa pitance festive quotidienne.
Le "meilleur" film des Charlots (du moins le moins nul), sympathique, écolo. Il faut dire qu'ils sont bien aidés par la gentillesse innée de Michel Serrault.