Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 50 films notés

Page 32 sur 332 (16566 critiques au total)

  • LE PHONOGRAPHE (1969)
    Note : 11/20
    Une sympathique curiosité technologique antique !
  • TATARAK (2008)
    Note : 15/20
    Une oeuvre testamentaire qui fait songer au dernier opus de John Huston, d'une farouche pudeur et d'un récurrent leitmotiv funèbre, qui peut s'appréhender à tort comme une construction intellectuelle dénuée d'émotion et qui n'est peut-être qu'une ultime parade face à la honte d'être (encore) vivants.
  • L'HIVER DERNIER (2011)
    Note : 15/20
    Tournée en 35 mm cinémascope, une oeuvre d'une force et d'une intelligence évidentes qui respecte le rythme des saisons et l'environnement naturel, avec un rare degré de sensibilité, évitant les écueils d'une forme de poésie bucolique ou d'un hymne écologique au retour à la nature et à la terre nourricière.
  • L'ENFER D'UNE MÈRE (1994)
    Note : 16/20
    Par-delà l'ubuesque et l'ambiguïté de la situation et de ces rapports familiaux extraordinaires, dramatiquement hors normes, perturbés et perturbants, au-delà du tristement drôle lapsus maternel (je te laisse un "joint" (coin) de ralliement pour qu'on puisse se retrouver), une immense douleur imperturbable nous est dévoilée, avec beaucoup de dignité et de fatalisme, par un Jean-Michel Carré, décidément efficacement incontournable dans la galaxie documentaire.
  • UMOJA : LE VILLAGE INTERDIT AUX HOMMES (2009)
    Note : 14/20
    Fort justement primée au 23e Festival International de Programmes Audiovisuels 2009 dans la section "Grand Reportage et Faits de Société", cette efficace oeuvre documentaire, dénonciatrice d'un ancestral patriarcat omniprésent dans les masculines mentalités kenyanes, mérite une large diffusion publique, en commençant par les indispensables milieux éducatifs et scolaires.
  • LA TAUPE (2011)
    Note : 16/20
    Après une excellente séquence introductive, pré-générique, qui se déroule dans un accueillant passage couvert de la capitale hongroise, l'univers engoncé et mortifère des romans de Le Carré s'énonce avec brillance et doigté, à travers des personnages ankylosés dans leurs certitudes politiques, pétrifiés dans l'ombre et les artifices, d'atones et putatifs bureaucrates au service secret de la nation. D'une extrême minutie dans le détail et la finition d'époque, une oeuvre massive et convaincante qui met en lumière ces combattants de l'ombre, à l'époque de la fameuse guerre froide.
  • LA NOUVELLE VIE DE BÉNÉDICTE (1997)
    Note : 15/20
    Réalisé sur une relative longue durée de près de trente mois environ, un documentaire édifiant sur les moult difficultés pour sortir du milieu fermé de la drogue, mais aussi sur les évidentes possibilités d'en réchapper, avec de la volonté et surtout un constant suivi affectif et une nécessaire responsabilisation et prise en charge personnelles afin d'échapper à la dépendance.
  • LOVELY BONES (2009)
    Note : 14/20
    Adapté d'un efficace best-seller américain publié aux States en 2002, cette nouvelle oeuvre de Peter Jackson se distingue par l'éminente interprétation des principaux acteurs, avec une mention particulière à la petite Saoirse Ronan dans le rôle de la malheureuse victime et à Stanley Tucci dans son étonnante composition du monstrueux pervers meurtrier. Par contre, nous resterons fort dubitatif et plus que mitigé quant à l'univers fantastique post mortem décrit avec une emphase rédhibitoire et une sirupeuse surabondance à la guimauve qui frôle la saturation kitsch et la fastidieuse et factice carte postale new age, malgré ou à cause de la magnificence des paysages et de la splendeur des trucages, d'une redoutable présence visuelle.
  • ULYSSE SOUVIENS-TOI ! (2011)
    Note : 11/20
    Entre une relecture de l'Odyssée, contaminé par les schèmes du film noir et parsemé des strass et des cendres du monde onirique et tourmenté du réalisateur, cette œuvre ambitieuse (certains diront prétentieuse) ne provoque jamais cette merveilleuse étincelle d'une sobre et talentueuse inspiration, si souvent présente dans de nombreux films précédents du metteur en scène. Tout au plus quelques plans furtifs trahissent le génial brio (passé) de Guy Maddin, guère reconnaissable cette fois-ci dans cette fastidieuse juxtaposition de séquences privées d'unité, de continuité et de complétude.
  • CE QUE DISENT LES FLEURS (1910)
    Note : 14/20
    Etonnante morale d'une scénario significatif qui confirme les éternelles et fallacieuses allégations populaires qui trottinent dans les pensées : les bohémiens sont de dangereux individus et les femmes d'indécrottables nigaudes.
  • SHUTTER ISLAND (2010)
    Note : 10/20
    Accumulant jusqu'à la saturation des flash-back et des digressions pseudo-explicatives, avec une lourde et fatigante propension à la grandiloquence et au démonstratif qui lorgne du coté du Grand-Guignol, avec des acteurs à la frontière du cabotinage et de la dérision et une progression scénaristique pachydermique et ridicule, Martin Scorsese se fourvoie dans les barbelés et les neuroleptiques d'un récit méandreux mal maîtrisé dans son ambiguïté cauchemardesque foncièrement littéraire.
  • OSLO 31 AOÛT (2011)
    Note : 14/20
    Après une séquence d'ouverture pré-générique, en forme d'antienne / leitmotiv qui rappelle étrangement Georges Perec et ses remémorations poétiques ("Je me souviens") le réalisateur tente de dépeindre les derniers jours d'un jeune homme en perdition existentielle dont la maladive et fantomatique errance, interprétée par son acteur fétiche, Anders Danielsen Lie, n'arrive jamais à la magnificence délabrée d'un Maurice Ronet, dans le même rôle catatonique, une quarantaine d'années auparavant.
  • PAPA LONGUES JAMBES (1919)
    Note : 14/20
    Un évident plaisir à retrouver l'incontournable Mary Pickford qui ne tourna pas moins de huit films avec le réalisateur Marshall Neilan, pour une oeuvre bienvenue, toujours agrémentée d'une petite touche acerbe et réprobatrice contre une certaine société de rang, de classe, et de sang, imbue de ses prétendues préséances.
  • HORS DE CONTRÔLE (2009)
    Note : 13/20
    Visiblement le film, qui marque le retour devant la caméra de Mel Gibson après huit années d'absence, a beaucoup déçu la presse spécialisée. Tant d'opprobres et de stigmatisations pour une oeuvre certes bancale, condensé d'une série TV britannique de six épisodes, ne se justifie guère, méritant le déplacement rien que pour l'étonnante prestation de Ray Winstone dans le rôle de l'ambivalent et faussement paternel Darius Jedburgh étatique et discret tueur à gages en phase de maladie terminale.
  • CARNAGE (2011)
    Note : 16/20
    Quatre acteurs formidables qui déclinent avec un plaisir évident toute la gamme acidulée de la médiocrité humaine, avec une Jodie Foster acrimonieuse et pincée à souhait, une Kate Winslet, collet monté et coincée dans son fragile égo, un Christophe Waltz greffé à son précieux téléphone portable et un John C. Reilly lourdement phobique et faussement débonnaire. Vomitif, venimeux et succulent à la fois.
  • WALL-E (2008)
    Note : 15/20
    Une superbe fable écologique, au message on ne peut plus explicite sur l'inévitable destin de notre planète, considérée par certains stupides Américains bornés comme une insidieuse propagande de gauche contre le capitalisme et la société de consommation. Grand frère de Chaplin et de Tati, notre héros mécanique est en passe d'accéder à l'immortalité cinématographique, tout là-haut, au firmament des personnages mythiques du Septième Art. Dommage que la seconde partie du film perde de sa folle poésie pour s'engluer dans une lourde frénésie, sans âme ni finesse.
  • EASTERN PLAYS (2009)
    Note : 16/20
    Premier long métrage d'un jeune réalisateur bulgare, mainte fois primé en festivals qui marque l'émergence d'une incontestable personnalité dans le milieu cinématographique slave. D'une nonchalante évidence, avec une remarquable aisance noctambule et une simplicité essentielle qui rappelle le meilleur d'un Cassavetes en roue libre, une oeuvre sourde et magnifique dédiée à la mémoire de l'acteur Christo Christov décédé avant la fin du tournage, rattrapé par ses stupéfiants démons.
  • MALVEILLANCE (2010)
    Note : 16/20
    Une exceptionnelle prestation de Luis Tosar, dans un rôle tout en aspérités et en nuances, fort éloigné des habituelles caricatures monolithiques de pervers caractériels et sanguinaires qui hantent trop souvent nos écrans maladifs et en prime une séquence anthologique dans l'appartement de la jeune fille, que César caché, tente vainement de quitter, alors que la demoiselle et son petit copain viennent de se réveiller.
  • GOMORRA (2008)
    Note : 16/20
    Une époustouflante et brûlante radiographie des tortueux fonctionnements camorristes à travers les nombreuses et coupables activités occultes qui soutiennent et perpétuent l'hydre mafieuse, sans cesse combattue, jamais vaincue, servie par des non-professionnels, qui pour la plupart étaient ou sont encore les véritables "acteurs" des illicites situations filmées, décrites, avec un brio et un courage remarquables.
  • FLEUR DU DÉSERT (2009)
    Note : 14/20
    Séduisante biopic germano-britannique sur l'ancien mannequin Warris Dirie qui devint ambassadrice de l'Organisation des Nations Unies chargée des questions de mutilations sexuelles dont elle fut victime à l'âge de cinq ans, excisée selon certaines nauséeuses traditions ancestrales. Outre l'évidente et nécessaire dénonciation de cette scandaleuse barbarie machiste et musulmane que l'oeuvre de Sherry Horman stigmatise avec efficacité et pudeur, nous avons droit à une superbe interprétation de l'actrice principale, Liya Kebede, d'un époustouflant charisme dévastateur, profondément investie par son lumineux et percutant rôle principal, mais aussi avec quelques interprétations secondaires tout aussi étonnantes, comme celui de Juliet Stevenson en suractive directrice de marketing et Sally Hawkins en échevelée et compréhensive colocataire, compassionnelle et fragile à l'extrême.
  • BLACK SWAN (2010)
    Note : 17/20
    Une indéniable performance de Natalie Portman qui incarne avec une virtuosité vertigineuse, toute la dualité de la nature humaine, dans une réalisation parfaitement maîtrisée, somptueuse et fascinante qui impose avec force et ravissement, ce rare enchantement inhérent aux chefs-d'oeuvre du cinéma.
  • UN COUPLE PEU ORDINAIRE (1996)
    Note : 14/20
    Intelligent récit, sans aucun parti pris ni commentaire appréciatifs, sur cette singulière relation, entre une femme défiante et amère ("Les deux moments où tu jouis avec un client, c'est quand il te paye et le moment où il s'en va") et un homme plutôt flou, aux motivations pas toujours très claires, dans le milieu interlope et fiévreux de la prostitution parisienne, dont chacun jaugera la sincérité.
  • THE GHOST WRITER (2009)
    Note : 15/20
    Un percutant et paranoïaque thriller politique, réalisé avec maestria et conviction par un insidieux et convaincant Polanski, dénonçant avec insolence et détermination les arcanes politiques et médiatiques d'événements contemporains possibles et plausibles dont on nous présente, dans l'actualité quotidienne, que les contours opportuns et les satisfaisantes et rassurantes apparences.
  • BOPHANA UNE TRAGÉDIE CAMBODGIENNE (1996)
    Note : 15/20
    Edifiant moyen métrage de ce que fut le quotidien entre 1975 et 1979 des Cambodgiens livrés à une véritable extermination qui provoqua la mort d'un quart de la population du pays (environ deux millions de personnes) et dont l'exemplarité dénonce et fustige tous les génocides qui ont endeuillé l'humanité.
  • ABANDONNÉE (2006)
    Note : 14/20
    Intéressant film d'épouvante dont les plus lourds défauts sont l'omniprésence situationnelle d'un lieu quasi unique et une pénible propension aux outrances visuelles et sonores, là où la suggestion et l'insinuation étaient les bienvenus. Reste une séduisante théorie des boucles et des cercles concentriques aux nécessaires retours en arrière, pour mettre un terme au provisoire, à l'inachevé.
  • DIVORCE À LA FINLANDAISE (2009)
    Note : 13/20
    C'est quelquefois drôle et bien enlevé, malgré une certaine propension à l'outrance et au démonstratif et une gênante façon de surjouer certaines situations, sur le mode hystérique. A porter aussi au crédit du film, l'étonnante interprétation de Kati Outinen, en inquiétante et mafieuse créature, une exceptionnelle actrice qui hante la plupart des films d'Aki Kaurismaki, pour notre plus grand bonheur cinéphilique.
  • DRIVE (2011)
    Note : 16/20
    Une oeuvre magistrale et bienvenue, qui repose en grande partie sur les épaules de l'excellent acteur Ryan Gosling, imparable dans son rôle taiseux et mélancolique de looser au grand coeur et qui fait aussi la part belle à la fascinante et tératologique "cité des anges" si chère à l'écrivain Michael Connelly.
  • L'IVRESSE DU POUVOIR (2005)
    Note : 11/20
    Même si le dossier n'est jamais évoqué littéralement, on songe bien sûr à la scandaleuse affaire Elf et ses complexes imbrications politico-judiciaires. Mais comme la réalité est toujours plus obscure et plus sournoise que la fiction, on est plutôt marri de constater un certain inintérêt de cette réalisation chabrolesque, ponctuée de lourdes invraisemblances, d'irréflexions et d'approximations douteuses et multiples. Reste, comme souvent, l'excellente prestation d'Isabelle Huppert. Mais a t-elle seulement une fois déméritée, dans son longue et imposante carrière ?
  • THOMAS (2008)
    Note : 13/20
    Lasse Pöysti reste de loin le plus grand acteur finlandais, cela ne fait aucun doute. Et si la description quasi entomologique de la solitude du 4e âge semble fort pertinente dans sa triste lassitude et sa morose quotidienneté, on reste tout de même fort sceptique et plutôt réticent à la véracité environnementale et comportementale du personnage. En effet, pour un ancien disciple d'Esculape, aux revenus forcément corrects, voire non négligeables, vivre dans des conditions de logement et d'existence plus que précaires et ignorer totalement l'explosif danger pour le voisinage de se suicider de cette ravageuse manière, nous paraît des plus improbables et des plus virtuels, en fait une flagrante et gênante erreur scénaristique.
  • MARTHA MARCY MAY MARLENE (2010)
    Note : 15/20
    Recourant sans cesse à de subtiles interférences visuelles et sonores entre le présent et le passé, plaçant ainsi son héroïne dans une fragile et tangente apesanteur qui insidieusement invite le malaise et la confusion, le réalisateur parvient à composer un personnage éminemment borderline, soutenu par une exceptionnelle composition duelle d'Elizabeth Olsen, une actrice à suivre.
  • ENTRE LES MURS (2008)
    Note : 18/20
    Rarement Palme d'Or au Festival de Cannes peut se targuer d'être aussi méritée, pour une oeuvre d'une aussi basique perfection. Avec son étonnant parti pris de ne jamais sortir de l'enceinte de l'établissement, son subtil et constant rapport frontal entre les élèves et l'enseignant, dans une jubilation langagière extraordinaire et l'incroyable aisance des jeunes protagonistes, Laurent Cantet confirme à nouveau sa place essentielle dans le cercle limité des grands metteurs en scène français. Agencée préalablement à travers des ateliers ouverts chaque mercredi après-midi durant environ huit mois, laissant l'accès libre à tous les élèves de quatrième et de troisième qui le désiraient, la structure même du film s'est construite peu à peu avec un groupe d'une bonne vingtaine de lycéens, pour lequel l'improvisation devait rester l'élément moteur essentiel de la confrontation, articulée sur un vague squelette de quelques silhouettes de personnages adolescents prédéfinies ou de rôles précadrés, proposés par le scénario de départ. Tourné en permanence avec trois caméras, le dispositif technique ainsi mis en place permettait de suivre au plus près l'élève sur lequel l'objectif se focalisait, le professeur en écoute et en réponse, et les petits plus et petits riens de l'entourage de la salle en générant ainsi une surprenante proximité / véracité à l'ensemble de l'oeuvre. Un vrai bonheur cinématographique qui nous réconcilie un peu avec l'inconsistante et fade production hexagonale.
  • L'HOMME AU MASQUE DE VERRE (1958)
    Note : 14/20
    Peter van Eyck est excellent en odieuse crapule hypocrite et dangereuse et la pétulante Mandy Miller parfaite dans son rôle d'incomprise et fragile victime, pour une oeuvre à l'intrigue d'une subtile perversité, dont l'étonnant final lorgne avec bonheur du coté de Roger Corman et d'Edgar Allan Poe en finesse et subtilité.
  • WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN (2011)
    Note : 11/20
    Cet estimable et remarqué succès commercial au niveau du box-office national et même international, qui fut présentement en fait le troisième long métrage de la réalisatrice écossaise Lynne Ramsay, nous laisse par contre passablement irrité par sa construction hybride et décousue, un montage lourdement éparpillé et une interprétation exaspérante de Tilda Swinton, outrancière et factice de la part d'Ezra Miller et un scénario quelque peu incohérent, maladroit, discutable.
  • J'ENTERRE LES VIVANTS (1958)
    Note : 4/20
    C'est déjà ennuyeux au possible à force de s'étirer vers le répétitif situationnel, mais arrivé aux dernières minutes du film, on reste pétrifié par l'abyssale bêtise du dénouement, compréhensible au vu du cinéaste derrière la réalisation.
  • PETITE ANATOMIE DE L'IMAGE (2009)
    Note : 15/20
    Souvent fascinant et qui dégage insidieusement un sourd malaise.
  • HUNGER GAMES (2011)
    Note : 15/20
    Le prototype parfait du film méticuleusement calibré pour induire un vaste succès commercial, tout en gardant quelques indéniables prérogatives artistiques liées à la qualité de l'interprétation, à la roublardise cinématographique et à l'évidente adhésion identificatoire du spectateur adolescent, voire adulte.
  • L'INCROYABLE HOMME INVISIBLE (1960)
    Note : 5/20
    D'une incroyable et pitoyable nullité, par un des cinéastes comptant tout de même quelques chefs-d'oeuvre à son palmarès, cette triste pochade ne s'explique ni par des raisons de vieillesse ( Ulmer n'avait que cinquante-sept à l'époque) ni par un manque d'inspiration ou d'originalité (notre bonhomme, débordant mythomane, se targuait d'avoir tourné plus de cent films, dont certains en ukrainien et en yiddish).
  • BAD GIRL (1917)
    Note : 16/20
    Programmée avec bonheur lors de la 31e édition de l'incontournable festival "Il Cinéma Ritrovato" de Bologne, année 2017, cette séduisante rareté polonaise a pour atout essentiel une mélo-dramaturgie parfaitement maîtrisée et la solide présence de la diva Pola Negri dans sa toute première apparition sur un écran de cinéma.
  • S 21 LA MACHINE DE MORT KHMÈRE ROUGE (2002)
    Note : 17/20
    Plus que de dénoncer le système politique mortifère des Khmers Rouges qui ressemble de toute évidence à celui de bien d'autres régimes aux fâcheux précédents, nazi, soviétique, chinois, chilien qui polluèrent l'histoire de l'humanité, l'oeuvre de Rithy Panh pose l'essentielle et unique question fondamentale : comment un homme peut-il devenir ainsi un bourreau, sans plus aucune once d'humanité et suivre ainsi aveuglément des mots d'ordre d'anéantissement et d'extermination ?
  • LA PLANÈTE FANTÔME (1961)
    Note : 1/20
    Dans l'incapacité intellectuelle et psychologique de voir cette chose "immonde" au premier degré, encore moins au sixième, malgré d'incessants et surhumains efforts, cela devient douloureusement nul au point de vous dégoûter à tout jamais du cinéma !
  • LES PIEDS SUR TERRE (1917)
    Note : 14/20
    Même si on est fort éloigné de certains classiques humoristiques de la prolifique période muette du cinéma comique américain, cette oeuvre peu connue dans la cinquantaine de films dans lesquels joue l'incontournable Douglas Fairbanks, mérite effectivement une prompte (re)découverte, pour son constant humour en filigrane, une absence totale de baisse d'intérêt ou de régime dans la structure scénaristique et des acteurs parfaits, visiblement investis par leurs foldingues personnages.
  • ELENA (2011)
    Note : 16/20
    Bien plus qu'un simple diagnostic désespérant de la Russie d'aujourd'hui, cette ode mortifère aux évidentes connotations universelles, en forme de récit circulaire, avec comme séquence d'introduction et de clôture la structure scénique éloignée d'un balcon, met en représentation l'indignité de la nature humaine dont tous les protagonistes, quels qu'ils soient fleurent puissamment la médiocrité et l'ignominie.
  • LE SILENCE DE LORNA (2008)
    Note : 17/20
    Comme sa petite soeur britannique, Angie de "It's a free world" qui elle aussi avait tenté de sur(vivre) et d'accéder à ses prégnants rêves de réussite sociale, évinçant tout questionnement moral gênant, Lorna incarne, avec force et malaise, une nouvelle internationale de la misère, non plus matérielle, mais éthique qui ne rechigne pas à exploiter bien plus démunis dans une triomphante logique amorale et barbare.
  • LES CHÈVRES DU PENTAGONE (2009)
    Note : 7/20
    J'ai beau chercher des raisons et des scènes à rire dans cette insipide et médiocre pochade soporifique et besogneuse, malgré les fréquents bêlements hilares d'un spectateur visiblement enthousiaste, me remémorant les cinglantes effusions facétieuses de "Mash", pour finalement conclure que le brave George Clooney, acteur et producteur, est peut-être la pitoyable victime d'un abus répété de caféine publicitaire.
  • EVA (2010)
    Note : 15/20
    Premier long métrage d'un metteur en scène catalan qui ne manque pas de séduire par l'originalité évidente de ses excellents trucages, animaliers ou holographiques, une pertinente intrigue, traversée de questionnements existentiels essentiels et des prises de vue souvent étonnantes de maîtrise technique et d'assurance stylistique. Même si l'intrigue sentimentale devient quelque peu lourde et parasitaire, on ne peut que retenir le nom de ce réalisateur espagnol largement prometteur.
  • LA FIEVRE DE L'OR (2008)
    Note : 10/20
    S'il est positif et vraiment impératif de stigmatiser la dramatique et délétère situation sanitaire actuelle, menant à une forme de génocide au mercure voilé, il aurait fallu aussi dénoncer l'incurie administrative et politique générale qui permet et maintient le système en place. En ce qui concerne l'effet de la toxicité du mercure sur l'homme et son environnement, on se contente de quelques vagues allusions sans référer à aucune certification épidémiologique sérieuse réalisée pourtant par maints organismes de santé officiels. Mais par contre, on se complait à filmer en long et en large des pasteurs prédicateurs dans leurs verbiages, d'interviewer quelques prostitutées en mal de clients ou de pays et de noter l'existence d'une solide infrastructure clandestine dans le trafic aurifère. Autant revoir l'étonnant documentaire de Noriaki Tsuchimoto : "Minimata" qui sur un sujet proche (la pollution par le mercure) sait démontrer et convaincre avec une conviction redoutable et une efficacité indéniable.
  • L'ASSOMMOIR (1931)
    Note : 14/20
    Dernier long métrage réalisé par David Wark Griffith qui reste dans la tradition du mélodrame social et familial américain, cher à l'époque, à l'invariable et attendu dénouement optimiste et rédempteur et qui conclut, avec bonheur, une vaste et prolifique filmographie de plus de cinq cents réalisations, avec en filigrane et en certitude quelques incontestés chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinéma.
  • L'ÎLE DE LA RENAISSANCE (2004)
    Note : 17/20
    Un petit bijou cinématographique d'origine kazakh dont la finesse et la tendresse du regard porté sur les principaux protagonistes ainsi que la présence d'une rare intelligence picturale, rappellent avec bonheur le cinéma de Jiri Menzel et plus largement quelques déterminantes oeuvres tchèques du printemps de Prague. Cette oeuvre magnifique, inédite dans l'hexagone, visionnée au festival des cinémas d'Asie de Vesoul (2012) se présente aussi comme un chaleureux hommage du metteur en scène à son père, un célèbre poète kazakh dont les textes enveloppent et attisent l'univers du film, mais aussi comme une cinglante dénonciation écologique de la disparition progressive de la Mer d'Aral, une indéniable richesse pour la région, maintenant en grande partie asséchée par de sordides considérations pseudo-économiques tentant de justifier le détournement catastrophique de deux fleuves qui alimentaient l'espace maritime en question.
  • GO FAST (2008)
    Note : 9/20
    Au crédit du film, des scènes d'action rondement menées et correctement filmées. Et c'est tout, vraiment tout. En effet, le reste déborde de séquences convenues, attendues, entendues, avec une stéréotypie navrante de l'ensemble du scénario et des personnages, frisant la lourde caricature typologique et les codifications archétypales jusque dans l'inévitable scène finale, à l'aéroport, d'une facilité désastreuse où tonton Marek retrouve, comme par hasard sa "James Bond Girl" en partance.
  • LA PARTIE DE DÉS (1929)
    Note : 16/20
    Encore une superbe oeuvre de Franz Osten, tournée dans la luxuriance et l'exotisme du lointain Rajasthan, qui adapte avec efficacité et grâce, un des nombreux épisodes du foisonnant Mahabharata, gigantesque épopée anonyme et œuvre essentielle de la littérature sanskrite. D'une simplicité légendaire, dans une dramaturgie immémoriale, le film et ses principaux acteurs nous rejouent l'éternel conflit du Bien et du Mal, par delà les cultures et les époques, pour notre plus grand bonheur.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
ENTRE LES MURS (2008) 18
LE SILENCE DE LORNA (2008) 17
BLACK SWAN (2010) 17
S 21 LA MACHINE DE MORT KHMÈRE ROUGE (2002) 17
L'ÎLE DE LA RENAISSANCE (2004) 17
L'ENFER D'UNE MÈRE (1994) 16
GOMORRA (2008) 16
EASTERN PLAYS (2009) 16
BAD GIRL (1917) 16
LA PARTIE DE DÉS (1929) 16
LA TAUPE (2011) 16
CARNAGE (2011) 16
MALVEILLANCE (2010) 16
DRIVE (2011) 16
ELENA (2011) 16
LA NOUVELLE VIE DE BÉNÉDICTE (1997) 15
WALL-E (2008) 15
TATARAK (2008) 15
THE GHOST WRITER (2009) 15
PETITE ANATOMIE DE L'IMAGE (2009) 15
L'HIVER DERNIER (2011) 15
BOPHANA UNE TRAGÉDIE CAMBODGIENNE (1996) 15
MARTHA MARCY MAY MARLENE (2010) 15
HUNGER GAMES (2011) 15
EVA (2010) 15
CE QUE DISENT LES FLEURS (1910) 14
PAPA LONGUES JAMBES (1919) 14
UN COUPLE PEU ORDINAIRE (1996) 14
ABANDONNÉE (2006) 14
UMOJA : LE VILLAGE INTERDIT AUX HOMMES (2009) 14
LOVELY BONES (2009) 14
FLEUR DU DÉSERT (2009) 14
L'HOMME AU MASQUE DE VERRE (1958) 14
LES PIEDS SUR TERRE (1917) 14
L'ASSOMMOIR (1931) 14
OSLO 31 AOÛT (2011) 14
HORS DE CONTRÔLE (2009) 13
DIVORCE À LA FINLANDAISE (2009) 13
THOMAS (2008) 13
LE PHONOGRAPHE (1969) 11
L'IVRESSE DU POUVOIR (2005) 11
ULYSSE SOUVIENS-TOI ! (2011) 11
WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN (2011) 11
LA FIEVRE DE L'OR (2008) 10
SHUTTER ISLAND (2010) 10
GO FAST (2008) 9
LES CHÈVRES DU PENTAGONE (2009) 7
L'INCROYABLE HOMME INVISIBLE (1960) 5
J'ENTERRE LES VIVANTS (1958) 4
LA PLANÈTE FANTÔME (1961) 1