Aucun résultat pour cette recherche
L'ÎLE DE LA RENAISSANCE-2004-
Résumé
Dans la lointaine contrée kazakh d'Aralia, un ventripotent chef de parti, accompagné de sa petite famille, vient de prendre ses éminentes fonctions administratives. Cette arrivée exceptionnelle et politique crée bien sûr pas mal d'animation et de curiosité parmi la population locale, comme chez le jeune Jaras, tout juste âgé d'une quinzaine d'années, qui pour sa part se sent immédiatement plein d'inclinations pour Zhibek, la délicieuse fille du nouveau potentat local et pour laquelle, fort spontanément et avec une extraordinaire finesse, il composera maints poèmes amoureux. Vivant dans un contexte affectif harmonieux, entre un paternel plutôt séducteur qui le fait complice de ses conquêtes féminines, le placide oncle Omer, plein de sollicitudes littéraires, qui lui fait connaître les écrits du poète interdit Jumabaev et ceux de l'incontournable Pouchkine, et une affable institutrice consciente de ses aptitudes créatrices, le garçon mène une existence fort épanouissante pour développer ses puissantes aspirations littéraires. Et lorsque son attirance pour sa jeune égérie, deviendra réciproque et partagée, il lui sera bien difficile de s'opposer au déferlement moral des adultes qui verront dans leur profonde proximité, une conduite immorale et condamnable.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Un petit bijou cinématographique d'origine kazakh dont la finesse et la tendresse du regard porté sur les principaux protagonistes ainsi que la présence d'une rare intelligence picturale, rappellent avec bonheur le cinéma de Jiri Menzel et plus largement quelques déterminantes oeuvres tchèques du printemps de Prague. Cette oeuvre magnifique, inédite dans l'hexagone, visionnée au festival des cinémas d'Asie de Vesoul (2012) se présente aussi comme un chaleureux hommage du metteur en scène à son père, un célèbre poète kazakh dont les textes enveloppent et attisent l'univers du film, mais aussi comme une cinglante dénonciation écologique de la disparition progressive de la Mer d'Aral, une indéniable richesse pour la région, maintenant en grande partie asséchée par de sordides considérations pseudo-économiques tentant de justifier le détournement catastrophique de deux fleuves qui alimentaient l'espace maritime en question.
Ajouter Votre
Critique/Commentaire