Bénédicte était devenue prostituée parce qu'elle était toxicomane. Son existence précaire avait été abordée par le metteur en scène dans une de ses réalisations précédentes : "Les trottoirs du Paris". A la fin du tournage, la jeune fille avait décidé de quitter le milieu de la prostitution (près de quatre mille clients en deux ans). Comme son rêve a toujours été de faire de la photographie, Jean-Michel Carré lui trouve un travail auprès d'une agence de presse pour faire un reportage sur la journée d'une prostituée. Elle choisira de suivre son amie Jocelyne (voir film précédent) pour illustrer le propos. Expérience un peu décevante, essentiellement à cause de son évident manque de connaissances techniques. Bénédicte est sollicitée, par l'intermédiaire du réalisateur, pour écrire un livre sur ses expériences, pour les Editions Hachette. S'ouvrant à Jean-Michel Carré sur sa crainte des contrecoups négatifs de sa solitude actuelle -retomber dans la drogue- ce dernier décide de l'emmener sur un tournage dans un institut pour enfants psychotiques, afin de rencontrer le directeur qui pourrait peut-être lui indiquer un réseau d'entraide approprié. Durant trois mois, elle officie comme stagiaire et finira même par revoir enfin sa mère qui vient lui rendre visite au centre. Rapports plutôt malaisés, voire houleux, contrebalancés par une excellente intégration dans ce lieu de vie. Hélas, pendant les congés, elle croise un ancien dealer et reprend une dose d'héroïne (frelatée). Conséquence : une gravissime overdose. Elle se retrouve hospitalisée et risque une paralysie des membres inférieurs. Par un heureux miracle, elle se rétablit assez rapidement, se déplaçant tout d'abord en chaise roulante, puis uniquement en béquilles. Le responsable de l'institution lui loue, dans le village, un appartement conjointement avec une autre jeune fille. Mais pas de travail. Embarras financiers pour payer le loyer qu'elle contournera en participant à la cueillette des fruits du verger de l'établissement. Elle décide finalement de faire une école d'éducateurs et réussit pleinement le concours d'entrée. Enfin une nouvelle et positive perspective d'existence se présente par chance et persévérance à elle.

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