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Nationalités :
France60 / Allemagne5 / Pologne / Espagne
Durée : 1h20
Date de sortie en France : 07/12/2011
Inspiration
:
D'après la pièce de théâtre Le dieu du carnage de Yasmina REZA
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Visa d'exp. : 127909
Résumé
De sales cons caractériels...
Dans un des nombreux petits parcs new-yorkais de Brooklyn, deux enfants, parmi un groupe de plusieurs autres gamins, se disputent, l'un voulant absolument intégrer la bande de l'autre. Cela finit par un malencontreux coup de bâton, de superficielles ecchymoses à la lèvre inférieure et une dent ébréchée. Bien sûr les parents de Zachary, le petit agresseur, se rendent chez les parents d'Ethan, le garçon légèrement blessé. Une prise de contact parentale un rien guindée qui aurait dû se terminer par un simple paraphe confirmant la responsabilité du fils de Nancy et Alan Cowan, et prenant en charge les soins médicaux conséquents. Mais les exigences de la politesse imposant la dégustation d'un expresso, puis d'un clafoutis, les relations entre les quatre adultes vont se prolonger et peu à peu dégénérer dans un constant rapport de force verbal, avec de subtiles alternances dans les oppositions, couple contre couple, mari contre épouse, hommes contre femmes et inversement, mettant à chaque fois en scène des lambeaux de mesquineries et de frustrations, alors que de toute évidence, au dehors, les gamins se sont depuis longtemps réconciliés.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Quatre acteurs formidables qui déclinent avec un plaisir évident toute la gamme acidulée de la médiocrité humaine, avec une Jodie Foster acrimonieuse et pincée à souhait, une Kate Winslet, collet monté et coincée dans son fragile égo, un Christophe Waltz greffé à son précieux téléphone portable et un John C. Reilly lourdement phobique et faussement débonnaire. Vomitif, venimeux et succulent à la fois.
Critiques - Commentaires Public
7470
inconnu(e)
"Le couteau dans l'eau" version 2011. Quel film remarquable ! Polanski s'est trouvé à nouveau depuis "The Ghost Writer" et confirme ainsi qu'il est bien l'un des réalisateurs les plus passionnants de sa génération.
7474
Note : 18/20
D'aucuns voient dans ce huis-clos un reflet de misanthropie liée au vécu récent du cinéaste... J'y ai trouvé l'humain appelé à négocier en territoire personnel dans le monde vachard d'aujourd'hui et avec l'éducation reçue... Une rencontre d'abord policée et, à la faveur d'un point de détail, la bride soudain lâchée. Cette longue conversation déballant savoir-vivre de base et petits incidents de la nature prend son temps malgré sa durée globale de seulement 1h20. Assis, debout, en palabres près de l'ascenseur, ces deux couples font penser à un combat de coqs lent à démarrer. Le ton finit quand même par monter, le portable et ces livres arrosés ça suffit... Ces dames décrètent qu'on n'égratignera pas plus leurs rejetons tandis que pavoisent les hommes whisky à la main. Du théâtre d'appartement. J'ai souri longtemps, médusée, et finalement ri beaucoup plus que prévu. D'une histoire toute simple émergent face visible et face cachée de l'individu, centré sur lui-même en droit fil des usages de génération en génération et pas près de changer. Divine interprétation du quatuor qui s'éclate dans les dialogues ciselés ! Si cynisme il y a, le spectateur est invité à déduire ce qu'il veut, précieux par les temps qui courent.