Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 50 films notés

Page 38 sur 332 (16566 critiques au total)

  • NOSOTROS SOMOS ASI (1936)
    Note : 11/20
    Une curiosité fort signifiante, produite durant la fratricide Guerre d'Espagne, où l'on retiendra l'avenante scène chorégraphiée des enfants formant diverses fleurs dans leurs mouvements corporels joliment synchronisés.
  • UN CLOU DANS LA BOTTE (1931)
    Note : 15/20
    Une oeuvre conçue à l'origine pour l'éducation politique des masses, qui à cause d'une certaine ambivalence de son message et une critique détournée de la production industrielle soviétique, fut victime de la censure et jetée dans les oubliettes du Gosfilmfond. Sur un coté plus formel, la construction et le montage du film rivalisent d'habileté et de prouesse techniques, conférant à l'ensemble une puissance narrative et dramatique indéniable, rehaussée par un noir et blanc époustouflant.
  • LA COURSE DES SERGENTS DE VILLE (1907)
    Note : 11/20
    Pas de quoi se sentir mordu par cette animalière pochade.
  • MORSE (2008)
    Note : 14/20
    Rendons hommage à cette curieuse incursion scandinave dans le fantastique, genre plutôt boudé par la plupart des filmographies nordiques, qui malgré d'incisives longueurs et une bassinante curée aquatique, mérite quelques chaleureux assentiments, le temps d'une froide et revigorante morsure hivernale.
  • HOME FOR CHRISTMAS (2010)
    Note : 16/20
    Bent Hamer qui nous avait habitué à des personnages hautement déjantés, aux déambulations farfelues et aux desseins imperceptiblement extravagants, nous gratifie ici d'un étonnant et superbe film choral, avec des protagonistes d'une délicate et foisonnante humanité, à fleur de peau et d'émotion, des êtres en chair, en os et en amour qui n'en peuvent plus de donner et de recevoir. Il est à noter l'extrême ingéniosité du récit et l'exceptionnelle qualité du montage qui imbrique avec finesse et doigté les différents récits, pour notre plus grand bonheur de spectateurs subjugués.
  • LEONTINE GARDE LA MAISON (1912)
    Note : 15/20
    Réjouissant au possible !
  • BRICK (2005)
    Note : 17/20
    Une superbe réussite (pour un premier long métrage) qui réutilise les canons et les schèmes des classiques du polar américain, plus spécifiquement la noirceur radicale du "Faucon maltais" et la géniale dissonance du "Grand sommeil", sans jamais les calquer ou les piller dans leurs identités propres, réintroduits dans le milieu scolaire actuelle, avec ses étonnantes incongruités et ses irrationnelles logiques scénaristiques.
  • THE WOMAN WHO DREAMED ABOUT A MAN (2010)
    Note : 5/20
    A ce moment de l'histoire, le spectateur, qui depuis belle lurette fait grise mine et grommelle devant tant de mièvrerie accumulée et de prétention affichée, est loin de se douter dans quelles abysses de ridicule et de stupidité on va encore l'entraîner, au point de se retrouver à la fin du film, pétrifié et abasourdi, dans un consternant état d'hébétude et d'effarement, devant une telle nullité affichée. Outre que les deux principaux acteurs jouent fort mal, plus particulièrement dans les scènes d'une prétendue proximité amoureuse, on ne peut que se poser de pertinentes questions quant à la suite de la carrière d'un metteur en scène d'origine danoise, qui dans le passé nous avait gratifié d'un superbe chef-d'œuvre percutant et bienvenu.
  • DESPUES DE LUCIA (2011)
    Note : 15/20
    Un constat à la fois implacable et de plus en plus irréfutable s'impose dans les sociétés contemporaines, la journalière et dramatique évidence d'une banalisation de la violence, physique, morale, directe ou induite, qui atteint toutes les sphères de la collectivité et par conséquent aussi la jeunesse dans sa large diversité, peu importe ses origines sociales et ses convictions éthiques. Michel Franco, le réalisateur, ne fait que filmer un permanent état d'esprit, amoral, immoral, teinté de voyeurisme et de beaucoup de fausse impartialité, sans aucunement considérer la violence comme un épiphénomène d'un malaise existentiel général, quotidien, conséquent à des politiques économiques lourdement libérales, inhumaines et mortifères.
  • L'AUTRE (2008)
    Note : 14/20
    C'est une place d'honneur que mérite Anne-Marie Meyer, dans l'inquiétante procession des écorchées vives et des reines du dysfonctionnement des affects, en compagnie de quelques unes de ses perturbées consœurs comme "Anna" mais auss "Carole" et "Anna/Hélène", qui hantent durablement le cinéma français.
  • HOLIDAY (2010)
    Note : 14/20
    Construite sur le mode d'une chronologie rétroactive, ludique et fragmentaire, sur fond d'intrigue policière et de chroniques amorales et grinçantes, cette oeuvre décalée et sinueuse s'inscrit avec une certaine crudité bienvenue dans la vaste panoplie, ironique et mordant d'un certain vaudeville cinématographique dont Jean-Pierre Mocky et quelques autres s'étaient fait le chantre incontesté.
  • DOWN TERRACE (2009)
    Note : 14/20
    Sur une méthodologie scénaristique proche de son film "Touristes" agencée sur une accumulation de meurtres et de cadavres qui s'enchaînent avec un joyeux acharnement amorale et une rationnelle constance criminelle, Ben Wheatley nous propose une comédie policière grinçante et pince-sans-rire, entre fatale dérision et sanglante radicalité, devenue un peu sa marque de fabrique et son label patenté.
  • LOS BASTARDOS (2008)
    Note : 13/20
    Porté aux nues par certains (Libération), vilipendé par d'autres (Positif), le film ne mérite ni autant d'éloges flatteurs, ni autant d'opprobres incendiaires. Ses quatre-vingt dix minutes mexicaines recèlent effectivement bien des longueurs et des afféteries surnuméraires, mais aussi, par-delà les facilités et les futilités de la narration, quelques éléments puissamment pertinents, d'une sourde émotion universelle.
  • LE BOXEUR ET LA MORT (1963)
    Note : 16/20
    Une oeuvre slovaque, profondément dramatique et douloureuse, sur l'enfer concentrationnaire nazi, avec un Manfred Krug, comme à son habitude, époustouflant de rigueur et d'efficacité, filmée avec une sobriété de moyens conférant à l'ensemble une véracité extrême dans l'horreur et la déshumanisation.
  • INSENSIBLES (2012)
    Note : 13/20
    Une première séquence introductive fascinante et fantastique qui laisse présager d'une profonde immersion dans une dramaturgie inquiétante et pathologique. Rapidement pourtant l'intérêt baisse légèrement d'un cran par le fréquent aller-retour entre des péripéties présentes et un passé éloigné qui deviendra de plus en plus prégnant, s'égrenant ensuite d'une façon lourdement chronologique (pas moins d'une dizaine de références annuelles) pour finalement sombrer dans un stupide et brûlant épilogue, risible et médiocre. Bien sûr, aucune explication quant à l'origine de ces enfants "exceptionnels" soudainement présents dans la configuration historique, parfaitement inexpliquée du scénario de départ. Dommage !
  • BELZEC (2005)
    Note : 14/20
    Même si le présent documentaire ne possède pas la violence dénonciatrice de l'oeuvre majeure du metteur en scène Claude Lanzmann ("Shoah"),il permet tout de même de compléter la vision inhumaine et barbare du nazisme triomphant, restant de ce fait d'une nécessaire et utile pédagogie historique.
  • MEMORY LANE (2010)
    Note : 16/20
    Une oeuvre bienvenue, d'une courtoise sobriété, habitée d'une trompeuse insignifiance scénaristique, qui au final, se révèle, en toute assurance et tranquillité, comme faisant partie des dix meilleurs films du cru 2010.
  • STORAGE 24 (2012)
    Note : 13/20
    Au crédit de cette production britannique, entièrement sous la coupe de son acteur principal, Noel Clarke, scénariste et producteur itou, une évidente capacité de générer l'angoisse et la tension, en exploitant au maximum les éléments inhérents aux codes du huis clos et de l'obscurité. Beaucoup plus discutable et finalement d'une nette incongruité scénaristique, la destruction de l'horrible bestiole à coups de pétards et de fusées d'artifice ainsi qu'un final stupide et lourdingue en direction d'une invasion alien.
  • KONTROLL (2003)
    Note : 10/20
    Une réalisation correcte, lourdement sur-vitaminée par des prises de vue speedées à l'extrême, alourdie par quelques séquences surnuméraires et fastidieuses telle la longue scène onirique, qui plairont aux habituels spectateurs confondant vélocité et précipitation, esbroufe et rigueur, dans un tourbillon épuisant que souvent rien ne justifie. Néanmoins, Nimrod Antal reste un metteur en scène à la forte personnalité, à suivre et à revoir après les inévitables et nécessaires assagissements.
  • LES CAVALIERS DE L'APOCALYPSE (2008)
    Note : 8/20
    Le brave Dennis Quaid s'agite et grimace à qui mieux mieux, sans pour autant provoquer une once d'intérêt et d'attention du spectateur, rapidement convaincu de l'ineptie et de la stupidité d'un semblant de scénario lorgnant lourdement vers "Seven" et dont le final s'enfonce dans une apothéose de ridicule et de médiocrité.
  • WHEN THE LIGHTS WENT OUT (2012)
    Note : 12/20
    Une honnête réalisation se série B, sur la classique thématique "des maisons hantées" par "des forces maléfiques et surnaturelles", s'attaquant en priorité et en salacité, aux fragiles adolescentes en pleine crise pubertaire et nécessitant l'intervention urgente et salvatrice de l'Eglise pour chasser les forces du Mal. Rien de bien nouveau donc sous les arcanes de la possession, dans cette production britannique à peine honnête, gratifiée de deux séquences d'exorcisme fort mal réalisées et prêtant plutôt à l'éclat de rire réprobateur et narquois.
  • ELEVE LIBRE (2008)
    Note : 15/20
    Il serait d'emblée superficiel et stupide de discréditer le film pour son absence volontaire et affirmée de prise de position éthique quant aux inquiétantes dérives éducatives de ces adultes, plus prédateurs pervers qu'éducateurs patentés et bénévoles. Il résulte de ce parti pris d'amoralisme affiché, induisant un constant malaise diffus chez le spectateur, voire un rejet catégorique, une oeuvre bien moins sulfureuse qu'il n'y paraît et dont le reproche essentiel serait plutôt son manque de rigueur "situationnelle" quant à l'authenticité des personnages principaux. En effet, aucun des trois adultes n'est placé, montré dans un quelconque univers social, économique, professionnel tangible pouvant expliquer ou justifier la fréquentation assidue de l'adolescent et le large temps qu'ils consacrent à son "éducation".
  • ANOTHER YEAR (2010)
    Note : 17/20
    Une oeuvre britannique d'une grande qualité humaine, scandaleusement oubliée au dernier Festival de Cannes, qui, outre une exceptionnelle prestation de l'ensemble des acteurs, véhicule dans son propos, une réelle densité émotionnelle faisant la part belle à l'empathie et la compassion qui sont de plus en plus absentes de la plupart de nos comportements. Beau et triste comme un mirage persistant.
  • SKYFALL (2011)
    Note : 14/20
    Après une époustouflante course-poursuite en moto et en ouverture, sur les toits stambouliotes et quelques prouesses annexes sur un convoi ferroviaire, le film baisse de rythme et d'intérêt, en se fourvoyant dans d'inutiles et récurrentes connotations oedipiennes, de sentencieuses considérations psychologiques sur l'âge et la vieillesse, pour finalement s'égarer dans le giron matriciel d'un vieux manoir écossais.
  • L'ALPHABET AFGHAN (2001)
    Note : 15/20
    On peut légitimement se poser la question quel est l'impact d'un tel documentaire sur nos léthargiques consciences, dans l'atonie de notre civilisation européenne et l'aisance douteuse d'un confortable fauteuil d'une moderne salle de cinéma ?
  • LA BELLE (1930)
    Note : 15/20
    Un grand metteur en scène souvent ignoré par les cinéphiles dans la grande galaxie des réalisateurs nippons du cinéma muet, qui confirme à nouveau, dans cette oeuvre fort morale (le méchant se suicidera après des malversations bancaires et professionnelles et une vaine tentative de fuir à Shanghaï) la place importante qu'il occupe et qu'il est urgent de lui attribuer sans hésitation.
  • ÉTUDES SUR PARIS (1928)
    Note : 17/20
    Une première partie liquide et limpide d'une merveilleuse poésie visuelle, au gré des flots et des vagues de l'élément fluide intensément présent dans la topographie parisienne, canaux multiples, ondoyantes dérivations et discrets bassins de rétention, et l'olympien parcours fluvial de la Seine, complétée par une vision terrestre de l'environnement quotidien, plus citadine, moins romantique, plus convenue.
  • LA MERVEILLEUSE HISTOIRE DE MANDY (1952)
    Note : 15/20
    Troisième long métrage du peu prolifique réalisateur britannique Alexander Mackendrick qui fut honoré par une rétrospective au 43e Festival International du Film de La Rochelle (2015) abordant un sujet particulièrement émouvant, vivifié par une solide interprétation des acteurs principaux, avec une mention spéciale à la petite Mandy Miller qui, sans affectation surnuméraire ni pesant cabotinage, parvient à crédibiliser souverainement son personnage de gamine sourde et désorientée.
  • UN DÉLICIEUX PETIT DIABLE (1919)
    Note : 15/20
    Un festival Mae Murray qu'on a plaisir à retrouver et qu'il serait urgent de replacer enfin à sa juste et prépondérante place, parmi l'attrayante pléiade de quelque prépondérantes vedettes féminines du cinéma muet.
  • PIVOINE DÉMÉNAGE (1929)
    Note : 14/20
    Au vu du coté parcellaire de l'oeuvre dont il semble manquer quelques séquences, il est difficile d'en narrer avec exactitude le scénario. Reste que Michel Simon est, comme souvent, époustouflant dans son fantasque personnage de clochard céleste et les prises de vues d'une étrange et diffuse poésie impalpable.
  • LA PETITE FILLE DE LA TERRE NOIRE (2007)
    Note : 15/20
    Une édifiante histoire hautement universelle, à la désespérante et répétitive intemporalité, à peine fictionnelle, qui se pare et se sert des véracités inaltérables du documentaire, pour mieux dévoiler une sourde dramaturgie humaine et enfantine, au coeur des misères économiques et sociales qui nous guettent nous aussi, tôt ou tard, aux contreforts des oukases élyséens, de droite, de gauche ou de l'immonde.
  • 2012 (2009)
    Note : 11/20
    Malgré d'exceptionnels trucages et des effets spéciaux souvent époustouflants, l'ensemble perd rapidement de sa consistance et de son intérêt, face à la débauche de situations invraisemblables dans lesquelles nos héros s'en sortent à chaque fois, sans une égratignure ni une ride. A force de jouer l'enfant et de prendre le spectateur pour un arriéré mental, Roland Emmerich finira par perdre son public habituel et notre curiosité cinéphilique de plus en plus fortement entamée, depuis quelques temps.
  • THE CELLAR (2003)
    Note : 8/20
    Dans la foulée hasardeuse des moult succédanés du "Projet Blair Witch", une production suédoise fauchée, aussi bien au niveau des subsides de la production que de l'inspiration scénaristique, souvent insipide et d'une affligeante banalité qui se termine médiocrement dans une conclusion introuvable.
  • SEX AND PHILOSOPHY (2005)
    Note : 15/20
    Avec une opiniâtreté digne des plus grands metteurs en scène et une constance de pensée et d'interrogation toujours aussi incisive, depuis ses premiers films à connotation plus sociales et plus politiques, vers des réalisations actuelles aux questionnements plus centrés sur l'universalité et la complexité de la nature humaine, l'incontournable Mohsen Makhmalbaf poursuit efficacement son petit bout de chemin cinématographique, pour notre plus grand bonheur présent.
  • LE QUATTRO VOLTE (2010)
    Note : 15/20
    C'est assez remarquable, quasiment muet du début à la fin, avec quelques plages étonnantes de simplicité rurale et d'harmonie cosmogonique, où point quelquefois un humour involontaire et circonstanciel (l'échappée des brebis, après l'intervention d'un chien facétieux qui s'empare d'une pierre qui bloquait une camionnette devenue ainsi incontrôlable et détruisant dans sa course l'enclos des ruminants). On applaudira fort cette parfaite adéquation entre strict et méticuleux documentaire à connotation ethnographique et certaines imperceptibles adjonctions d'éléments fictionnels.
  • LA MERVEILLEUSE JOURNÉE (1928)
    Note : 14/20
    Malgré un scénario des plus classiques et des plus usuels à l’époque, avec les éternels et pesants archétypes de l’argent, de la réussite, de l’amour, une oeuvre finalement fort bienvenue, plutôt alerte et sans ennui aucun, avec des acteurs convaincants et une réalisation plutôt fort correcte dans l'ensemble.
  • LA LUMIERE DE L'ASIE (1925)
    Note : 16/20
    Une oeuvre fort séduisante, malheureusement méconnue, qui commence comme un quelconque documentaire touristique, pour ensuite se lover dans une ancestrale histoire védique et mythologique, pour notre plus grand bonheur. Sorti sur les écrans berlinois le 2 octobre 1925, assorti de la mention "d'utilité publique", le film bénéficia en même temps d'une version anglaise, destinée aux marchés indien et anglophone. Une date dans l'histoire du cinéma indien qui fut intégralement tournée en extérieur, sans aucune lumière artificielle, sans trucages ni effets spéciaux quelconques.
  • INCENDIES (2009)
    Note : 17/20
    Excellente et puissante adaptation d'une fulgurante pièce de théâtre de l'homme de lettres libanais Wajdi Mouawad, ce quatrième long métrage du réalisateur canadien Denis Villeneuve, respectant scrupuleusement une construction a-chronologique dans le déroulement des dramatiques événements présents et passés, installe et développe une exceptionnelle puissance narrative, d'une intelligence et d'une justesse rares, sans jamais sombrer dans les travers d'un pathos scénaristique présentant d'évidents ferments tragiques, voire même mythologiques.
  • AMOUR (2012)
    Note : 18/20
    Une oeuvre magnifique et puissante qui, malgré l'effroi et la perdition qu'un tel sujet peut induire pour le spectateur, n'est tenancière d'aucun misérabilisme larmoyant et mortifère, ni messagère d'un quelconque précepte moral ou notice comportementale. Nous sommes seulement en face du simple constat, lucide et terrible, de l'impuissance et du désarroi que l'on ressent, tôt ou tard, inévitablement, devant la maladie et la souffrance de l'autre. Et ce n'est pas seulement la gravité du sujet ni les tumultes conscients et inconscients qu'il génère, qui donnent tant d'acuité et de force à l'ensemble, mais aussi et surtout l'interprétation majeure des deux comédiens principaux et la lumineuse réalisation de Michael Hanecke, entre superbes ellipses narratifs et remarquables dialogues ciselés, avec bonheur et fatalité.
  • LA GRANDE PASTORALE (1937)
    Note : 15/20
    Intéressant et rare reportage filmé qui nous permet de suivre une pratique économique et rurale aujourd'hui largement tombée en désuétude qui deviendra avec le temps un incontournable et précieux document concernant cette étonnante migration périodique et saisonnière, dans certaines régions, du bétail qu'il soit ovin ou bovin.
  • MEME LA PLUIE (2010)
    Note : 16/20
    C'est avec beaucoup d'habileté et de rigueur que la réalisatrice mixe des événements du passé, par le biais d'une reconstitution filmique de l'exploitation éhontée des peuplades indiennes par les envahisseurs espagnols, avec des réalités économiques actuelles, cinq cents années plus tard, où le même processus de dévalorisation et de spoliation des autochtones est mise en place et assurée par les miasmes et les dérèglements de l'économie libérale. On peut regretter une pesante propension scénaristique, surtout dans la dernière partie de l'oeuvre, à s'imbiber un peu lourdement d'éléments mélodramatiques (la petite fille gravement blessée que sa maman veut rejoindre) inutiles et secondaires quant à l'intrigue du film.
  • LOOPER (2012)
    Note : 16/20
    Une superbe oeuvre d'anticipation, jouissive et canaille qui, tout en maniant la grosse artillerie pétaradante, s'élance dans quelques bienvenus malströms réflexifs et tourmentés, nous entraînant, complices et sidérés, vers une vertigineuse mise en abyme, assez décoiffante pour peu que l'on ignore l'intellectualisme pansu et la fine bouche dédaigneuse de certains petits manitous de la critique patentée qui voudraient faire autorité et pour qui le cinéma commence et se termine au niveau de leur nombril.
  • LES COULISSES DU ZOO (1935)
    Note : 13/20
    Court métrage documentaire qui permet de voir les coulisses du zoo de Vincennes, sous un angle souvent inconnu, ignoré par le grand public.
  • UN CHIC TYPE (2009)
    Note : 14/20
    On sait que tous les films réalisés par le norvégien Hans Petter Moland méritent un large détour, une approche bienvenue, de par la qualité de sa production, l'originalité certaine de ses scénarii et le choix judicieux de ses interprètes. Baigné d'une saine impudicité et d'un constant humour décalé, cette oeuvre n'échappe pas à quelques éloges circonstanciels, et tout particulièrement pour le rôle tenu par Bjorn Sundquist, en jaloux patron de garage, aux longues et impossibles tirades sentencieuses.
  • UN SIMPLE CAS (1932)
    Note : 16/20
    A l'origine, cette oeuvre souvent décriée dans son pays, devait être le premier film parlant du réalisateur et que finalement la fragilité du procédé sonore mis en place, fit reporter à l'année suivante pour "Le déserteur". C'est en tous cas, avec la même opiniâtreté et une constante sagacité que Poudovkine poursuit ses expérimentations visuelles, aussi bien dans ses scènes de guerre, en conjonction avec la pluie, les explosions, la terre, que dans les séquences apaisées, rideaux, voiles et drapeaux au vent, traversées d'un souffle éminemment poétique. Et c'est avec un sourire amusé et complice, que nous retrouvons, sous une forme différente, le fameux transfert verbal de "La femme du boulanger" entre Raimu et sa chatte Pomponnette, où, ici, le félin animal, symbolisant l'intruse maîtresse, est sommé de quitter la pièce.
  • LA CRÉATURE EST PARMI NOUS (1956)
    Note : 10/20
    On est malheureusement fort éloigné de l'efficacité et de la poésie de la fameuse mouture "originelle", réalisée deux années auparavant par Jack Arnold, dans ce quelconque pensum morne et inutile, avec son interminable séquence sous-marine, ses fastidieuses crise de couple et ses inconséquents bavardages pseudo-philosophiques ou para-scientifiques. Reste tout de même le dernier plan.
  • LA BARRA (2009)
    Note : 13/20
    Même si nous n'avons guère accroché à ce rare film colombien, teinté d'une permanente et diffuse nonchalance, entre profonde vacuité existentielle et insondable béance de l'absurde et de l'inutile, comme cette vaine tentative d'immobiliser un crabe en le mettant sur son dos, (cf. titre VO du film) force est de lui reconnaître un style, un tempérament, un regard qui dénotent une personnalité à suivre.
  • DÉCHÉANCE (1925)
    Note : 17/20
    Un vrai petit bonheur du cinématographe, échappant adroitement aux poncifs mélodramatiques et à une dramaturgie trop policière, sans cesse ponctué de subtiles notations psychologiques, une extraordinaire maîtrise de la lumière, du jeu des ombres et de la fluidité des éclairages, sans oublier la performance d'actrice de Louise Dresser, une éblouissante comédienne à redécouvrir de toute urgence.
  • GRAN TORINO (2008)
    Note : 16/20
    C'est avec un malin plaisir que le matois Clint Eastwood se revêt indûment des oripeaux fatigués de l'inspecteur Harry, pour mieux nous emmener vers des considérations finalement fort éloignées de son fantomatique personnage du passé et laisser enfin cours à de discrets épanchements affectifs, certes bourrus, mais éminemment complices et réciproques, jusqu'au sanglant dénouement final, entre anéantissement ordalique et bouleversant don de soi-même, expiatoire et sacrificiel.
  • LES GENS BIEN (2009)
    Note : 15/20
    Malgré une légère propension aux dialogues incessants et chargés, pas toujours exempts d'un ténu verbiage démonstratif, cette sympathique oeuvre transalpine, maintes fois primée dans moult festivals, transpire une bienheureuse acidité, dénonciatrice des faits et méfaits d'une certaine intelligentsia dite de gauche, qui véhicule de nobles idées progressistes, bienvenues et revendiquées, tant qu'elles restent et se cantonnent au niveau des concepts et du socialement acceptable.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
AMOUR (2012) 18
BRICK (2005) 17
ANOTHER YEAR (2010) 17
INCENDIES (2009) 17
ÉTUDES SUR PARIS (1928) 17
DÉCHÉANCE (1925) 17
LA LUMIERE DE L'ASIE (1925) 16
GRAN TORINO (2008) 16
HOME FOR CHRISTMAS (2010) 16
LE BOXEUR ET LA MORT (1963) 16
MEMORY LANE (2010) 16
MEME LA PLUIE (2010) 16
LOOPER (2012) 16
UN SIMPLE CAS (1932) 16
ELEVE LIBRE (2008) 15
L'ALPHABET AFGHAN (2001) 15
LA MERVEILLEUSE HISTOIRE DE MANDY (1952) 15
LA PETITE FILLE DE LA TERRE NOIRE (2007) 15
SEX AND PHILOSOPHY (2005) 15
LA GRANDE PASTORALE (1937) 15
UN CLOU DANS LA BOTTE (1931) 15
LA BELLE (1930) 15
UN DÉLICIEUX PETIT DIABLE (1919) 15
LE QUATTRO VOLTE (2010) 15
LES GENS BIEN (2009) 15
LEONTINE GARDE LA MAISON (1912) 15
DESPUES DE LUCIA (2011) 15
MORSE (2008) 14
L'AUTRE (2008) 14
BELZEC (2005) 14
HOLIDAY (2010) 14
UN CHIC TYPE (2009) 14
DOWN TERRACE (2009) 14
SKYFALL (2011) 14
PIVOINE DÉMÉNAGE (1929) 14
LA MERVEILLEUSE JOURNÉE (1928) 14
LOS BASTARDOS (2008) 13
LES COULISSES DU ZOO (1935) 13
LA BARRA (2009) 13
INSENSIBLES (2012) 13
STORAGE 24 (2012) 13
WHEN THE LIGHTS WENT OUT (2012) 12
NOSOTROS SOMOS ASI (1936) 11
2012 (2009) 11
LA COURSE DES SERGENTS DE VILLE (1907) 11
KONTROLL (2003) 10
LA CRÉATURE EST PARMI NOUS (1956) 10
LES CAVALIERS DE L'APOCALYPSE (2008) 8
THE CELLAR (2003) 8
THE WOMAN WHO DREAMED ABOUT A MAN (2010) 5