Un constat à la fois implacable et de plus en plus irréfutable s'impose dans les sociétés contemporaines, la journalière et dramatique évidence d'une banalisation de la violence, physique, morale, directe ou induite, qui atteint toutes les sphères de la collectivité et par conséquent aussi la jeunesse dans sa large diversité, peu importe ses origines sociales et ses convictions éthiques. Michel Franco, le réalisateur, ne fait que filmer un permanent état d'esprit, amoral, immoral, teinté de voyeurisme et de beaucoup de fausse impartialité, sans aucunement considérer la violence comme un épiphénomène d'un malaise existentiel général, quotidien, conséquent à des politiques économiques lourdement libérales, inhumaines et mortifères.