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ELEVE LIBRE-2008-
Nationalité : Belgique
Durée : 1h45
Date de sortie en France : 04/02/2009
Themes
Adolescence
- cinéma belge -
Milieu scolaire
- cinéma belge -
Homosexualité masculine
- cinéma belge -
Réalisation : Joachim LAFOSSE
Prise de vues : Hichame ALAOUIE
Distributeur : Haut et Court Distribution
Visa d'exp. : 118777
Résumé
Manipulations culturelles...
Seize ans, guère brillant dans ses études, avec quelques excellentes aptitudes pour le tennis, le jeune Jonas est finalement contraint de redoubler sa classe. Une désagréable décision prise par son conseiller pédagogique qu'il refuse véhémentement de même que la possibilité offerte d'une orientation vers une section professionnelle. C'est pourquoi il accepte, avec beaucoup d'intérêt et de conviction, la proposition faite par le couple Nathalie / Didier et leur ami commun Pierre de l'aider à passer son examen, en auditeur libre, et de se charger eux-mêmes de son éducation scolaire déficiente et défaillante. Mais rapidement les cours conceptuels sur les structures algébriques et la philosophie camusienne débordent sur des considérations plus intimes, liées à sa relation amoureuse avec une camarade de classe, la frétillante et douce Delphine. Et c'est ainsi que de théories verbales en bavardages ciblés, de confidences distillées ou arrachées en proximités complices, on passe allégrement à des travaux plus pratiques, à connotation sexuelle explicite, auxquels le gamin adhère ou se soumet, selon le regard qu'on y porte, à l'aune de ses propres "limites" et des soubassements de son expérience et de sa morale personnelles.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Il serait d'emblée superficiel et stupide de discréditer le film pour son absence volontaire et affirmée de prise de position éthique quant aux inquiétantes dérives éducatives de ces adultes, plus prédateurs pervers qu'éducateurs patentés et bénévoles. Il résulte de ce parti pris d'amoralisme affiché, induisant un constant malaise diffus chez le spectateur, voire un rejet catégorique, une oeuvre bien moins sulfureuse qu'il n'y paraît et dont le reproche essentiel serait plutôt son manque de rigueur "situationnelle" quant à l'authenticité des personnages principaux. En effet, aucun des trois adultes n'est placé, montré dans un quelconque univers social, économique, professionnel tangible pouvant expliquer ou justifier la fréquentation assidue de l'adolescent et le large temps qu'ils consacrent à son "éducation".
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Rencontre d'un jeune et d'un trio prompt à "confondre l'amour et la gymnastique" ? Les coups de raquettes pourraient faire croire à quelque toux nerveuse... Le blond Jonas, cadré en tout par des adultes en mal de projections à plaquer, plutôt que de redoubler et se retrouver avec les tout jeunots, préfère étudier en candidat libre. Le dénommé Pierre l'accueille chez lui pour cet enseignement : une maison où on parle à coeur ouvert, de soi, comme de la copine Delphine, le premier amour, fortement idéalisé. Les trois hôtes émoustillés semblent fins connaisseurs, devanceurs de désirs, la dame est particulièrement à l'aise... Repas, baignades, soirées discothèque et études constituent le programme. Parfait, ne serait ce léger malaise global... Une histoire plus gonflée que je ne l'aurais cru ! Sur l'air du mythe soixante-huitard "être libéré", le leurre du siècle précédent... Pareil rite d'initiation existerait encore dans de rares tribus, à Bali je crois bien, mais sous nos latitudes, du fait de la socialisation, ces fantaisies primitives désarçonnent. Pour preuve, une franche tension vient s'abattre sur le spectateur à partir de Delphine à table avec la maisonnée... Et ça n'arrêtera plus ! "Plus entraîner que forcer", dit le précepteur... Armes inégales, pouvoirs incomparables. Le plus pénible pour l'adulte est bien le contraste de Pierre, être bien intentionné aux vues pertinentes avec son revers, la chair triste, cette contamination, les répercussions à imaginer peut-être sur des générations ensuite... Joachim Lafosse dénonce, il prend un discret parti pris, pas si neutre que cela... Techniquement, même art des prises de vue, même acuité que "Nue Propriété", même étau... C'est riche de détails, ça fait gamberger longtemps après la projection. Et espérer des soins pour les égarés du désir !
Bibliographie