Critique de
Amandine Taquine
Ouvrez les oreilles, ouvrez les yeux ! Une succulente tranche de poésie bêlante se présente à vous, avec ses massives chèvres aux imposantes cornes tire-bouchonnéees, ses alertes chevreaux curieux et grimpeurs et quelques rares et solides boucs esseulés. Avec seulement le vent malin dans les arbres centenaires, d'impossibles nuages laiteux et filandreux, dans un magnifique ciel apaisé qui s'impose et repose comme aux premiers temps de l'humanité. Au fur et à mesure des saisons et des hommes qui traversent l'immuable paysage, on se retrouve en face d'une antagoniste et bipolaire interrogation et conception existentielles :
1)le bonheur et la simplicité dans la nature et les éléments primaires ?
2) une existence fruste et inculte, à la limite de l'arriération mentale ?
Vous avez choisi d'emblée la première vision. Je vous y rejoins.