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INCENDIES-2009-
Nationalités : Canada / France
Titre VO : Incendies
Durée : 2h10
Date de sortie en France : 12/01/2011
Genre : DRAME
Themes
Réalisation : Denis VILLENEUVE
Scénario : Denis VILLENEUVE
avec la collaboration de Valérie BEAUGRAND-CHAMPAGNE
Inspiration : D'après une pièce de théâtre de Wajdi MOUAWAD
Prise de vues : André TURPIN
Musique : Gregoire HETZEL
Distributeur : Happiness Distribution
Visa d'exp. : 128172
Résumé
A la mort de leur mère Nawal Marwan, ses deux enfants jumeaux se voient remettre par le notaire, chacun une enveloppe, demandant à Jeanne, la fille, de retrouver leur père (que tous deux croyaient mort) et de lui remettre cette missive et pour Simon, le garçon, un autre courrier à donner à leur frère (dont personne ne soupçonnait l'existence). Bien plus déterminée que son frangin, Jeanne part prestement pour le Moyen-Orient afin de suivre les anciennes traces de sa mère dont nous allons connaître le douloureux périple, quelques vingt années auparavant. Nous apprenons ainsi que jadis, la jeune femme, d'origine chrétienne, mis au monde un enfant impie d'une amoureuse liaison avec un musulman. Ce dernier sera abattu sous ses yeux et l'enfant, dès sa naissance, lui sera enlevé, marqué d'une discrète marque de reconnaissance et confié à un orphelinat de la région. Lorsque les hostilités se déclenchent entre les différentes factions armées, Nawal, témoin des terribles exactions de son camp, décide d'abattre le chef des milices de la droite chrétienne, ce qui lui vaudra 15 années de détention, de tortures et de viols, dans une sordide prison perdue dans le désert. Bientôt une affreuse vérité se précise lentement qui va permettre de comprendre l'état catatonique et mutique dans lequel s'est laissée glisser la mère, peu de temps avant de mourir.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Excellente et puissante adaptation d'une fulgurante pièce de théâtre de l'homme de lettres libanais Wajdi Mouawad, ce quatrième long métrage du réalisateur canadien Denis Villeneuve, respectant scrupuleusement une construction a-chronologique dans le déroulement des dramatiques événements présents et passés, installe et développe une exceptionnelle puissance narrative, d'une intelligence et d'une justesse rares, sans jamais sombrer dans les travers d'un pathos scénaristique présentant d'évidents ferments tragiques, voire même mythologiques.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
signature non-référencée
Je lis et je m'étonne...Pour moi, c'est un grand film. En tant que femme, je ne sens pas que la maternité y soit bafouée. Il s'agit là, de cas bien particuliers, de naissances non désirées soit par différentes personnes à chaque fois, soit pour différentes raisons. C'est là une véritable tragédie grecque qui se joue devant nos yeux effarés mais replacée dans un contexte socio-politique précis (les années 1968-90) et dans un pays dont le nom a été volontairement gommé (géographiquement, le secteur est reconnaissable).J'y ai lu un message universel fort sans compassion, plutôt passionné...pour la Paix. Bien sûr, j'ai trouvé un ou deux plans un peu longs, je me suis perdue entre ces évocations de l' "amère mère", de son "innocente" fille sans toujours très bien comprendre "qui" je suivais, mais me laissant volontiers "égarer" au milieu de toutes ces imbrications passé/présent. En confiance...relative car la violence est là, dans presque chaque chapitre...Cela m'a énervé de me faire mener par le "bout de l'âme", par moments, de trouver que la vie n'était pas montrée sous son aspect le plus riant...Cependant, je sais que cela est vrai dans certains pays, où les conflits politico-religieux font ragent...Donc je relativise.Les lumières sont magnifiques quant elles s'inscrivent dans le cadre autour des volumes des visages. Ce sont des portraits du pur style baroque ou orientalisant. Je trouve que le responsable de la photographie réalise là un travail fabuleux...Du coup, je finis par les trouver attachants, troublants de vérité et de fragilité ces jumeaux canadiens!Un bémol seulement pour moi, ces titres "hénaurmes" compartimentant les différentes parties de l'histoire en rouge! Redondant à mon goût, il y a déjà tellement de sang dans cette fresque épique bien de son époque...Zaz.
Note : 15/20
Quelques moments bouleversants (l'incendie du bus, les cris féminins, la naissance) et une photo superbe dans des paysages où on se sent aussi minuscule qu'une tête d'épingle. Il y a aussi un instant de vérité saisissant : ce visage masculin en gros plan, plus ferme que tous les autres. Se glissent des minutes intenses sur un ensemble finalement un peu raide. Bien trop lent, amené de manière artificielle : car le parcours se devine un peu trop comme un jeu de piste avec étapes bien visibles, trop... Les raffinements de cruauté des guerres sont pourtant envoyés en pleine face tels quels (mais ça ne suffit pas pour captiver)... Les portraits en pâtissent, comme s'il était obligatoire d'être ternes quand on représente socialement la marque de l'ennemi. Un genre d'insulte à la maternité ? Si on n'était pas féministe, l'occasion de le devenir. A déplorer, que les jumeaux soient aussi peu attachants. On compatit mais sans entrer vraiment dans le film.