A l'origine, cette oeuvre souvent décriée dans son pays, devait être le premier film parlant du réalisateur et que finalement la fragilité du procédé sonore mis en place, fit reporter à l'année suivante pour "Le déserteur". C'est en tous cas, avec la même opiniâtreté et une constante sagacité que Poudovkine poursuit ses expérimentations visuelles, aussi bien dans ses scènes de guerre, en conjonction avec la pluie, les explosions, la terre, que dans les séquences apaisées, rideaux, voiles et drapeaux au vent, traversées d'un souffle éminemment poétique. Et c'est avec un sourire amusé et complice, que nous retrouvons, sous une forme différente, le fameux transfert verbal de "La femme du boulanger" entre Raimu et sa chatte Pomponnette, où, ici, le félin animal, symbolisant l'intruse maîtresse, est sommé de quitter la pièce.