Dieu que c'est mauvais ! Pour faire sérieux et pénétré, on commence par une sentencieuse citation du livre de Job (38.4) pour gloser ensuite sur les deux voies possibles à l'Homme, celle de la nature et celle de la grâce. Soit. Plus tard, après une dramatique introduction (mort de l'un des enfants du couple) nous sommes entraînés, inertes et abasourdis, dans un conglomérat insipide de fatuité mystico-planante avec une ribambelle cosmogonique de plans en Haute Définition, délires en micro et macroscopie de la Création, de l'Univers, d'un Tout symbiotique, avec en prime les nécessaires quatre éléments comme références visuelles incontournables. Une oeuvre prétentieuse, sans cesse remontée, démontée, au point que pour certaines séquences, la cohérence devient incompréhension, la présence de Sean Penn, loufoque et superfétatoire, et l'ensemble d'un ennui pesant et d'un intérêt inexistant.
Pour une obligatoire et attendue "cannesnonisation" obligatoire.