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WADJDA-2012-
Nationalités : Arabie Saoudite / Allemagne
Titre VO : Wadjda
Durée : 1h38
Date de sortie en France : 06/02/2013
Réalisation : Haifaa AL-MANSOUR
Prise de vues : Lutz REITEMEIER
Musique : Max RICHTER
Récompenses
Prix de la Critique Internationale, Venise 2012
Distributeur : Pretty Pictures
Visa d'exp. : 135393
Résumé
Une petite reine saoudienne...
Wadjda Al Safan, petite Saoudienne âgée d'une dizaine d'années, d'une discrète et souriante personnalité affirmée, n'a plus qu'une idée en tête, acquérir un vélo comme son pétulant camarade Abdullah qui l'accompagne souvent sur son trajet pour l'école. Outre le prix de vente plutôt exorbitant pour la gamine (pas moins de huit cents rials), l'utilisation d'un vélo par la gent féminine, même très jeune, est fort mal perçue par les omniprésentes instances religieuses et politiques. Elle va mettre en place moult stratégies diverses et variées, monnayant des services, confectionnant des bracelets aux couleurs de quelques équipes sportives locales, pour tenter de grappiller et compléter la somme manquante. Une solution radicale et bienvenue se présente finalement dans son établissement scolaire, un concours de récitation de poésie coranique, doté d'un prix de mille rials, de quoi s'acheter immédiatement son fameux destrier, cent fois admiré, câliné, déjà réservé dans une boutique proche. Commence un long et fastidieux apprentissage de quelques sourates essentielles de l'incontournable Coran, qu'il faudra non seulement connaître par coeur et en conviction, mais aussi psalmodier, tout en répondant en plus à quelques obscures questions étymologiques sur de complexes termes coraniques, devant un impassible jury et l'ensemble des élèves de l'établissement scolaire. A force d'opiniâtreté et de persévérance, elle finira pourtant par décrocher le premier prix tant convoité, pour se voir obligée, à l'annonce de la destination "mécanique" de cette somme tant espérée, de verser l'intégralité à la militante cause palestinienne. Effondrée et dépitée par tant d'injustice et d'autorité "adultes", Wadjda s'en retourne chez elle, la tête dans le guidon. Pourtant, quelques jours plus tard, une inattendue et pimpante surprise se dévoile, inopinément.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Considéré comme le premier film saoudien, une spécificité somme toute anecdotique, cette oeuvre opportune et salutaire, sous de fausses apparences de candeur et de naïveté, sur un sujet d'une enfantine et anodine préoccupation, décoche, mine de rien et (roulement de) bille en tête, d'acerbes flèches sur le machisme ambiant et le patriarcat triomphant. Le printemps arabe s'annonce et se précise inexorablement.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Un film émouvant qui prend habilement le point de vue de l'enfance pour dénoncer gentiment la condition des femmes dans une société qui les contraint à s'auto-contrôler conformément à un Islam rigoriste et maniaque. Quand je pense qu'il y a des tribunaux islamiques reconnus légalement (depuis 2008) en Angleterre... L'aspect informatif sur la vie quotidienne en Arabie Saoudite n'est pas à négliger. Le jeu manque parfois de fluidité mais peut-être est-ce du au doublage en français?
Note : 19/20
Découverte majeure du Festival des Trois Continents 2012. Un bijou humoristique qui aurait gagné à figurer en compétition tant il rallie hommes et femmes si l'on en juge par les applaudissements nourris lors de sa projection au Concorde. Quel talent à dû déployer Haifaa Al-Mansour pour trouver comment conter l'obscurantisme saoudien ! Sa petite Wadjda ressemble à toute fillette, à toute femme (tout individu) bloqué(e) parce que des règles nées des non dits, des usages, lui échappent. Egalement au menu le malaise de devoir faire avec un papa illimité, une maman rétrécie. Beaucoup de chaleur humaine. Des décors, des personnages dignes d'un conte des mille et une nuits mâtiné de modernité. Si les mâles sont en roue libre, l'exemplarité fait terriblement défaut du côté féminin dans cette plongée au coeur de Riyadh. Les belles enseignantes qui somment la retenue, maquillées, à visage découvert, ouaille !... Quant aux petites, il leur faut réciter le Coran pour exister dans une école où regarder une malheureuse photo est un crime, afin de correctement psalmodier (exercice nettement plus attachant quand c'est une voix délurée qui s'y colle). La communauté se gagne à force d'épreuves, même si l'avenir, sauf miracle, est l'époux courant d'air, l'épouse répandue en blablas et artifices. Etrange écho dans l'occident contemporain... Le vélo, jurant avec la faute d'être simplement "vue par des hommes" est l'oxygène du film avec ses rubans au vent, un cadeau aux jeunes générations des deux sexes ! Sortie officielle prévue en février 2013 en France.