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LES BÊTES DU SUD SAUVAGE-2011-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Beasts of the southern wild
Durée : 1h33
Date de sortie en France : 12/12/2012
Réalisation : Benh ZEITLIN
Prise de vues : Ben RICHARDSON
Musique : Benh ZEITLIN et Dan ROMER
Récompenses
- Grand Prix, Sundance 2012
- Caméra d'Or, Cannes 2012
Distributeur : ARP Sélection
Visa d'exp. : 134966
Résumé
Petite tornade noire, haute comme trois pommes, mue par une incontrôlable énergie de sauvageonne fougueuse et frondeuse, la sémillante Hushpuppy, âgée de six ans, vit au milieu d'un vaste bayou de la Louisiane, avec son père Wink, malade du coeur et de la bouteille, dans une folklorique et chaleureuse communauté de laissés-pour-compte et autres oubliés de la mondialisation. Considérée par son paternel comme un débrouillard garçon manqué, regard mutin et culotte courte, la gamine acquiert des savoirs élastiques et basiques, comment allumer rapidement la vieille gazinière, attraper prestement un poisson-chat, dépiauter, main nue et coeur à l'ouvrage, un crabe réticent ou bien naviguer avec une faramineuse embarcation faite de bric et de broc, à travers les méandres des bras morts du delta. Son passe-temps favori, intime et secret, est d'écouter battre le coeur des êtres vivants qui l'entourent, leur murmurer des secrets dans l'oreille, comme un miraculeux échange de signes et de complicité, dans ce discret paradis, loin du monde hostile, derrière les massives digues, qui voudrait les chasser à tout jamais de leur harmonieux environnement. L'occasion va se présenter par l'arrivée d'une imminente tempête dévastatrice, avec ses apocalyptiques bourrasques, précédée d'un déferlement d'aurochs monstrueux venus du fin fond des âges et des peurs qu'il faudra affronter du regard et faire fuir, au loin, très loin du Bassin et de ses habitants en mortel danger.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
D'une saisissante et troublante beauté qui envoûte et chavire en permanence, s'imprimant dans un paganisme primitif et barbare (feux d'artifice, herbes médicamenteuses, crémation) sur fond biblique d'arche salvatrice, avec la magie sans borne et sans fin de l'enfance, une oeuvre inoubliable, aux lancinantes et fugaces inflexions immémoriales et légendaires, qui redonne espoir et courage, durablement.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Un retour à la nature en quête d'autonomie malgré la misère. C'est bien triste et même pas désespérant, tant l'espoir semble incongru dans ce monde. En tout cas ces Noé des temps modernes assument leur ivrognerie et le fait de faire entrer les animaux dans leurs arches non pas pour les sauver mais pour les bouffer en attendant, qui sait quand même, que ça aille mieux.
Note : 17/20
17,5/20 : Etrange atmosphère entre foutraque et fantastique. Quelques inégalités de régime sauvées par la magie des derniers plans... Possible d'être dérouté d'entrée de jeu par l'apparence brouillonne... On oscille entre "Uncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures" et l'éprouvant "Three Sisters" chinois pour l'atrocité du cadre. Un hommage aux oubliés des catastrophes naturelles, à ceux qui connaissent le retrait progressif de la terre sous les pieds. La terreur des tempêtes, l'obligation d'habiter sur l'eau dans des embarcations de bric et de broc, la hantise d'être parqué dans des enclos aseptisés... On est saisi par ces vaisseaux de fin du monde, bouleversé de l'entêtement à refuser les secours afin de rester là où jeta la naissance. D'un côté c'est merveilleux parce qu'on voyage ferme, que les troupeaux d'aurochs captivent... et que la bande-son entraîne comme une courroie (somptueux accords !). De l'autre, c'est désespérant... Sans cesse la caméra se pose sur la petite fille, incarnant à elle seule la jeunesse qui fait face au pire. Visage et silhouette d'une douceur infinie comparée à la rudesse des échanges...Toujours lutter, casser ce qui reste pour se défouler malgré l'envie d'être prise dans les bras. Il se glisse des minutes veloutées entre père et fille, la caméra en champ contre-champ livre leurs regards, interdit de pleurer, mon oeil.