Critique de
L.Ventriloque
Découvert au dernier Festival des 3 Continents nantais. Sous ses allures bon enfant, cette oeuvre japonaise de 2008 fait dans le vitriol. Le rythme serait plutôt nonchalant, on voit bien qu'on est en Asie, mais attention, c'est familier, bien que nullement complaisant... Jamais triste non plus, on rit avec ces gens qui se retrouvent, parce qu'on se voit nous, les occidentaux, nos tiraillements sont identiques, camouflés derrière les petites attentions mutuelles, un éternel aller-retour d'affection teintée d'énervement, voilà nos familles la plupart du temps. Le tout décuplé par le drame d'avoir perdu un des membres qui voulait sauver quelqu'un (pourtant une drôle de tête à claques invitée annuellement à contre-coeur) ! De cette merveille de l'intimité, on sort étrangement ragaillardi.