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STILL WALKING-2008-
Nationalité : Japon
Titre VO : Aruitemo aruitemo
Durée : 1h55
Date de sortie en France : 22/04/2009
Themes
3e âge
- cinéma japonais -
Trains et gares
- cinéma japonais -
Réalisation : Hirokazu KORE-EDA
Prise de vues : Yutaka YAMAZAKI
Musique : Gonchichi
Distributeur : Pyramide Distribution
Visa d'exp. : 122889
Résumé
Annuelles retrouvailles commémoratives pour la famille Yokoyama, en l'honneur de Jumpei, le fils aîné décédé quinze ans plus tôt en sauvant un enfant de la noyade. C'est l'occasion de solides agapes sous l'égide culinaire d'une pondérée mère de famille, affairée et omniprésente, dans les coeurs et aux fourneaux, alors que son époux, un taciturne et saumâtre médecin désormais à la retraite, lanterne et bougonne lamentablement d'informelles rancoeurs. Sont de la fête, Ryo(ta) le second fils, au chômage (dissimulé), accompagné de son épouse Yukari, une jeune veuve remariée depuis quatre ans, et son fils Atsushi, ainsi que la fille du vieux couple, la rayonnante et conciliante Chinami, son mari Nobuo, un peu falot et plutôt quelconque et leurs deux remuants enfants, Satsuki et Mutsu. Dernier convive, invité chaque année par la mère de famille, par aigreur et rancoeur, le gamin sauvé par le fils défunt, à présent un anodin et grassouillet jeune homme, noyé dans ses remerciements et ses embarras.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Certainement une des meilleures oeuvres du cru cinématographique de l'année 2009 qui, sur une trame minimaliste et triviale, nous peaufine une étonnante représentation de la nature humaine, dans toutes ses discrètes nuances et ses intimes fragilités, avec ses indicibles richesses et ses fâcheux atermoiements, filmée d'une manière quasi miraculeuse, en toute discrétion et magnificence, à la manière pointilliste d'un Georges Seurat en grâce et en inspiration ou bien sous perfusion auprès d'un Anton Tchekhov resplendissant de finesse et de légèreté.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Étonnante plongée dans les méandres de l'âme humaine. Par petites touches, le regard aiguisé teinté d'une infinie tendresse de Hirokazu KORE-EDA décortique la mécanique des rapports humains au sein d'une famille japonaise d'aujourd'hui. Au final, patiemment mis en place, une infinitude de sentiments, de couleurs et d'émotions comme seul le cinéma peut en offrir. Le plaisir de la découverte de cette œuvre fine et inspirée, brodant sur le thème de la mort du fils, reste vivace bien longtemps après la projection. Frais et profond !
Note : 18/20
Découvert au dernier Festival des 3 Continents nantais. Sous ses allures bon enfant, cette oeuvre japonaise de 2008 fait dans le vitriol. Le rythme serait plutôt nonchalant, on voit bien qu'on est en Asie, mais attention, c'est familier, bien que nullement complaisant... Jamais triste non plus, on rit avec ces gens qui se retrouvent, parce qu'on se voit nous, les occidentaux, nos tiraillements sont identiques, camouflés derrière les petites attentions mutuelles, un éternel aller-retour d'affection teintée d'énervement, voilà nos familles la plupart du temps. Le tout décuplé par le drame d'avoir perdu un des membres qui voulait sauver quelqu'un (pourtant une drôle de tête à claques invitée annuellement à contre-coeur) ! De cette merveille de l'intimité, on sort étrangement ragaillardi.