Critique de
L.Ventriloque
Le réalisateur de "Bonbon El Perro" récidive dans le style affectueux qu'on lui connaît. Même subtilité, même atmosphère de bons vieux potes. Il faut aimer la beauté des cadrages plus que l'action. Les poissons ne grouillent vraiment pas... En revanche, on a la bonhomie du personnage central, le type attachant d'emblée (quelle expression craquante !). Un gars qui se devine ancien tombeur malgré lui, sa femme et fille bâties en conséquence. Le parfait innocent des retours de manivelle. Des situations quotidiennes d'une apparente banalité défilent, on se croirait dans sa propre famille ou chez Pagnol revisité argentin. Bien observer la gestuelle, ces tout petits moments d'hésitation que l'usage fait rattraper poliment. En toile de fond, la sauvagerie de la Patagonie. La surprise est la première virée en mer après le choc, quand le corps, cette mémoire puissance mille, fait des siennes. Beau et fraternel. On peut juste déplorer quelques longueurs.