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LA PISTE 98-1928-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The trail of '98
Durée : 1h27
Réalisation : Clarence BROWN
Inspiration : D'après un roman de Robert W. SERVICE
Prise de vues : John F. SEITZ
Musique : William AXT et David MENDOZA
Distributeur : MGM
Résumé
14 juillet 1897, un bateau en provenance de la lointaine Alaska arrive à San Francisco et provoque effervescence et perturbation, en annonçant la découverte d'un énorme gisement aurifère. Rapidement la fièvre de l'or gagne toutes les classes sociales et provoque un départ massif d'une partie de la population, par tous les moyens imaginables et disponibles (en train, en bateau, en chariot, à pied, à cheval). Parmi les milliers d'aventuriers en herbe et en partance, aveuglés de permanents rêves de fortune et de réussite, nous suivons en particulier le jeune couple Larry / Berna, embarqué sur un cargo de fortune et qui, après un accostage sans réelles difficultés, devra cheminer, à travers une vaste région désertique et glacée, en compagnie d'une immense caravane humaine, convoi hétéroclite et brinquebalant où chacun doit porter vingt-cinq kilos de vivres, afin de survivre une fois parvenu sur place. Alors que le grand-père aveugle de la demoiselle meurt dans une terrible avalanche, les amoureux exténués devront franchir le fameux col de Chilkhoot à l'ascension harassante et périlleuse. A l'arrivée du printemps et sa dramatique fonte des neiges et des glaces, sous le harcèlement incessant des moustiques, on commence à fabriquer de rudimentaires chaloupes pour franchir les apocalyptiques rapides du Cheval Blanc. Après avoir dérivé pendant des jours, les rescapés arrivent enfin à Dawson City, la porte du mythique Klondike, douloureusement épuisés. Six mois plus tard, l'amertume est ancrée profondément dans les coeurs, incoercible conséquence des échecs systématiques de la prospection. Alors que le couple est finalement décidé à tout abandonner pour rentrer, l'annonce officieuse de la découverte d'un nouveau gisement redonne de l'espoir à Larry qui repart dans les profondeurs hivernales. Une fois de trop pour la découragée Berna, qui devient entraîneuse dans le saloon de l'odieux Locasto, toujours à l'affut des meilleures concessions qu'il s'octroie illicitement. Après un affligeant et pitoyable épisode, qui se solde par la mort de son coéquipier, châtié par son ignoble traîtrise, Larry retourne enfin à Dawson City avec dans ses plans, l'emplacement d'une mirifique concession.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Plus connu pour ses (mélo)drames historiques et sentimentaux, Clarence Brown privilégie cette fois, avec un réel sens de l'action épique, l'aventure des grands espaces, la puissance des éléments et le destin collectif, au détriment des errements individuels juste présents pour ponctuer la Grande Histoire, celle des peuples en marche, des mouvements de masse et des bouleversements géo-politiques.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 19/20
Ah, l'impressionnant "Excelsior" débarquant à San Francisco sous l'ovation "Gold Klondike !" en cet août 1897, de quoi oublier le marasme économique, chômage, horizon menaçant... Les voilà tous pris de frénésie, hommages aux découvreurs et vite en route pour l'Alaska ! Allons dénicher là-bas, au loin, la solution à nos maux... L'occasion pour Clarence Brown (d'abord assistant de Maurice Tourneur puis l'un des réalisateurs les plus prolifiques de son temps), d'imaginer le quotidien de ces populations, des inconscients... Il détache quelques croustillantes figures du lot des cent mille à se lancer dans l'aventure (dont seulement quarante mille seraient revenus)... On jurerait un documentaire tant ça semble pris sur le vif. D'abord cette file humaine, mince filet de fourmis noires accrochées à la paroi de glace, une motivation... démente ! Légère ironie du cinéaste qui précise que TOUS visent les pépites, au mépris des hauts et des bas que l'existence réserve, appât du gain surhumain... Musique et bruitages font qu'on ne s'aperçoit pas que c'est du muet. Sous-titres bien explicites. Démarrage fulgurant, sans cesse émaillé de petites scènes familières, avec ces sublimes gros-plans sur l'expression, les dégaines... Chaque seconde crée son suspense. On est loin des effets faciles, c'est tourné dans un vrai froid. Véritable magie du cinéaste apte à doser la causticité et le romantisme. Pour tous, au premier chef les grands gestionnaires de 2009 et années suivantes !