Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

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  • THE MAD GHOUL (1943)
    Note : 13/20
    Une sympathique et bienvenue surprise que cette curieuse réalisation peu connue, réalisée par un obscur et prolifique tâcheron de la célèbre société cinématographique Universal, sans aucune tête d'affiches dans la distribution, qui rappelle avec bonheur l'atmosphère tourmentée de quelques inénarrables classiques anglais de la Hammer, autre illustre maison de production, cette fois-ci britannique.
  • MON FILS NE TE RETOURNE PAS (1956)
    Note : 14/20
    D'un classicisme solide et plutôt conventionnel dans sa réalisation, avec quelques digressions mélodramatiques à connotation familiale, une oeuvre correcte et rare qui met en lumière tout un pan de l'histoire yougoslave et plus spécifiquement croate, souvent ignorée par le commun des mortels dont la provisoire ignorance a pu être comblée par une fine soumission de près de onze films organisée par le 32e Festival International du Film d'Amiens, toujours à la pointe de l'innovation et de la recherche cinématographiques pour ses hommages et autres rétrospectives.
  • L'ORPHELINAT (2007)
    Note : 15/20
    Une oeuvre "fantastique" fort bienvenue, dans la foisonnante filmographie hispanique du genre, qui a pour ingénieuse élaboration scénaristique et visuelle de pouvoir se regarder sans cesse, avec deux regards divergents, celui à connotation réaliste, teinté d'explications psychologiques et pragmatiques, et celui à prédominance fantastique, avec ses nombreux points de vue ésotériques et spectrales.
  • LA PASSION DU DOCTEUR HOLMES (1944)
    Note : 9/20
    D'une platitude et d'un ennui constants, censée se dérouler dans un pays indéterminé, avec un monarque enfant, une oeuvre sans consistance qui n'a rien dans son coffre pour retenir l'attention du cinéphile, hormis éventuellement d'être le premier film en technicolor de Boris Karloff, une anecdote sans intérêt notoire.
  • TABOU (2011)
    Note : 16/20
    D'une apparente construction banale et classique, jouxtant présent et passé, la dramaturgie fantomatique mise en place par Miguel Gomes, en apesanteur et gravité, s'amplifie et s'enrichit en fait sans cesse, de constantes références et interférences souvent implicites, sans véritables liens flagrants ou manifestes, comme déjà dans ce magnifique prologue suicidaire et carnassier qui résume à lui seul les incessants ravages du coeur, "ce muscle le plus insolent qui dicte bien souvent les raisons d'avancer" dixit les propos d'un personnage du film.
  • PREDICTIONS (2009)
    Note : 9/20
    De cet éloquent et tonitruant fatras pré-apocalyptique, à forte connotation scientologique, teinté de nauséeuses notions de prédestination et d'un naïf et niais angélisme paradisiaque (pour la race des élus), avec un Nicolas Cage encore plus hébété et plus inconsistant qu'à son habitude, on retiendra seulement l'étonnante maestria du réalisateur dans le filmage des scènes de catastrophes (aérien, solaire et métropolitain) d'une parfaite réussite technique et visuelle et, pourquoi pas, l'avenante frimousse de Nadia Townsend, dans le rôle de Grace, la frangine du médiocre Cage.
  • THE MAD DOCTOR OF MARKET STREET (1942)
    Note : 13/20
    Oeuvre curieuse et plutôt plaisante qui débute comme un efficace polar (un genre fort réussi dans la filmographie du metteur en scène) et qui prend peu à peu sa tranquille vitesse de croisière entre fantastique feutré et classique aventure exotique.
  • UN JOUR DE CHANCE (2011)
    Note : 13/20
    Sur un sujet en or qui fait songer à un des chefs-d'œuvre de Billy Wilder, notre bien-aimé réalisateur hispanique nous déçoit avec largesse et lourdeur par son traitement bien trop sage et trop tempéré de l'évènement filmé, lui qui n'est jamais plus intéressant que dans la démesure, l'outrance et l'exubérance scénaristiques, des qualités intrinsèques à son style, malheureusement oubliées dans cette production.
  • DANS LA BRUME ÉLECTRIQUE (2009)
    Note : 16/20
    Prenant un solide appui sur l'ossature dynamique du thriller, avec un robuste et tranché Tommy Lee Jones comme personnage nodal des sourdes intrigues passées et présentes, Bertrand Tavernier s'avance avec détermination et lucidité dans le bourbier des bayous et des êtres, au coeur d'un subtil entrelacs de lianes et de tourmente, avec une vertigineuse mise en abyme finale vers les contreforts de la folie ou du fantastique, là où les strates temporelles s'imbriquent et se mélangent mystérieusement.
  • COUP D'ECLAT (2011)
    Note : 13/20
    Nous sommes en présence d'un petit polar français sympathique, manquant d'un peu de nervosité et de folie, avec une excellente Catherine Frot d'une fragile et palpable humanité, entre fréquents petits verres de (bon) rouge et généreuse obstination, qui souffre peut-être d'une trop sage et trop pondérée réalisation.
  • LE CORDONNIER DE PARIS (1927)
    Note : 14/20
    Une œuvre découverte au 42e Festival International du Film de La Rochelle, qui se veut didactique et instructive pour la jeunesse communiste, avec effectivement une salutaire prise de conscience des notions de liberté, de féminisme et d'égalité des sexes, néanmoins traitée avec une certaine lourdeur démonstrative, toujours sous l'écrasante égide du "resplendissant" bonheur révolutionnaire.
  • EMMENE-MOI AILLEURS (2004)
    Note : 17/20
    Sur une thématique plutôt banale et classique (la monotonie des relations entre partenaires mariés), une oeuvre étonnante de subtilité et de simplicité qui affirme l'existence d'un cinéaste certainement incontournable, dans la prochaine décennie.
  • LE COQ D'OR (1964)
    Note : 16/20
    Sur un scénario fort bienvenu, repris ultérieurement par le réalisateur Arturo Ripstein, une œuvre entraînante et magnifique, transpirant une contagieuse joie de vivre, que transcende la voix magnifique de la divine Lucha Villa et le jeu sublime et maîtrisé de l'immense Ignacio Lopez Tarso, un acteur à redécouvrir absolument, une possibilité donnée par le toujours pertinent 31e Festival International d'Amiens.
  • LES BÊTES DU SUD SAUVAGE (2011)
    Note : 17/20
    D'une saisissante et troublante beauté qui envoûte et chavire en permanence, s'imprimant dans un paganisme primitif et barbare (feux d'artifice, herbes médicamenteuses, crémation) sur fond biblique d'arche salvatrice, avec la magie sans borne et sans fin de l'enfance, une oeuvre inoubliable, aux lancinantes et fugaces inflexions immémoriales et légendaires, qui redonne espoir et courage, durablement.
  • ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI (2008)
    Note : 15/20
    Une louable première oeuvre fictionnelle d'une jeune réalisatrice russe âgée de vingt-cinq ans qui fit ses armes dans le documentaire, percutante et pertinente, portant un regard amer et clinique sur l'inévitable désagrégation des rêves juvéniles, dans une société russe, elle-même déliquescente et dramatiquement implosée.
  • JOURS D'AUTOMNE (1963)
    Note : 15/20
    Au-delà d'une émouvante description d'une inquiétante perturbation psychologique, lourdement pathologique voire suicidaire, l'oeuvre baigne dans une constante affliction, désarmante et navrante, entremêlée d'émotions diffuses, d'abattements permanents et de dérisoires tentatives pour ne pas laisser son héroïne se noyer dans le chagrin et la folie, peu à peu devenus lourdement envahissants. Et comme la fiction et la réalité mélangent souvent leurs insondables dérives, l'étonnante actrice Pina Pellicer, mit fin à ses jours, un an plus tard, âgée de trente ans.
  • 4H44 DERNIER JOUR SUR TERRE (2011)
    Note : 12/20
    Une œuvre minimaliste, presque en huis-clos permanent, soutenue par une interprétation de qualité qui mérite le détour malgré un médiocre final d'une confondante banalité, entre pesants clichés et désastreuse platitude visuelle.
  • TRANSSIBÉRIEN (2008)
    Note : 10/20
    Pas vraiment de quoi s'embarquer, encore moins s'emballer pour cette histoire bien longue et bien lourde, avec des pans entiers du scénario totalement irréalistes et improbables, pour un ensemble floconneux, cousu de fil blanc, pouvant faire craindre que Brad Anderson s'est momentanément égaré dans les glaciales neiges sibériennes, pour notre plus grande et inattendue déconvenue.
  • TREE OF LIFE (2011)
    Note : 9/20
    Dieu que c'est mauvais ! Pour faire sérieux et pénétré, on commence par une sentencieuse citation du livre de Job (38.4) pour gloser ensuite sur les deux voies possibles à l'Homme, celle de la nature et celle de la grâce. Soit. Plus tard, après une dramatique introduction (mort de l'un des enfants du couple) nous sommes entraînés, inertes et abasourdis, dans un conglomérat insipide de fatuité mystico-planante avec une ribambelle cosmogonique de plans en Haute Définition, délires en micro et macroscopie de la Création, de l'Univers, d'un Tout symbiotique, avec en prime les nécessaires quatre éléments comme références visuelles incontournables. Une oeuvre prétentieuse, sans cesse remontée, démontée, au point que pour certaines séquences, la cohérence devient incompréhension, la présence de Sean Penn, loufoque et superfétatoire, et l'ensemble d'un ennui pesant et d'un intérêt inexistant.
    Pour une obligatoire et attendue "cannesnonisation" obligatoire.
  • WADJDA (2012)
    Note : 15/20
    Considéré comme le premier film saoudien, une spécificité somme toute anecdotique, cette oeuvre opportune et salutaire, sous de fausses apparences de candeur et de naïveté, sur un sujet d'une enfantine et anodine préoccupation, décoche, mine de rien et (roulement de) bille en tête, d'acerbes flèches sur le machisme ambiant et le patriarcat triomphant. Le printemps arabe s'annonce et se précise inexorablement.
  • STILL WALKING (2008)
    Note : 17/20
    Certainement une des meilleures oeuvres du cru cinématographique de l'année 2009 qui, sur une trame minimaliste et triviale, nous peaufine une étonnante représentation de la nature humaine, dans toutes ses discrètes nuances et ses intimes fragilités, avec ses indicibles richesses et ses fâcheux atermoiements, filmée d'une manière quasi miraculeuse, en toute discrétion et magnificence, à la manière pointilliste d'un Georges Seurat en grâce et en inspiration ou bien sous perfusion auprès d'un Anton Tchekhov resplendissant de finesse et de légèreté.
  • LE GAMIN AU VÉLO (2011)
    Note : 16/20
    Une limpide réalisation, d'une subtile fluidité visuelle, à la mesure de la fougueuse agilité du gracile personnage principal, sans fioritures inutiles ni digressions psychologiques, qui confirme à nouveau l'extrême importance des frères Dardenne dans le vaste paysage cinématographique européen.
  • JOURS DE PECHE EN PATAGONIE (2012)
    Note : 16/20
    Une caméra souvent contemplative qui en toute discrétion enregistre l'émergence de bien des émotions trop longtemps contenues qui se libèrent confusément en dévoilant quelques secrètes douleurs toujours vives, que l'on croyait cicatrisées à tout jamais, sous les rafales omniprésentes du vent mauvais et des souvenirs tenaces qu'il faudra bien affronter pour se rapprocher à nouveau et pardonner.
  • JERICHOW (2008)
    Note : 15/20
    Invariablement, tout spectateur tant soit peu cinéphile, au fil de l'intrigue en cours, pensera subrepticement au célèbre roman de James M. Cain, "Le facteur sonne toujours deux fois" et à sa quintuple adaptation au cinéma, auquel le film de Christian Petzhold ne revendique d'ailleurs aucune influence ou paternité quelconque. D'ailleurs les racines même de cette intangible et classique trinité, le mari, la femme et l'amant, ne sont pas, comme à son habituel échafaudage scénaristique, nourries de la passion amoureuse ou du désir concupiscent, mais bien de l'argent, de la solitude financière, des dettes accumulées et des lendemains économiques qui déchantent.
  • SOUS TOI LA VILLE (2010)
    Note : 15/20
    C'est par strates inter-connectables qu'il paraît judicieux d'appréhender cette oeuvre vertigineuse et glacée. En arrière-plan toute l'impitoyable méthodologie du libéralisme à outrance pour augmenter les rendements, impulser le chiffre d'affaires et phagocyter les adversaires potentiels. Sur le devant de la scène, des êtres solitaires et fragiles qui ne connaissent que l'aimantation de la réussite et les spasmes du pouvoir. Un théâtre de l'apparence sans cesse contaminé, entretenu par l'ivresse d'une impérieuse domination, une nauséeuse culpabilité jamais assumée et le trouble magnétique de la chute menant vers une inévitable déréliction, sise dans les hautes tours anonymes et la bassesse des coeurs inhabités, victimes d'incontrôlés dérapages. Et c'est avec une apparente décontraction et une audacieuse certitude que le cinéaste Christopher Hochhäusler se paie le luxe et la dérision de ponctuer son film de quelques éléments incongrus, voire irrationnels, flirtant avec le malentendu, la folie et la mort.
  • IDENTITE SECRETE (2011)
    Note : 8/20
    Mauvais sur tout la ligne. Un scénario d'une époustouflante stupidité et un jeu des principaux acteurs fait de tics et de toc, pour une oeuvre d'une affligeante bêtise, réalisée par un metteur en scène qui avait fait illusion pour son premier long métrage pour ensuite faire montre de son évidente et régulière médiocrité.
  • HAPPY SWEDEN (2008)
    Note : 14/20
    Une construction cinématographique qui rappelle le découpage d'un Roy Andersson, formalisme et virtuosité en moins, faisant songer à certaines cinglantes acidités de "Short cuts", sur un mode mineur et lointain, finalement plus proche de la précédente réalisation du metteur en scène déjà dans la même tonalité acrimonieuse et parcellaire. Cette œuvre un peu bancale et vacillante, ne reste pas moins fortement bienvenue quant à sa constante causticité, teintée de dérision et d'humour noir, stigmatisant l'inconscience, la bêtise et l'irresponsabilité individuelles face à un collectif inconsistant voire délétère, de récurrentes notions reprises ultérieurement.
  • MAMMA GOGO (2010)
    Note : 14/20
    Une œuvre plutôt réussie d'un des pontes de la cinématographie islandaise, qui raconte avec un humour distancié et pince-sans-rire, une tragédie humaine sur fond d'agiotage éhonté et scandaleux, ignorée sur grand écran dans l'hexagone.
  • L'INDÉSIRABLE (1915)
    Note : 12/20
    Mélodrame pas toujours très aérien et dont le comportement de certains protagonistes frise l'illogisme flagrant et l'incompréhension comportementale. Ce n'est bien sûr pas assez pour bouder cette extrême rareté, rescapée d'une autre époque.
  • LA PISTE 98 (1928)
    Note : 15/20
    Plus connu pour ses (mélo)drames historiques et sentimentaux, Clarence Brown privilégie cette fois, avec un réel sens de l'action épique, l'aventure des grands espaces, la puissance des éléments et le destin collectif, au détriment des errements individuels juste présents pour ponctuer la Grande Histoire, celle des peuples en marche, des mouvements de masse et des bouleversements géo-politiques.
  • BIRTHDAY (2010)
    Note : 16/20
    Oeuvre excellente, toute en nuances et non-dits, qui aimante bien de sourdes tensions tout en diffusant une amène propension aux sentiments. Un grand bravo !
  • L'OCCUPATION EN 26 IMAGES (1978)
    Note : 17/20
    Une incroyable fresque baroque qui scandalisa de nombreux spectateurs du Festival de Cannes 1979 par la terrifiante violence de quelques scènes paroxysmiques de massacres, qui ne néglige pas pour autant un certain humour ravageur (le dérapant défilé au pas de l'oie des soldats italiens) et que quelques critiques de l'époque avaient fort judicieusement qualifiée d'oeuvre tournée par un Visconti sous acide.
  • BRÛLANT SECRET (1933)
    Note : 15/20
    D'un magnifique roman de Stefan Zweig, somptueusement mis en scène par Andrew Birkin, fin des années 80, Robert Siodmak nous avait gratifié, cinquante-cinq années plutôt d'une excellente première adaptation, incisive et intéressante de bout en bout, avec un Willi Forst insidieux à souhait et la présence remarquable du tout jeune Hans Joachim Schaufuss, à la courte carrière cinématographique (tout de même dix sept films) brisée quelque part sur le front soviétique, en octobre 1941, à l'âge de 22 ans.
  • LA DÉFENSE LINCOLN (2011)
    Note : 14/20
    Transposition cinématographique réussie d'un plaisant polar américain du souverain Michael Connelly, ce thriller nerveux et matois qui prend pour cadre la tératologique "cité des anges", sur fond de prétoires, de combines et de violences, expose avec précision et sans vergogne, les rouages et les roueries du monde judiciaire yankee et présage, succès commercial oblige, d'une adaptation prochaine de la suite littéraire, en l'occurrence, le tout aussi bienvenu "verdict du plomb".
  • HARRY BROWN (2009)
    Note : 15/20
    Avec deux séquences introductives tonitruantes et musclées, ce premier long métrage anglais séduit fortement par son atmosphère à la fois réaliste et pondérée et l'excellente présence et composition de Michael Caine qui font oublier certaines caricatures outrancières dans la description des méchantes crapules en cause.
  • AUTOBIOGRAPHICAL SCENE NUMBER 6882 (2005)
    Note : 14/20
    Sauter ou ne pas sauter. That's the question.
  • LE VERTIGE DU PROGRES (1929)
    Note : 17/20
    Une œuvre fortement décriée à l'époque de sa sortie, fin des années 1920, pour son parti pris contre l'industrialisation à outrance et un progrès dénaturant l'environnement, qui reste hélas toujours d'actualité. On sera bien évidemment sensible à la beauté marmoréenne de l'actrice Viola Garden et surtout à une des scènes les plus charmantes de l'histoire du cinéma, la lente procession des enfants à l'enterrement d'un chat.
  • TOURISTES (2012)
    Note : 14/20
    Malgré un humour british souvent dévastateur et pince-sans-rire, le film finit pourtant par s'embourber vaille que vaille dans ses redondances criminelles, perdre de sa mordante saveur et s'égarer en fin de compte dans l'impasse suicidaire d'un viaduc, avec un ultime pied-de-nez au foireux destin commun.
  • ANGES ET DÉMONS (2009)
    Note : 11/20
    Malgré une fin risible, plutôt parachutée qui dévoile et désanctifie un œdipien camerlingue fort séduisant, pour un scénario peu catholique, traversée par un extra-lucide Tom Hanks qui vaticane et vaticine à tous vents, reprenant à nouveau son personnage du médiocre "Da Vinci Code", on peut se laisser marquer (aux fers rouges ?) par cette méandreuse histoire un peu casse-burettes pour ne pas dire plus.
  • UNE SÉPARATION (2011)
    Note : 17/20
    Sans ignorer ou masquer les contraignantes problématiques du quotidien iranien, de ses ubuesques lourdeurs juridiques et des malaises structuraux et sociétaux évidents, cette brillante oeuvre cinématographique s'énonce dans une bienheureuse intemporalité humaine et situationnelle. Son filmage impose d'office et de force une maîtrise technique époustouflante, avec cette étonnante fluidité d'une caméra inquisitrice et complice, en permanente proximité avec les événements. Sans oublier une brillante et complémentaire présence de l'ensemble des acteurs fort justement consacrés par deux prix collectifs au festival de Berlin.
  • RUBBER (2010)
    Note : 15/20
    Du non-sens et de l'absurde en pagaille qui peut séduire ou agacer selon ses dispositions du moment, flirtant de temps à autre avec le second degré, qui tourne quelquefois à vide comme tout bon pneu dégonflé et qui pourtant ne manque pas d'air dans ses extravagantes et mortelles flâneries.
  • REPOSER SOUS LA MER (2008)
    Note : 6/20
    Second film de cinéma d'une réalisatrice finnoise inconnue qui a fait ses armes essentiellement dans les téléfilms et autres productions de série réservées jusqu'alors aux seuls autochtones. Depuis peu, son incompétence notoire vient donc de franchir les poreuses frontières scandinaves, à notre plus grand désappointement. En effet, malgré de sérieux et réitérés efforts de tolérance, une longue nuit de sommeil et quelques nécessaires rasades prolongées de liqueur de baies des marais de Laponie, on ne peut que déplorer la vacuité totale de la réalisation : acteurs constamment inexistants, voire déplorables, scénario insipide et bancal sans aucune structure narrative perceptible, inclination introuvable tellement l'ensemble manque d'unité et de véracité, traversé par un humour inconsistant et malhabile, à l'instar de cette surréaliste discussion sur les harengs entre la principale protagoniste et sa voisine.
  • GRACE (2009)
    Note : 9/20
    Certainement tournée en caméra numérique, cette oeuvre fantastique à la photographie parfaite, nous laisse stoïquement indifférent par la ténuité de son intrigue et la lourdeur de ses annexes scénaristiques (sage-femme perturbée, belle-mère en soudaine lactation, matou énigmatique, médecin libidineux) qui tentent de donner un peu de consistance à l'ensemble, pour finalement le desservir sans rémission.
  • LES TROIS SOEURS DU YUNNAN (2012)
    Note : 15/20
    Oeuvre fort concise, malgré ses 148 minutes de durée, au vu des deux cent heures totales de filmage du pertinent réalisateur, qui peut abasourdir ou choquer le spectateur devant l'existence quasi moyenâgeuse de toute une frange de la population chinoise, alors qu'une autre partie se vautre dans une nauséeuse opulence de nouveaux riches. D'autres oseront évoquer une certaine harmonie de l'existence, proche de l'omniprésence bénéfique de la nature et de la simplicité rugueuse de l'essentiel. La sobriété du pauvre a toujours fait gloser la méditation postprandiale des nantis.
  • MILLENIUM LE FILM (2009)
    Note : 15/20
    Même si le film s'égare de temps à autre dans de vaines longueurs, préjudiciables au rythme de l'intrigue, même si quelques excès de violence sadique ponctuent inutilement certaines séquences secondaires, même si bien des personnages annexes sont campés d'une façon sommaire et floue, l'ensemble mérite amplement intérêt et considération, si l'on se cantonne à visionner le film dans les strictes limites du genre, un thriller scandinave pourvu d'un scénario littéraire solide et charnu.
  • CHRISTMAS EVIL (1980)
    Note : 6/20
    Seconde sortie récente (2010), en dvd, cette fois-ci par la revue "Mad Movies" à nouveau en manque flagrant d'inspiration, cette oeuvre d'une affligeante pauvreté et techniquement crasseuse et baveuse, datant du début des années 1980, véhicule une lourde pauvreté scénaristique, des longueurs d'un mortel ennui, sans oublier une pendable interprétation des principaux acteurs souvent inconsistants.
  • LE DERNIER EXORCISME (2010)
    Note : 13/20
    Dans la médiocrité ambiante du genre, plutôt une bonne surprise, de part son bienvenu postulat de départ (un ecclésiastique qui se défroque) sans oublier un final des plus ambivalents et des plus ouverts qui sans provoquer notre accorte bénédiction complice, nous laisse toutefois rêveur quant aux possibles d'un tel scénario aux mains et à l'oeilleton d'un autre réalisateur, aux moyens plus expansifs et plus fortunés.
  • LA MEILLEURE DES MÈRES (2005)
    Note : 17/20
    Sur le thème souvent galvaudé de l'enfance durant la guerre et de la relation bancale entre un enfant et "ses" mères, réelle et adoptive, une oeuvre grave et solide, qui transpire l'émotion sans jamais basculer dans le mélodrame, évidente et incontournable, qui hélas n'a jamais bénéficié d'une distribution dans l'hexagone, hors festivals ou événements cinématographiques particuliers.
  • WAZ (2007)
    Note : 12/20
    Un scénario d'une cruelle originalité, mais dont la réalisation ne parvient pas à se détacher de certains "classiques" antérieurs du genre et une lourde propension à calquer les éternelles séries policières américaines qui implosent notre petit écran. Réalisateur à suivre tout de même. L'avenir confirmera.
  • PARADIS : AMOUR (2012)
    Note : 17/20
    Qui connaît la propension du réalisateur à filmer dans les coins et recoins sombres de notre humanité, pointer les sournoises opacités relationnelles et les obscures béances de la personnalité, ne sera guère étonné par l'acidité révulsive de ses propos et de ses images. Sans cesse, avec insistance et méthode, le spectateur est confronté à ses propres fantômes, à travers cette incroyable balade nauséeuse, déprimante et pitoyable d'où émergent à la fois une amère sensation de désolation et un grand rire moqueur devant la colossale bêtise et la rouerie environnante.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
EMMENE-MOI AILLEURS (2004) 17
STILL WALKING (2008) 17
LA MEILLEURE DES MÈRES (2005) 17
LE VERTIGE DU PROGRES (1929) 17
UNE SÉPARATION (2011) 17
LES BÊTES DU SUD SAUVAGE (2011) 17
L'OCCUPATION EN 26 IMAGES (1978) 17
PARADIS : AMOUR (2012) 17
DANS LA BRUME ÉLECTRIQUE (2009) 16
LE COQ D'OR (1964) 16
LE GAMIN AU VÉLO (2011) 16
BIRTHDAY (2010) 16
TABOU (2011) 16
JOURS DE PECHE EN PATAGONIE (2012) 16
L'ORPHELINAT (2007) 15
ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI (2008) 15
JERICHOW (2008) 15
LA PISTE 98 (1928) 15
BRÛLANT SECRET (1933) 15
MILLENIUM LE FILM (2009) 15
JOURS D'AUTOMNE (1963) 15
SOUS TOI LA VILLE (2010) 15
WADJDA (2012) 15
HARRY BROWN (2009) 15
RUBBER (2010) 15
LES TROIS SOEURS DU YUNNAN (2012) 15
HAPPY SWEDEN (2008) 14
AUTOBIOGRAPHICAL SCENE NUMBER 6882 (2005) 14
MAMMA GOGO (2010) 14
LA DÉFENSE LINCOLN (2011) 14
MON FILS NE TE RETOURNE PAS (1956) 14
LE CORDONNIER DE PARIS (1927) 14
TOURISTES (2012) 14
THE MAD GHOUL (1943) 13
THE MAD DOCTOR OF MARKET STREET (1942) 13
COUP D'ECLAT (2011) 13
UN JOUR DE CHANCE (2011) 13
LE DERNIER EXORCISME (2010) 13
WAZ (2007) 12
4H44 DERNIER JOUR SUR TERRE (2011) 12
L'INDÉSIRABLE (1915) 12
ANGES ET DÉMONS (2009) 11
TRANSSIBÉRIEN (2008) 10
PREDICTIONS (2009) 9
LA PASSION DU DOCTEUR HOLMES (1944) 9
TREE OF LIFE (2011) 9
GRACE (2009) 9
IDENTITE SECRETE (2011) 8
REPOSER SOUS LA MER (2008) 6
CHRISTMAS EVIL (1980) 6