Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

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Page 35 sur 332 (16566 critiques au total)

  • ULTIME EVASION (2008)
    Note : 6/20
    A priori, un énième "film de prison" comme des centaines d'autres sur le sujet avec l'obsédante nécessité d'évasion. En regardant, ou plutôt en subissant de près, force est de reconnaître pour cette réalisation une flagrante et tenace médiocrité, facilement camouflée sous des tonnes d'esbroufe et d'outrance. D'abord pour les personnages, les odieux et méchants détenus, il fut absolument incontournable de forcer sur les mines patibulaires, avec les obligatoires armoires à glace et les sournois malingres. Pour le quotidien en prison, pas moins qu'un petit laboratoire de produits illicites bien sûr ignorés des gardiens, de violents combats sanguinaires encouragés par la direction et puis pour accrocher le baveux spectateur, bien au chaud dans son mohair et son fauteuil à bascule, une amputation de doigt, un super caïd qui règne sur la masse des prisonniers et bien sûr le héros du film qui est le plus intelligent et le plus humain parmi la racaille environnante. Puis, pour faire un peu moderne, un déroulement de l'histoire a-chronologique et un zeste d'émotion finale avec de mièvres et lourdes retrouvailles imaginaires entre le héros mourant et sa radieuse fillette.
  • ANNEE BISSEXTILE (2009)
    Note : 15/20
    Une extraordinaire actrice qui maintient et sous tend admirablement le film dans sa pétrification hallucinée et visuelle (rappelant certaines photographies vénérées par Georges Bataille) cartographié, chaos et huis clos compris, en longs plans-séquences statiques et frontaux. On peut regretter l'esquive finale du réalisateur imposant à son personnage masculin une dérobade somme toute compréhensive et maugréer de désapprobation à la stupide nécessité scénaristique d'insinuer un éventuel traumatisme incestueux de la jeune femme, ce qui induit et cantonne fatalement le couple dans de nauséeuses notions de morale, de culpabilité et de perversité, bien loin d'un absolutisme libertaire et divin qu'il pouvait ardemment sous-entendre.
  • UN ÉTÉ + 50 (2011)
    Note : 15/20
    Essentiel et pertinent additif cinématographique qui replace l'oeuvre dans son dessein premier, donner la parole, ouvrir la discussion à l'environnement humain quotidien, mais dans une proximité individuelle, échangiste, verbale, profondément divergente d'une approche globalisante, à l'instar d'un Lionel Rogosin ou d'un Philip Leacock, quelque part dans la même démarche complémentaire de vérité.
  • QUANTUM OF SOLACE (2008)
    Note : 13/20
    Sur une idée scénaristique un peu ténue, avec son lot obligé de scènes d'action souvent époustouflantes, malgré une présence certaine d'un Daniel Craig au meilleur de sa forme physique, ce vingt-deuxième opus bondien laisse pourtant un goût quelque peu carencé : manque d'élégance (on est loin de l'époque d'un James Bond nickel, hiératique, tiré à quatre épingles, même après le passage d'une violente tornade ou d'une escouade de gros durs cogneurs. Aujourd'hui Bond s'en sort toujours vainqueur, mais esquinté, les habits lacérés, le faciès marqué tel un vil pugiliste de bas étage) de cynisme (on réfère plus souvent à ses états d'âme qu'à ses états de service, à jamais énamouré, non loin de roucouler une chaleureuse déclaration d'amour à sa dernière ou prochaine conquête) de gadgets (une absence totale d'armes nouvelles, d'inventions étonnantes et insolites. Ne lui reste désormais que ses poings et son pistolet), et à nous une dérisoire nostalgie bien compréhensible.
  • AIR DOLL (2009)
    Note : 11/20
    D'une merveilleuse romance qui aurait pu donner selon, un étonnant conte philosophique traversé d'espoir et de compassion ou bien une sulfureuse plongée dans la folie et le stupre, Hirokazu Kore-Eda nous propose une mièvre pantalonnade dégonflée, sans aucune inspiration ni poésie. A mesure que le film avance dans sa triste inconstance, alignant bien de bancales saynètes sans réel intérêt ou cohérence, on sent de plus en plus souvent les difficultés du réalisateur à mettre une fin à son histoire, rajoutant à chaque fois une nouvelle péripétie comme s'il tentait d'empêcher confusément un naufrage inéluctable et mérité.
  • HOLY MOTORS (2012)
    Note : 15/20
    Il paraît évident que cette oeuvre foisonnante et souveraine cultive avec un sacré culot et/ou une regrettable inconscience, aussi bien de sublimes moments de pure poésie que d'inutiles plongées incongrues, lamentables et logomachiques. Entre la merveilleuse séquence nocturne de la Samaritaine en déshérence et l'épisode grotesque au cimetière du Père-Lachaise, on est à des années-lumière d'une même incandescence cinématographique. Sans vouloir forcément décrypter les desseins du réalisateur, on peut appréhender l'ensemble d'une façon exogène, comme un hommage certain à l'acteur, avec ces clins d'oeil discrets sur les genres cinématographiques, le film policier, le mélodrame, le fantastique, la comédie musicale, tour à tour magiquement effleurés, ou bien d'une façon plus endogène, dans l'intimité des êtres multiples que nous sommes depuis la naissance, au gré des hasards de l'existence.
  • COMMENT DOUGLAS FAIRBANKS ET IGOR ILINSKI SE DISPUTERENT A CAUSE DE MARY PICKFORD (1926)
    Note : 16/20
    Encore une superbe production des fameux studios soviétiques Moschelprom, avec l’étonnant acteur du moment, Igor Ilinski, qui nous avait déjà enthousiasmé dans une réalisation de la même époque et de la même veine,
    dont il serait judicieux d’en faire une distribution dvd afin de faire bénéficier un maximum de cinéphiles de cette surprenante création, souvent étonnante et hilarante.
  • THE CRITIC (1963)
    Note : 14/20
    Original et drôle !
  • LES ENFANTS DE BELLE VILLE (2004)
    Note : 17/20
    C'est avec moult hésitations et maintes tergiversations que la porte de la salle de cinéma fut franchie, alimentées par les craintes souvent vérifiées, des sorties obligées, imposées des toutes premières réalisations, excavées des oubliettes de la cinématographie, même bancales et fastidieuses, de metteurs en scène dont les derniers films ont cartonné au box-office national et aux tiroirs-caisses des distributeurs. De plus durant l'intervalle estival, une période propice aux nanars, aux reprises, aux misères. La surprise fut d'autant plus grande, de découvrir une oeuvre puissante et fine, d'une singulière émotion, constante et limpide, aux questionnements denses et profondément humains, dépassant de loin les errements judiciaires iraniens pour accéder à une troublante intemporalité souvent révélatrice d'une création majeure.
  • THE WICKER MAN (2006)
    Note : 6/20
    Dieu que c'est mauvais, comparé à la sublime version de Robin Hardy, réalisé durant l'année 1973 ! De cette magistrale réalisation sur un même sujet, il ne reste ici que la trame, grossière et lourde, sans aucune subtilité ni finesse. Nicolas Cage, quand il n'est pas assailli par ses rêves récurrents, n'arrête pas de courir, en long, en large et en travers, faisant pâle figure face à la performance toute en inquiétude et en nuance d'un fabuleux Christopher Lee, dans la mouture originale. Et que dire de la triste et morne cérémonie festive, à mille lieues des envolées panthéistes, orgiaques et paganistes qui transfigurent et balayent de son souffle incandescent, le premier opus.
  • LA MAISON DU BOURREAU (1928)
    Note : 15/20
    Remarquable mélodrame, avec un convaincant Victor Mac Laglen, en justicier intransigeant et débonnaire, qui confirme à nouveau l'excellence créative d'un John Ford, dans la période muette de sa vaste filmographie, peu connue et guère visible.
  • OLD SHATTERHAND EST VENU NOUS VOIR (1966)
    Note : 14/20
    Saugrenue et farfelue, une oeuvre patchwork qui par le biais de l'humour, de l'absurde et de la fantaisie pointe des dysfonctionnements et des manques jalonnant le quotidien tchèque qu'il serait impossible de dénoncer frontalement.
  • DES PIEDS ET DES MAINS (1915)
    Note : 15/20
    Une histoire des plus fades et des plus banales et pourtant une oeuvre plutôt remarquable, fort séduisante et d'une indéniable originalité. En effet, durant les seize minutes de la projection du film, nous ne verrons de l’ensemble des protagonistes que leurs mains ou leurs pieds. Et ce n’est que lors du dernier plan final, que Diane, son mari et leur môme seront présents entièrement sur l’écran.
  • L'AIGLE BLEU (1926)
    Note : 13/20
    Visionnée au festival "Il Cinéma Ritrovato" de Bologne (2010), cette oeuvre fortement abîmée par les ravages du temps, reconstituée à l'aide de trois copies nitrate d'origine différente, nous propose un curieux patchwork, mélange de films de guerre, d'amour, de gangsters, d'amitié virile, qui loin de s'égarer dans la confusion ou l'incongruité, défend avec élégance et nonchalance, son propos faussement disparate.
  • GUILTY OF ROMANCE (2011)
    Note : 14/20
    Malgré son salutaire et bienvenu penchant pour mettre à nu et dénoncer les tares et les hypocrisies de la société nippone, le foisonnant metteur en scène Sion Sono n'arrive pas toujours à structurer son récit qui s'éparpille trop souvent dans une outrancière surabondance de faits et de situations surnuméraires. Dommage.
  • LE PIÈGE (2007)
    Note : 15/20
    Excellente interprétation de l'acteur principal Nebojsa Glogovac, pour une oeuvre bienvenue, au scénario classique, qui prouve un évident renouveau du cinéma serbe.
  • DEUX FEMMES (1933)
    Note : 16/20
    Du prolifique John Ford, on connaît ses nombreuses réalisations rugueuses et aventureuses qui ont pour cadre l'Ouest américain, accessoirement l'Irlande natale, traversées par un constant souffle épique. En fait, c'est dans la période muette de sa filmographie, que l'occasion se présente d'apprécier quelques joyaux mélodramatiques dignes d'un Frank Capra au meilleur de sa forme et soutenus par des acteurs étonnants de présence et de sobriété. Une (re)découverte s'impose magistralement.
  • L'APPRENTISSAGE (1965)
    Note : 15/20
    A la vision de ce savoureux court métrage, on pense bien sûr à la rigueur et à la qualité d'un autre grand réalisateur, de nationalité polonaise, qui lui aussi avait commencé sa carrière avec des courts métrages documentaires à connotations sociaux-professionnelles. Mais pour sa part, Dusan Hanak est bien plus grinçant et plus dénonciateur, se permettant de terminer son film, en accélérant l'image et le son et donnant ainsi à l'ensemble une puissante forme de moquerie, de dérision et de futilité.
  • MENSONGES D'ÉTAT (2008)
    Note : 12/20
    Même si Leonardo di Caprio et Russell Crowe sont tous deux irréprochables dans leurs interprétations respectives, les nombreuses scènes d'action réglées au cordeau, la couleur locale et politique parfaitement respectée, on ne peut pourtant s'empêcher de ressentir une affolante viduité de l'ensemble, maintenu vaille que vaille par un scénario extrêmement basique et d'une consternante platitude dans sa trame.
  • GAGNANT QUAND MÊME (1926)
    Note : 15/20
    C'est plaisant au possible, avec quelques scènes d'une succulente hilarité (entre autres, à l'hôpital et lors d'un repas festif) avec des acteurs convaincants et une mention toute particulière à l'excellent J. Farrell Mac Donald dans le rôle de l'entraîneur, accompagné de son inséparable canard Brian Boru.
  • HANNA (2011)
    Note : 15/20
    Un thriller d'une indéniable efficacité, sous forme de road-movie international, des froidures nordiques au climat continental teuton, en passant par les touffeurs nord-africaines, doublé d'une métaphorique histoire de conte de fées, avec méchante sorcière et ogres meurtriers, pour une subtile interprétation de la prometteuse Saoirse Ronan déjà remarquée en 2009, dans le discutable drame horrifique de Peter Jackson..
  • SNAKE OF JUNE (2002)
    Note : 11/20
    La première demi-heure ne manque pas d'intriguer positivement et de provoquer quelques intérêts cinématographiques non négligeables. C'est après que tout commence à se gâter et que l'histoire patauge dans un embrouillamini douteux, mâtiné d'un peu de Lynch, d'un zeste de Cronenberg et d'une pincée de Maddin. Dommage, de plus l'actrice principale avait un certain charme indéniable.
  • FLYING PADRE (1951)
    Note : 12/20
    Une courte bénédiction !
  • KILL LIST (2011)
    Note : 17/20
    Une oeuvre étrange et fascinante qui avec une hallucinante décontraction s'accapare quelques genres cinématographiques a priori incompatibles, le drame familial, le film noir et les codes du fantastique, pour accoucher d'une réalisation hybride et saturée dont certains aspects rappellent, en filigrane et en frisson, l'étonnante première version cinématographique d'un excellent film de l'inspiré Robin Hardy, qui suscita une quarantaine d'années plus tard un pénible remake.
  • CAPITAINE ACHAB (2007)
    Note : 15/20
    Librement adapté du fameux roman d’Herman Melville, "Moby Dick" une œuvre étrangement fascinante par son parti pris documentaire, en forme de stances hyperréalistes éclaboussées de de passion et de folie.
  • MILLENIUM 2 : LA FILLE QUI RÊVAIT D'UN BIDON D'ESSENCE (2009)
    Note : 10/20
    Respectant scrupuleusement l'intrigue du second opus littéraire de la fameuse saga suédoise, cette lourde et piétinante adaptation cinématographique n'en finit pas de décevoir, quel que soit le regard par lequel on l'appréhende et nous ramène à chaque fois, soit à la fastidieuse gestion de l'intrigue, à l'apathie d'une morne réalisation, à la permanente pesanteur de l'interprétation, soit aux interminables dialogues / bavardages inutiles et maussades. Plus grave encore, pour le spectateur une flagrante et profonde absence d'empathie pour l'héroïne, malmenée comme jamais.
  • GOSUDARSTVENNYJ CINOVNIK (1931)
    Note : 12/20
    Une comédie pas vraiment drôle, datant de la fin du cinéma muet soviétique, avec bien des insistances et des lourdeurs, quelquefois un peu échevelée, souvent plutôt éparpillée et brouillonne, qui exalte le monde des ouvriers à l'instar de celui des petits et grands fonctionnaires, toujours coupables, de près ou de loin, de vouloir entraver ou profiter égoïstement de la bienheureuse révolution léniniste.
  • TWO LOVERS (2008)
    Note : 17/20
    Une exceptionnelle interprétation de l'incontournable Joaquin Phoenix (auquel certaines lancinantes et réitérées rumeurs prêtent la tenace décision de vouloir quitter définitivement le milieu cinématographique), dans une oeuvre puissante et somptueuse sur la fragilité des coeurs et les désastres affectifs, traversée par une infinie tristesse et d'indicibles doutes existentiels qu'entretiennent avec constance, sagacité et férocité nos imprévisibles et navrants égarements émotionnels.
  • LA FILLE DE MEGOFOL (1925)
    Note : 14/20
    Sur la démarche scénaristique, (donner la parole à un animal) on pouvait à juste titre avoir bien des méfiances et des réticences, au vu de certaines catastrophiques réalisations dans le genre. Bien au contraire, dans ce sympathique film de John Ford, il n'y a aucune raison de s'inquiéter : une absence complète de mièvrerie et d'infantilisme inhérents au sujet et une discrète touche d'émotion et d'humour, savamment tempérées, jalonnent cette histoire généreuse et sans prétention.
  • LA CARTE DE MEMBRE DU PARTI (1936)
    Note : 15/20
    Une oeuvre bien charpentée, entre un certain lyrisme débonnaire et une sympathique intrigue politico-sentimentale, rehaussée par un trio d'acteurs convaincants, traversée par la récurrente obsession du réalisateur, l'invisible et permanent complot contre les forces révolutionnaires, fomenté par de sournois agents de l'intérieur, vils et traîtres à la noblesse du socialisme triomphant.
  • LA CHAIR ET LE DIABLE (2000)
    Note : 8/20
    Je vous fait grâce de la fin du film qui se veut une originale pirouette et qui, comme l'ensemble de la production transpire l'invraisemblance, la lourdeur et le flagrant manque d'inspiration, commise par un insipide tâcheron décérébré.
  • SIN NOMBRE (2008)
    Note : 17/20
    Subtil et puissant premier long métrage qui est parvenu fort justement à mélanger et proportionner les scènes d'action et les plages apaisées, avec un talent évident, tout en campant des personnages balayés par d'incommensurables éléments dramatiques qui dépassent leur entendement et leur résistance, imperturbablement.
  • AFTER THE VERDICT (1929)
    Note : 14/20
    Malgré une bande son souvent exécrable, on suit avec un contentement certain une intrigue somme toute fort sympathique, pour une réalisation énergique et pleinement efficace, tournée en flux tendu, sans temps morts ni digressions inutiles, avec la présence lumineuse et fascinante de la radieuse Olga Tschechowa, une étonnante actrice d'origine arménienne, à la filmographie des plus prolifiques.
  • L'AUTRE MOITIÉ (2007)
    Note : 10/20
    Quelques bonnes choses, hélas égarées dans un fatras improbable de situations confuses et abracadabrantes où le mélange des genres devient vite préjudiciable à l'ensemble. Vraiment dommage et malgré tout prometteur.
  • L'AUTRE RIVE (2009)
    Note : 16/20
    D'une déroutante beauté imposante et placide, entre neigeuse tristesse et fatalité immuable, une oeuvre désarmante et magnifique, maintes fois primée en festivals, dont nous garderons longtemps en mémoire et en détresse, strabisme et mutisme en bandoulière, le douloureux regard interrogateur d'un obstiné gamin en errance, au fugitif et fragile sourire profondément désemparé.
  • THE MYSTERY OF THE HINDU IMAGE (1914)
    Note : 11/20
    Une curiosité et une rareté projetée au fameux 26e Festival du "Cinéma Ritrovato" de Bologne (2012) qui ne laissera aucun souvenir impérissable, se plaçant déjà comme la cinquième réalisation du metteur en scène Raoul Walsh et restant pour l'heure son plus ancien film encore visible sur un écran de nos jours.
  • OH HAPPY DAY (2004)
    Note : 14/20
    Bienvenue comédie sentimentale d'origine danoise sans surprise, mais néanmoins d'une réelle sympathie démonstrative sur les insignifiants hasards de l'existence qui peuvent provoquer de profonds chambardements existentiels, vers un bonheur ou un malheur toujours prêt à s'inviter dans la ronde.
  • LA VOLONTÉ DU MORT (1927)
    Note : 16/20
    Invité aux fameux studios hollywoodiens de la firme Universal par leur prolixe directeur Carl Laemmele, le célèbre réalisateur germanique, Paul Leni, nous propose un classique référentiel du film d'épouvante dont le scénario et plus particulièrement les décors et le traitement des personnages rappellent avec bonheur la florissante période de l'expressionnisme allemand, dans cette oeuvre plusieurs fois adaptée au cinéma et qui énonce et véhicule tous les schèmes classiques des films du genre.
  • UPSTREAM (1927)
    Note : 16/20
    Visionné en 2010 lors de l'incontournable festival du film muet de Pordenone et revu avec bonheur au ciné-club de FR3 en juillet 2012, cette oeuvre suave et drôle, considérée longtemps comme perdue et dont une copie fut découverte par hasard dans les archives cinématographiques de Nouvelle-Zélande, reste un petit bonheur de psychologie et d'humour, avec en pivot un excellent Earle Foxe.
  • À L'AVENTURE (2007)
    Note : 1/20
    Rarement film n'aura véhiculé un tel galimatias émétique et indigeste, oscillant constamment entre pitoyable pédanterie verbeuse, consternante naïveté sénile et récurrente mauvaise foi dilatoire. A force d'accumuler les pires dévaluations scéniques et scénaristiques, entassant avec une rapacité hyperbolique toutes les négations adjectivales possibles et imaginables (sentencieux, bavard, nauséeux, grotesque, prétentieux, médiocre, fastidieux, inepte, laborieux) le monstrueux conglomérat final qui en résulte et qu'on ose à peine appeler encore "film" devient en fin de compte cacophoniquement jubilatoire, voire hautement mémorable. Car si l'homme "n'est qu'un ridicule accident de la nature", dixit le vieux et docte bonhomme "au bout du bout du banc", cette production n'est qu'une insondable et risible aberration dans la vaste et plutôt fort variée cinématographie française.
  • THE BRAT (1931)
    Note : 16/20
    Sur un sujet proche de "Pygmalion" avec un humour suave et une verve similaire, le metteur en scène John Ford réussit une superbe comédie de moeurs avec une étonnante actrice, Sally O'Neil, ravissante et pétillante à souhait dont l'exubérance rayonna sur la 32e édition du festival "Il Cinema Ritrovato" (2018) de Bologne.
  • HOLD-UP (2011)
    Note : 14/20
    Magistralement réalisé selon les classiques canons du film documentaire, le film colle avec efficacité et nervosité au plus près des différentes interventions et réactions des principaux protagonistes, surtout durant les séquences de préparation de l'opération et celles de l'assaut concerté de la banque. En alternant judicieusement, par des plans fragmentés dans le temps et l'action, les trois principaux lieux scéniques de la confrontation, l'intérieur de la banque et ses employés, l'activité délictueuse extérieure et intérieure des malfrats et le branle-bas de combat des forces de l'ordre bloquées au commissariat, le réalisateur arrive judicieusement à créer un climat et une tension efficace qui malheureusement se délite et perd de son intérêt lors des trop longues scènes d'affrontement armé, fastidieuses et répétitives.
  • LES BALLETS ÉCARLATES (2005)
    Note : 10/20
    Dommage que la majorité des acteurs jouent comme des pieds, que le brave Jean-Pierre Mocky manque de toute évidence cruellement de moyens (financiers entre autres) pour "solidifier" son sympathique propos, nous soumettant dès lors qu'une intéressante ossature scénaristique, dont le contenu transpire l'indigence, l'approximatif et le bâclage systématiques, nous laissant bien des regrets en souvenirs de sa flamboyante période des années 70/80, efficace et percutante.
  • LA FLEUR D'AMOUR (1920)
    Note : 14/20
    Après un début un peu laborieux, qui nous plonge dans le quotidien d'un petit village antillais, l'histoire prend finalement de l'ampleur et du large avec la fuite éperdue de Stella et Thomas Bevan pour en fin de compte et de dramaturgie, après moult errements émotionnels de la demoiselle, qui essaye par tous les moyens, même criminels, de sauver son paternel, se conclure par le traditionnel et attendu happyend.
  • LES ARTISTES (1965)
    Note : 13/20
    Démystification de l'artiste de cirque dont l'exploit est avant tout la somme de centaines d'heures de travail et non pas le fruit de dons particuliers.
  • L'AGE DES TENEBRES (2007)
    Note : 14/20
    Dernier fragment d'une intéressante trilogie sur les abîmes et les errements de la nature humaine, après le fort controversé "Déclin de l'empire américain" et les fulgurantes "Invasions barbares", cette peinture sombre et désespérée de la société occidentale en lente désintégration, est plutôt bienvenue et salutaire, malgré quelques scènes inutiles et lourdes et un segment (celui consacré à la comtesse Béatrice de Savoie) d'une pétrifiante stupidité. Dommage pour ce navrant et sombre bémol.
  • LE GRILLON DU FOYER (1909)
    Note : 8/20
    Une histoire plutôt difficile à suivre, de part l'extrême mauvaise qualité de la pellicule, mais surtout de l'étonnante et incompréhensible absence d'intertitres.
  • KINDRED OF THE DUST (1922)
    Note : 17/20
    Un intense mélodrame, fait de rebondissements inattendus, pétri de mauvaise fortune et d'affliction, mettant évidemment en vedette la gracieuse Miriam Cooper, à cette époque, la propre épouse du réalisateur, confirmant la stature artistique incontestable de Lionel Belmore et donnant lien au pressant désir d'explorer la vaste filmographie muette du metteur en scène, trop souvent occultée, oubliée.
  • QUAND J'ÉTAIS SOLDAT (1970)
    Note : 15/20
    Encore une oeuvre exemplaire et salutaire, d'un metteur en scène anglais discret et pourtant majeur, qui fut l'un des grands représentants du free cinéma britannique, avec sa sourde pertinence et sa constante véracité humaine.
  • A TRAP FOR SANTA CLAUS (1909)
    Note : 14/20
    Cela commence comme un mélodrame et se termine en charmante réconciliation, dans cette oeuvre tournée en 1909, fort réussie pour l'époque.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
TWO LOVERS (2008) 17
SIN NOMBRE (2008) 17
LES ENFANTS DE BELLE VILLE (2004) 17
KILL LIST (2011) 17
KINDRED OF THE DUST (1922) 17
COMMENT DOUGLAS FAIRBANKS ET IGOR ILINSKI SE DISPUTERENT A CAUSE DE MARY PICKFORD (1926) 16
DEUX FEMMES (1933) 16
L'AUTRE RIVE (2009) 16
LA VOLONTÉ DU MORT (1927) 16
THE BRAT (1931) 16
UPSTREAM (1927) 16
DES PIEDS ET DES MAINS (1915) 15
LE PIÈGE (2007) 15
CAPITAINE ACHAB (2007) 15
QUAND J'ÉTAIS SOLDAT (1970) 15
ANNEE BISSEXTILE (2009) 15
LA MAISON DU BOURREAU (1928) 15
GAGNANT QUAND MÊME (1926) 15
UN ÉTÉ + 50 (2011) 15
HOLY MOTORS (2012) 15
L'APPRENTISSAGE (1965) 15
HANNA (2011) 15
LA CARTE DE MEMBRE DU PARTI (1936) 15
OH HAPPY DAY (2004) 14
L'AGE DES TENEBRES (2007) 14
THE CRITIC (1963) 14
LA FILLE DE MEGOFOL (1925) 14
LA FLEUR D'AMOUR (1920) 14
A TRAP FOR SANTA CLAUS (1909) 14
OLD SHATTERHAND EST VENU NOUS VOIR (1966) 14
GUILTY OF ROMANCE (2011) 14
AFTER THE VERDICT (1929) 14
HOLD-UP (2011) 14
QUANTUM OF SOLACE (2008) 13
L'AIGLE BLEU (1926) 13
LES ARTISTES (1965) 13
MENSONGES D'ÉTAT (2008) 12
FLYING PADRE (1951) 12
GOSUDARSTVENNYJ CINOVNIK (1931) 12
SNAKE OF JUNE (2002) 11
AIR DOLL (2009) 11
THE MYSTERY OF THE HINDU IMAGE (1914) 11
L'AUTRE MOITIÉ (2007) 10
LES BALLETS ÉCARLATES (2005) 10
MILLENIUM 2 : LA FILLE QUI RÊVAIT D'UN BIDON D'ESSENCE (2009) 10
LA CHAIR ET LE DIABLE (2000) 8
LE GRILLON DU FOYER (1909) 8
ULTIME EVASION (2008) 6
THE WICKER MAN (2006) 6
À L'AVENTURE (2007) 1