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À L'AVENTURE-2007-
Nationalité : France
Durée : 1h44
Date de sortie en France : 01/04/2009
Réalisation : Jean-Claude BRISSEAU
Prise de vues : Wilfried SEMPÉ
Musique : Jean MUSY
Distributeur : Shellac
Visa d'exp. : 118633
Résumé
A la poubelle...
Jeune cadre dynamique dans une entreprise, la délicieuse Sandrine, diplômée de l'école des Hautes Etudes Commerciales, se sent de plus en plus étrangère à son actuelle existence, superficielle, sans relief ni profondeur, un rien déconcertée par un tenace vide ambiant phagocytant un quotidien terne et banal. Elle décide dès lors d'interrompre cette folle mécanique habituelle qui la menait chaque matin à son lieu de travail, chaque soir dans les bras de son petit copain Fred. C'est donc avec beaucoup de disponibilité et de détermination qu'elle aborde un séduisant quidam attablé à l'intérieur d'un café, par une naïve et pittoresque question liée aux lectures du jeune homme qui s'avère être un étudiant en dernière année de psychiatrie, prénommé Greg...
Cours de psychanalyse.
Subjuguée par tant de savoir et de connaissance, elle lui avoue rapidement son irrépressible attirance, concrétisée ipso facto au creux d'un lit. Devant la réprobatrice incompréhension de Fredo, voire de son incompréhensible réprobation, elle accepte immédiatement son départ courroucé, bien plus préoccupée de revoir son énergique intellectuel. C'est avec un certain plaisir qu'elle reprend aussi conversation avec une sorte de "vieux clodo céleste" rencontré sur un banc qui lui parle de la vie et du monde.
Cours de physique.
C'est donc tout naturellement, proximité oblige, que Greg et Sandrine vont passer une soirée avec Sophie, invitée chez son amant Jérôme, une sorte de gourou chevelu, architecte de métier, et Mina, l'épouse de ce dernier pour assister à une explicite séance sadomasochiste entre ce trio fort complice, suivie d'un agréable repas communautaire.
Cours de philosophie.
Quelques jours plus tard, peut-être par hasard, Sandrine revoit sur le même banc, son interlocuteur favori qui lui parle à présent de l'univers et de l'existence...
Cours d'astrophysique.
Entre temps, on apprend que la meilleure amie de Sandrine, la timorée Françoise, qui s'était mariée depuis peu, rayonnante de bonheur et de félicité avec un fiancé de longue date, se retrouve déjà, après quelques semaines, en instance de divorce, désormais amoureuse d'un contrebandier (sic) qui veut l'emmener en Guyane. Mise au courant des magnétiques dispositions de Greg pour l'hypnose, la téméraire Minna veut bénéficier de ses troublantes aptitudes, d'abord seule puis ultérieurement en compagnie de Sandrine et Sophie. Très vite l'extase sexuelle est atteinte par les trois femmes, forniquant à qui mieux mieux, dans un artificiel débordement lesbien qui ne suffit pas à rassasier les corps en tension. A la séance suivante, l'impavide Minna prend une option pour l'extase mystique, avec onirique voyage spatio-temporel dans ce qui fut un vieux couvent de religieuses dans lequel une certaine soeur Caterina s'est prise d'une symbiose avec l'au-delà, à travers une étonnante séance de lévitation. Et ce que la planante nonne a pu faire dans le passé, Minna saura le revivre en béatitude, après une torride partouze, flottant elle aussi, extasiée, dans la pièce, ravie d'obtenir l'amour de Greg, subjuguée par tant de légèreté et de disponibilité. Bonne perdante et désormais pleine de sagesse et de tempérance, Sandrine retrouve son vieux philosophe lunaire...
Cours de cosmologie.
S'en suit une matinale virée dans les hauteurs verdoyantes du Lubéron en fête.
Coucher de soleil, paix et sérénité. Bonheur.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 1/20
Rarement film n'aura véhiculé un tel galimatias émétique et indigeste, oscillant constamment entre pitoyable pédanterie verbeuse, consternante naïveté sénile et récurrente mauvaise foi dilatoire. A force d'accumuler les pires dévaluations scéniques et scénaristiques, entassant avec une rapacité hyperbolique toutes les négations adjectivales possibles et imaginables (sentencieux, bavard, nauséeux, grotesque, prétentieux, médiocre, fastidieux, inepte, laborieux) le monstrueux conglomérat final qui en résulte et qu'on ose à peine appeler encore "film" devient en fin de compte cacophoniquement jubilatoire, voire hautement mémorable. Car si l'homme "n'est qu'un ridicule accident de la nature", dixit le vieux et docte bonhomme "au bout du bout du banc", cette production n'est qu'une insondable et risible aberration dans la vaste et plutôt fort variée cinématographie française.
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