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ANNEE BISSEXTILE-2009-
Nationalité : Mexique
Titre VO : Ano bisiesto
Durée : 1h32
Date de sortie en France : 16/06/2010
Réalisation : Michael ROWE
Prise de vues : Juan Manuel SEPULVEDA
Distributeur : Pyramide
Visa d'exp. : 126435
Résumé
"L'amour n'est pas un sentiment à la portée de n'importe qui" -"L'art d'aimer" par Erich Fromm (1900-1980)-
Un petit appartement anonyme, dans la grande mégalopole mexicaine, occupé par une jeune femme bien en chair et en solitude, qui ne sort que pour faire quelques courses ou ramener un nouvel amant qui se révèle à chaque fois de passage. Lancinante frustration d'un relation un peu plus constante, en émotion et en durée, comme ces couples voisins, jeunes ou vieux, qui partagent de câlins murmures et de vives engueulades et qu'on regarde à l'envi et en désir, seule, derrière ses rideaux. Quelques vagues comptes rendus pour un journal économique, tapés sur son micro, quelques appels téléphoniques de sa mère, une visite épisodique de son jeune frère, l'existence de Laura Lopez Martinez s'enlise dans une terne et monocorde récurrence qu'elle cache et enjolive, souriante et fabulatrice, à ses interlocuteurs un peu trop curieux. Les jours passent ainsi, tranquilles et statiques, méticuleusement barrés sur un calendrier, avec la date du 29 février curieusement marquée d'un obsessionnel rouge vif butoir. Un autre amant, qui se prénomme Arturo, singulièrement violent sur ses rondeurs callipyges et qui, plus étonnamment revient la voir, quelques jours plus tard. Une liaison s'ébauche, tératologique et tendre à la fois, dans un crescendo sadique d'abord consenti, puis souhaité, exigé. Gifles, strangulations, coups, pluie d'or, brûlures et brutalités s'enchaînent et se déchaînent dans un rituel amoureux et mortifère.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une extraordinaire actrice qui maintient et sous tend admirablement le film dans sa pétrification hallucinée et visuelle (rappelant certaines photographies vénérées par Georges Bataille) cartographié, chaos et huis clos compris, en longs plans-séquences statiques et frontaux. On peut regretter l'esquive finale du réalisateur imposant à son personnage masculin une dérobade somme toute compréhensive et maugréer de désapprobation à la stupide nécessité scénaristique d'insinuer un éventuel traumatisme incestueux de la jeune femme, ce qui induit et cantonne fatalement le couple dans de nauséeuses notions de morale, de culpabilité et de perversité, bien loin d'un absolutisme libertaire et divin qu'il pouvait ardemment sous-entendre.
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