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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
Sylvie G.

  • TATIE DANIELLE (1990)
    Après "la vie est un long fleuve tranquille" c'est sûr, on est exigeant; alors forcément, le film déçoit un peu. Mais tout de même, il fallait oser le faire. Il n'est pas vraiment de bon ton de faire un film sur une petite vieille qui réunit à elle toute seule, tous les vilains défauts de caractère du 3eme âge. Heureusement que les vieux n'ont pas, comme les animaux, leur B. B. .... elle aurait hurlé ...... Et quelle finesse, quelle justesse dans la peinture de concepts tels la mesquinerie, la méchanceté, l'injustice, la provocation. Et le comble, c'est que l'on se délecte et que l'on finit par prendre le parti de Tatie contre ses benêts de neveux ...
  • DELICATESSEN (1990)
    Dans un paysage néo-apocalyptique, se dresse un immeuble peuplé de rescapés d'une probable guerre nucléaire ..... A l'entrée, l'enseigne, désuète et grinçante, du boucher a qui tous doivent leur survie; enfin pas tous, puisque c'est lui qui décide aussi du sort de ceux qui vont servir de nourriture aux survivants ..... C'est une immense fable ou farce baroque dans un décor ubuesque. L'humour noir se mêle à la satire dans un milieu clos où évoluent les caricatures de ce qui reste du genre humain : nymphomane, vieille fille hystérique et dépressive, clown, duo d'artisans qui fabrique des boîtes à "meuh !" ... et chasseurs d'escargots et de grenouilles. Toute cette fresque est rythmée par le bruitage obsédant de tout ce qui grince, cogne, crie, couine. Un gigantesque opéra loufoque qui laisse une impression de vertige, de tourbillon kaléidoscopique dont on ne sort en aucun cas, indemne .....
  • LE CRIME D'ANTOINE (1989)
    Sur une heure trente de film, on passe une heure très sympa. La déception se situe pendant la dernière demi-heure. Dommage. L'histoire s'effiloche en un infâme mélo de feuilleton télé mi-policier où la trame pêche par son manque de pulpe. A voir si on aime Tom Novembre toujours fidèle à son jeu très théâtral ....
  • BUNKER PALACE HOTEL (1989)
    En règle générale, la BD sert à recréer un monde de fiction inimaginable dans la réalité. C'est donc une gageure que de vouloir faire un film qui retrace le monde de la BD. Chapeau, pour avoir su recréer des décors au-delà du réel (sic) pointus, hyper-réalistes. Le jeu des acteurs est glacé à souhait par ces temps de canicule. Quelques androïdes sont là pour parfaire l'atmosphere ainsi qu'une taupe métallique géante ...... Trintignant joue le rôle d'un éternel voyageur à travers l'Histoire entraînant avec lui toute la conscience collective et son cynisme ... Mon avis : curiosité à voir ...
  • NOCTURNE INDIEN (1989)
    L'Inde, le pays de la magie et des dieux aux multiples facettes. C'est en ce lieu qu'un homme à la recherche de documents religieux, erre à la poursuite d'un ami disparu. Sorte de Hollandais volant, il finit par retrouver la trace de celui qu'il poursuit tout en se perdant lui-même. "Je" est un autre, en somme. Scènes hautes en couleur, personnages caustiques, humour sarcastique et parfois douloureux. Un film dépaysant pour le corps et l'esprit. Cartésiens, s'abstenir ...
  • MYSTERY TRAIN (1989)
    Unité de temps, de lieu : Memphis (Tennessee) un jour, une nuit. La recherche d'un souvenir, Elvis .... La recherche de l'oubli. La recherche de soi. Trois séquences où les personnages vivent et meurent ..... Trois séquences qui s'emboîtent où les sons s'expliquent les uns par rapport aux autres. Et tout finit par un train, le train de l'oubli, pour le film aussi un peu, hélas ....
  • QUAND HARRY RENCONTRE SALLY... (1989)
    Pour une fois, un film américain grand public qui sort de la mièvrerie traditionnelle et du manichéisme. L'art du non-dit est manié avec un raffinement et un humour certains. Même si, dès le début (qui traîne un peu, il est vrai) la fin de l'histoire nous saute aux yeux ... Le parcours du film, la succession des tableaux et le jeu des acteurs laissent une impression fort plaisante.
  • S.O.S. FANTOMES 2 (1989)
    Qu'est-ce qui est visqueux, transparent et rose ? C'est le "jellow", le fantasme américain en cubes. Lorsque le "jellow" se met à vivre, à penser, à canaliser les sentiments, cela devient le second rêve du 20e siècle des mangeurs de hamburgers, le "slime" ....... Ecoeurant, gélatineux, informe, ce fluide glacial mou envahit toute la ville. C'est tellement gros, incrédible que l'on se laisse glisser dans cette comédie loufoque, comme le "jellow" : sans complexe, avec un regard de grand gore. Accompagnement musical dynamisant, Sigourney Weaver pour faire passer la pilule et la Statue de la Liberté qui se dépétrifie. America is crazy ! Mais ça détend .....
  • 3615 CODE PERE NOEL (1989)
    A la fin du film, le sentiment qui reste est celui de se réveiller d'un cauchemar malsain : déçu en soi, ce qui reste de l'enfant, d'avoir eu une vision si macabre du Père Noël; puis révolté, l'adulte devant certaines aberrations. Violence poétique qui laisse un goût amer. Relents de décousu et d'inachevé. Les mouvements de caméra, étourdissants et bien léchés contribuent à cette ambiance ..... Avis aux amateurs de l'ambivalence : ni bon ni mauvais ...
  • LE CERCLE DES POETES DISPARUS (1989)
    América ! América ! Dans le milieu austère de la culture anglo-saxonne, apparaît un professeur adepte de philosophie latine du "carpe-diem" ....... Il provoque par son enseignement une quasi révolution sur le campus où vont s'affronter les idéologies des anciens professeurs et des parents adeptes de la vie monacale et celle de la "new-génération". Film typiquement américain, conflit du bon et des méchants. Se remettont-ils un jour, les Ricains, de leur philosophie western ? On en sort comme d'habitude avec une fringale de nuance et de subtilité.
  • TOM ET LOLA (1989)
    Pourquoi enferme-t'on des enfants dans une bulle, alors que de toute évidence, ils se portent très bien à l'extérieur, sans manifester aucun symptôme maladif ou pathologique ?L'hôpital est présenté dans ce film comme une vraie foire au Trône, où les chariots servent la nuit à jouer au train fantôme et blouses et balais, de déguisements aux petits monstres qui s'échappent de leur bulle avec une facilité déconcertante. Il ne faudrait pas faire n'importe quoi sous alibi poético-fantastique. De plus, le coté "poétique", loin de nous charmer, nous plonge plutôt dans un ennui soporifique ....... "Tom et Lola", sur l'art et la manière de vouloir faire quelque chose qui sorte du rang des fantastiques américains ....... L'intention était louable mais le résultat est plutôt lamentable.
  • CRIMES ET DÉLITS (1989)
    Au royaume des aveugles, même s'il était borgne, il serait encore le roi, Woody, et ce n'est pas une question d'épaisseur de lunettes. Quelle chance pour lui d'avoir l'Amérique comme matière première et d'avoir la tête remplie de culture juive et latine. Il promène son humour et son flegme à travers les paysages caricaturaux des "middle-classes", bien pensantes et mal baisantes. Même si ce n'est peut-être pas le film le plus génial de Woody Allen, c'est une valeur sûre pour les amateurs du genre.
  • MUSIC BOX (1989)
    Le sujet assez austère du film, en apparente contradiction avec les connotations du titre, reflète assez bien, le déroulement de l'histoire. La fraîcheur ou plutôt la naïveté cotoye le ressentiment et les vieilles rancunes. Costa-Gavras est un maître de la nuance, des scénarii bien ficelés qui nous tiennent en haleine jusqu'à la fin, fin où l'on trouve enfin l'explication de l'énigme du titre. A déguster ....
  • HISTOIRE DE GARÇONS ET DE FILLES (1989)
    Chronique d'avant-guerre de deux familles italiennes qui ne se seraient jamais rencontrées si le fils de famille bourgeoise n'était tombé amoureux d'une fille de la campagne. D'où repas de fiançailles champêtre. On voit les Groseille et les Duquesnois de Chatillez. Un film plein de justesse et de finesse,où humour et ironie se mélangent habilement en nous faisant apparaître des personnages à la limite de la caricature, mais toujours d'une crédibilité extrême.
  • MISS MISSOURI (1989)
    Ce film est présenté constamment comme LE FILM d'Anconina, de l'homme à la recherche d'une femme disparue. OK. Sur ce plan, il serait possible de faire un parallèle avec "Nocturne indien" et avec le côté soporifique de ce dernier. Mais personnellement, je vois surtout une superbe satire de la société américaine, aux dents aussi brillantes et étincelantes que ses paysages, par ailleurs d'une beauté incontestée et filmés avec un brio certain. Tout ce qui peut choquer un Français ou un Européen, est décortiqué : l'accueil, la "langue universelle" où l'on se tutoie et l'on insulte l'étranger dès que l'on sait que la traduction ne se trouvera dans aucun dictionnaire, l'état soit-disant libéral où surgissent les klaxons américains en plein désert, la société arriviste et "libérée" où c'est un crime d'être pauvre et où demander à l'autre si "ses orgasmes sont satisfaisants", au nom d'un libéralisme primaire. Les autorités américaines qui ont voulu interdire à Chouraqui de tourner dans leur pays, n'auraient pas, par hasard eu connaissance du scénario ?
  • L'OURS (1988)
    Certains vous diront, un film pour enfants, à part que leurs avis est en général assez mitigé (trop de sang, entre autres) En fait, on se laisse prendre au jeu et séduire par le petit ourson mal léché et surtout par la qualité technique du film. C'est très professionnel, impeccable. Pas de temps morts, pas de remplissage, quelques scènes oniriques fantastiques bien menées. C'est du niveau de la "Guerre du feu" et du "Nom de la rose". Jean-Jacques Annaud sait faire du cinéma malgré ses airs de vieux dandy narcissique qu'il affiche lors des cérémonies officielles...
  • BAXTER (1988)
    Ne vous fiez pas à la bande-annonce du film qui cherche visiblement à vendre de l'horreur et des émotions primaires. Le film quant à lui aurait pu être réussi. C'est dommage. Le chien qui pense, à la personnalité attachante, est un excellent révélateur des caractères humains auxquels il est confronté. Mais si les mises en scènes sont intéressantes, l'analyse n'est malheureusement pas poussée assez loin .... Le réalisateur n'a pas su se montrer à la hauteur ... de la truffe chercheuse de Baxter ...
  • JE SUIS LE SEIGNEUR DU CHATEAU (1988)
    Hérédité quand tu nous tiens ! Le fils du châtelain et le fils de la bonne. Apparemment rien ne devrait les séparer : mêmes jeux, même âge, même façon encore candide d'aborder la vie. Mais le fils du châtelain s'identifie à l'image du père dont il rêve et amorce un jeu de cruauté digne d'une bête sauvage qui défend son territoire et qui n'a d'autre but que d'asservir celui qui n'a pas choisi d'être là. Et lorsque, enfin la guerre s'apaise, c'est l'autre qui ne supportera pas de voir sa mère épouser le vrai "seigneur du château". Cruel et beau, illustration pertinente des conflits oedipiens et des frustrations enfantines souvent mal perçues par le monde adulte.
  • CAMILLE CLAUDEL (1988)
    Une histoire en or, des comédiens prestigieux, 3 heures de bobines, des moyens financiers considérables : de quoi faire un chef-d'oeuvre ...... Résultat : tout est superficiel, l'essentiel est absent ... Dans des décors somptueux, de fin de 19e siècle, d'ateliers de sculpture, de Tour Eiffel en construction, évoluent la mondanité de Rodin et la clandestinité de Camille Claudel ... Malgré la qualité du jeu des acteurs, il manque la dimension psychologique. Certaines longueurs auraient pu servir à développer l'analyse des conflits familiaux et l'itinéraire de la folie. La fin du film se ressentirait moins comme une queue de poisson .....
  • L'AMI RETROUVE (1988)
    "Le Juif Errant" a la recherche de son camarade de classe perdu à l'heure où il était de bon ton de faire partie des jeunesses hitlériennes. L'honneur est sauf, puisque le camarade,séduit par les théories nazies, a été fusill pour avoir participé à un attentat contre Hitler. L'ami "retrouvé mort" est donc resté un ami en ne reniant pas totalement son camarade juif d'autrefois ...... L'idée est belle, le film tient, mélange de temps présent et de flash-backs en 1932; c'est tout de même soporifique, parfois ....
  • CHIMERE (1988)
    Prétentieux et superficiel, ce film qui se voulait à "thème", sans nul doute, est un flop. Les dialogues qui souvent ne manquent pas de justesse, restent à fleur de crédibilité et même Béatrice Dalle à l'air de faire l'actrice. Ce film aurait pu être pathétique sans qu'on y rajoute des morts et de la sensiblerie gratuite, s'il avait eu la griffe de quelqu'un qui sait faire du cinéma et proposer une analyse juste des situations. Ce film rime avec manque de maturité, platitude, monotonie, confusion et on n'a qu'une envie, que ça finisse vite, bien ou mal, mais que ça finisse ...
  • BREVE HISTOIRE D'AMOUR (1988)
    L'histoire d'un adolescent qui fantasme sur le corps d'une femme d'expérience qu'il observe de chez lui à travers des jumelles. Le voyeur découvert par sa victime qui le met au pied du mur et face à lui-même. La confrontation originale du voyeur, pas très fier de lui, honteux et un peu malheureux et de la victime, un peu exhibitionniste et sadique à son égard ... Le tout baigne dans les demi-teintes, le non-dit et l'ambiguïté. Un film intimiste qui se laisse apprécier mais qui n'a pas, malgré tout la puissance de "Monsieur Hire", autre film du même acabit qu'il rappelle par son thème ...
  • SEXE MENSONGES ET VIDÉO (1988)
    En politique, un compromis peut être profitable. A Cannes aussi pour l'attribution de la Palme d'Or ..... En matière cinématographique, ca finit en salade. Le jour où les Américains ne mélangeront plus "Dallas" et Woody Allen, ils auront peut-être compris ce qu'est la psychanalyse. Ce film manque de crédibilité à tous niveaux. Bien sûr, il y a des scènes fort plaisantes, pleines d'humour, mais alors, rajoutez-en et n'en faites pas un film à prétention analytique. Une fois de plus, des psy qui causent plus que leurs patients; des apprentis-psy qui résolvent leurs problèmes en soignant les autres ........ C'est du vaudeville mesquin. Le mari a des allures de J. R. tellement détestables (y compris pour nous) que sa femme s'entiche du copain, gentil pervers impuissant qu'elle guérit mira(cul)eusement de tous ses maux. La soeur de l'épouse, tire son épingle du jeu, mais pour le reste, les acteurs n'ont pas l'air de croire à leur rôle et en plus la version française est détestable ...
  • RETOUR VERS LE FUTUR 2E PARTIE (1988)
    La compagnie Universal s'est spécialisée dans les feuilletons cinématographiques à épisodes. Ainsi "Retour vers le futur" le premier film avait une fin avec une suite possible au cas où il "marcherait" bien. Dans le numéro 2 est apparue, avec les mêmes ficelles, la même voiture, etc.. et là, c'est nouveau, sans fin, en attendant la troisième mouture. Constatation : vous ne comprendriez rien au numéro 2 si vous n'avez pas vu le numéro 1. Conséquence : vous restez sur votre faim, à défaut de fin du film... Donc à conseiller aux amateurs de "Dallas", fidélité oblige...
  • ROSALIE FAIT SES COURSES (1988)
    Le charme de "Bagdad Café" résidait dans la dualité : l'opposition entre la légèreté d'une Noire, à la mentalité fantasque et la lourdeur autrichienne. Ici, il ne reste que la lourdeur et le mauvais goût. Sans personne contre qui s'opposer, notre Autrichienne tombe dans tous les clichés américano-germaniques de la consommation, au sens le plus large du terme, et ne s'en relève pas, même avec l'assistance de son jeune mari qui est pourtant pilote, mais qui ne tardera pas à subir l'attraction terrestre. Traduction : "l'insoutenable lourdeur de l'être" ......
  • LES AILES DU DESIR (1987)
    C'est de la magie! Poésie, humour, suspense, le plaisir des sens à l'état pur. Dimension céleste en noir et blanc, dimension humaine en couleur, fusion des mondes spirituelles et charnelles, la vie du bas, vue de haut et la vue du ciel, vue du bas ... La venue des anges frustrés de plaisir des sens sur Terre. La découverte du monde sous un jour nouveau. Une superbe leçon de vie pour les terriens que nous sommes. C'est bourré de textes à méditer, c'est géant ! Wim Wenders nous est descendu du monde des anges pour nous apprendre à aimer la vie.
  • ECLAIR DE LUNE (1987)
    Derrière une histoire, proche du vaudeville, dans une famille italienne bien pensante, se cache un trésor de finesse et d'intelligence. Des caractères bien analysés, des émotions vrais, un humour discret et grincant à la fois, telles sont les composantes de ce film ... Une unité de lieu, d'action et de temps, "la pleine lune" qui exacerbe les sens de tous les protagonistes, du plus jeunot au plus vieux, selon ses fantasmes et ses possibilités. A rapprocher d'Alain Resnais pour le "feeling" et "Des nuits de la pleine lune" pour la magie lunaire.
  • L'AVENTURE INTÉRIEURE (1987)
    Voyage à bord d'un mini-sous-marin à l'intérieur du corps humain. D'autres avaient fait des films relatant une histoire similaire. Avec les moyens techniques des années 80, à défaut de voir un film génial, on aurait pu s'attendre à une petite merveille de technicité et à des trucages vous coupant le souffle. Hélas, les scènes bien torchées sont rares et le film se noie dans une intrigue policière lamentable, digne des pires feuilletons américains ...
  • SUPERMAN 4 (1987)
    Les Américains aiment les feuilletons. Après Dallas, voici Superman. Ce n'est que le numéro 4. Jusqu'ou ira-t'on ? Mais Superman, c'est la grande farce, et plus c'est gros, mieux çà passe. Le héros, super-niais, assexué, se bat contre un nouvel homme-volant, issu du cerveau diabolique du Méchant qui veut devenir le maître du monde .... C'est manichéen au possible. Fantasme assuré pour l'Americain moyen s'identifiant à Superman chargé de débarrasser la planète du nucléaire et de son adversaire né d'un missile accouplé à un cheveu de Superman et soudé à l'énergie solaire (il fallait le trouver !!) Mais comme toujours, c'est parfait, çà ne s'essoufle presque pas. Effets spéciaux garantis, musique fidèle à elle-même qui vous transporte à l'âge des culottes courtes et jupes plissées et l'on se retrouve, à sucer son pouce, les yeux rivés au beau Superman et à vibrer pour lui.
  • ALOUETTE JE TE PLUMERAI (1987)
    Une belle brochette d'oiseaux ... ou d'acteurs. Un Chabrol passionné d'ornithologie, vaillant septuagénaire, qui n'est pas du tout décidé à se laisser plumer par deux fourbes volatiles : un paon qui fait la roue superbement, interprété par Fabrice Lucchini et une pie voleuse qui joue les mères poules pour arriver à ses fins. Un couple à trois d'un genre particulier dans un film intimiste, rythmé par la musique de Rameau, ponctué d'ironie et d'amertume.
  • ATTENTION BANDITS (1986)
    Du Lelouch pour ceux qui ont connu la guerre et qui n'aiment pas s'enivrer de souvenirs macabres. Ca ne s'étale que sur dix ans pour une fois. Jean Yanne est superbe et c'est bien léché, à la sauce Lelouch, bien sûr. Un brin de musique, deux doigts de nostalgie, le tout arrosé d'un scénario béton / bidon .......
  • BEYOND THERAPY (1986)
    Encore une histoire de psy. Les Ricains adorent ce genre de films pseudo-intellectuels au même titre sans doute que les Français, les films de bidasses. C'est une façon comme une autre de dédramatisation de ce qui fait peur. L'inconscient collectif des Américains ne s'est jamais remis de la déferlante psy qui l'a assailli, souvent malmené à grands coups de démarches douteuses. Alors, on préfère en rire, çà délasse. Dans le genre, plutôt bien léché, bien réussi. Vision caricaturale d'un resto français made in USA, comique théâtral de situations et surtout d'excellents comédiens, tel Jeff Goldblum qui, grâce à leur finesse de jeu, sauvent le film du vaudeville sinistre où il tendrait à virer sans eux. Et j'allais oublier Altman qui fait partie des gens qui savent encore ce qu'est le cinéma ... Heureusement ...
  • LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS (1986)
    C'est le genre de film où les Anglo-Saxons excellent. C'est superbe comme un ice-cream géant aux couleurs éclatantes, rehaussées à grands coups d'additifs ...... C'est démesuré, c'est tellement grotesque et grand-guignolesque que l'on se sent renaître avec une âme de gosse, fasciné par les manèges et les barbes à papa de la foire. Une grosse plante en papier maché qui s'érige en justicier, se nourrit de chair humaine et se dodeline au rythme de la musique d'une comédie musicale désuète. Il fallait oser le faire et comme le dit la pub pour un certain déodorant : "ça marche" ........
  • BRAZIL (1985)
    Ce qu'il y a de dramatique avec les films fantastiques futuristes, c'est que la réalité de demain ainsi narrée d'une manière sarcastique, nous ferait plutôt rire jaune, lorsque l'on pense que le futur immédiat finit toujours par être le présent de demain. "Brazil" c'est "les temps modernes" version actualisée, et sera le classique du 21e siècle. Avec ce rien d'angoisse dont on rit pour ne pas grincer des dents ... Et où le rire est à la frontière du pays redouté où commence la folie. A méditer ...
  • MATADOR (1985)
    Thanatos contre Eros ... Le jeu de l'amour à mort, de la mort par amour ... Personne n'avait sans doute analyser les instincts morbides qui amènent au paroxysme de la jouissance, avec autant de puissance et de regard clinique, ceux d'êtres pas toujours en accord avec eux-mêmes qui cultivent le sadomasochisme avec délectation ... Tout cela est contenu par un scénario très pur, des images fracassantes de couleurs, et des interprétations découpées au fil du rasoir, tant elles sont criantes de justesse et de vérité. Olé !
  • L'AFFAIRE CHELSEA DEARDON (1985)
    Voilà encore une fois l'exemple typique du hamburger américain, petit pain policier fourré de hachis psychologique à la sauce mélo. Vive les beaux blonds aux yeux bleus, à l'innocence légendaire La jolie jeune femme, traumatisée par le meurtre de son père, artiste-peintre, dans un incendie, se trouve accusée du vol d'un des tableaux de son papa. Elle appelle au secours le beau Robert, après avoir passé dans le lit de tous les amis de son père, y compris de son meurtrier. Le beau juge, évidemment, est convaincu de son innocence et tout finira bien. C'est relativement bien ficelé, mais la ficelle est assez grosse pour que les middle-classes n'y perdent pas leur anglais.
  • LE RETOUR DU JEDI (1983)
    Il y a eu "La guerre des étoiles" Ca a marché et les gamins ont même beaucoup aimé tous les petits sujets en plastique qui se sont vendus pour la promotion du film. Alors pourquoi ne pas continuer ? On sort des monstres encore plus hideux qui foutent la chair de poule aux parents, mais pourquoi s'en priver ? Plus c'est gros, plus ces chères têtes blondes sont contentes et puis, nous les vieux, on regrette un peu de ne pas pouvoir rentrer pleinement dans cet univers onirique qui nous laisse un peu de regret quant à notre enfance. Ah! si nous avions eu tout ça ..... Tintin et Asterix sont bien pâles à coté de ces monstres sanguinolents et des androïdes rutilants.
  • UN DIMANCHE À LA CAMPAGNE (1983)
    Familles, je vous hais. Génialement mortel, ce film est à l'image de mon enfance, des dimanches fanés entre la table et le jardin, en habits trop ajustés, chez le grand-père qui se pare d'une autorité déchue. Comédie universelle, restituant un semblant d'harmonie, avec l'idée d'héritage en musique de fond. Le jeu des comédiens rend fort bien cette tension qui sommeille en chacun et transperce à l'occasion d'un verre de trop. Mais tout est bien ficelé et malheur à celui qui ne respectera pas la valeur suprême, hissée par la religion au niveau du sacre, la famille ...
  • SANS SOLEIL (1982)
    Des images et une voix. Ce film aurait pu tourner au documentaire barbant. Chapeau bas, ce n'est pas le cas. On passe de l'univers des traditions japonaises à la création d'images de synthèse par ordinateur avec des digressions en Afrique Noire, porté par une voix unique, féminine, poétique. "Il m'écrivait ..." Images riches en couleurs, criantes de vérité, de douleurs, de tendresse, de violences. On en redemande presque au bout de ce long poème visuel ...
  • ANGEL (1982)
    Paysages d'Irlande et boîtes de nuit made in USA. Une histoire de racket qui finit mal. Un saxophoniste témoin du meurtre d'une jeune fille, "Belle au Bois Dormant" auprès de laquelle il se sentait Prince Charmant. Et ce prince dont on a brisé le rêve part en justicier à la recherche du meurtrier. Histoire sous le coup du charme au sens étymologique du terme c. a.d. sorcellerie ou envoûtement. La trame semble volontairement décousue pour laisser vagabonder l'imagination. La confusion atteint néanmoins quelques degré de paroxysme dont on aimerait se sortir de temps en temps. Analyse intéressante de l'homme qui régresse au stade de l'enfance pour sauver ses rêves. Et sa mort même apparaît comme un enfantement mortel...
  • CONAN LE BARBARE (1981)
    Impressionnant, même sans être une inconditionnelle de Schwartzenegger. Et Dieu créa l'Homme ; Et l'Homme, le cinéma ; Et le cinéma, Conan. Dans la digne lignée des péplums, le nouvel Hercule est né, défiant les éléments de la Création et les forces du Mal. Décors titanesques où se débat une montagne de muscles. Il arrive toujours un moment où l'homme sent renaître en lui son âme d'enfant, où la femme sent se réveiller en elle, le frisson de l'instinct primaire face à la "Bête SCHWARTZENEGGER"...
  • AU-DELA DU BIEN ET DU MAL (1977)
    Quelle déception pour celui qui essaye de retrouver le grand Nietszche dans ce film! Quelle tristesse, cette totale absence de culture dans un film qui se veut raconter la vie "triolitique" de Nietszche, Lou Salome et Paul Rey. Le spectateur sent son oeil rive au trou de serrure d'une alcôve où se déroulent les fantasmes érotiques des célèbres personnages. Certaines scènes ne manquent pas de piquant et sont relativement bien filmées. Malheureusement, les gens qui aiment ce genre de libertinage auront certainement pas eu l'idée de les chercher derrière un titre de film aussi ronflant .....
  • LA NUIT DES MORTS-VIVANTS (1968)
    Tourner un film en noir et blanc ne ramène pas forcément la nostalgie des films à frissons d'antan ....... Plagiat insipide où les cadavres ont la démarche du monstre de Frankenstein où l'ambiance est un pâle reflet des premiers films de vampires. Encore aurait-il mieux valu que ce dernier fut muet, cela nous aurait épargné la platitude des dialogues. Des bons et des méchants séquestrés dans une maison attaquée par des morts (vivants,sic) sont délivrés par les gentils flics qui finissent néanmoins par tuer un "bon" et Noir de surcroit.... C'est d'ailleurs le seul clin d'oeil du film, d'une platitude à faire PEUR ...
  • UN COEUR PRIS AU PIEGE (1941)
    Qu'elle est jolie, la jeune fille aux airs de vierge effarouchée qui accompagne son papa, très digne, dans une traversée transatlantique, à bord d'un beau paquebot. Et on a bien du mal à croire que le sympathique duo est là pour plumer aux cartes, les riches passagers. C'est là que se révèle tout le jeu coquin de la séduction de Lady Eve. Mais elle tombe amoureuse, pour de vrai, d'un gentleman aussi intéresse qu'elle. Le piquant du film réside surtout dans les manoeuvres de "drague" et les "strip-teases" de l'époque. Cela va du sublime à l'hilarant. Moralité du film : tel est pris qui croyait prendre .....