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SEXE MENSONGES ET VIDÉO-1988-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Sex lies and videotape
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 04/10/1989
Réalisation : Steven SODERBERGH
Prise de vues : Walt LLOYD
Musique : Cliff MARTINEZ
Produit par John HARDY et Robert NEWMYER
Distributeur : AMLF
Visa d'exp. : 71699
Résumé
Graham Dalton, éloigné de sa petite ville natale depuis une dizaine d'années est invité chez son ami d'enfance, John Millaney, homme d'affaires fort stressé, qui compense le peu de disposition de son épouse pour la gaudriole, en forniquant allègrement avec Cynthia, la propre soeur de sa femme. Couple bancal vivant sur les apparences et la dissimulation constante. La vie sexuelle de Graham n'est guère plus sereine : impuissant, il filme et enregistre les confidences d'amies sur la réalité de leur éros.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Excellent "travail", un peu théâtral !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"Sexe, mensonges et vidéo" est à mon avis un film qui pose à sa manière un problème de taille, mettant le doigt sur certains déséquilibres profonds de nos sociétés qui se prétendent abusivement développées, quand elles oublient que l'acquis du coté de la technique ne s'est pas effectué loin de là, parallèlement aux acquis du coté humain. C'est pourquoi, je suis franchement mal à l'aise à l'écoute d'opinions négatives sur le méchant John qui trompe sa femme, sur le pervers Graham qui prend son pied, assistant aux confessions féminines intimes... J'ai l'impression d'entendre parler de la couleur de la chasuble du curé après la prêche ! D'autre part, on reproche à ce film son cote fabriqué, sa plastique à la "Dallas". Il ne s'agit là que de détail de forme. Si les acteurs, leur jeu et les décors paraissent faux, lisses, propres, c'est tout bonnement parce qu'ils ont pour objet la représentation d'une société artificielle, aseptisée. Dans le fond un problème crucial est posé, celui de la communication, celui de l'entente véritable entre deux êtres, qui ne dépendent pas, loin s'en faut, du magma des conventions sociales ..... Le modernisme estime s'être élevé au-delà de l'obscurantisme d'antan qualifié de "moyennageux" ...... Mais, ni le métal, ni l'électronique n'aideront un couple à communiquer. Oui le cadre a changé. Mais que l'on vive dans une superbe villa ou face à son magnétoscope, demeure toujours l'atroce isolement, ce blocage verrouillé dont personne ne se donne la peine de chercher le passé. Parce que pour cela, il faut le vouloir, il faut du temps... notions toujours plus introuvables de nos jours. On n'aime pas "Mieux" parce que une société est plus évoluée. Les blocages d'ordre sexuel ne sont que la surface émergé de l'iceberg des drames individuels. La banalisation du sexe nous fait oublier que de son épanouissement dépend un autre bien-être qui est bien plus indéfinissable car d'ordre psychique... Je pense que Steven Soderbergh pose un problème démesuré des relations interpersonnelles voire le "Problème" en adoptant le meilleur langage de nos sociétés modernes pour l'exprimer, la fable cinématographique, qui, comme pour celles de La Fontaine, importe moins par ses acteurs, que pour la morale qui la conclut.
signature non-référencée
Je trouve que ce film est une réussite vu la difficulté du sujet. Le seul reproche pourrait être les quelques longueurs des interviewes réalisées par Graam. La prestation du mari est un peu trop caricaturale; par contre celle de Graam est remarquable. SCREAMBOY.
On l'attendait au tournant, ce film de jeune prodige, palme d'or à Cannes, à 26 ans et à son premier film. Le risque, au bout de cette attente, est de mettre la barre un peu haut. Car Soderbergh n'est pas Welles. Sexe, mensonges et video, incursion dans les hantises du yuppie moyen dans l'Amérique profonde, n'en est pas moins un film fort, filmé avec énergie et virtuosité par un cinéaste dont on attend désormais encore plus impatiemment la suite.
Certains voient en ce film (le réalisateur en fait partie) une psychologie, moi je préfère parler de comédie. Humour constant et fin tout au long du film. A ne voir sous aucun prétexte en VF. Aucune traduction ne remplacera jamais les paroles originales (qui sont savoureuses).
(18/10/89)
En politique, un compromis peut être profitable. A Cannes aussi pour l'attribution de la Palme d'Or ..... En matière cinématographique, ca finit en salade. Le jour où les Américains ne mélangeront plus "Dallas" et Woody Allen, ils auront peut-être compris ce qu'est la psychanalyse. Ce film manque de crédibilité à tous niveaux. Bien sûr, il y a des scènes fort plaisantes, pleines d'humour, mais alors, rajoutez-en et n'en faites pas un film à prétention analytique. Une fois de plus, des psy qui causent plus que leurs patients; des apprentis-psy qui résolvent leurs problèmes en soignant les autres ........ C'est du vaudeville mesquin. Le mari a des allures de J. R. tellement détestables (y compris pour nous) que sa femme s'entiche du copain, gentil pervers impuissant qu'elle guérit mira(cul)eusement de tous ses maux. La soeur de l'épouse, tire son épingle du jeu, mais pour le reste, les acteurs n'ont pas l'air de croire à leur rôle et en plus la version française est détestable ...
Bibliographie