Dans un paysage néo-apocalyptique, se dresse un immeuble peuplé de rescapés d'une probable guerre nucléaire ..... A l'entrée, l'enseigne, désuète et grinçante, du boucher a qui tous doivent leur survie; enfin pas tous, puisque c'est lui qui décide aussi du sort de ceux qui vont servir de nourriture aux survivants ..... C'est une immense fable ou farce baroque dans un décor ubuesque. L'humour noir se mêle à la satire dans un milieu clos où évoluent les caricatures de ce qui reste du genre humain : nymphomane, vieille fille hystérique et dépressive, clown, duo d'artisans qui fabrique des boîtes à "meuh !" ... et chasseurs d'escargots et de grenouilles. Toute cette fresque est rythmée par le bruitage obsédant de tout ce qui grince, cogne, crie, couine. Un gigantesque opéra loufoque qui laisse une impression de vertige, de tourbillon kaléidoscopique dont on ne sort en aucun cas, indemne .....