Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

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Page 43 sur 332 (16566 critiques au total)

  • LE BRASIER ARDENT (1923)
    Note : 16/20
    Une oeuvre des plus particulières et des plus inclassables, véritable hymne à l'amour et chaleureuse ode à la capitale, aux inventions scénaristiques déconcertantes, flirtant avec le surréalisme et l'avant-garde cinématographique, traversée de succulentes pointes d'humour et de savantes dissonances scénaristiques, une bienheureuse comédie romantique, loin des écueils pesant du mélodrame facile.
  • BERBERIAN SOUND STUDIO (2012)
    Note : 13/20
    Peu importe le degré d'enthousiasme ou de dénégation que le film peut générer auprès des spectateurs, force est de reconnaître que la première impression qui se dégage, au terme de la projection, est fortement imprégnée de perplexité et de questionnements. On ne peut qu'applaudir de cette incontestable maîtrise dans la création d'un climat irrationnel et profondément malsain mais aussi conspuer la pitoyable déficience scénaristique, qui nous entraîne dans des malströms d'ennui, de morosité et d'exaspération, à cause de son fastidieux et stupide refus d'un parti pris normatif et cohérent, laissant l'histoire se perdre à vau-l'eau.
  • THE WARE CASE (1928)
    Note : 12/20
    Visionnée sous une averse inattendue et tonitruante et sous l'abri précaire d'un minuscule parapluie bien dérisoire, aux vingt-cinquième "Journées Internationales du Film Muet", dans l'accueillante ville de Bonn, une oeuvre quelquefois un tantinet poussive et soporifique, malgré les rafales de vent et de pluie, (les projections se déroulent en plein air, dans l'immense cour intérieure de l'université) pour laquelle nous ressentons de temps à autre un peu lourdement l'origine théâtrale, rappelant à certains moments l'esprit bienvenu des romans d'Agatha Christie et dont la chute (dans tous les sens du terme) nous paraît quelque peu invraisemblable.
  • LA FETE DU FEU (2006)
    Note : 16/20
    Avec un remarquable sens aigu de l'image qui touche, marque, révèle, le metteur en scène nous livre une oeuvre étonnante de vivacité et de pétulance existentielles, avec toujours en filigrane, une critique pertinente et fondée de la société iranienne, en constant et subtil antagonisme larvé entre une nécessaire modernité conceptuelle et l'omniprésence des ancestraux carcans politiques et religieux.
  • DERRIÈRE LA COLLINE (2011)
    Note : 15/20
    Une sorte d'immense huis-clos maladif, avec comme fastueux décor l'immensité de la nature environnante, et comme seuls adversaires les démons intérieurs de chacun, que l'on dissimule avec plus ou moins de bonheur et de haine, incriminant de prétendus ennemis périphériques, en exutoire et culpabilité.
  • CENDRES ET SANG (2009)
    Note : 14/20
    Etonnante première mise en scène de l'actrice Fanny Ardant qui, malgré certaines afféteries stylistiques et quelques touches de préciosité dans la mise en place de cette sourde dramaturgie, nous propose une oeuvre plus que bienvenue, parfaitement maîtrisée et d'une présence visuelle impeccable, avec un choix de comédiens judicieux et complémentaires, digne d'une authentique réalisatrice.
  • THIS MUST BE THE PLACE (2010)
    Note : 15/20
    Une exceptionnelle prestation de Sean Penn, entre remarquable performance d'acteur et subtile interprétation toute en finesse et en pointillé, pour une oeuvre de qualité, non dénuée de quelques longueurs superflues, qui confirme un réalisateur transalpin toujours intéressant, jamais superfétatoire dans le choix de ses sujets et leurs efficaces traitements cinématographiques.
  • UN PUNCH A L'ESTOMAC (1928)
    Note : 14/20
    Agréable petite comédie morale et bienvenue qui mérite surtout le détour et la dégustation, pour la suave interprétation de Shirley Mason, une remarquable comédienne qui avait tout de même déjà plus d'une centaine de rôles à son actif.
  • UN PROPHÈTE (2009)
    Note : 17/20
    Epoustouflante plongée dans l'univers carcéral, avec un acteur étonnant de justesse et de virtuosité en la personne de Tahar Rahim, jusqu'à présent confiné dans des rôles secondaires voire accessoires, une oeuvre qui confirme à nouveau la place prépondérante que tient Jacques Audiard dans la cinématographie française. Mention particulière à Niels Arestrup, qui lui par contre, n'a plus rien à prouver.
  • L'INSOUMISE (1928)
    Note : 13/20
    On retiendra surtout de ce film exotique et mélodramatique, son incroyable dénouement, rappelant les pires productions machistes sur pellicule : pour qu'elle ne le quitte pas et ne retourne vivre en Europe, il l'empoisonne et se poignarde mortellement sur son corps agonisant. Nec sine te nec tecum vivere possum.
  • WHAT RICHARD DID (2012)
    Note : 15/20
    Sur une complexe et subtile thématique déjà omniprésente dans un film précédent, celle des conséquences insoupçonnées, voire catastrophiques que peuvent engendrer des événements a priori insignifiants, le metteur en scène élargit son propos et son analyse vers les récurrentes notions de culpabilité, d'évitement et de faute, corollaires à celles de justice et de probité morale, dans une œuvre oppressante, d'une étouffante noirceur omniprésente que les nombreux gros plans et les efficaces prises de vue rapprochées imposent et assènent en permanence.
  • TU N'AIMERAS POINT (2009)
    Note : 15/20
    Sur l'éternel thème de l'intolérance sectaire, corollaire aux extrémismes religieux et politiques de tous horizons, la chair amoureuse, qu'elle soit halal ou casher, est toujours détestable et condamnable quand elle sort des règles imposées, des positions tolérées et des immuables conformités rassurantes...
  • UN HEUREUX ÉVÈNEMENT (2010)
    Note : 11/20
    Une banale et sempiternelle histoire, mille fois traitée et maltraitée par le cinéma et la télévision, celle "du-couple-qui-s'aime-et-attend-la-naissance-d'un-premier-enfant", avec sa kyrielle de stéréotypes et de bons sentiments incontournables, cette fois-ci assénée sur un fond musical et sonore insupportable. Ce qui sauve finalement le film de la perdition et de l'avortement, une excellente interprétation des principaux acteurs.
  • PARADIS : FOI (2012)
    Note : 16/20
    Une oeuvre salutaire et bienvenue, dénonciatrice des errances et des égarements de l'extrémisme religieux, d'une mordante ironie jubilatoire, qui véhicule allègrement la bêtise mystique, le déséquilibre existentiel et les maladifs substrats des habituelles bondieuseries éructées par nos grenouilles de bénitiers.
  • LA CASE DE L'ONCLE TOM (1927)
    Note : 16/20
    Déjà huitième adaptation de ce grand classique de la littérature, et nous sommes encore dans la période muette du cinéma qui raconte les déboires de la communauté noire dans une région du Sud des Etats-Unis, avec comme parangon de l'opposition pacifiste, un personnage emblématique de la cause noire. On se souviendra longtemps de quelques séquences mélodramatiques, lacrymales, voire comiques avec la jeune Topsy, interprétée par une actrice blanche, l'étonnante et virevoltante Mona Ray.
  • HABEMUS PAPAM (2010)
    Note : 15/20
    D'emblée notre bénédiction ira au formidable Michel Piccoli, qui avec ses quatre-vingt cinq années sonnantes (et jamais trébuchantes) interprète avec conviction cette fable profondément humaine, mettant en scène et en représentation un homme d'Eglise qui refuse d'assumer la plus haute fonction religieuse et liturgique, saisi par l'angoisse de ne pas être à la hauteur, perturbé par le lourd fardeau moral et pastoral qui l'attend, en profonde inadéquation avec l'immense charge apostolique de cette nomination. Nous confesserons aussi un évident faible pour le subtil et spirituel Nanni Moretti, acteur et réalisateur, qui sans jamais verser dans la diatribe facile et le grotesque outrancier, nous enchante et nous ravit divinement.
  • MUD - SUR LES RIVES DU MISSISSIPPI (2012)
    Note : 17/20
    Comme ces rustiques maisons flottantes en voie de disparition, qui parsèment les rivages de l'auguste fleuve dans sa finale terminaison maritime, l'intrigue du film semble ondoyer dans une irréalité adolescente donnant libre cours à l'esprit d'aventures, au héros mystérieux et à l'incontournable élément féminin, au commencement de tous les maux et de tous les bonheurs. Une sorte de vision en apnée de la fin de l'enfance, des premiers émois amoureux, d'une douloureuse prise de conscience de l'effritement et des failles du monde des adultes, entre des parents qui divorcent et des certitudes qui s'estompent ou s'installent irrémédiablement.
  • LES QUATRE FILS (1928)
    Note : 16/20
    Une œuvre magnifique, d'un John Ford qui fut, paraît-il, grandement impressionné et passablement influencé par des rushes visionnés de "L'aurore" de Murnau, qui allie, dans son émouvante dramaturgie, avec une puissance évocatrice indéniable, une constante sensibilité à fleur de pellicule, avec discrétion et pudeur, et un étonnant et féroce antimilitarisme rageur qui culmine dans la scène anthologique d'un groupe de soldats qui exige et impose à leur odieux et obséquieux commandant, de se suicider.
  • RED STATE (2011)
    Note : 14/20
    Une heureuse surprise, projetée au quatrième Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2011, qui concasse avec bonheur tous les ingrédients des films du genre, se permettant allègrement, entre autres, d'occire les personnages principaux de l'intrigue, une étonnante digression apocalyptique inattendue et quelques troublantes opinions sur les radicales réactions policières et politiques.
  • SOUS SURVEILLANCE (2012)
    Note : 15/20
    Mêlant assez adroitement un contexte historique dramatique et politique (sans d'ailleurs en respecter scrupuleusement la trame et le contexte) avec des affects sentimentaux et paternels, l'alerte septuagénaire Robert Redford commet une oeuvre estimable et bienvenue, dans la lignée libertaire de ses personnages, une production quelquefois hybride et bancale, mais qui a le bonheur d'exister. De plus, c'est avec un réel talent et une pertinente intuition qu'il mobilise quelques bienvenus vétérans du cinématographe, confirmant aussi au passage un acteur qui perce et qui séduit, l'efficace et subtil comédien Shia La Boeuf.
  • L'ARMÉE DU CRIME (2009)
    Note : 15/20
    Une petite piqûre de rappel à tous les Hortefeux de l'Hexagone que cette réalisation sur une sanglante page de l'Histoire de France, correctement mise en scène par un Guédiguian transcendé par son sujet, avec des acteurs investis de leurs éminents rôles (un accessit à Jean-Pierre Darroussin à contre-emploi et un "bidet d'or" pour Robinson Stevenin surjouant lourdement). Une oeuvre salutaire à mettre en parallèle avec le solide film de Frank Cassenti "L'affiche rouge" sur les mêmes dramatiques événements.
  • STAKE LAND (2010)
    Note : 13/20
    Sur la thématique habituelle du road-movie à connotation "survival", une oeuvre bancale et sympathique à la fois, qui malgré de lourdes invraisemblances scénaristiques, présente tout de même quelques séquences bienvenues et une excellente maîtrise des scènes particulièrement violentes.
  • POST TENEBRAS LUX (2012)
    Note : 3/20
    Non content de produire un scénario sans linéarité narrative ni compréhension spontanée, Carlos Reygadas s'ingénue à s'enfoncer dans quelques variations techniques injustifiées et grotesques, allant d'un filmage en format 4/3 avec une lentille spéciale, créant une spécieuse anamorphose floutée sur les personnages, qu'il complète de temps à autre, selon ses démangeaisons créatrices, de quelques déformation du son, d'une incongruité parfaite. D'une lourde complaisance, alimentée par un narcissisme omnipotent, véhiculant un symbolisme abscons et ridicule, l'ensemble ne mérite qu'un grand éclat de rire narquois, par sa dérisoire tentative de formater son film avec les discutables certitudes de la philosophie quantique.
  • ESTHER (2009)
    Note : 15/20
    Décidément une oeuvre incontournable pour les fêtes de fin d'année qui flirte admirablement avec une des composantes majeures du cinéma fantastique (l'enfance trouble et perverse) et les éléments typiques du thriller d'angoisse. Soutenu par une composition exceptionnelle de la petite Isabelle Fuhrman et une non moins présence de Vera Farmiga en épouse et mère de famille traumatisées, cette intéressante production Warner risque fort de crucifier le box-office de la liturgie cinématographique actuelle.
  • VAMPIRE (2011)
    Note : 11/20
    Intéressante variation sur l'immortel mythe du vampire, qui nous vaut une excellente première partie, pour ensuite s'étioler lentement en séquences additives surnuméraires, se traînant en fastidieuses longueurs, et finalement se clôturer sur un final d'une inconsistance et d'une banalité phénoménales.
  • L'HYPNOTISEUR (2012)
    Note : 14/20
    Adaptation réussie d'un best-seller de la littérature policière suédoise qui, par-delà une intrigue alambiquée et biscornue, vaut surtout par les qualités d'interprétation des principaux acteurs et l'excellente atmosphère oppressante et glaciale qui s'en dégage.
  • ULTIMATUM (2009)
    Note : 13/20
    Construite selon les principes des strates et des arcs-boutants du film choral, une oeuvre somme toute honnête et bienvenue qui souffre de quelques longueurs inutiles, de séquences surnuméraires et quelquefois d'une insistance un peu lourde sur le pathos des personnages, avec en plus une dommageable tendance à "la scène qu'il faut absolument faire" et ne pas rater (cf. le poisson rouge, les masques à gaz).
  • LE MEMPHIS BELLE (1944)
    Note : 15/20
    Excellent documentaire de l'incontournable Alsacien, William Wyler, qui compose et décompose une des centaines d'expéditions aériennes de bombardements sur le territoire teuton, en prenant pour exemple l'escadre où se trouvait le fameux bombardier américain "Memphis Belle", aussi célébré dans les années 80 par un film un peu oublié, réalisé par le discret et passable Michael Caton- Jones.
  • MAMA (2013)
    Note : 15/20
    D'une excellente facture technique, sachant parfaitement utiliser les subtilités du hors-champ, avec de surcroît un remarquable travail sur la bande-son, ce premier long métrage hispano-canadien d'un metteur en scène de tout évidence prometteur, véhicule avec bonheur et maîtrise, quelques schèmes classiques du cinéma fantastique, avec en prime des acteurs enfants d'une présence et d'une interprétation parfaites.
  • BATHORY (2008)
    Note : 13/20
    Superproduction en grande partie slave, d'une excessive durée, dont nous retiendrons essentiellement l'indéniable qualité des quelques scènes de combats ou de groupes, au détriment des séquences plus intimistes. Malgré plusieurs saynètes humoristes autour des invraisemblables et cocasses inventions des deux moines enquêteurs et bien des plans picturalement fort bienvenus, on sort malgré tout laminé de cette surabondance scénaristique pour laquelle on s'épuise durablement.
  • SAINT (2010)
    Note : 14/20
    Une sympathique incursion dans la mythologie hagiographique qui se laisse encenser du début à la fin, sans rémission, réalisée par un metteur en scène dont on reconnaît un évident savoir-faire scénaristique et visuel, même si pour notre part, nos préférences picturales vont vers d'autres confrères encapuchonnés, les fameux cavaliers templiers, morts-vivants, du film d'Amando de Ossorio, "La noche del terror ciego".
  • PARADIS : ESPOIR (2012)
    Note : 14/20
    Troisième et dernière partie de la fameuse trilogie autrichienne, mettant en scène et en déconfiture de nouveaux personnages inadaptés et paumés qui semblent hanter bien des réalisateurs de ce pays, du maître Michael Haneke, en passant par le tourmenté Markus Schleinzer, la radicale Jessica Hausner, le grinçant Wolfgang Murnberger, sans oublier la fiévreuse Ruth Mader. Etonnamment jouissif et grinçant.
  • THE CHILDREN (2008)
    Note : 14/20
    Parfaite triangulation entre le séduisant et toujours référentiel "Demain les mômes" de Jean Pourtalé, le sublime " village des damnés" de Wolf Rilla et le troublant opus hispanique "Les révoltés de l'an 2000" de Chicho Ibanez-Serrador, cette oeuvre britannique, loin de nous déplaire, distille avec efficacité un vrai climat de crainte et d'angoisse dans sa première partie, pour ensuite sombrer dans une spirale gore des plus conventionnelles, incontournable et stupide cahier des charges pour les producteurs.
  • RABIES (2010)
    Note : 9/20
    Une fastidieuse accumulation de scènes artificielles et pesantes, plus ou moins mal reliées les unes aux autres, sur un scénario d'une (presque) hilarante débilité, traversé par des personnages inconsistants et bavards, concocté par deux tristes sires qui méritent vraiment de passer à la trappe définitivement. Yavhé.
  • SHOKUZAI, CELLES QUI VOULAIENT SE SOUVENIR (2012)
    Note : 15/20
    Pour qui connaît l'univers particulier, voire soudainement sidérant et décalé de la plupart des productions de notre metteur en scène nippon Kiyoshi Kurosawa, cette faussement nébuleuse réalisation ne dépareille en rien des récurrentes obsessions qui peuplent la plupart de ses films, allant des perturbantes notions de culpabilité, aux fantomatiques apparitions d'outre-monde, en passant par l'ambivalence et l'omniprésence féminines, qui peut aussi bien se manifester et se concrétiser dans sa violence primaire que dans sa sérénité maternelle.
  • DISTRICT 9 (2009)
    Note : 15/20
    Certainement un tournant crucial et influent dans le film de science-fiction, de par l'exceptionnelle qualité des trucages, mais aussi pour ce virage radical dans la perception de l'extraterrestre, non plus comme une entité dangereuse, mais comme les nouveaux exploités du siècle à venir, aux mains et aux pinces (de laboratoire) des plus absolus esclavagistes de l'Univers, les cupides et cruels Terriens.
  • HAROLD'S GOING STIFF (2010)
    Note : 14/20
    Construite sur le mode du faux documentaire, avec interviewes multiples et information judicieusement fragmentée, cette intéressante comédie horrifique déplace avec humour et pertinence, les normatifs points de vue sur la normalité, la monstruosité et les déviances sociétales. Une oeuvre plutôt intelligente, d'une affirmation douce-amère qui devrait laisser des traces et des espoirs, auprès de tous.
  • THE WARD - L'HOPITAL DE LA TERREUR (2010)
    Note : 9/20
    Dernier opus de John Carpenter qui ne bénéficia pas, dans l'hexagone, d'une sortie nationale en salles, confiné, à juste titre, dans une limitée distribution en dvd. Pourtant tout semblait se présenter sous les meilleurs auspices cinématographiques, avec un excellent générique de départ et une première scène introductive fort prometteuse, pour se calciner dans un huis-clos répétitif, digne d'un fade téléfilm d'arrière-saison, et se clôturer lamentablement par une élucidation filandreuse et pompeuse.
  • AMERICAN HAUNTING (2004)
    Note : 9/20
    Voilà une oeuvre fort malhabile et plus fatigante qu'une quadruple épreuve du marathon, avec ses prises de vue syncopées à vous donner le tournis et sa musique assommante au possible, qui se targue d'être inspirée de faits réels et dont on se désintéresse rapidement tellement le scénario et le filmage ressemblent à quelques adolescents bricolages instables et souffreteux.
  • THE WOMAN (2011)
    Note : 14/20
    Dans la veine de ses films précédents, le metteur en scène Lucky Mac Kee poursuit avec une efficacité certaine, sa plongée introspective de l'anormalité, individuelle ou sociale, avec toujours cette même remarquable disposition à distiller un climat d'oppression et de terreur, souvent en perturbante implosion finale.
  • LES ENVOUTÉES (1970)
    Note : 6/20
    Dieu que c'est mauvais, entre un scénario incompréhensible, un érotisme de pacotille et des prises de vue d'une pisseuse médiocrité, on est aux antipodes de la sensualité de certaines de ses oeuvres précédentes ou à venir qui laissaient présager d'une constance dans une relative forme de qualité.
  • A PROPOS D'ELLY (2009)
    Note : 16/20
    Sur une trame somme toute sommaire, voire sans intérêt particulier, le metteur en scène parvient à dresser un critique et pertinent tableau de la société iranienne, à travers ces neuf personnages constamment en porte-à-faux, qui sous leur décontractée apparence occidentalisée vont peu à peu laisser émerger, à travers leurs réactions, les contradictions et les carcans de leur individualité, en parfait et perturbant épiphénomène d'une société islamique lourdement restrictive, inquisitrice et directive.
  • THE LAST SON (2011)
    Note : 6/20
    D'une gonflante mièvrerie nauséeuse, sur un scénario d'une lourdeur pachydermique, où le jeu des acteurs, la musique d'accompagnement et la structure du récit s'enlisent dans de vomitifs magmas démonstratifs sur l'Amour qui sauve, régénère et triomphe, une oeuvre mortelle, suicidaire, qui en moins de rien peut parvenir à détruire chez le cinéphile néophyte, une naissante passion pour le Septième Art.
  • SHOKUZAI, CELLES QUI VOULAIENT OUBLIER (2012)
    Note : 15/20
    De cette sourde épopée vengeresse et criminelle, d'une durée de près de deux-cent-quatre-vingt minutes, projetée au Japon en cinq épisodes télévisés, on ne peut que reconnaître et sanctifier la maîtrise et la subtilité créatrices du metteur en scène Kiyoshi Kurosawa, mais dont nous préférons, sans conteste ni hésitation quelconque, d'autres réalisations plus fantastiques et moins récentes.
  • JEAN COCTEAU S'ADRESSE A L'AN 2000 (1962)
    Note : 9/20
    Réalisé un an avant son décès, ce court métrage, un peu narcissique et désuet, n'apporte rien de plus au mythe "Jean Cocteau" derrière sa lourde datation millénariste.
  • KIDNAPPÉS (2010)
    Note : 14/20
    D'une rare âpreté visuelle et comportementale, qui louche du coté d'un Michael Haneke, violence gratuite en moins, cet intéressant film hispanique, d'une constante nervosité, véhicule une rare efficacité, pour finir dans un incroyable carnage plutôt inattendu. De toute évidence, un réalisateur / scénariste à suivre.
  • PLAY (2011)
    Note : 5/20
    Irritant et prétentieux !
  • 7 MINUTES AU PARADIS (2008)
    Note : 13/20
    Un premier film un peu bancal qui augure pourtant de futures réalisations peut-être plus maîtrisées, moins fragmentées. En effet, c'est bien au niveau su scénario que l'ensemble pèche d'un trop plein d'intentions et d'interventions. Entre le drame réaliste, l'intrusion vers le fantastique, la digression sur les bouleversants aléas du destin et une médiocre pirouette finale, on perd un peu son Talmud et ses repères. Ainsi le film n'en finit pas de se terminer au grand désappointement du spectateur désarçonné.
  • LE PETIT POUCET (2010)
    Note : 8/20
    C'est profondément navrant, d'une réalisation plate et banale, se prenant de cavalières libertés avec le conte original de Charles Perrault, pour s'enliser finalement dans un dénouement d'un incroyable ridicule. Reste évidemment la convaincante prestation de Denis Lavant qui fait, comme à son habitude, c'est-à-dire avec un brio certain et une solide conviction, son numéro d'acteur et d'artiste complet.
  • ONLY GOD FORGIVES (2013)
    Note : 11/20
    Pour ce neuvième long métrage du réalisateur, de toute évidence, le mot d'ordre donné est l'outrance. Entre le comportement hystérique et libidineux de Kristin Scott Thomas en marâtre incestueuse, le jeu hiératique et compassé de Ryan Gosling, induisant chez le personnage de hautes réflexions métaphysiques, à moins que ce soit tout simplement le résultat d'une constipation passagère, et un taiseux sabreur thaïlandais, tranchante et antithétique réminiscence d'un "Ghost Dog" en magistère assermenté, on est forcé d'admettre que nous sommes en présence d'une réalisation amphigourique, hautement prétentieuse et d'une exaspérante préciosité. Il faut tout de même reconnaître que la bande-annonce est d'une exceptionnelle qualité, prêtant adroitement à confusion quant à l'intérêt du film qu'elle nous présente.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
UN PROPHÈTE (2009) 17
MUD - SUR LES RIVES DU MISSISSIPPI (2012) 17
LA CASE DE L'ONCLE TOM (1927) 16
LES QUATRE FILS (1928) 16
A PROPOS D'ELLY (2009) 16
LE BRASIER ARDENT (1923) 16
LA FETE DU FEU (2006) 16
PARADIS : FOI (2012) 16
TU N'AIMERAS POINT (2009) 15
L'ARMÉE DU CRIME (2009) 15
ESTHER (2009) 15
DISTRICT 9 (2009) 15
THIS MUST BE THE PLACE (2010) 15
HABEMUS PAPAM (2010) 15
LE MEMPHIS BELLE (1944) 15
DERRIÈRE LA COLLINE (2011) 15
WHAT RICHARD DID (2012) 15
SOUS SURVEILLANCE (2012) 15
MAMA (2013) 15
SHOKUZAI, CELLES QUI VOULAIENT SE SOUVENIR (2012) 15
SHOKUZAI, CELLES QUI VOULAIENT OUBLIER (2012) 15
CENDRES ET SANG (2009) 14
THE CHILDREN (2008) 14
RED STATE (2011) 14
SAINT (2010) 14
HAROLD'S GOING STIFF (2010) 14
THE WOMAN (2011) 14
KIDNAPPÉS (2010) 14
UN PUNCH A L'ESTOMAC (1928) 14
L'HYPNOTISEUR (2012) 14
PARADIS : ESPOIR (2012) 14
ULTIMATUM (2009) 13
BATHORY (2008) 13
7 MINUTES AU PARADIS (2008) 13
L'INSOUMISE (1928) 13
STAKE LAND (2010) 13
BERBERIAN SOUND STUDIO (2012) 13
THE WARE CASE (1928) 12
UN HEUREUX ÉVÈNEMENT (2010) 11
VAMPIRE (2011) 11
ONLY GOD FORGIVES (2013) 11
AMERICAN HAUNTING (2004) 9
JEAN COCTEAU S'ADRESSE A L'AN 2000 (1962) 9
RABIES (2010) 9
THE WARD - L'HOPITAL DE LA TERREUR (2010) 9
LE PETIT POUCET (2010) 8
THE LAST SON (2011) 6
LES ENVOUTÉES (1970) 6
PLAY (2011) 5
POST TENEBRAS LUX (2012) 3