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DISTRICT 9-2009-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : District 9
Durée : 1h51
Date de sortie en France : 16/09/2009
Themes
Extra-terrestres
- cinéma américain -
Armée
- cinéma américain -
Milieu médical
- cinéma américain -
Bidonvilles et autres taudis
- cinéma américain -
Réalisation : Neill BLOMKAMP
Prise de vues : Trent OPALOCH
Musique : Clinton SHORTER
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Visa d'exp. : 124001
Résumé
La communauté internationale est en effervescence maximale depuis qu'un gigantesque OVNI s'est immobilisé au-dessus de la ville de Johannesburg (Afrique du Sud). Devant l'inertie absolue de l'engin et le silence total de ses éventuels passagers, il a été décidé, par les plus hautes instances mondiales, de procéder à une ouverture forcée de l'engin. A l'intérieur des milliers de créatures extraterrestres, dans un lamentable état d'hébétement et de malnutrition. Pour parer à l'urgence de la situation, on se prononce pour les parquer dans une zone située directement sous leur engin spatial, dans une sorte de bidonville de fortune, rapidement insalubre et surpeuplé. Alors que l'occulte MNU (le département des affaires aliens) s'intéresse fortement aux mystérieuses armes de ces créatures de l'espace, qui ne peuvent être actionnées que par l'ADN extraterrestre, les autorités civiles nomment un certain Wikus van de Merwe, délégué général pour les opérations d'expulsion, chargé de faire déguerpir les incroyables entités, surnommées "les crevettes" à cause de leur vague ressemblance avec des crustacés géants et dégénérés, dans un nouveau campement situé à deux cents kilomètres de la capitale. En effet, le million de ces répugnants macroures, qui raffolent surtout de la nourriture de chat en boîte survivent dans un profond abâtardissement général, quotidiennement exploités par une cohorte de Nigérians déterminés qui ont investi une partie du campement.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Certainement un tournant crucial et influent dans le film de science-fiction, de par l'exceptionnelle qualité des trucages, mais aussi pour ce virage radical dans la perception de l'extraterrestre, non plus comme une entité dangereuse, mais comme les nouveaux exploités du siècle à venir, aux mains et aux pinces (de laboratoire) des plus absolus esclavagistes de l'Univers, les cupides et cruels Terriens.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Ce concept expérimental, tourné comme un reportage en live sur un site poubelle, est saisissant. C’est dingue, quelles images ! Quels effets spéciaux ! Du jamais vu le tout dans un constat époustouflant. Le soi-disant low budget de l’opus n’est jamais perceptible. On ne voit que du bon travail, devenant par sa perfection et son ampleur un produit indigeste.A travers les conséquences d’un vaisseau spatial faisant de l’ombre à une contrée continuellement baignée de soleil, un état des lieux déplorable est remarquablement dénoncé.Les taudis ne se contentent plus d’accueillir les humains. Des crevettes de l’espace à l’image du pire des cauchemars de Lovecraft ou de Kafka y sont parquées également.Gérés comme de la matière de Cambronne, elles font renaitre les procédures d’un douloureux apartheid que l’on croyait disparu.Tout est sale, repoussant, l’humain dans le pire des états est un tyran, les traits creusés, le visage blême il crève lentement sur des sites nauséabonds, d’une crasse grandiose noyés sous les câblages et les processeurs informatiques obsolètes, devenus l’égal d’un papier peint.Ces latrines extérieures pestilentielles, bénéficiant de la protection d’un ciel bleu azur en permanence, détiennent le pire des échecs communicatifs. Une créature de l’espace rudoyée, parquée, pestiférée réduite au trafic engloutit de la bouffe à chats, en faisant les poubelles, tout en espérant retourner chez elle.L’extra-terrestre nous rend visite et se retrouve contraint d’adopter, devant un accueil aussi agressif qu’indifférent, le comportement des plus démunis.La terre et l’espace ne font qu’un, mais dans le pire des registres, l’exclusion.La ville de Johannesburg n’a pas bonne réputation. Ce bourbier innommable enfonce le clou par des images violentes, tutoyant le documentaire. Il ne fait vraiment pas bon vivre dans le coin.Génétiquement à l’image d’un Alien séquestré, un homme désespéré, traqué se retrouve contraint de collaborer avec une entité des étoiles aux abois, filmée dans un premier temps comme un bête curieuse réduite au bidonville."District 9", réquisitoire implacable sur une planète en perdition, dérivant physiquement et intellectuellement dans l’espace, dénonce les contorsions extrêmes encore localisées d'un site à l'agonie, dont l’extension sur tout un territoire ne semble plus faire aucun doute.Un film hautement remarquable. Le fond et la forme, dans un même écrin répugnant. Une fusion irréversible entre l’homme et la bête sur une contrée extasiée par ses débordements.
Faut-il vraiment encenser ce curieux film de science-fiction qui montre l'assujettissement de candices et grouillants extra-terrestres par les vils humains, alors que l'exploitation de l'homme par l'homme est un sujet bien plus actuel dans sa sombre réalité quotidienne ? Bien sûr, l'argument scénaristique est parfaitement novateur et les trucages d'une évidente fulgurance visuelle. Mais l'ouvrier de chez Renault qui trime et s'abîme à longueur de malaises et de cadences, l'employé de France Télécom, moralement déchiqueté, qui se bascule du haut d'un pont ou d'une falaise et la smicarde de chez Carrefour qui se liquéfie la santé devant sa caisse enregistreuse, ne sont-ils pas bien plus prioritaires dans la dénonciation d'un scandale professionnel, d'une exploitation inhumaine, que la gélatineuse "crevette" de Neill Blomkamp ? Cela n'enlève bien sûr absolument rien à la valeur de vos charmants compendiums cinématographiques, que j'ai toujours grand plaisir à lire, avec une aimable et discrète complicité.