Il a fait quoi au juste le jeune homme si propre sur lui... dont on relève aussi tout au long du film l'égocentrisme forcené ! L'inquiétude débute avec le besoin d'isolement par rapport au groupe à l'humour potache, le récit de la mort involontaire d'un petit animal à la petite amie... passant de l'hilarité au ravissement et au recul... C'est subtil, équivoque, le vertige réside dans la bande son, les travellings sur le toit des habitations, tous ces allers-retours sur Rich, nombril du film... Un accident oui et non. La jalousie reste quand même le déclic (quels excès ne fait-on pas par jalousie !) et après, la brume collective de l'alcool y est aussi pour quelque chose, or Rich est seul visé... On se dit que sur route en alcoolémie extrême, ces petites absences sont très répandues... Le réalisateur force sur la seule culpabilité du beau petit trop gâté, trop radieux, comme s'il incarnait la perfection que rien ne saurait égratigner... C'est oublier la complexité humaine et aussi que la vie a de ces tours et... chacun son tour ! Très belle séquence avec le père, au faciès sobre d'Eastwood irlandais, la mère restant une ombre fusionnelle ...Le rachat s'avère à la libre appréciation du spectateur tant on nage dans la demi-teinte... Adieu rugby mais plutôt que les menottes, une formule légalisant les jeux un peu "limite" ?... C'est bien mené, attachant grâce à l'interprète principal assez charismatique, mais j'ai davantage cru à "Garage" de Lenny Abrahamson, sorti en 2007.