Pour ce neuvième long métrage du réalisateur, de toute évidence, le mot d'ordre donné est l'outrance. Entre le comportement hystérique et libidineux de Kristin Scott Thomas en marâtre incestueuse, le jeu hiératique et compassé de Ryan Gosling, induisant chez le personnage de hautes réflexions métaphysiques, à moins que ce soit tout simplement le résultat d'une constipation passagère, et un taiseux sabreur thaïlandais, tranchante et antithétique réminiscence d'un
"Ghost Dog" en magistère assermenté, on est forcé d'admettre que nous sommes en présence d'une réalisation amphigourique, hautement prétentieuse et d'une exaspérante préciosité. Il faut tout de même reconnaître que la bande-annonce est d'une exceptionnelle qualité, prêtant adroitement à confusion quant à l'intérêt du film qu'elle nous présente.