Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

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Page 45 sur 332 (16566 critiques au total)

  • PERSÉCUTION (2009)
    Note : 17/20
    Une oeuvre magnifique et bouleversante, traversée par quelques personnages hautement tourmentés, à la déchirante complexité secrète, incisive, déconcertante, taraudés par les exigences phagocytaires d'un amour exclusif, implacable, quelque part inhumain, et vertigineusement tératologique.
  • THE LADY OF THE DUGOUT (1918)
    Note : 16/20
    Projeté lors de l'incontournable festival du film muet de Pordenone (2011) voilà un western des plus étonnants, avec une histoire émouvante et aventureuse à la fois, narrée par le principal protagoniste repentant, habilement charpentée sur de bienheureuses circonvolutions scénaristiques (double flash-back) et tournée avec un remarquable sens inné du plan, de la séquence et... de l'émotion.
  • LOUP (2009)
    Note : 15/20
    Une oeuvre fortement bienvenue, à connotation documentaire, pour petits et grands, qui accumule les réussites et les compliments : un évident message de tolérance et d'harmonie, une superbe histoire, exemplaire et symbolique, des paysages d'une sidérante beauté et deux acteurs plus vrais que nature.
  • IL ÉTAIT UNE FOIS EN ANATOLIE (2011)
    Note : 16/20
    Une oeuvre a priori assez ennuyeuse, voire rébarbative, d'une lenteur peut-être préjudiciable et pourtant nécessaire qui finalement, bien après son visionnement, commence lentement à prendre ses marques et ses assurances, dans l'esprit et l'émotion du spectateur désarmé de ses certitudes et de ses fausses évidences. En effet, toute cette longue et fastidieuse recherche, à la lumière incertaine des phares de voiture, d'un corps enterré, n'est que prétexte aux questionnements plus fondamentaux qui tournent autour de la mort, violente ou vengeresse, brutale ou faussement prémonitoire, disparitions douloureuses, apparemment incomprises qui exhument et révèlent bien des non-dits et de fausses supputations. L'essentiel se passe ailleurs, derrière les images projetées, mystique et fragile comme une vague croyance incertaine.
  • YUKI ET NINA (2009)
    Note : 14/20
    D'une remarquable finesse d'observation, avec toute la fraîcheur et l'opacité de l'enfance en exergue, cette oeuvre bipolaire, nimbée quelquefois d'une infinie tristesse, entre douce désolation et amertume de passage, reste un magnifique regard sur cette fragile période de l'existence que nous avons tous traversée, un jour, une courte nuit, hébété de bonheur et de grâce, sans aucun espoir de retour. Et même si la troisième partie du film manque d'une homogénéité narrative, lestée d'une gênante dissonance émotionnelle, bien moins maîtrisée, on applaudit, subjugué et laudateur, la splendide ellipse forestière, point de jonction entre un autre monde, une nouvelle destinée.
  • LA PESTE À FLORENCE (1919)
    Note : 14/20
    Composée de sept chapitres, cette œuvre foisonnante et baroque, scénarisée par un Fritz Lang encore néophyte dans la réalisation, surprend par l'excellente gestion visuelle des scènes de foule, mais nous laisse aussi dubitatif et circonspect quant à l'intrigue et la dramaturgie de l'ensemble, souvent illisibles et déconcertantes.
  • UN CAS POUR UN BOURREAU DEBUTANT (1969)
    Note : 14/20
    Rapidement interdit par la censure tchèque, après à peine quelques mois de projection dans une seule salle de la capitale, cette oeuvre foisonnante et complexe demande aux spectateurs une double lecture, voire un léger prérequis culturel pour appréhender sa folle narration et richesse surréalistes. En effet, la référence implicite à l'oeuvre majeure de Jonathan Swift : "Les voyages de Gulliver" exige une connaissance même partielle de l'univers du roman pour ne pas flotter en terre inconnue et décrocher de la faramineuse intrigue concoctée par l'écrivain. La seconde démarche, tout aussi hasardeuse et délicate, exige un subtil repositionnement de l'intrigue livresque à la situation politique de la Tchécoslovaquie fin des années 60 et son ubuesque mainmise soviétique. Dans son intelligente et paradoxale déconstruction, l'oeuvre de Pavel Juracek rappelle avec bonheur une autre réalisation majeure du cinéma slave, le tout aussi surréaliste et débordant film du Polonais Jerzy Has : "Le manuscrit trouvé à Saragosse".
  • MICHAEL (2011)
    Note : 15/20
    Première réalisation d'un important directeur de casting viennois, accessoirement aussi acteur dans quelques productions autrichiennes, Markus Schleinzer délivre une oeuvre glaciale et radicale, nous enchaînant aux errements maladifs et mortifères d'un pédophile, dans la scrupuleuse description d'une monstruosité banale et méthodique, cruellement ignorée, insoupçonnée par les proches et le voisinage.
  • CANINE (2009)
    Note : 17/20
    Etonnante et cinglante allégorie sur les possibles méfaits évidents de l'éducation, les contemporaines phobies sécuritaires de l'enfermement, l'oppression de l'amour (parental) poussé dans ses ultimes retranchements paranoïaques, d'une inventivité scénaristique stupéfiante d'originalité élémentaire et de cohérence logique, dont nous retiendrons, parmi bien d'autres fulgurances épisodiques, cette scène prodigieuse de l'écoute en famille d'une chanson d'un disque, interprétée en anglais par un prétendu grand-père, traduite en toute fantaisie aléatoire par le paternel, religieusement.
  • CONTAGION (2010)
    Note : 11/20
    Faut-il être immunisé contre la médiocrité scénaristique ou manquer de clairvoyance cinématographique, pour affirmer haut et fort, entre deux quintes de toux, que cette oeuvre bancale et brouillonne a du souffle et de l'envergure. Outre la discutable prolifération d'un virus, à l'origine scientifique fumeuse, la surabondance d'acteurs starisés dont le rôle et la prestation se placent dans le ridicule et l'incertain, n'arrangent guère l'intérêt supposé de l'histoire, au scénario boiteux et décousu. A ranger bien vite dans les nombreux flops sur grand écran, au même titre qu'un autre film à la thématique plus ou moins proche, réalisé quinze ans auparavant.
  • PARANORMAL ACTIVITY (2007)
    Note : 12/20
    Jouant adroitement sur des peurs ancestrales et primaires, dans un univers délimité (huis clos qui à la fois densifie et réduit le film à son seul épiphénomène) cette oeuvre habile et fort bien interprétée se cantonne dans une réitération crescendo des mêmes scènes nocturnes et reste avant tout un phénoménal succès commercial au vu de la modicité de son investissement financier.
  • LES NEIGES DU KILIMANDJARO (2011)
    Note : 16/20
    C'est avec sa générosité habituelle et sa farouche confiance dans la nature humaine, que le toujours efficace Robert Guédiguian nous propose son dernier opus, avec à nouveau comme toile de fond l'incontournable quartier marseillais de l'Estaque. On pourra certes reprocher au réalisateur de forcer un peu sur les bons et nobles sentiments, mettre en scène et en crise des personnages quelquefois au bord du stéréotype et des situations sociales fort improbables, mais magnanime et débonnaire, nous dirons que seule l'intention compte, avec ses durables émotions et convictions.
  • LA DAME DE TRÈFLE (2009)
    Note : 14/20
    Décidément, l'incontournable Jean-Pierre Darroussin commence à s'abonner, avec un certain bonheur, aux inhabituels rôles de méchant et l'étourdissante Florence Loiret toujours aussi irréprochable et frétillante nous rappelle de plus en plus la regrettée Dominique Laffin. On ajoutera une kyrielle de seconds rôles d'une pertinente présence, un réalisateur efficace et discret, sans oublier une mention spéciale à Nathalie Boutefeu qui, de film en film, nous impose son émouvante grâce, en toute complicité.
  • LES RÉVOLTÉS DE L'ILE DU DIABLE (2010)
    Note : 14/20
    D'après un fait divers authentique, une honnête réalisation norvégienne qui dénonce une situation pénitentiaire lourde et rigide, d'une relative inhumanité gestionnaire et comportementale, classique pour l'époque, avec un monolithique Stellan Skargsgard, égal à lui-même, c'est-à- dire immergé avec aisance et délectation dans un singulier rôle de vieille crapule hypocrite et faible.
  • RAPT (2009)
    Note : 15/20
    Respectant scrupuleusement les contours et les méandres de l'affaire Empain qui défraya la chronique judiciaire des premiers mois de l'année 1978, Lucas Belvaux nous propose un percutant thriller psychologique doublé d'une incisive dénonciation de l'environnement médiatique et du milieu des affaires, plus préoccupés par les oripeaux de la respectabilité et la manipulation de l'opinion. A noter les marquantes prestations de trois excellents acteurs, Anne Consigny dans le rôle de l'épouse, André Marcon, dans celui du proche conseiller, Michel Voita incarnant le tranchant commissaire Paoli.
  • THE SADIST (1963)
    Note : 15/20
    Une oeuvre encensée par Joe Dante, qui la programma d'ailleurs lors d'une carte blanche, au dernier festival du film d'Amiens (2011), devenue avec le temps et le bouche à oreille, culte pour bien des cinéphiles. En effet, malgré une insupportable prestation de l'acteur principal, Arc Hall (junior) qui surjoue et grimace à longueur de pellicule, on est obligé d'admettre l'existence d'une puissante atmosphère délétère et malsaine, rare, voire inconnue à l'époque sur nos écrans, préfigurant bien des années avant, la mode sanglante du slasher movie et de sa procession de tueurs psychopathes effrénés.
  • LA ROUTE (2009)
    Note : 15/20
    D'un roman époustouflant de rigueur et de puissance écrit par Cormac Mac Carthy et fort justement primé par le prestigieux Prix Pulitzer en 2006, le metteur en scène John Hillcoat a réalisé une besogneuse et discutable adaptation qui mérite tout de même le détour pour la remarquable performance d'acteur de Viggo Mortensen et le superbe travail du chef-opérateur, Javier Aguirresarobe, dont la plasticité des prises de vue tire vers la perfection, dans son fascinant compte rendu apocalyptique.
  • LA FEMME DANS LE FRIGO (2008)
    Note : 13/20
    Un thriller norvégien un peu poussif, directement sorti en dvd, avec le toujours bienvenu Trond Espen Seim, dans le rôle emblématique de l'avenant privé scandinave et quelques plans pertinents de la célèbre ville hanséatique de Bergen où se focalise la plupart des enquêtes de notre sympathique enquêteur qui (ac)cumule déjà une bonne douzaine d'adaptation des oeuvres de l'écrivain Gunnar Staalesen.
  • THE LIMITS OF CONTROL (2008)
    Note : 9/20
    Il ne suffit pas de consteller le film de propos abscons et sibyllins, en récurrents leitmotivs ibérico-linguistiques, de le parsemer de répétitifs agissements incongrus et caféinés, d'arborer en préambule un galvaudé vers rimbaldien, sans oublier d'asséner quelques aphorismes définitifs et adolescents (La vida no vale nada) et de finalement basculer dans la virtualité subjective ou la foutaise cérébrale, selon la perception du moment, pour créer une oeuvre artistique et sauver le spectateur halluciné d'un mortel ennui rédhibitoire que même un pataphysicien aguerri ne saurait défendre.
  • LE HAVRE (2011)
    Note : 16/20
    De bienheureuses retrouvailles avec le plus hexagonal des réalisateurs finlandais, accompagné de son inséparable chef-opérateur Timo Salminen, au regard minimaliste et dépouillé, mettant en scène, en fugitive fixité et visuelle théâtralité, des acteurs en parfaite osmose dans leur rôle respectif, sans cesse investis d'un humour incisif et décalé, subtilement en porte-à-faux avec la dramatique réalité évoquée.
  • JOHN JOHN (2007)
    Note : 15/20
    Sur un sujet éminemment mélodramatique, le réalisateur philippin nous propose une oeuvre bienheureuse, dénuée de tout pathos larmoyant et de lourdeur démonstrative, pour ne garder et nous offrir qu'une significative tranche de vie, nimbée d'émotion diffuse et de tendresse permanente.
  • LE CHEVAL DE TURIN (2011)
    Note : 19/20
    Expérience cinématographique ultime qui met en scène et en abyme notre propre perdition existentielle, une invariable glissade vers le néant alentour qui vente et grouille dans les soupentes et les arrières-cours. En effet, sommes-nous tellement éloignés de ces deux personnages emblématiques de la nature humaine, avec sa récurrence quotidienne, ses insoupçonnables banalités et ses obstinées croyances, ballottés entre des besoins primaires incontournables, des activités professionnelles contraintes et des tâtonnements culturels vertigineusement limités ? Avec ses faramineux plans-séquences, dévidés jusqu'à l'extrême, dans une puissante psalmodie visuelle, hypnotique et catatonique, Bela Tarr déconstruit le monde et démasque les apparences, pour parvenir à un cinéma primaire, souverain, d'avant le regard, d'avant la narration, attestant de la vacuité de vivre et de l'inéluctable avènement d'un silence atterré et définitif, sans damnation ni rédemption. Remerciements à la 32e édition du festival "Premiers Plans" d'Angers (janvier 2020) pour une rétrospective partielle (six films) de l'œuvre du grand réalisateur hongrois, en sa présence...
  • LA MERDITUDE DES CHOSES (2009)
    Note : 14/20
    Adapté d'un controversé et percutant roman belge à succès, cette oeuvre hénaurme, grotesque et spongieuse, naviguant à vue entre le graveleux rageur et le libidineux sagace, met en scène une incroyable famille "Groseille" mâtinée "Mazzatella" version flamande imbibée et dégénérée, avec à la clé et au goulot un formidable numéro d'acteurs, parfaitement efficace et d'une indéniable intensité existentielle.
  • LES ACACIAS (2011)
    Note : 15/20
    Récompensée fort justement par une Caméra d'Or au dernier festival de Cannes, cette oeuvre apparemment ténue et fragile, véhicule et camionne des tombereaux de sentiments diffus et confus, dans une époustouflante intériorisation affective qui mettra du temps et de l'espace pour s'exprimer à travers le bouchon d'une bouteille de thermos et quelques mots souriants, à peine bredouillés, enfin libérés.
  • LE PÈRE DE MES ENFANTS (2009)
    Note : 15/20
    Des acteurs parfaits, une excellente et constante dramaturgie insidieuse derrière les atours du bonheur familiale et de la synergie professionnelle, une instructive plongée quasi documentaire dans le microcosme cinématographique qui auraient pu nous mener, en douceur et en certitude, vers le chef-d'oeuvre. Hélas, il s'avère que la seconde partie du film s'étiole lentement vers une réalisation plus classique, moins brillante et discrètement décevante, après une inattendue et dramatique disparition.
  • VAMONOS CON PANCHO VILLA ! (1936)
    Note : 15/20
    Une oeuvre importante, pour certains considérée comme le meilleur film de l'histoire du cinéma de ce pays, (loin s'en faut) qui donne une image plutôt désenchantée, voire amère de la révolution mexicaine n'hésitant pas pour la "noble" Cause, à négliger ou sacrifier ses propres éléments contributifs.
  • CHOK DEE (2004)
    Note : 10/20
    Pour le plaisir de retrouver Bernard Giraudeau et pour les scènes de combat, à l'esthétisme et au réalisme évidents. Le reste est plutôt quelconque, voire médiocre.
  • DERNIERE SEANCE (2011)
    Note : 9/20
    Une sombre tambouille, prétentieuse et souvent ridicule qui picore quelques idées du coté d'un Vecchiali oublié, grappille un semblant d'ambiance chez Powell, flirtant en fondu au noir sur les malaises d'un Egoyan en mal d'inspiration. On assiste à une oeuvre consternante d'esbroufe et de fatuité où seules deux scènes surnagent dans un pénible précipité indigeste. D'aucuns parleront haut et fort du traitement de la lumière, de la rigueur des plans et des séquences, on n'a pas tous la même perception du cinéma.
  • UN HURLEMENT DANS LA NUIT (1933)
    Note : 13/20
    Bien sûr, çà fleure en abondance et débordement la tenace naphtaline et la comédie policière à trois sous cinquante, mais le duo Ginger Rogers / Lyle Talbot se révèle plutôt sympathique et l'humour discret est loin d'être absent de cette surannée, mais tout de même bienvenue vieillerie d'entre-les-deux-guerres.
  • THE DARKEST HOUR (2011)
    Note : 10/20
    Quelques efficaces et intéressants trucages ne suffisent pas à donner de l'intérêt à cette pochade souvent stéréotypée, lourdement formatée dans sa progression scénaristique qui s'enlise lentement dans la médiocrité au vu de la prestation catastrophique de l'ensemble des acteurs, sans exception.
  • EN EAUX TROUBLES (2008)
    Note : 16/20
    Même si les motivations initiales du personnage principal paraissent quelque peu obscures, même si la conclusion finale se dessine dans un canevas par trop artificiel, vers une inévitable et gênante catharsis rédemptrice un peu trop appuyée, l'oeuvre reste remarquable, de par la qualité de l'ensemble de ses interprètes, de par l'émotion diffuse qui s'en dégage et surtout de par son étonnante construction scénaristique, parfaitement maîtrisée et d'une percutante efficacité.
  • TAKE SHELTER (2011)
    Note : 16/20
    C'est à travers des personnages en quête désespérée de repères et de signes, que ce soit ceux du langage des sourds-muets, de l'interprétation des rêves ou d'un vague diagnostic médical sur une certaine forme de maladie mentale, glané dans un ouvrage de référence, que le réalisateur signifie clairement la fin d'un monde confiant et rassurant, celui de l'inaltérable certitude du couple, de la nation ou de l'avenir, plombée par une vision apocalyptique désormais prévisible, voire inévitable.
  • 88 MINUTES (2007)
    Note : 8/20
    Une intrigue lourdement formatée pour un scénario insipide et sans âme, avec un courageux Pacino comme égaré dans un (em)brouillamini de platitude et d'invraisemblances et en résultante, une oeuvre inutile et quelconque, bien dans les cordes et les capacités d'un Jon Avnet depuis toujours surestimé.
  • PORTRAIT AU CRÉPUSCULE (2011)
    Note : 14/20
    Il serait malencontreux de voir dans cette oeuvre courageuse et pourtant des plus discutables quant aux motivations psychologiques et comportementales de "l'héroïne", une charge virulente contre la déliquescence de la société soviétique, mais plutôt un amer constat des abîmes de la nature humaine, de l'ambivalence de l'être humain, de la complexité des motivations de certains de nos comportements et de l'irrationalité de maintes démarches quelquefois incompréhensibles, anachroniques, antinomiques.
  • COMPLICES (2009)
    Note : 12/20
    Digne d'un bon téléfilm, avec un intéressant montage parallèle, ce premier long métrage, studieux et correct, souffre d'une réalisation par trop consciencieuse et professionnelle, et d'une flagrante absence d'énergie, de folie et de fulgurance. Et ce n'est pas l'indispensable pitch final ni les bonnes intentions du réalisateur, efficacement narrées dans le dossier de presse, qui y changeront grand chose.
  • TRUST (2010)
    Note : 15/20
    Une oeuvre fort bienvenue dans sa dénonciation des insoupçonnés dangers potentiels d'internet et des litigieux contacts qui s'y nouent souvent à l'insu des parents et des éducateurs. On remarquera avec un plaisir évident, un certain parti pris scénaristique équivoque qui densifie l'éventuelle réflexion sur la sexualité adolescente et ses méandres relationnels. En prime une puissante et convaincante interprétation de Liana Liberato, d'une présence, d'une conviction et d'une pertinence certaines.
  • CONTES DE L'AGE D'OR (1) (2009)
    Note : 15/20
    On ne peut s'empêcher de (sou)rire devant l'énormité, l'absurdité et le surréalisme de certaines de ces étonnantes "légendes urbaines" qui émaillaient l'obscur et fade quotidien du peuple roumain sous la dictature de son autoritaire et vil potentat. Un asservissement inconditionnel et radical, toujours cautionné par les puissances de l'Est comme d'ailleurs de l'Ouest, en approbation ou en hypocrisie.
  • TURN ME ON ! (2011)
    Note : 13/20
    Sujet récurrent dans les filmographies nordiques, les émois et les troubles adolescents sont abordés dans cette production norvégienne, d'une façon frontale et grinçante qui génère un humour décalé, mais aussi d'évidentes limites dans une intériorité souvent faiblarde voire absente. Dans le même genre, on préfère nettement une discrète réalisation suédoise de la fin des années 1990 qui avait dans ses bagages et ses démangeaisons, bien plus d'émotions, de finesse et de sensibilité.
  • DARK FLOORS (2008)
    Note : 9/20
    Sous l'égide du fameux groupe de hard rock finlandais "Lordi" qui remporta le Prix de l'Eurovision 2006 et avec comme réalisateur leur metteur en scène attitré pour leurs promotionnels clips vidéos, une oeuvre fourre-tout et bancale, sous forme de huis clos hospitalier, dont on ne retiendra que quelques rares trucages bienvenus émargeant de nombreuses et prétentieuses lourdeurs scénaristiques.
  • J'AI VÉCU L'ENFER DE CORÉE (1951)
    Note : 15/20
    On connait la légendaire fougue guerrière du réalisateur qui caméra au poing et diatribe anticommuniste en pavois, compose une œuvre solide, volontairement orientée qui se regarde avec un certain bonheur malgré quelques pesants stéréotypes et de navrantes complaisances qui font sourire ou peuvent agacer, selon.
  • MATRIMONY'S SPEED LIMIT (1913)
    Note : 14/20
    Petite histoire bienvenue, avec des acteurs plutôt drôles !
  • ACCIDENT (2009)
    Note : 14/20
    Quelques moments d'une réelle virtuosité technique et scénaristique, sous forme de thriller métaphysique et suicidaire, à la trame à la fois hyperréaliste et paradoxalement irrationnelle, qui véhicule folie, culpabilité et savoir-faire avec un réel bonheur et une décontraction fort louables.
  • J. EDGAR (2010)
    Note : 15/20
    Scrupuleux et solide biopic sur une figure marquante de l'histoire politico-policière des Etats-Unis, cette oeuvre solide et massive, construite à travers les mémoires que dicte Hoover à un plumitif de service, bien plus étayée que la version peu connue de Larry Cohen, mérite surtout le détour pour l'extraordinaire interprétation de Leonardo di Caprio, décidément au sommet de ses moyens et de ses facettes.
  • LOOKING FOR ALICE (2008)
    Note : 13/20
    L'intérêt de ce documentaire reste plutôt maigre, surtout de par l'évocation trop scolaire et parfois lourde de l'extraordinaire carrière d'Alice Guy. En effet, autant les différentes interventions de quelques spécialistes du milieu cinéma sont parfaitement utiles et bien agencées, autant les extraits du téléfilm de Caroline Huppert : "Elle voulait faire du cinéma" comme le rajout "artificiel" de quelques rires de spectateurs ponctuant la vision de certains films d'Alice Guy ou les déambulations d'une insipide étudiante à la recherche de renseignements sur la réalisatrice sont absolument surnuméraires, voire saugrenus. Par contre l'ensemble prend une dimension incontournable et remarquable lorsqu'on rentre dans le vif du sujet, c'est-à-dire les mises en scènes de la fameuse réalisatrice, certes pléthoriques et souvent invisibles, mais dont on peut ici apprécier huit d'entre eux, merveilleux additifs, complémentaires au documentaire...
    Dans l'ordre :
    - "La glu"
    - "Greater love hath no man"
    - "Falling leaves"
    - "The detective's dog"
    - "The girl in the armchair"
    - "The pit and the pendulum"
    - "A house divided"
    - "Matrimony speed limit"
  • MUM AND DAD (2008)
    Note : 10/20
    Agréable médiocrité anglaise, où l'on s'attendait à une sombre stupidité imbuvable, qui égratigne allègrement les fondements même du foyer familial dans ce qu'il a de plus paradoxal et de plus tyrannique et dont les acteurs sont d'une rare conviction.
  • CHARLOT CAMBRIOLEUR (1916)
    Note : 14/20
    Avec en prime les inimitables mimiques de l'étonnant Charlie Chaplin qui malgré les (trompeuses) apparences, sera toujours du côté de la veuve et de l'orphelin.
  • REZINA ZIVLJENJA (2006)
    Note : 10/20
    Hormis l’intéressante idée fantastique de départ, le reste est mal(traité) et surtout incompréhensible dans son propos et sa finalité Encore un film a amputé de projection !
  • LA POSSÉDÉE (1971)
    Note : 13/20
    Un scénario et une réalisation plutôt fort banals qui prennent un lumineux intérêt par la seule présence de Christina Lindberg, une figure de proue de l'érotisme suédois qui refusa toujours de figurer dans des films pornographiques, même avec seulement des inserts, et dont le visage poupon et les pulpeux avantages égaillèrent quelques vagues et friponnes oeuvres dénudées d'origine allemandes et même japonaises.
  • MILLENIUM : LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES (2011)
    Note : 15/20
    Si le film ne réserve aucune surprise, scénaristiquement parlant, respectant scrupuleusement la trame et le récit de l'oeuvre littéraire et de la première adaptation cinématographique, notre préférence ira pour la version suédoise en ce qui concerne l'interprétation et pour la version américaine pour la réalisation.
  • MOINEAUX (1926)
    Note : 16/20
    Une oeuvre brillante et sombre, à laquelle on peut reprocher de tourner quelquefois à vide dans son obsédant pessimisme, souffrant par moment d'un immobilisme scénaristique conditionné par une dramaturgie en vase clos, qui rappelle par son ambiance, sa constante noirceur et son insidieuse folie, l'oeuvre unique et géniale de Charles Laughton, La nuit du chasseur, virtuosité et poésie en moins.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
LE CHEVAL DE TURIN (2011) 19
PERSÉCUTION (2009) 17
CANINE (2009) 17
MOINEAUX (1926) 16
EN EAUX TROUBLES (2008) 16
THE LADY OF THE DUGOUT (1918) 16
IL ÉTAIT UNE FOIS EN ANATOLIE (2011) 16
LES NEIGES DU KILIMANDJARO (2011) 16
LE HAVRE (2011) 16
TAKE SHELTER (2011) 16
LOUP (2009) 15
RAPT (2009) 15
LA ROUTE (2009) 15
JOHN JOHN (2007) 15
LE PÈRE DE MES ENFANTS (2009) 15
CONTES DE L'AGE D'OR (1) (2009) 15
MICHAEL (2011) 15
THE SADIST (1963) 15
LES ACACIAS (2011) 15
VAMONOS CON PANCHO VILLA ! (1936) 15
TRUST (2010) 15
J'AI VÉCU L'ENFER DE CORÉE (1951) 15
J. EDGAR (2010) 15
MILLENIUM : LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES (2011) 15
MATRIMONY'S SPEED LIMIT (1913) 14
YUKI ET NINA (2009) 14
UN CAS POUR UN BOURREAU DEBUTANT (1969) 14
LA DAME DE TRÈFLE (2009) 14
LA MERDITUDE DES CHOSES (2009) 14
ACCIDENT (2009) 14
LA PESTE À FLORENCE (1919) 14
LES RÉVOLTÉS DE L'ILE DU DIABLE (2010) 14
PORTRAIT AU CRÉPUSCULE (2011) 14
CHARLOT CAMBRIOLEUR (1916) 14
LOOKING FOR ALICE (2008) 13
UN HURLEMENT DANS LA NUIT (1933) 13
LA POSSÉDÉE (1971) 13
LA FEMME DANS LE FRIGO (2008) 13
TURN ME ON ! (2011) 13
PARANORMAL ACTIVITY (2007) 12
COMPLICES (2009) 12
CONTAGION (2010) 11
REZINA ZIVLJENJA (2006) 10
CHOK DEE (2004) 10
MUM AND DAD (2008) 10
THE DARKEST HOUR (2011) 10
THE LIMITS OF CONTROL (2008) 9
DARK FLOORS (2008) 9
DERNIERE SEANCE (2011) 9
88 MINUTES (2007) 8