Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 49 films notés

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  • DOROTHY (2008)
    Note : 13/20
    Sur une thématique casse-gueule et fort discutable, ayant occasionnée quelques approches cinématographiques plus ou moins heureuses, comme le catastrophique et pitoyable "Dédales" de René Manzor ou l'époustouflant "Psychose" d'Alfred Hitchcock, une oeuvre honnête et bienvenue qui s'inscrit dans une démarche moins psychiatrique, plus fantastique, agencée dans un subtil climat insulaire plutôt adéquat, une interprétation remarquable et un final baclé, voire déplorable.
  • RESTLESS (2010)
    Note : 17/20
    Une oeuvre lumineuse et tenace, d'une nonchalance romantique indéniable qui, au-delà de sa thématique mortifère et fataliste, s'irise d'une constante délicatesse, auréolée d'émotions diffuses et de grâce persistante, affirmant avec force et discrétion, que la mort n'est en fait qu'une (provisoire) séparation.
  • AGENT PROVOCATEUR (1928)
    Note : 15/20
    Une oeuvre extrêmement rare, restaurée en 2012 par le Ministère de la Culture d'Ukraine qui nous dévoile une étonnante Anna Sten, à la fois fragile et indomptable qui fut projetée à nouveau au 31e Festival du Film Muet de Pordenone, lors d'une plaisante rétrospective, pour la plus grande satisfaction de ses spectateurs.
  • NOTRE HÉROS (1925)
    Note : 17/20
    Merveilleux petit film muet du génial Frank Borzage, qui sinue intelligemment dans les genres cinématographiques et les sentiments humains, baigné d'une infinie tristesse dénuée d'aigreur et de hargne, avec en filigrane une étrange et terrible mélancolie tranquille et fatale, comme celle d'un chagrin ou d'un oiseau en cage qui ne voit pas que la porte de sa prison est restée longtemps ouverte.
  • LA FÉE (2011)
    Note : 12/20
    Troisième collaboration de l'indéfectible trio de réalisateurs/comédiens, Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy qui poursuit avec un certain bonheur son extravagant filmage anachronique et déjanté, avec quelques gags transcendants dans un ensemble hétéroclite, instable et discutable, cultivant une saine absurdité, indirect hommage à un certain cinéma muet, mais qui hélas ne tient pas tout à fait la longueur.
  • LE PASSE (2012)
    Note : 15/20
    De toute évidence, Asghar Farhadi a passé assez brillamment la délicate épreuve d'un tournage hors des frontières iraniennes, même si la réalisation, parfois pesante, est orpheline de la virtuosité des oeuvres précédentes, plus proche ici d'une ambiance à la Claude Sautet, avec peut-être une légère tendance du scénario à glisser vers l'hyperbole et l'artificiel, avec ses discutables rebondissements à la chaîne.
  • VANVITTIG FORELSKET (2009)
    Note : 12/20
    Une énième variation des charmants troubles de l'adolescence poussés à leurs meurtriers extrêmes, fantasmés ou réalisés, dans une oeuvre somme toute correctement réalisée, sans brillance ni éclat particuliers. Pas de quoi titiller les mânes du vénérable Jean-Sébastien Bach ou de perdre la précieuse clef de sol.
  • APRÈS LE SUD (2011)
    Note : 16/20
    Une funeste tragédie du quotidien, stupide et banale, mise en place par les aléas d'un destin hasardeux et pourtant inéluctable, filmée avec une étonnante maîtrise et une subtile construction scénaristique, pour une remarquable première oeuvre, dénotant une indéniable personnalité à suivre.
  • JUST THE WIND (2012)
    Note : 15/20
    Oeuvre efficace et solide qui met en lumière l'oppression extrême exercée envers la collectivité des gens du voyage dans quelques régions rurales de la Hongrie stigmatisant une forme de racisme ordinaire, dans son expression la plus totalitaire et la plus outrancière, sans que la société civile et politique du pays ne s'en émeuve, considérant ce drame comme un simple fait divers, en pays civilisé, démocratique.
  • OPERATION SABOTAGE (2008)
    Note : 10/20
    Adaptée d'une biographie de Max Manus (1914-1996) cette superproduction norvégienne, visionnée au Nordisches Filmtage de Lübeck 2009, directement sortie en vidéo dans l'hexagone, se révèle comme la plus coûteuse de l'histoire cinématographique du pays, ayant nécessité plus de 1800 figurants et pas moins de 2000 techniciens. Un évident succès commercial qui a drainé plus du quart de la population du pays, mais aussi suscité maintes critiques beaucoup plus mitigées dans la presse internationale. Pour notre part, cette oeuvre à grand spectacle ne mérite aucun intérêt particulier, lestée par une lamentable histoire d'amour, prenant bien des libertés avec certains faits et personnages d'époque et privilégiant lourdement l'action et le spectaculaire, sans aucune profondeur de réflexion historique ou morale.
  • THE ARTIST (2011)
    Note : 17/20
    Jubilatoire et bienheureuse incursion dans l'univers des films muets, peut-être enfin réhabilités aux yeux d'un certain public plus réfractaire que pédant, qui jongle adroitement, avec un bonheur méritoire et gracieux, avec les référentiels clins d'oeil cinématographiques, les archétypes classiques du mélodrame et une suave nostalgie du temps passé, entraînés par un Jean Dujardin étonnant, visiblement sous le charme et la prestance de son mémorable rôle, fort justement primé par un cannois prix d'interprétation que nous lui accordons avec silence et complicité partagés.
  • THE BAY (2012)
    Note : 11/20
    Construit avec les atours et les spécificités du "found footage", une catégorie habituellement dévolue aux films à petit budget, cette production horrifique "haut de gamme" présente les facilités et les ficelles du genre, filmage incertain et tremblant, interviewes hésitantes, gros plans suggestifs, le tout saturé d'artifice et de roublardise.
  • L'HOMME ET LE MONSTRE (1958)
    Note : 10/20
    Rien de bien nouveau dans le monde pestiféré des nombreux pactisés de Belzébuth et autres confrères cornus pour asseoir leur gloire ou leur éternité, sinon que le diabolique contrat est mexicain et la réalisation tout juste passable.
  • THUNDERBOLT (1944)
    Note : 14/20
    D'une indéniable valeur historique et documentaire, ce moyen métrage significatif sur l'ampleur et la virulence des attaques menées par ces pilotes chevronnés, reste incontournable. L'épilogue du film, relatif au quotidien des pilotes à la base, entre deux missions, reste d'un intérêt moindre, simplement anecdotique.
  • ROOM 237 (2012)
    Note : 12/20
    L'intérêt de cet étonnant documentaire cinématographique ne réside finalement pas dans le minutieux (fastidieux, pour certains) décorticage sérieux ou farfelu du film de Stanley Kubrick, mais plutôt dans la mise en image et en certitude que toute oeuvre artistique considérée comme essentielle ou considérable, a pour vocation d'engendrer une exégèse pavée de bonnes et mauvaises interprétations.
  • LA MARQUE DE LA MORT (1961)
    Note : 10/20
    Rien de bien nouveau dans la galaxie des branchés de l'immortalité qui à grands coups de fluides cérébraux, de lampées d'hémoglobine et de manipulations sibyllines, cherchent à s'octroyer la vie éternelle, hormis que cette fois-ci nous sommes en réalisation mexicaine, plutôt quelconque et lourdement fastidieuse.
  • DE BON MATIN (2011)
    Note : 15/20
    Impavide et cinglante dénonciation des pernicieuses dérives professionnelles qui tétanisent notre monde du travail, obnubilé par des notions spéculatives de rendement et d'efficacité qui provoquent la désintégration d'une personnalité, avec comme seules perspectives un libéralisme inhumain et radical, à l'aune et l'antienne du sarkozisme moribond, "travaillez plus, pour (faire) gagner plus".
  • METRO MANILA (2013)
    Note : 15/20
    Une histoire simple, sans action d'envergure ni personnages lourdement héroïques, un habile évitement d'un pathos insidieux et disponible, pour un résultat bienvenu, de bon aloi et qui laisse une bonne impression, un bon souvenir.
  • BONS BAISERS DE BRUGES (2008)
    Note : 14/20
    Plusieurs séquences particulièrement réussies, teintées d'humour noire et de dérision grise, qui constituent autant de bonnes surprises inattendues, mais aussi quelques plages plus conventionnelles voire quelconques avec leurs lourdeurs et leurs insistances inutiles. Un metteur en scène britannique parfaitement inconnu dans le milieu cinématographique, dont c'est effectivement le premier long métrage, forcément attendu avec une dubitative attention, au périlleux virage de sa seconde réalisation.
  • LES HOMMES LIBRES (2010)
    Note : 12/20
    Un épisode rarement adapté au cinéma, (la population maghrébine dans la France occupée) traité avec une certaine rigueur cinématographique et moult références historiques, des acteurs correctement investis dans leurs rôles respectifs, mais cela ne suffit pas pour dépasser le niveau du simple téléfilm de qualité.
  • MAM'ZELLE SOURIS (1957)
    Note : 9/20
    Le court métrage se termine lorsqu'elle fait un dessin pour l'aimable porteur...
    >>> On a connu Paul Paviot bien mieux inspiré !
  • CAGLIOSTRO (1929)
    Note : 13/20
    Premier film d'un metteur en scène allemand, tourné exclusivement en France, pour lequel la totalité du filmage n'excèdera pas une soixantaine de jours, malgré l'évident capharnaüm qui règnait dans les studios où se côtoyaient quelquefois cinq nationalités différentes. Cette bienheureuse restauration de la Cinémathèque Française, qui date de la fin des années 1980, ne permet pas de prendre la pleine mesure de l'oeuvre dont il ne subsiste à l'heure actuelle que seulement la moitié du métrage initial.
  • POLISSE (2010)
    Note : 17/20
    Fort justement récompensée par le Prix du Jury au soixante-quatrième festival de Cannes 2011, cette oeuvre percutante et radicale, constamment balayée par une impétueuse énergie cinématographique, dans sa construction, sa confusion et son exubérance débordantes, sans cesse en sinueuse et fragile empathie avec les victimes et les spectateurs, constate et impose, au-delà de quelques afféteries et lourdeurs (de jeunesse) dans la discutable psychologie de certains enquêteurs, une réalisatrice efficace, tumultueuse et subtilement rouée.
  • PACIFIC RIM (2013)
    Note : 13/20
    D'une trame lourdement basique, avec une version en relief souvent lamentable et une absence flagrante de poésie visuelle, présente dans bien des adaptations "monstrueuses" d'Inishiro Honda, cette couteuse production américaine manque de peu de sombrer dans l'insignifiance et la banalité, sauvée seulement par certains étonnants trucages visuels et quelques tentatives d'humour fort discutables.
  • DON QUICHOTTE (1926)
    Note : 12/20
    Considérée comme une superproduction du réalisateur danois, cette œuvre bénéficia même de costumes et d'uniformes gracieusement prêtés par des musées espagnols et de l'adjonction gratuite, pour certaines scènes, d'éléments de la cavalerie hispanique. Ce n'est pas pour autant que la qualité et l'intérêt en soient rehaussés.
  • LA BRINDILLE (2011)
    Note : 11/20
    C'est gentil tout plein ou passablement quelconque, selon la perception du moment, la configuration de son humeur matinal, l'intensité des rayons du soleil, une appréciation, voire une dépréciation aucunement liées aux qualités intrinsèques de l'oeuvre, à ce jour plutôt ténues voire imperceptibles.
  • N'AIE PAS PEUR DU NOIR (2010)
    Note : 12/20
    Une histoire en or et en... canines, fort malmenée par un metteur en scène débutant, hésitant sans cesse entre une intrigue horrifique frontale et une dimension fantastique plus feutrée, pour finalement nous livrer une production bâtarde, possédant tous les ingrédients d'un grand film et réalisant finalement qu'un banal film d'horreur bien trop calibré, ponctué d'un final des plus médiocres et des plus insipides.
  • CHARLOT CHEF DE RAYON (1916)
    Note : 15/20
    D'une extrême fébrilité bienvenue !
  • IRENE (2009)
    Note : 16/20
    Vertigineuse mise à nu et respectueuse mise à sac d'une déconcertante intimité affective, rarement abordée avec autant de sincérité et de chaleur au cinéma.
  • LATCHKEY'S LAMENT (2007)
    Cela voudrait tellement ressembler à de la poésie filmée.
    Pourtant c'est nul et prétentieux !
  • SHIRAZ (1928)
    Note : 17/20
    Entièrement réalisé aux Indes, dans de fascinants décors naturels, avec un scénario d'une pertinente et constante originalité, cette copie restaurée par le British Film Institute et projetée avec bonheur à la 32e édition du festival "Il Cinema Ritrovato" (2018) de Bologne d'une rare durée de 105 minutes, nous propose une œuvre de bout en bout captivante et dans sa conclusion, une fort charmante et sentimentale explication, certes fantaisiste, des origines de l'édification du Taj Mahal, ce célèbre mausolée en marbre blanc dans l'état hindou de l'Uttar Pradesh.
  • LE MARIN DE L'AURORE (1926)
    Note : 16/20
    Projetée aux Giornate del Cinéma Muto de Pordenone (2011), cette étonnante oeuvre hybride et fascinante, qui flirte avec moult courants cinématographiques de l'époque, soviétiques et internationaux, et qui aborde avec un bonheur certains des genres cinématographiques multiples, transporte et transpire un souffle nouveau, inédit, paradoxal, même si la copie actuellement disponible, reste encore parcellaire.
  • LA CINQUIEME SAISON (2012)
    Note : 17/20
    Sur une dramaturgie apocalyptique, maintes fois abordée au cinéma, rarement dans une démarche naturaliste et champêtre, (hormis par le réalisateur helvétique Claude Goretta ) nos deux jeunes réalisateurs nous proposent de somptueuses stances élégiaques, portées par une constante poésie visuelle incantatoire, d'une étonnante plasticité dans la composition de l'image, entre fascination picturale et sourde beauté immémoriale. Et ce ne sont pas quelques excès de préciosité scénaristique ni un certain maniérisme surnuméraire dans les dialogues qui empêcheront d'adhérer aux charmes douloureux de cette fantastique parabole alliant l'incongruité la plus folle à un pathétique désespoir, sans bornes et sans saisons.
  • TERRIBLEMENT HEUREUX (2008)
    Note : 12/20
    Durant toute la première partie du film, on reste sous l’emprise fantastico-ethnologique du quotidien d’un petit village hors normes, avec ses rugueux habitants aux moeurs et aux comportements autarciques plutôt particuliers, pour ensuite glisser vers l’improbable, avec la fatale épectase féminine de la belle garce sous un mortel oreiller, basculant le film entièrement dans l’insipide élucubration scénaristique, pour conclure dans un épilogue entendu et attendu depuis des lustres.
  • HORS SATAN (2011)
    Note : 18/20
    Un cinéma carnassier, minéral et barbare, élaboré à l'orée du monde et de la croyance, en mouvance perpétuelle dans l'embrasement matinal et les déchirures intestines, dans une sorte de narcose existentielle, une dimension démentielle de la réalité, entre telluriques chatoiements, déferlements punitifs et païenne sainteté. Une oeuvre d'une paisible et redoutable intelligence, d'une brûlante et diffuse beauté surnaturelle qui s'arrime du coté d'un Tarkovski, d'un Dreyer ou d'un Bernanos, en inéluctable méditation, dans un quotidien transfiguré.
  • THE EAST (2013)
    Note : 16/20
    Une bienheureuse surprise estivale de l'année 2013 qui tout en véhiculant des idées extrémistes et novatrices dans la contestation et l'opposition aux moult dérives industrielles, s'inscrivant dans un courant politique et social d'une virulente et sagace opposition, nous agrémente le message de la présence de quelques acteurs convaincants et convaincus à la cause environnementale, à travers un scénario percutant, au dénouement illusoire et timoré voire lourdement improbable.
  • LA VIE MERVEILLEUSE DE BERNADETTE (1929)
    Note : 14/20
    Evitant avec une certaine intelligence les écueils tentants du mélodrame larmoyant et le pathos lourdingue, avec une correcte reproduction du lieu du "crime" (la grotte) dans les studios niçois, Georges Pallu ne peut hélas s’empêcher dans son final d’inclure des plans réels du site, d’un pèlerinage, du Chemin de Croix local pour pesamment accréditer son histoire. Dommage pour le mécréant.
  • LEFT BANK (2008)
    Note : 13/20
    C'est avec un certain sens du fantastique ancestral et mythique, faisant appel à d'anciennes fêtes païennes d'origine celtique et de lointaines légendes et rituels de régénération et de guilde maléfique, que le réalisateur nous entraîne dans un bienvenu cauchemar où seule les dernières dix minutes manque d'ampleur et de force, trop cantonnées dans un gênant et malhabile flou scénaristique.
  • POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE (2008)
    Note : 11/20
    On ne peut guère parler de réussite pour cette fade adaptation d’un excellent roman de Gunnar Staalesen, habituellement bien mieux servi par des compatriotes et réalisateurs norvégiens bien plus inspirés. Et ce n’est ni l’intrigue, toujours aussi foisonnante et tordue à souhait, ni les principaux acteurs, souvent déjà présents dans les autres adaptations, qui peuvent être mis en cause. L’ensemble dégage hélas une gênante apathie générale, l’impression d’un investissement minimaliste et une notoire incapacité à dynamiser les éléments dramatiques de l’histoire.
  • ANOTHER EARTH (2011)
    Note : 17/20
    D'une déconcertante originalité scénaristique, en utilisant un vague postulat de la littérature de science-fiction, (l'existence d'une planète gémellaire à la nôtre) pour décanter les miasmes de la culpabilité et les espérances de rédemption, cette superbe première oeuvre distille à profusion une sourde mélancolie, sur fond de poésie tragique et tenace. En effet, c'est avec une constante émotion diffuse, que nous suivons les errements de l'héroïne qui le coeur en charpie et une tranchante douleur en bandoulière, cherche maladroitement à effacer l'impossible drame, dans un fascinant mélodrame servi par une actrice étonnante, magnifiquement investie dans son précieux rôle tragique. Longtemps nous resterons accrochés à la miraculeuse histoire de ce cosmonaute russe, douloureusement perturbé par un désolant bruit lancinant dans son habitacle et qui, pour supporter cette souffrance, décide d'en tomber amoureux.
  • PARIS EN CINQ JOURS (1925)
    Note : 15/20
    Nicolas Rimsky, un réalisateur à redécouvrir de toute urgence !
  • L'EXERCICE DE L'ÉTAT (2011)
    Note : 17/20
    D'une rare efficacité démonstrative sur la frénésie existentielle d'un homme politique en exercice, avec en filigrane les stridulantes prérogatives liées à la fonction et les quotidiennes chausse-trappes de ses pairs, une oeuvre fascinée et fascinante par son pernicieux propos et les insidieux commentaires qu'elle génère, en affirmation et violence, sur les tendancieuses notions de pouvoir, ses dépendances et ses dérives.
  • LA DANSE ROUGE (1928)
    Note : 16/20
    Une sympathique histoire mélodramatique, avec quelques remarquables scènes de foule, plus spécifiquement durant l'attaque du grand-palais par les forces révolutionnaires. On notera de même une exceptionnelle prestation d'un acteur peu connu, Ivan Linow, dans l'ambivalent rôle de Petroff qui vole littéralement la vedette au grand Charles Farrell, bien pâle et bien éteint, cette fois-ci.
  • PRELUDE A LA GUERRE (1942)
    Note : 14/20
    Malgré un ton quelquefois grandiloquent et pompeux, ce précieux documentaire décrypte avec clarté et conviction les arcanes oubliées ou méconnues du déclenchement progressif du fameux conflit mondial qui mit notre planète à feu et à sang, occasionnant entre 40 et 60 millions de victimes.
  • VINCERE (2009)
    Note : 17/20
    Mêlant étroitement et adroitement destinées individuelles et histoire contemporaine, sur fond révérencieux et déférents pour le cinématographe, Marco Bellocchio, toujours aussi primordial, nous propose une oeuvre efficace et solide, traversée d'étonnantes scènes à la lisière du fantastique, avec de percutants acteurs transcendés par la densité de leurs personnages, dont nous retiendrons surtout celui de Filippo Timi, dans un impressionnant et magistral double rôle que le 20e Festival du Film d'Arras 2019 a su judicieusement reprogrammé dans un cycle d'une douzaine de réalisations consacrée au cinéma italien de l'époque de Mussolini.
  • MULBERRY STREET (2006)
    Note : 11/20
    Hormis les dix dernières minutes au dénouement largement attendu, d'une passable nullité, l'ensemble peu se regarder discrètement, en grignotant quelques friandises de saison, conciliant avec les moult défauts de l'ensemble soumis à un budget de réalisation, semblerait-il minimaliste, voire dérisoire.
  • LE RUBAN BLANC (2009)
    Note : 18/20
    Une oeuvre magnifique, troublante et troublée d'un des plus grands rigoristes du Septième Art, avec Carl Theodor Dreyer et Ingmar Bergman, qui constate à nouveau, comme dans chacun de ses films précédents, avec une indéniable efficacité, l'omniprésence de la violence dans la nature humaine, qu'aucune rédemption ne semble possible et que l'enfer est bien sur cette terre et nulle part ailleurs.
  • LES NAZIS ATTAQUENT (1943)
    Note : 14/20
    Didactique et bienvenue, une suite au premier opus des deux réalisateurs,
    Frank Capra et Anatol Litvak, qui mérite toute notre attention.
  • HADEWIJCH (2009)
    Note : 14/20
    Rencontre improbable et discutable entre l'amour contemplatif chrétien et l'action politique de la foi musulmane, dans cette quête totalitaire de l'amour absolu, définitif. Si l'actrice principale est splendide dans sa lumineuse interprétation, on reste plutôt dubitatif quant à la facilité avec laquelle sa croyance puriste adhère au mysticisme du jihad et cautionne des actes hautement réprouvés dans sa propre religion.
  • LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE (2011)
    Note : 16/20
    Ce dernier opus aventureux de Steven Spielberg, élaboré en images de synthèse selon une nouvelle technicité, appelée "performance capture" qui consiste à enregistrer les mouvements d'acteurs réels afin d'animer des personnages virtuels, respecte avec brillance et méticulosité toute la mythologie des personnages du dessinateur Hergé, malgré l'adjonction de séquences inexistantes dans les bandes dessinées référentielles. On est donc transporté, balayé par la fougue et la pétulance des situations et des complications dans lesquelles se battent et se débattent nos héros, dans un fougueux malström d'images et de précipitation un peu trop virevoltants pour en apprécier pleinement l'humour et la subtilité.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
LE RUBAN BLANC (2009) 18
HORS SATAN (2011) 18
NOTRE HÉROS (1925) 17
SHIRAZ (1928) 17
VINCERE (2009) 17
RESTLESS (2010) 17
THE ARTIST (2011) 17
POLISSE (2010) 17
ANOTHER EARTH (2011) 17
L'EXERCICE DE L'ÉTAT (2011) 17
LA CINQUIEME SAISON (2012) 17
LA DANSE ROUGE (1928) 16
APRÈS LE SUD (2011) 16
IRENE (2009) 16
LE MARIN DE L'AURORE (1926) 16
LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE (2011) 16
THE EAST (2013) 16
CHARLOT CHEF DE RAYON (1916) 15
PARIS EN CINQ JOURS (1925) 15
DE BON MATIN (2011) 15
AGENT PROVOCATEUR (1928) 15
LE PASSE (2012) 15
JUST THE WIND (2012) 15
METRO MANILA (2013) 15
BONS BAISERS DE BRUGES (2008) 14
LA VIE MERVEILLEUSE DE BERNADETTE (1929) 14
HADEWIJCH (2009) 14
THUNDERBOLT (1944) 14
PRELUDE A LA GUERRE (1942) 14
LES NAZIS ATTAQUENT (1943) 14
DOROTHY (2008) 13
CAGLIOSTRO (1929) 13
LEFT BANK (2008) 13
PACIFIC RIM (2013) 13
VANVITTIG FORELSKET (2009) 12
DON QUICHOTTE (1926) 12
TERRIBLEMENT HEUREUX (2008) 12
LA FÉE (2011) 12
LES HOMMES LIBRES (2010) 12
ROOM 237 (2012) 12
N'AIE PAS PEUR DU NOIR (2010) 12
POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE (2008) 11
LA BRINDILLE (2011) 11
MULBERRY STREET (2006) 11
THE BAY (2012) 11
OPERATION SABOTAGE (2008) 10
L'HOMME ET LE MONSTRE (1958) 10
LA MARQUE DE LA MORT (1961) 10
MAM'ZELLE SOURIS (1957) 9