Un cinéma carnassier, minéral et barbare, élaboré à l'orée du monde et de la croyance, en mouvance perpétuelle dans l'embrasement matinal et les déchirures intestines, dans une sorte de narcose existentielle, une dimension démentielle de la réalité, entre telluriques chatoiements, déferlements punitifs et païenne sainteté. Une oeuvre d'une paisible et redoutable intelligence, d'une brûlante et diffuse beauté surnaturelle qui s'arrime du coté d'un Tarkovski, d'un Dreyer ou d'un Bernanos, en inéluctable méditation, dans un quotidien transfiguré.