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LA CINQUIEME SAISON-2012-
Nationalités :
Belgique22 / France60 / Pays-Bas
Durée : 1h33
Date de sortie en France : 10/07/2013
Distributeur : Equation
Visa d'exp. : 137587
Résumé
Un petit village rural du fin fond des Ardennes wallonnes où les habitants se préparent à l'ancestrale et traditionnelle fête populaire marquant l'arrivée du printemps qui consiste à brûler une effigie du bonhomme hiver afin de le chasser ardemment de la contrée. Sauf que cette année, le bûcher refuse de s'allumer, avec pour triste conséquence une fête qui tourne court, laissant chacun perdu dans ses questionnements et ses inquiétudes, qui vont rapidement s'exacerber lors du progressif dérèglement de l'environnement quotidien. Les coqs ne chantent plus guère, les vaches deviennent de plus en plus stériles lors des traites matinales, les ruchers sont vides d'abeilles et de miel et les graines abondamment semées ne germent pas. Il s'avère finalement que cette incompréhensible et dramatique situation est générale, dépassant largement l'étroit périmètre du village et de la région. Les mois et les saisons se succèdent sans qu'aucun changement notoire ne se produit dans l'hivernale rigueur du temps, avec la famine qui se fait sentir et l'émergence d'une sourde colère collective et maladive cherchant un brutal exutoire, exigeant un quelconque responsable, mue par une folle démarche sacrificielle, entre lourdes croyances occultes et lent naufrage dans la barbarie, depuis toujours tapies à l'ombre des haines et des frustrations.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Sur une dramaturgie apocalyptique, maintes fois abordée au cinéma, rarement dans une démarche naturaliste et champêtre, (hormis par le réalisateur helvétique
Claude Goretta ) nos deux jeunes réalisateurs nous proposent de somptueuses stances élégiaques, portées par une constante poésie visuelle incantatoire, d'une étonnante plasticité dans la composition de l'image, entre fascination picturale et sourde beauté immémoriale. Et ce ne sont pas quelques excès de préciosité scénaristique ni un certain maniérisme surnuméraire dans les dialogues qui empêcheront d'adhérer aux charmes douloureux de cette fantastique parabole alliant l'incongruité la plus folle à un pathétique désespoir, sans bornes et sans saisons.