Considéré par une foule de spectateurs et critiques comme un incommensurable chef-d'oeuvre du film d'horreur, "Shining" du réalisateur Stanley Kubrick a aussi suscité le commentaire et l'analyse de moult passages, par maints exégètes qui ont décortiqué certaines séquences en longueur, largeur et profondeur et même en superposant la projection en format normal avec une copie visionnée à l'envers, pour trouver ce qu'il voulait bien voir ou interpréter. L'objectif du film de Rodney Ascher est de regrouper de nombreuses interprétations et perceptions que ce grand classique du genre a fait naître dans la tête et les yeux de pertinents observateurs ou de vaporeux illuminés. Parmi les points de vue énoncés à l'écran, on trouve, entre autres, une dénonciation du génocide des Indiens, une mise en cause du nazisme et une stigmatisation de l'Holocauste. Une autre voix inspirée affirme que certains plans du film prouvent que le réalisateur est culpabilisé d'avoir tourné pour la NASA de fausses images de l'alunissage d'Armstrong (!) En poussant l'analyse dans les moindres retranchements de la pellicule, apparaissent plusieurs agencements illogiques dans la structure de l'hôtel, de certaines pièces de l'endroit et du découpage irréaliste de quelques séquences qui pourraient à la fois s'interpréter comme une volonté délibérée du metteur en scène de troubler le spectateur à travers sa perception inconsciente des anomalies, mais aussi comme des erreurs de script ou de montage. Bien sûr, on aura loisir de gloser sur l'existence de sous-textes, d'images subliminales et de dérapages involontaires pour donner corps et consistance à ses propres interprétations.

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