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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
JPC

  • NUITS BLANCHES À SEATTLE (1993)
    Je viens de revoir, bien malgré moi, ce navet consternant, et mon opinion n'a pas changé : on peut essayer de tirer profit d'un chef-d'oeuvre, "Elle et Lui" en l'espèce, mais le résultat est toujours piteux... Revoyez le film de Leo Mc Carey, riez et pleurez un bon coup, et oubliez cette pâle imitation qui ne donnera de nuits blanches à personne, même à Seattle.
  • SAUVEZ WILLY (1993)
    Je garde un merveilleux souvenir de ce film, pas pour les raisons qu'on croit. Je revenais en avion d'une mission difficile, et me suis livré avec mon assistant à un jeu stupide et rigolo : regarder un film inconnu SANS mettre le casque et improviser les dialogues. Au bout d'un quart d'heure, toutes les hôtesses du 747 faisaient le cercle autour de nous (très jolies ...) le pompon a été décroché lorsque Willy sauve le gosse de la noyade et le repose sur le bord... et que mon adjoint a commente : "tu vois, maintenant, il souffle dessus pour le sécher" Mais quel navet !!!!!!
  • LES VESTIGES DU JOUR (1993)
    Un très beau film assurément, pour ses qualités formelles (image, musique) et pour son interprétation (il serait pour le moins injuste de confondre Hopkins et Stevens pour dire que celui là ne vous touche pas ... simplement parce qu'il joue à merveille le rôle d'un "robot"). Et Emma Thompson est superbe, touchante. Mon seul regret : pourquoi avoir escamoté les dernières lignes du livre ; autrement plus fortes que cette fin banale et, somme toute, indigne de la tenue du reste du film ?
  • CACHE CASH (1993)
    1) Prenez "Le grand chemin". 2) Rajoutez un casse au milieu 3) Enchaînez avec la fuite des enfants de "I love You je t'aime" 4) N'ayez JAMAIS peur d'en rajouter 5) Surtout jetez directement sans le regarder. Seule image qui rachète ce rave (je prends rave au sens de légume, pas de danse) : le sanglier buvant 1,5l de Coca d'un coup... Manquerait plus que Bardot...
  • TROIS COULEURS : BLEU (1992)
    Que l'on me pardonne d'être subjectif (mais c'est le droit, sinon la fonction du spectateur), mais il est manifeste que le hargneux critique auteur de la première série de remarques à la chance de n'avoir jamais perdu l'être le plus proche, le plus cher dans un accident. Tant mieux pour lui. Pour les autres, ce film est une bonne tentative de dire ce que l'on voudrait hurler, tout le mal non de vivre, mais de survivre. Cela vaut bien que l'on passe sur quelques maladresses, non ?
  • KAFKA (1991)
    Il y a les gens qui comprennent Kafka et les autres. Il y a les gens qui comprennent le cinéma et les autres... je laisse à celui qui a écrit la critique "officielle" du KAFKA le soin de s'y reconnaître ou pas... Superbe clin d'œil aux films fantastiques de naguère, distribution savoureuse (les assistants jumeaux ! Et le secrétaire de liaison !), les allusions (Dr Murnau, le dossier Orlac...) et en plus PRAGUE !!! Et la fin, si apaisée...Il faut une bien mauvaise foi ou un solide parti-pris pour y rester insensible. Non ?
  • LA SENTINELLE (1991)
    Dans son "dico français-français", Philippe Vandel donne comme traduction de : "jeune réalisateur surdoué" = "petit con prétentieux" (je cite de mémoire). Je ne sais si c'est le cas ici, mais le film est boursoufflé et d'une prétention sans pareille. On peut rêver de ce qu'Orson Welles ou Hitchcock eussent pu tirer de similaires prémisses. Il faut apprendre à marcher avant que de vouloir courir !
  • THE PLAYER (1991)
    Un avis intermédiaire : Assurément le film est bon, certes la dénonciation d'Hollywood est mordante et jubilatoire, dans la lignée du "Je hais les acteurs" de Ben Hecht (le livre, pas le film), mais ... quand on pense à ce qu'en aurait tiré un Billy Wilder ... Honorable, sans plus. Une mention spéciale pour le "happy end" en écho, clin d'oeil aux vitrines de la fin du limier.
  • L'OEIL QUI MENT (1991)
    Un film qui a failli entrainer chez mes amis une bataille digne d'Hernani... Ruiz nous régale en brouillant toutes les cartes entre le rêve et la réalité l'inanimé et le vivant... Comment ne pas penser à Dali en voyant l'alignement des béquilles à perte de vue... Un régal pour les yeux aussi que les décors, et une musique mémorable par ses audaces vocales. Bref, un régal. Mais on peut penser le contraire... d'autant que le film inclut la résolution des contraires.
  • UNE BRÈVE HISTOIRE DU TEMPS (1991)
    Trop court, trop court ! Meme si on l'a exagérément médiatisé, Hawking reste un esprit exceptionnel, comme Hofstadter, Girard et Eco, l'un des derniers esprits universels de cette fin de millénaire. On ne fait qu'effleurer le sujet, mais on est récompensé en découvrant Hawking "en vrai", à travers ses amis et ses proches. Et puis on bénéficie en prime d'un échantillon savoureux de scientifiques anglais, de la folle tordue au pontifiant, au naïf émerveillé, somme toute un très bon moment. Mais beaucoup trop, trop court. Et la musique de Glass n'est pas disponible ! Sniff!
  • PROSPERO'S BOOKS (1991)
    On peut dire ce que l'on veut de l'univers de Greenaway (et l'on ne s'en privera pas), mais la prestation de Sir John Gielgud justifie (au sens étymologique de ce mot) le film à elle seule. Tout le reste lui est un écrin.
  • TERMINATOR 2 (1991)
    S'il faut en venir là... moi aussi, j'ai fait l'Ena (LM 84) et JAMAIS il ne me viendrait à l'esprit de justifier ainsi une prétendue "autorité" en matière de cinéma... Vraie Cinéphile, tu as raison, à mon modeste avis, sur T2 et Delicatessen. Et sur les Cons (l'Ena en produit AUSSI, mais pas exclusivement)... Quand au futur diplomate si peu doué de tact qui ne juge que par le QI... je lui dirai AUSSI en tant que membre de MENSA qu'il y a aussi des cons parmi les gros QI. Ou du moins des gens invivables.
  • JUSQU'AU BOUT DU MONDE (1991)
    Qui trop embrasse mal étreint... Une concaténation de deux films qui, pris séparément, auraient été intéressants, mais qui additionnés sont aussi indigestes que certaines symphonies de Mahler, un homme qui, lui aussi, voulait trop dire en trop peu de temps. Dommage.
  • OLD EXPLORERS (1990)
    L'idée de départ est géniale, et les transitions entre les rêves et la réalité de ces deux vieux fous (ces deux éternels enfants ?) bien ménagées, mais la fin, largement prévisible, est traitée avec la délicatesse de l'hippopotame faisant des pointes sur les nénuphars. Dommage, d'autant que les acteurs s'en donnent visiblement à cœur joie...
  • NIKITA (1990)
    J'ai revu récemment Nikita, juste pour m'assurer que je n'avais pas changé d'avis sur le cinéma de Besson, et j'en reviens à mon opinion première : Heureusement que Jean Reno existe ! C'est vrai, quoi, il passe sa vie à "rattraper" les plus consternants navets : hilarant en Victor, Nettoyeur, un régal en Enzo Molinari, impayable en Léon, semblant sorti d'un polar de Klotz... et il ne se limite pas au pauvre Besson avec ses histoires ringardo-branchées ! Godfroy de Montmirail, le Squale... toujours à pour transformer un navet en film regardable sans (trop) de crampes d'estomac ! Vraiment, Merci Jean Reno !!!!!
  • GHOST (1990)
    Envoyez l'eau de rose ! A classer avec "Love Story" et autres confiseries sentimentales, pour faire pleurer les foules. On pardonnera au réalisateur, pour les beaux yeux de Demi Moore, craquante, et surtout pour le personnage génial du fantôme du métro, vertigineux dans son monologue irradiant la folie. Mais quelle idée de mélanger les genres en y insérant à forcément dur la pauvre Whoopi Goldberg, toujours aussi bonne, mais totalement déplacée? S'il faut de la comédie, revoyez "Topper"!
  • L'ECHELLE DE JACOB (1990)
    Pas d'accord avec Olga... D'abord, il faudrait connaître ce film ne serait-ce que pour sa musique, ce bouleversant canon sans cesse ascendant, géniale idée de Jarre pour figurer l'échelle. Et puis pour Tim Robbins et Elizabeth Pena, tellement vrais ; et puis pour ce jeu de miroirs, cette stratification du réel. Non, Olga, cela n'a rien à voir avec un film engagé : le problème n'était pas là. Mais quel beau et rare film fantastique, quasi mathésonien dans la bascule de l'ordinaire.
  • INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE (1989)
    Au risque de faire hurler les indyphiles je commencerai par remarquer que le vrai héros de ce dernier et meilleur film de la trilogie, c'est, haut la main, Sean Connery. Absent ou présent, il vole la vedette à Harrisson Ford, et les scènes les plus hilarantes sont les siennes ("How did you know she was a nazi ? She talks in he sleep" "Afterall, I'm like the next man. -I know, I was the next man" et autres scènes du vase Ming ou des oiseaux...) Imaginez-vous comme moi, apres avoir vu Connery en Henry Jones, Sr, quel magnifique Sigmund Freud il ferait ?
  • ALWAYS (1989)
    Ah non, non, NON. C'est un navet. Et un mauvais. Un pour Américains de cette fin de siècle où l'on a du sundae en lieu et place de cerveau. Revoyez "un nommé Joe". L'original est toujours mieux que la copie. Ou allez voir "Ghost" : aussi nul, mais Demi Moore est plus jolie. Et si vous voulez savoir ce qu'est un melodrame, un vrai, revoyez "Elle et lui".
  • JE HAIS LES ACTEURS (1986)
    Bien triste adaptation du génial roman de Ben Hecht, autrement plus grinçant et roboratif que le scénario du "Player" d'Altman. Une déception d'autant plus grande que, faut-il le rappeler, la distribution est tout simplement excellente... et le gag final reaganien absolument hilarant.
  • AUX PORTES DE L'AU-DELA (1986)
    Pauvre Lovecraft ! D'abord, à cause de la critique de Cinéfiches, qui joue les effets spéciaux contre le texte ... Ensuite, à cause de l'irruption de la ravissante Barbara Crampton dans l'histoire écrite par un misogyne d'ue rare intensité (sans parler de son numéro S/M distrayant mais peu justifié) Enfin parce que Lovecraft, c'est l'INDICIBLE, et que seul peut lui rendre justice le livre... ou à la rigueur des trahisons naïves comme "la malédiction d'Arkham" de Corman. Sans rancune.
  • JUMPIN'JACK FLASH (1986)
    La parodie est un art difficile ; ici, la réussite est totale : rythme d'enfer, gags saugrenus, accessoires délirants (de la poêle à frire aux pieds-pluches), moments de vraie-fausse angoisse (la photo sur la porte), plus les hurlements de Whoopi (et elle y va de bon coeur), on dirait Funeral in Berlin revu par les Marx Brs. Aucune vraisemblance, mais quelle joie, ... et quel punch !
  • LEGEND (1985)
    Difficile de juger "Legend" sereinement quand on sait qu'il fut mutilé à la demande des producteurs... Contrairement à "Blade Runner", il n'y aura pas de "director's cut" et, comme pour "Blow Up" inachevé par Antonioni, nous serons condamnés à disséquer un fragment... Mais quel beau fragment... une mention toute particulière pour H. Bennent, prodigieux, et pour la musique de Goldsmith, qui flirte avec le Ravel de "Daphnis et Chloe"... Et les licornes ? N'avez-vous pas l'impression de les avoir vues, dans le rêve de Deckard (Blade Runner) ?
  • VOL D'ENFER (1984)
    L'histoire originale, très forte, mettait en scène un aviateur déchu et une enfant. Et c'était une belle histoire de rédemption. Croyait-on faire vendre mieux en y remplaçant l'enfant par une pin-up hargneuse ? Lisez le livre, il vaut le voyage.
  • L'EDUCATION DE RITA (1983)
    Oui, la perception que l'on peut avoir d'un film est chose très personnelle. Pour ma part, je tiens Educationg Rita pour une petite merveille de sensibilité et d'émotion, avec deux personnages blessés et têtus, deux acteurs remarquables (Julie Walter prodigieuse avec son accent plus vrai que nature, Caine égal à lui-même, ce qui est en soi un compliment), une magnifique musique hélas introuvable en disque, et à travers tout le film, la rage de vivre de Rita, face à ceux qui ont renoncé (sa mère, sa copine qui tente de se suicider, Frank...) Et en plus, on nous épargne une fin à l'eau de rose ! Qui dit mieux !!!
  • LA FILLE DE TRIESTE (1982)
    Tout commme dans les"Seins de glace" de Lautner, injustement décrié, une délicate approche de la folie jouant tout aussi habilement de la sympathie du spectateur navré, incrédule et complice.
  • OUTLAND (1981)
    "La navette sifflera 3 fois"... Et alors ? Cette forme d'hommage-transposition ne manque pas d'un certain charme jubilatoire, tout comme lorsque Walter/Wendy Carlos jouait les Brandebourgeois de Bach aux synthétiseurs Moog... Et la "planète interdite" est bien, somme toute, de l'excellent Shakespeare, quoique plus rétro que l'original... Ne boudons pas ce plaisir surtout quand il porte les couleurs de Sean Connery... (le toubib aussi vaut son pesant de minerai...).
  • QUELQUE PART DANS LE TEMPS (1980)
    A ne voir que si l'on n'a pas lu le très beau livre de Matheson. Dans ces conditions, cela peut être un bon film. Comme l'homme qui rétrécit. Comme le Survivant. Comme les Seins de glace. Qu'il est difficile a adapter, ce diable de Matheson ! P.S. : une mention spéciale pour Christopher Plummer, odieux, tourmenté, pitoyable, parfait.
  • MALEVIL (1980)
    Quel film agaçant... Il est parfait dans sa mise en scène, les acteurs sont fabuleux (Villeret... et l' "ignoble" Trintignant... et Serrault, toujours champion toutes catégories...) Seulement voilà, ce n'est pas le roman de Robert Merle... et la fin (les hélicoptères) sacrifie trop le pessimisme insidieux et désabusé au spectaculaire angoissant... Le choix est dur : voir le film ou lire le livre.
  • LE LAGON BLEU (1980)
    Il faut replacer le "lagon bleu" dans son contexte : lorsqu'il parut, le romantisme fou était à la mode chez les 10-18, comme en témoigne le succès (commercial) de produits du genre "Sahara", "Un amour sans fin", "Paradise", etc. Somme toute meilleur que ces insupportables navets, et ayant l'excuse d'être les prémices d'une mode, le Lagon bleu demeure bien inoffensif. Objectivement, Du Maurier est aussi démodée que Stacpoolse, et tout aussi insupportablement sentimental. Alors, pourquoi Peter Ibbetson est-il sublime et le Lagon bleu indifférent ? Simple question de complication.
  • JEUX D'ESPIONS (1980)
    Narquois, drôle et tendre, un divertissement sans prétention qui permet de savourer Glenda Jackson, loin de ses rôles sulfureux habituels, mais toujours féline, et un impayable Matthau, avec sa proverbiale tête d'épagneul.
  • APOCALYPSE NOW (1979)
    Prodigieusement emmerdant. Et je pèse mes mots. Comble de la boursouflure et du kitsch hollywoodien que l'on croyait enterré avec l'époque du péplum... Et Brando qui ne peut s'empêcher de faire du Brando, comme Gabin ne faisait plus que du Gabin... Quant à la musique... pourquoi louer le choix de l'air le plus ringard de Wagner, qui a quand même écrit autre chose ! Le bruit, la fureur et un paon ne suffisent pas à faire un film.
  • ROBERT ET ROBERT (1978)
    Pas d'accord ! Prendre au premier degré ce film serait me semble-t-il bien léger. la férocité sous-jacente du propos, la dérision extrême, érigée en système, peuvent vous inciter, selon la pureté de votre âme, au suicide (ou tout au moins a une compassion horrifiée) ou au contraire à une franche et saine (quoique cynique) hilarité. J'ai fait mon choix... et vous ? PS : 20/20 pour le gag du café décaféiné (j'utilise le truc, qui marche invariablement) .....
  • LE CRABE-TAMBOUR (1977)
    Et alors ? Allez-vous traiter Altman de maoiste pour MASH ? Coppola idem pour Apocalypse Now ? Les films de Schoendoerffer n'ont eux non plus jamais incité quiconque au meurtre... juste à l'honneur et à la responsabilité. MASH ne dit pas autre chose... mais son auteur n'est pas, lui, catalogué et marqué à priori du sceau de Cain. Je suis loin de partager toutes les options de Schoendoerffer, très loin. Mais de grâce, ne versez pas dans le style critique officielle soviétique. C'est dépassé. Et vous devriez aussi censurer la Grande Illusion.
  • LE VIEUX FUSIL (1975)
    Si le public continue à manifester un intérêt soutenu pour ce film, devenu un classique, ne croyez-vous pas qu'il puisse avoir raison contre votre jugement ? N'auriez-vous pas le complexe du Player? Sans rancune.
  • LE FANTÔME DU PARADIS (1974)
    Le propre du film culte est de susciter les haines les plus irrationnelles comme les louanges les plus exagérées ..... Aucune histoire de fantôme ne vaudra celle de Lon Chaney dans un opéra demeuré mythique, mais on a ici beaucoup d'impertinence et ce genre d'humour "tongue in cheek" qui fait doucement rigoler bien après que le choc soit passé. Et Jessica Harper était bien craquante, comme on dit, quand Phoenix chantait "Old Souls". Et vous savez, "Life at last" est infernal à jouer, au piano ... (si, si...).
  • LE SURVIVANT (1971)
    Un très bon film, efficace et interprété non sans talent ; mais à ne JAMAIS voir après avoir lu le livre, dont il trahit totalement le message : l'inversion des valeurs qui fait du héros, seul "normal" rescapé du désastre, une abomination pour une population composée exclusivement de vampires, et le destin de "légende" du Dr Neville haï d'une foule effrayée de nocturnes...
  • CA N'ARRIVE QU'AUX AUTRES (1971)
    Un film cruel comme la vie. Une exploration méticuleuse d'un petit arpent de pur enfer. Quiconque a aimé une femme ou un enfant, une fois dans sa vie, ne peut quitter ce film sans une douleur lancinante.
  • CATCH 22 (1970)
    Un livre impossible à filmer, qui ravale MASH au rang de l'anecdote ; un film qui mérite d'être vu, ne serait-ce que pour l'errance nocturne de Yossarian à travers la ville livrée à la violence et à la débauche... A voir avant d'avoir lu le bouquin, qui reste le pétard-sous-le-siège de ces dernieres années... un "machin" qui aurait donne la migraine aux Marx Bros.
  • MASH (1970)
    A regarder en alternance avec le "Catch 22" de l'excellent Nichols. Cette mâle gaieté, si triste et si profonde, "Que lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer" (Musset) Ca leur va bien, non ? (Musset parlait de Molière, il ne connaissait ni Chaplin, ni Altman ni Nichols. Le pauvre.
  • LE CERCLE ROUGE (1970)
    S'il ne fallait qu'une seule raison pour chérir ce film, le premier et hélas seul rôle digne de Bourvil qui lui ait été accordé serait suffisant pour marquer les mémoires. Le reste est, de surcroit, parfait.
  • LES CHASSEURS DE SCALPS (1968)
    Hilarantes scènes que l'on anticipe avec l'avidité d'un gosse qui veut qu'on lui répète pour la nième fois, comme le cheval qui vire son cavalier quand on le siffle, ou cette bagarre homérique entre le trappeur ignare et le black raffiné dans la boue, alors que les Indiens et les bandits sont en train de se massacrer sérieusement alentour, et que... deux chèvres se cartonnent avec vigueur... Magie de Burt Lancaster (ce bouseux de trappeur fut-il aussi le prince Salina? ), mais en fait tous sont excellents... A voir et à revoir, en laissant son cerveau au vestiaire !
  • ROMÉO ET JULIETTE (1967)
    Souvent, trop souvent, on fait à rebours une "Love Story" avant l'heure de cette histoire, en oubliant que ce n'est que l'histoire de deux enfants... Olivia Hussey, inoubliable dans ce rôle si lourd (et qui lui a par la suite collé à la peau), et la musique magique de Rota, sont les joyaux qui ornent le dialogue si bien dit (le monologue du prince, à la fin...). Le grand Will aurait été heureux... Comme disait Sarah Bernard, "le dieu est passé" .
  • DEVINE QUI VIENT DINER (1967)
    Il est mort quelques jours après la fin du tournage, et cela se sent à tous les instants dans le film, dans tous les regards de Katherine. Cela rend plus poignante encore sa tirade sur l'âge et l'amour. Au-delà de l'histoire du jeune couple, moins actuelle grâce à l'évolution des mentalités (mais si, mais si ! ), c'est Spencer Tracy qui hante le film de bout en bout. Mais il faut le recul du temps pour s'en apercevoir.
  • COMMENT TUER VOTRE FEMME (1965)
    Compliment suprême : la première fois que je l'ai vu, j'ai cru que c'était un Billy Wilder inconnu ! Lemmon égal à lui-même (*****), Terry Thomas hallucinant ! Un régal.
  • STATION 3 ULTRA SECRET (1965)
    J'avoue ma perplexité : A ma connaissance, "The Satan Bug" est un roman d'Alistair MacLean, publié en 1959, et dont l'argument est similaire (vol de virus du labo de Mordon, Essex, puis chantage sur Londres en hélico). Alors, Y a-t-il eu plagiat, télépathie ou... salade ? Pour rajouter à la confusion, je signale que ce film fut passé à la TV française autrefois sous le titre "Alerte au Belzebuth" ..... Merci de toute précision !
  • LE DERNIER RIVAGE (1959)
    Ce fut une découverte et un choc. Trop longtemps, on nous avait abreuvés de scénarii-catastrophes qui tentaient de nous montrer l'horreur de manière positive. Ici, tout est dessiné en creux, l'horreur est une absence... jusqu'à l'image finale de la ville désertée. Et l'effet en est bien plus durable.
  • ELLE ET LUI (1957)
    J'ai découvert ce film à l'âge de 15 ans, lors d'un unique passage à la télévision, et mis presque 15 ans encore à le trouver enfin en CDV ..... C'est un film magique, et un film cruel. Le retour de Nicky à Villefranche, tout comme la scène finale, sont proprement atroces, alors que certains moments comme la scène avec Janou sont comme suspendues hors du temps. Avec peut-être, un peu de partialité, je m'étonne parfois que ce film unique par son équilibre et son intensité toute en pudeur, en retenue, ne soit pas compte au nombre des chefs-d'oeuvre. "Elle et lui" vient enfin de sortir en cassette... avec une jaquette le vantant comme "Le film qui a inspiré "Nuits blanches à Seattle". Et pourquoi pas "La grande illusion" comme inspiration de "Rambo" ? Je suis le plus pacifique des hommes, mais il est des publicitaires que j'étranglerais volontiers avec un métrage raisonnable de pellicule !
  • UNE FEMME DE TÊTE (1957)
    Merci d'avoir rajouté à la base ce film mineur, mais savoureux qui permet, une fois de plus, de savourer sans modération la complicité du couple Tracy-Hepburn... les chats et l'eau comme toujours... A remarquer, le nom du personnage de Tracy, "Sumner", qui en vieil anglais veut dire "huissier"... celui qui signifie les saisies, les expulsions... Si les ordinateurs ont évolué, ils font toujours aussi peur aux employés.
  • VACANCES À VENISE (1955)
    Un film trop peu vu, trop peu connu en France, au charme doux-amer, mettant à nu ses protagonistes sans se départir d'une grande pudeur (qu'on se souvienne de la scène autour du verre ancien et de ses copies). Du Lean de la plus belle facture, avec Katharine Hepburn fragile comme un verre de Murano.
  • LA RIVIERE SANS RETOUR (1954)
    Comme Bourvil dans le "Cercle Rouge", comme Galabru dans le "Juge et l'assassin" : Marilyn a eu la un rôle différent, un rare rôle à sa mesure, et qui nous fait regretter tous ceux que l'on n'a pas su proposer à celle qui avait été classée définitivement : "ravissante idiote". Snifff... P.S. : Soyons honnête : Mitchum aussi y est parfait ....
  • LES NEIGES DU KILIMANDJARO (1952)
    Pour la petite histoire, il faut savoir que le personnage joué par Gregory Peck a existé : Hemingway s'est inspiré de l'histoire du photographe CAPA, qui perdit sa compagne pendant la guerre d'Espagne et dont les invraisemblables prouesses pendant le débarquement et la guerre d'Indochine ne furent qu'un long suicide. Tout le monde s'est extasié sur la beauté d'Ava Garner, mais c'est à mon avis Susan Hayward, par son humanité extrême, qui emporte ici la palme.
  • LE GOUFFRE AUX CHIMÈRES (1951)
    Le plus affreux, dans ce film génial, c'est que comme toujours Billy Wilder a réinventé la réalité : vous souvenez-vous de l'agonie de cette petite fille coincée dans le sol, qu'on ne pouvait dégager et qui a fini par se noyer ? C'était où, déjà ? Il y avait combien de caméras, autour ? Ca a fait combien, à l'audimat ? Il fait mal, Billy.
  • LES ENCHAINES (1946)
    Bon Dieu, qu'ils étaient beaux ! Probablement le plus beau couple de l'histoire du cinéma. Plus un suspense à vous faire ramasser le velours avec les fesses au centre du fauteuil ... Plus Claude Rains en méchant si pitoyable qu'on lui pardonnerait presque .
  • L'ILE DES MORTS (1945)
    On a toujours eu des mots méprisants pour la "série B"; le profane croyant que ce terme portait un jugement de valeurs, alors qu'il décrivait un cahier des charges (durée/budget). Mais certaines séries B exhalent une poésie absente de nombreuses "séries A" actuelles... il en va ainsi de ce modeste film où Karloff "au naturel" est un régal. Au fait, le titre français "L'ile des Morts" retenu pour la cassette vidéo est plus exact, car il fait référence au tableau d'Arnold Boecklin qui a servi de modèle au décor.
  • LE RETOUR DE TOPPER (1941)
    Pas d'accord avec vous... certes le premier Topper, renforcé de la présence de Cary Grant, contient quelques morceaux d'anthologie, mais celui-ci ! Tout y passe : Le chauffeur noir sentencieux et son otarie, le manoir et ses sinistres occupants, éclairages et souterrains comme on n'en fait plus, ... et le bateau des contrebandiers ! ... et Carole Landis, Vulgaire, tout simplement géniale.. et le flic idiot ... La Parodie Absolue... Il faudrait tout citer. On en redemande.
  • FREAKS LA MONSTRUEUSE PARADE (1932)
    Avant de juger "Freaks", il faut se souvenir que Browning a trouvé ses "monstres" chez Barnum... ceci n'est pas la fantaisie malsaine d'un réalisateur kitch ou moralisateur : il y avait à l'époque des foules qui PAYAIENT pour les voir... pour de vrai... Ce film nous demande, somme toute : "et vous, auriez-vous aussi payé à l'époque pour rire et vous moquer de leur détresse et de leur dignité effrayantes ? " Au-delà de l'histoire, si convenue soit-elle, demeure cette question qui nous est posée. Sans pitié.
  • DRACULA (1931)
    Démons et merveilles d'une époque où l'on savait faire des chefs d'oeuvre avec les moyens réduits de la série B et où l'on parvenait à suggérer sans effets spéciaux une épouvante somme toute très jubilatoire... Désolé, M. Coppola, rien ne remplacera le regard de Bela Lugosi, dont déborde la folie la plus convaincante (parce que vraie ?).