Les seconds couteaux sont quelquefois bien plus performants que leurs maitres, détenteurs dans la durée de l'image et de ses ressentis. L'épisodique fantôme du métro est poignant, désespéré. Un esprit malheureux, privé de la matière et de son toucher.Condamné à la contemplation passive et éternelle de ses contemporains, dans des allers retours en boucle ne servant à rien, sinon à se lamenter sans fin sur un territoire perdu.Un regard décharné, perçant, agressif, revanchard, sevré de communication, imprégné de désespoir, maudissant le temps de l'avoir congédié cruellement de l'existence avant son heure.Des moments de solitudes intenses, en compagnie d'anonymes endormis, évasifs ou plongés dans leurs lectures quotidiennes, dans l'impossibilité de communiquer avec un invisible à perpétuité.Les meilleurs moments d'un opus espoir, gommant nos craintes de néantisation, suite à notre disparition.On est toujours là, mais condamné au voyeurisme.