Critique(s)/Commentaire(s) de JIPI

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  • MOI CHRISTIANE F. 13 ANS, DROGUÉE, PROSTITUÉE (1981)
    « Ni hier ni demain ne m'intéressent. Je n'ai pas de projets, seulement des rêves. Maintenant, je ne suis à peu près heureuse que dans les moments où je rêve, et où je rêve que je suis quelqu'un d'autre. » Berlin héritage désabusé d’une certaine jeunesse amorphe au regard vide, entretenant son nomadisme dans des comportements de plus en plus autodestructeurs dont les quelques remises en questions n’apparaissant que pendant quelques minutes de lucidité retrouvée sont beaucoup trop friables pour inverser un processus de destruction. Les encadrements familiaux sont défaitistes, froids et ennuyeux. Rien de singulier ne s’y passe, ceci ne faisant qu'accentuer les traumatismes d’une manque Dehors ce n’est pas mieux mais on respire autre chose, un groupe se forme et communique, en se forgeant de nouveaux besoins au contact d’un environnement désœuvré. Dans une ville nébuleuse accablée par son histoire assurant les nuitées d’une adolescence fragile et tourmentée. Un labyrinthe générationnel dépendant, ceci malgré les souffrances récurrentes qu'il procure autant par son errance répétitive que par ses composants passifs et homogènes empêchant la genèse de toute volonté durable orientée vers une sortie. Espace liberté précaire constitué de sites virulents ou démunis, de quelques sourires, de quelques caresses à peine crayonnées, de visages aux traits tirés, de rages, de désespoir et de larmes en alternance dans une atmosphère ou chaque regard envers l’autre dans un tel contexte ne devient plus qu'une absence plutôt qu’un appel à l’aide.
  • LA JEUNE FILLE À LA PERLE (2003)
    L’éveil d’un esprit dans une demeure austère, cernée par les grands froids et les lessives éreintantes s’anime soudainement devant les ocres et les bleus, qu’un peintre en manque d’inspiration dévoile devant une ressource corvéable ne faisant que servir du matin au soir. Deux êtres désœuvrés se rapprochent, communiquent et ressentent, préservés durant des heures précieuses et constructives d’un monde triste ou il l'on ne fait que grelotter, se reproduire ou frotter les sols. Les doigts s’effleurent, les visages se décrispent, la lumière capturée par la lentille divulgue une nouvelle palette rafraichissant l’étoffe émotionnelle d’un esprit apathique, diminuée quotidiennement par des taches longues et harassantes. Par les délices des couleurs et des vernis, deux personnages s’interceptent le temps d'un partenariat sensitif en offrant à la postérité une œuvre saisissante et pathétique traversant des siècles de lumières et de cendres. Le visage de Griet éblouissant de pâleur se teinte d’une rosée affective et reconnaissante devant la découverte d’un nouveau monde synonyme de conscience, révélant à un visage revitalisé une émotion intense dans un contexte dominé en permanence par le labeur, le silence et l’ennui.
  • ILLUSIONS PERDUES (2021)
    "Je pense à ceux qui doivent en eux trouver quelque chose après le désenchantement" Honoré de Balzac.

    Si l’on doit rater sa vie, autant la rater à Paris. Être Chateaubriand sinon rien, loin d’un microcosme provincial sans issue, maussade, maniéré, revanchard et besogneux, plagiant dans l’ennui et l’immobilisme les préceptes d’une capitale lointaine que l’on ne désespère jamais de conquérir un jour. Pour cela, il faut être jeune, beau, ambitieux, sûr de soi sans en percevoir la véritable substance Avoir un nom passe partout quitte à se l’inventer. Lucien de Rubempré sonne mieux que Chardon. Apprendre vite sur un site ou tout peut s’effondrer d’un instant à l’autre. Gommer ses maladresses et son naturel n’ayant aucune place dans des salons thématiques sans garde-fou ou la moindre erreur de comportement conduit celui qui l’a commise à l’oubli ou au suicide. Devenir comme ceux à qui l’on désire plaire, toisant, indifférent, mesquin, moqueur, calculateur, charmeur et ironique. Tricher, mentir, simuler et surtout entretenir sa mauvaise foi dans un contexte ne possédant aucune authenticité autre que le pouvoir, l’intérêt et la méfiance. Savoir s'imposer en frappant là où cela fait mal à l’aide d’un bon mot toujours de circonstance, incontournable si l’on désire survivre dans un monde sans pitié ne fonctionnant que par l’apparat, la convoitise, la jalousie, le dédain, le scandale et l’assistanat. Se méfier d’une amitié fragile toujours dans le sens du vent et du bienveillant sans foi ni loi toujours prêt à trahir. Être le reflet de ceux à qui on désire ressembler en dépensant sans compter un argent de plus en plus rare, dans les fêtes les plus folles, désagrégeant les fondations d’un art auquel on croit de moins en moins laissant échapper le peu de lucidité qui lui reste dans la volupté, l’alcool et le tabac. Le tout ne faisant que formater la chronique d’une mort annoncée ou l'on finit comme tant d'autres terrassé par le processus que l'on désirait maitriser. Avec comme épilogue l'échec, la misère, l'abandon et la solitude en ayant l'impression d'avoir vécu de belles espérances se transformant en pire cauchemar.
  • LAST NIGHT IN SOHO (2021)
    Pas si terrible que ça « la ville monde » surtout si l’on se fie aux premiers pas effectués par une virevoltante et dynamique provinciale pleine de projets élevée aux tubes des années soixante, découvrant le mécanisme déroutant d’un monde inconnu. Une innocence s’évaporant bien vite laissant sa place à une récupération de plus en plus malsaine entre apparence et réalité, au contact de nouveaux profils brutaux, autoritaires et intolérants ne vivant que la nuit. L’aube pour certains milieux ou il faut absolument comprendre la manière dont ils fonctionnent et surtout en accepter les règles si l’on veut sortir de l’anonymat. En ressentant intensément les difficultés de celle à laquelle on s’apparente le temps d’une aventure, en partageant ses contraintes et ses humiliations. Des images violentes et décadentes bien éloignées d’une brochure touristique, dévoilant les sous-sols d’une mégapole perverse. « Le besoin d’estime entretient le besoin d’appartenance » Ce n’est pas le cas ici ou tout se prend de force et s’offre à la collectivité. Ceci ne faisant que formater les fondations d'un besoin de vengeance concluant de manière hallucinatoire la froideur et l’inconfort d’une investigation cauchemardesque dans un épilogue à la Brian de Palma au top de sa forme.
  • DON'T LOOK UP : DÉNI COSMIQUE (2021)
    "Fuyons la folie des extrémités qui n'ont d'issue que les abîmes." Duc de Saint Simon.

    Si l’on a une très mauvaise nouvelle à annoncer, il faut d’abord bien assimiler le contexte dans lequel elle va être révélée. Accepter d’être le cobaye d’un environnement politique et médiatique narcissique ou farfelu, voir déjanté, ne vivant que par les sondages et l’information spectacle. Ne jamais sortir d’un support de divertissement ou la pire des révélations ne doit jamais plomber une ambiance thématique semblant toujours évoluer dans un état second. Côtoyer le culte de la personnalité n'hésitant pas à saborder un tempérament d’origine, inapte à se réaliser autre que dans un contexte immature ne fonctionnant que par le voyeurisme, l'apparence, le cynisme et la caricature. Accepter d'être au contact de référant récupérateur utilisant certaines disciplines douteuses ne servant qu’à se faire valoir et s'enrichir. Une réalisation de soi azimutée écumant tout empirisme moribond sain et révélateur remplacé par le carriérisme et l’ironie ou la secte et le talk show ont pignon sur rue. Le « nous » délaissé au profit du « je » dans une société égocentrique ou l'individu se réalise par lui-même en se servant du contexte opportuniste de son époque. Un monde devenu incontrôlable ou seuls les comportements et les disciplines les plus improbables s’emparent d’une lumière modulable ne brillant plus que par l’excentricité et le racolage.
  • LE DERNIER DUEL (2021)
    "La vérité n’a aucune importance, seul le pouvoir des hommes compte." Rashomon d’Akira Kurosawa avait le bon réflexe de nous proposer quatre versions différentes concernant un même évènement dramatique. Ceci permettant en fonction du tempérament de chaque personnage d’appréhender davantage leurs motivations. Cela manque dans The last duel préférant tel un mainate opter pour une redondance verbale s'exprimant dans une imagerie conséquente mais pouvant s’avérer lassante dans sa répétition. Chaque version de chaque protagoniste semblant baigner malgré son côté persuasif dans un assortiment manquant de diversité. Ceci n’empêchant pas le spectateur de ruser en concentrant son attention sur chaque ramification susceptible de démanteler légèrement un suivi semblant se reproduire en permanence. De légers indices sensitifs verbaux ou faciaux démontrant que l’ensemble prend par moments une infinitésimale clé des champs malgré une avancée répétitive. Une boucle temporelle sanguinaire ou l’on ne peut avouer ses sentiments que par la ruse et la force en fourrageant une belle endormie fanant lentement ses plus belles années dans l’absence, le paraitre et le protocole. Des exigences sensorielles noyées dans des rivalités et des alliances modulables et interactives, stigmates psychologiques ou physiques apparaissant sur des visages délaissés ou burinés par les blessures et les intempéries. Dans un univers médiéval guerrier, crotté, intriguant et comploteur ou seule sa force au combat assure une longévité qu'il faut constamment remettre en question. Servant de référence à des esprits bestiaux ou avinés, dépendant de conflits quasi permanents dans une époque ne pouvant s’exprimer que par ses extrêmes auxquels on s’adonne avec virulence et volupté pendant que les tours de notre dame s’élèvent majestueusement vers le ciel.
  • ADIEU LES CONS (2019)
    « Adieu les cons » Épitaphe dont on comprend bien mieux la profondeur à la dernière image. Prohibant un monde inodore, répressif, lâche et distant dont les propos ne sont plus qu’une langue de bois appropriée au cas par cas que l’on distille hypocritement sans se soucier de l’impact dramatique que cela occasionne. Sur des esprits fragiles glanant uniquement dans un monde bien à eux les indispensables configurations sensitives nécessaires à leur épanouissement qu’un environnement privé de toute compassion n’est pas capable de leur offrir. Quelques lunaires effondrés ou encore debout partageant le temps de leur connexion confession et tendresse en se laissant emporter au fil de l’eau par un évènementiel dont la finalité est de leur fournir une révélation. On se cherche en se découvrant bien souvent par hasard malgré quelques circonstances révélatrices d’une harmonie préétablie entre plusieurs intervenants. Dont le but est de démontrer qu’il existe encore de l’attention et de l’investissement dans un contexte cloisonné ou paroles et sourires sonnent faux. Permettant avant de tirer sa révérence de remonter en surface de véritables sentiments que l’on ressent au plus profond de soi-même au contact d'un monde éteint sans pouvoir hélas leur fournir une continuité.
  • NOMADLAND (2020)
    Les « loosers » enfin au balcon loin du paraitre, de la simulation, du bistouri et de la tyrannie du dollar le temps de quelques rencontres amicales et festives. Des moments simples et de partages en compagnie de seniors éprouvés ayant toujours la force de sourire, de se soutenir et d'avoir des projets. On se quitte pour mieux se retrouver avec toujours quelque chose à se raconter. Chaque existence possède son lot de joies et de douleurs que l’on expose à son compagnon d’infortune dans un environnement ou l’on fait bien souvent ses besoins à ciel ouvert. Les nuits sont fraiches, les repas sommaires et répétitifs, tout ne tient que par miracle mais on y croit, on s’accroche à la vie et à tout ce qu’elle offre. On récupère ce que l’on peut ou l’on peut bien souvent sur des sites vides et poussiéreux ne semblant jamais avoir de fin. Les traits sont tirés, les petits boulots glanés çà et là sont sans éclats, la fatigue est constante mais on avance au contact d’un groupe accueillant jamais avares de confidences. On a toujours quelque chose à se dire et ce quelque chose est bien souvent pathétique et émouvant n’épargnant nullement les sens de celui qui écoute qui lui-même n’est pas en reste avec sa part de malheur. Un nouveau monde sincère, respectueux, débrouillard, solidaire, affectueux, digne et endurant auquel il faudra bien un jour ou l’autre attribuer la définition de seule et unique vérité. Parcourant de long en large une nature quelquefois abondante bien souvent dénudée contenant toutes les réponses à condition de les accumuler au contact d'un monde volatile ou le seul objectif est de rester debout.
  • THE BEYOND (2017)
    Doit-on craindre d’emblée tout ce qui nous semble incompréhensible ? Constamment fuir ou se battre devant toutes les apparitions que nous jugeons néfastes sans chercher à les comprendre dans leurs profondeurs. Tant de décennies perdues à ingurgiter diverses propagandes démontrant que tout ce qui vient du ciel est dangereux et doit être combattu sans pitié. Le tout ne faisant qu'assurer les beaux jours d'un armement de plus en plus sophistiqué n'étant que l'entretien d'un réflexe défensif. Terre 2 est une offrande en orbite au-dessus d’une planète en bout de course, la nôtre embourbée dans la récurrence de son histoire dont elle n’arrive pas à bouleverser les interférences de son parcours. L’ultime espoir d’un ailleurs ou tout est faire et non à refaire déposé par ce qu'il ne faut pas craindre malgré une apparence inquiétante. Un vide novateur, atome maternel d’une nouvelle espérance permettant à des consciences robotisées d’en constituer les modules primitifs. Un premier contact prémices d'une autre vie dont le géniteur est un mystère à étudier que l’on ne considère plus comme un cheval de Troie mais comme une bouée de sauvetage atypique. L’émergence d’un nouvel entendement faisant de tout ce qui vient du ciel l'apport d'un nouveau partenariat dont on a plus peur.
  • TENET (2020)
    Tenet éveille tout en intriguant, sans pour autant contourner l'indispensable contribution dans un tel contexte aussi touffu, d'une image accrocheuse fournissant de l'oxygène à une discipline difficile d’accès. Un besoin impératif de soutenir l’attention d’un spectateur risquant d’être désorienté, devant tant de nouvelles théories qu’il faut divertir tout en lui fournissant la possibilité d’assimiler quelques données. Il va falloir nous y faire, le monde quantique et ses tapages entropiques commencent à envahir notre quotidien. Nouveau périmètre passionnant ou éprouvant selon nos envies de savoir et de nos disponibilités cérébrales, nécessaires pour débroussailler bien souvent dans la douleur, une nouveau concept. Sur les choses qui nous entourent adoptant le comportement d’un infiniment petit évoluant à l’air libre. Le mouvement inversé n’est-il pas tout simplement qu’une seule et même chose permettant à un palindrome de se mouvoir dans son antinomie à l’aide d’une même force. Dont la particularité est de se diriger vers son infini et la source de son déploiement en rembobinant le film de son existence. L’effet à la conquête de sa cause qui elle continue de se déployer dans ses conséquences tel un saumon remontant la rivière de son parcours afin de contempler une seconde fois son premier gite. Une chorégraphie ou chaque geste et un équilibre entre une complémentarité et son inverse. Un champ d'énergie dupliquant sa bipolarité dans un miroir.
  • MON ROI (2015)
    La fête ne sera toujours qu’une parenthèse sur la route de l’ennui. Une parenthèse que l’on désire fréquente et copieuse loin d’un quotidien ou l’on perd pied devant son incontournable récurrence. Être volatile et immature en s’alimentant de ses désaccords afin de s’extraire d’un tabloïd pesant ou tout n’est que procédures. L’existence n’est plus qu’une scène où l’on se lâche sans retenue en devenant l’otage de ses tensions et sérénités. L’enfant est désiré plus pour la contemplation qu’il génère plutôt que pour l’entretien qu’il suscite. Fuites et retrouvailles sont omniprésentes dans un climat ou l’on espère toujours se faire pardonner par la pantomime et le bon mot. De nombreux dérapages ne faisant que démanteler lentement une relation amoureuse pensant à tort pouvoir durer dans le temps par ses continuelles remises en question. Tout ne devient plus qu’un « divertissement » programmé alternant tendresse et altercation montant inexorablement en puissance. L’entretien journalier de la chronique d’une fin annoncée où l’on refuse de s’accepter comme étant la résonance de son éthique. Préférant s’automutiler en entretenant jusqu'à son trépas les décibels d’une passion dévorante.
  • VIVARIUM (2019)
    « Élevez l’enfant et soyez libéré. » Yonder: unité d’un ensemble se déployant à l'identique sur une même surface. Le tout en un, projection numérique d’une seule Matrice dont tous les composants ne sont qu’un module alimentant la pensée unique d’une même conscience. Chaque élément ne contient que lui-même dans un hologramme infini. Le monde du silence sur des kilomètres que l’on parcourt sans l’espoir d’une seule rencontre. Labyrinthe Narcissique d’une prison à ciel ouvert dont chaque parcelle propage à l’infini sa propre effigie sur un agencement n’ayant aucune âme. Le ciel n’est d’aucun secours, il ne fait que répéter ce que l’on côtoie en permanence sur un site sans vie ne faisant que se reproduire et dont on ne peut sortir. Un nid calamiteux structure linéaire d’une simulation extraterrestre mystérieuse et contraignante menant deux cobayes de la curiosité à l’aliénation. Une double partition que l’on visite dans une aventure dramatique sur un concept artificiel dont l’angoissante récurrence délivre un sens sous le sens qu’il faut savoir décoder. Reproduction parfaite et compartimenté d'un isolement à long terme sans se poser de véritables questions sur le sens de la vie. Préférant dissoudre les opportunités migratoires d'un esprit otage à long terme d'une plate forme d'un seul aspect ou le timing règne en maitre absolu.
  • MOTHER ! (2017)
    Le créateur du ciel et de la terre écrivain et poète en manque d'inspiration ne semble plus se contenter de l'agencement sans surprise de sa maison mère, un site prévenant calme et ordonné se languissant de ne pas être enfanté. L'apparition soudaine de la finalité du premier homme usé, maigre et souffreteux revitalise le besoin de ressentir d'un géniteur éteint par la répétition des choses.Dieu tout en entretenant les procédures naturelles de son monde désire se découvrir un esprit en compagnie d'un nouveau venu surgit de nulle part fumeur et alcoolique s'avérant rapidement de nature envahissante, faible, dépendante et corruptrice dépositaire de toutes les formes d'excès de son espèce accumulées au fil de son histoire, bien souvent sous l'emprise de l'une de ses côtes devenue femme n'étant que tentation et luxure.Le symbolisme de la pomme brisée condamne le paradis à deux entités bruyantes et désordonnées parents d'une famille extravagante dont l'un des enfants meurtrier parcoure irrespectueusement le territoire d'une mère nature complètement dépassée devant tant de nonchalance dont les cris de douleurs de plus en plus aigus ne font qu'exciter une meute déchaînée s'acharnant à la détruire.Dieu sur le fil du rasoir de sa bonté et de sa rigueur n'arrive pas à sanctionner ni à recadrer un sensitif devenu hors contrôle n'étant plus que crimes, viols et saccages.Une machine à tuer dont la volumétrie négative accentuée par le temps se révèle de plus en plus virulente s'acharnant sur son ultime espoir de rédemption, un enfant roi sacrifié par une meute avinée piétinant une vierge affaiblie finissant par se consumer et disparaître pour mieux renaître et télécharger un nouveau cycle de destruction.Notre monde de sa création à son trépas à la sauce Polanski.La dernière demi-heure est au delà de la démence.
  • BLADE RUNNER 2049 (2017)
    Joi hologramme domestique et modulable n'est plus que le contenu d'une télécommande sensitive soutenant ou apaisant les quelques heures d'investigations ou de récupérations d'une machine fatiguée au regard presque éteint survolant une cité pluvieuse et endormie dont on distingue à peine les quelques enseignes noyées dans leurs nébulosités. La hiérarchie blessante, alcolo, terne et cassante impose ses objectifs à un exécutant encore docile se percevant soudainement la sensation d'une naissance biologique.L'ébauche d'une personnalité entame le processus sans réflexion d'une mécanique programmée uniquement pour exécuter. Une intuition nouvelle envahissant des circuits de cris et de larmes suite à un discernement de soi au contact de sites souterrains jaunâtres et ondulants.Un vrai petit garçon transformé en maturité exterminatrice redécouvre ses origines en visitant un site poubelle habité par une descendance n'étant plus qu'un univers enfantin crasseux et corvéable privé de lumière naturelle croulant sous la ferraille et les détritus.La nature originelle invisible depuis des lustres est uniquement reconstituée à l'intérieur d'une bulle au fond d'un bunker pratiquement vide.La restauration d'un souvenir tout en générant de la colère délivre une sensation nouvelle, celle d'un contact naturel avec les éléments.L'officier KD6-3.7 le visage sombre et tuméfié s'imprègne d'une nouvelle vie sous la cendre et l'opacité d'une ville à peine perceptible ne fournissant que des apaisements artificiels démesurés ou enduite de ses ocres les plus puissants dont certains encadrements sensuels désirent par dessus tout s'enfuir de leur virtualité en ressentant pleinement les vibrations amoureuses d'une image devenue matière.
  • THE TRIBE (2014)
    Un monde du silence traumatisant à l'image d'un environnement automnal froid et dénudé contexte d'un pensionnat aux règles carcérales d'une rigueur extrême, refuge d'une meute de hyènes hyper violentes ne fonctionnant que par le conflit permanent et l'attaque surprise. Aucune chaleur de la part d'un groupe gouvernant uniquement ses troupes par l'emprise et l'obligation de faire ou quelques récompenses acquises par l'offrande ou la force sont plus près de la bestialité que du ressenti naturel et affectif.Un geste livré à lui-même n'ayant plus la parole pour le recadrer n'est plus qu'une farandole de bourrades, de farces douteuses, de coups et de remontrances assénés à un novice encore tendre endoctriné par un environnement imprévisible et désordonné à l'image de chimpanzés passant soudainement de l'accalmie à la bagarre générale.Aucune autre solution pour sa survie que de devenir l'image de ses persécuteurs en attendant accablé de sévices l'heure de la vengeance.
  • ANNIHILATION (2017)
    Soudainement un processus surgissant de nulle part impose l'apparition d'une nature excentrique se développant dans ses apparences les plus insolites sans pour autant se munir de la moindre conscience. Quel est le but de ce miroitement grandissant constitué de monstres parlants, de crocodiles aux dents de requins ou d'arbres à l'apparence humaine?Ne représente-t-il pas surtout dans l'une de ses nombreuses lectures que la refonte d'une entité cellulaire dans un jardin exotique uniforme et démentiel dont les composants ne sont plus qu'une fresque intemporelle dupliquée ou bien d'un seul aspect contenant plusieurs combinaisons.La constitution naturelle de sa différence dans l'élaboration d'un monde nouveau paisible ou dangereux accompagné d'un besoin d'appartenance envers un système affectif susceptible d'atténuer une solitude cosmique devenue inconsciemment intolérable.
  • BOHEMIAN RHAPSODY (2017)
    Aujourd'hui si l'on veut sortir de l'anonymat il est préférable de briller par ses écarts plutôt que d'écrire une énième théorie sur le cosmos que personne ne lira. Freddy Mercury arrogant, égoïste, provocateur et égocentrique l'a bien compris et l'assume pleinement. Un revanchard impétueux et ingérable s'offre un délire quasi permanent dans une seconde naissance lui permettant de se régénérer en visitant un nouveau monde à l'aide de ses différences. En se consumant dans tous ses excès le propulsant au delà de toutes ses limites dont certaines servent paradoxalement de luminaire à quelques musiciens talentueux mais manquant d'envergure extravagante. Queen toujours entre fragilité, créativité, conflits et doutes engraisse laborieusement en naviguant sur les doctrines d'un dominant lâché dans la nature enfin débarrassé de l'austérité d'un recadrage paternel constant. De nouveaux territoires ou l'on devient odieux, manipulateur, cynique, indifférent et irrespectueux sauf envers un public cobaye n'étant que la nourriture ponctuelle d'un mégalomane n'échappant pas aux tourments sensitifs de sa nouvelle existence une fois les sunlights endormis. Le live Aid final est très émouvant.
  • SERENITY (2018)
    Si l'on désire éviter de retrouver ses péripéties directement en DVD il faut parfois servir de garniture à un fournisseur quasiment neuf ceci lui permettant de grandir à son rythme en essuyant les plâtres de certains de ses composants honnêtement traités mais manquant encore un peu de maturité. C'est le cas de Serenity ayant le mérite d'exister en savourant sa chance d'être sur un emplacement peut être moins prestigieux que les salles obscures mais toujours préférable au placard ou à la corbeille.La boutique Netflix prend de l'envergure en proposant un produit calibré selon la substance d'un site ayant la franchise de dérouler pour le moment quelques longs métrages encore adolescents dans leurs envergures mais parsemée pour certains d'entre eux de quelques parcelles de luminosité sur lesquelles certaines consciences habilement appâtées peuvent travailler une fois la projection terminée.La création ne serait-elle pas finalement qu'une série d'instructions numérisées.Une traversée des apparences ou nous ne serions que les ressources d'un chef d'orchestre invisible disposant à sa convenance de tous nos ressentis dont il serait lui-même le gestionnaire?Une sorte d’endormissement permanent servant de volumétrie sensitive à un monde sans surface ne se déployant que par la formule.Voila une interrogation éternelle sur laquelle on peut surfer tout en nous assumant en parallèle dans un environnement réel perçu et maîtrisé n'étant peut-être que les branchements inconditionnels ou conditionnels d'un immense programme interactif écrit par une sorte d'Informaticien céleste considérant les décors et les acteurs de son monde comme sa propriété.Rien que pour cela Serenity mérite une consultation tolérante surtout sur quelques recadrages religieux un peu naïf n’empêchant pas l'opus de délivrer un message consistant dans la qualité de ses défauts.
  • STAN ET OLLIE (2018)
    "Avant de se retrouver loin de ses bases sur les planches d’un théâtre à moitié vide, il faut savourer un Far West florissant reconstitué en studio permettant à deux compères en pleine gloire d’exécuter quelques pas de danse devenus célèbres. A la fin des années trente le duo se porte à merveille n’hésitant pas à quémander des royalties supplémentaires estimant que leurs bouffonneries visibles dans le monde entier méritent beaucoup plus de reconnaissance pécuniaire.Au début des années cinquante, les choses ont changées.La "perfide Albion" accueille deux comédiens en perte de vitesse, livrés à eux-mêmes, accablés de bagages, fatigués et vieillissant contraint d'ingurgiter la soupe qu'on leur donne en subsistant dans des hôtels tristounets.Nos deux compères malgré quelques règlements de comptes bien compréhensibles après tant d’années de partenariat s’entendent bien en supportant avec un certain détachement leur nouvel état des lieux.Ils sont intelligents ce qui compte c’est de faire fonctionner l’enseigne et sa rentabilité peu importe l'endroit ou l'on se trouve.Stan Laurel et Oliver Hardy c’est le bureau et uniquement que ça en se dissimulant toujours derrière leur personnage.La machine rien que la machine qu’il faut constamment alimenter en carburant burlesque afin de l’empêcher de sombrer.Dans des salles enfin régénérées mais exigeantes n’ayant aucune compassion envers un concept délabré pisté par une gente féministe opportuniste et belliqueuse.Les dernières cartouches émouvantes d’une association assumant son professionnalisme presque au delà de ses limites".
  • LA MULE (2018)
    Il fallait s’y attendre la désinvolture et le cynisme de l’inspecteur Harry se sont irrémédiablement liquéfiés au fil des années à moins qu’ils ne se soient emparés de ce corps chancelant et délabré qui tout en restant plus ou moins détaché de certaines responsabilités, n’en demeure pas moins opérationnel par le bon mot placé là où il faut et au bon moment. Il s’agit de durer en mélangeant intelligemment l’assurance et la peur au contact d’une nouvelle configuration déterminée, violente et irrespectueuse ne ménageant pas une nouvelle recrue pouvant largement être leur grand-père.Mais régulière et généreuse malgré certaines bourrades, si l'on respecte les avenants d’un contrat, rétribuant honnêtement et de manière évolutive les livraisons d’un chevaucheur lunaire instable toujours sous l’emprise de la clé des champs.A quoi bon avoir filmé tout ceci?Rien de bien folichon dans ces allers et retours faisant financièrement grossir les possibilités d'un esprit solitaire et provocateur se divertissant de ses morceaux de bravoure déclenchant quelques battements de cils entre étonnement et incompréhension de la part de pisteurs manipulés par une inconscience que l’on transforme en courage.Un jeu subtil entre un verbe conquérant ou soumis selon l'air du temps que l'on saupoudre d’indifférence tout en tremblant de peur au contact d’un monde dangereux, imprévisible toujours sur le point de péricliter.
  • JUSQU'EN ENFER (2008)
    Pour tout ceux qui aiment ça, c’est du bon et même du très bon. Tout y est, de la montée en puissance à la soudaineté d’une apparition démoniaque que ce soit dans un parking inquiétant ou faussement protégée dans un chez soi que l’on pense impénétrable.Ce n'est pas une timide serrure qui empêchera le mal de se propager. En plus il y a toujours une fenêtre ouverte ou mal fermée quelque part.Sa vision qu’elle soit auditive ou visuelle est toujours spectaculaire et traumatisante, apparaissant brutalement ou méthodiquement au moment ou on s’y attend le moins et ça fait mal très mal autant pour les protagonistes que pour nos pupilles.Alors attention, vous êtes prévenus, avant de pénétrer dans cet univers, apprêtez-vous à en baver.A l’image d’un train fantôme ou d’un grand huit ne faisant fonctionner son espace que par l’alternance de quelques moments intimistes s’estompant rapidement devant la détermination de certains cauchemars ou réalités accablantes qu’il faut avoir le courage d’ingurgiter sans le moindre indice préparatoire.C’est efficace, dans une pincée d’humour souvent écœurante mais nécessaire afin de distiller avantageusement la fureur de toute cette surface déjantée dans un second degré protecteur.
  • THE ENDLESS (2017)
    Un retour aux sources ou tout semble obéir à des comportements incompréhensibles. Une corde projetée en l’air en pleine nuit sans être maintenue par quoi que ce soit n’étonne plus personne.Ce ciel nocturne accompagné de plusieurs lunes est-il véritable ou bien la conséquence d’un isolement finissant par matérialiser certaines perceptions ?L’endroit reste convivial tout en restant déconcertant.L'accueil sympathique ne dévoile-t'il pas en catimini les parcelles d'une récupération sous un dôme presque inanimé automatisé par ses procédures courtoises.De nombreux sourires semblent éternels, faux et déplacés dans un endroit à la frontière de l’inertie.Quelques entités ne semblant plus encadrées périclitent.Tout parait sous la dominance d’une force mystérieuse, malicieuse et récupératrice se divertissant dans l’anonymat de tous les dysfonctionnements qu’elle génère.L’envie d'entreprendre ou de se prélasser sans but dans l’existence s’oppose dans un contexte singulier dont l’essence reproduit certainement une sorte de duplicata de nos rapports quotidiens de plus en plus entamés par l’absence d’un véritable naturel.Cette secte beaucoup plus robotisée qu’affective ne délivre qu’une superficialité derrière laquelle se camoufle des esprits ne désirant plus communiquer que par un sensitif automatisé.Un endroit aride, instable, dérangeant, étouffant malgré son étendue ou l'on se sent cruellement seul entouré de toute une apparence sans véritable autre mission que celle d'entretenir son énigme à l'aide des différents codes de son concept.Une antichambre inquiétante dirigeant vers l'intelligence artificielle celles et ceux ne réagissant plus que par l'absence de véritables vibrations.
  • LES TROIS MOUSQUETAIRES (2011)
    Surprenant et salutaire de voir les héros d'Alexandre Dumas tâter du numérique dans des situations débridées dissipant avec bonheur une trame d'origine en danger prisonnière d'un traitement classique n'étant plus adaptée à notre époque. Richard Lester avait en son temps refait entièrement la tapisserie de ce patrimoine rehaussé encore davantage par un virtuel déchainé et improbable dernier maillon en date entretenant dans un délire transcendé ce pavé littéraire dans la durée.Que ce soit dans l'esprit de la communale ou frôlant l'univers de matrix ce qui compte est de ne jamais dire adieu à ce un pour tous et ce tous pour un, vaillant traversant avec panache toutes les époques.L'histoire voyage avec le temps en devenant un spectacle surdimensionné.
  • BABYSITTING (2013)
    Selon quelques cogitos poussés à leurs maximums, il y a de nos jours pratiquement plus rien à découvrir. Plus de grands esprits qu'ils soient, physiciens, musiciens, littéraires, mathématiciens, ou autres.Une vie entière offerte à la recherche et à ses tortures quotidiennes semble être assoupie pour toujours, remplacé par l'opportunisme et ses gratifications.Il ne reste plus qu'à dilater de plus en plus souvent un délire domestique apocalyptique gigantesque dans une fête continue n'ayant plus aucune limite.Un tsunami dévastateur réduisant en poussières automobiles, teintures, bibelots et meubles bourgeois symboles de toutes les récompenses ne faisant que renvoyés leurs froideurs à leurs propriétaires gros et gras brodés dans leurs sépultures capitonnées derniers modèles.N'ayant plus aucun archétype modèle porteur, une jeunesse complètement barré se nourrit à l'extrême de tout un environnement artificiel luxueux.Un veau d'or grisant, puis carbonisé dans la joie et la bonne humeur par de jeunes loups protégés dans une immaturité dévastatrice avant de rentrer dans le rang.
  • LE DOUDOU (2017)
    "Être en bas de l’échelle ne signifie pas forcément être démuni de tout. Notre monde ne peut et ne sera certainement toujours que les conséquences de nos actes.Chaque concept du plus élevé au plus bas engendre son apparat de ressources adaptées à sa définition.A la base celui de Sofiane ne semble avoir aucune chance de s’étendre au delà du maitre chien débile ou de l’agent de sécurité obèse aux propos caverneux.Une récurrence professionnelle anonyme, simple et répétitive, victime ou consentante d’un environnement particulier dont les composants entretiennent la durée par leurs comportements décalés.Un microcosme dans un macrocosme surprenant mais jamais méchant ne fonctionnant que par des codes thématiques aussi déroutants que farfelus liés à leurs isolements diurnes ou nocturnes.Finalement sortir de ce monde ne serait-il pas le découvrir ailleurs sous d’autres facettes?Un territoire désopilant ou chacun se lâche en fonction de son ressenti.Le tout n’ayant qu’un seul but, créer au contact d’une faune imprévisible découverte par ci par la que de la communication festive même si celle-ci se glane dans les environnements les plus divers.La luminosité débridée de ceux que l'on ne voit plus. Une même famille ayant la liberté de traiter l'information uniquement comme elle le désire sans se poser la moindre question sur son ordonnancement ni sur son héritage historique.".
  • CRIMSON PEAK (2015)
    Quelques fumeroles de "Rebecca", de "Soupçons", de "Gaslight" et de "La sirène du Mississippi" reversées dans un gothique saisissant, permettant au film d'épouvante d'entretenir ses couleurs en fusionnant sa confiture habituelle avec celle du complot. A savourer en visitant les honorables dimensions d'un opus de qualité dont les fondations esthétiques assurent l'intérêt.Tout en détectant à l'avance les quelques sursauts incontournables programmés ça et là.
  • JOKER (2019)
    Etre un illuminé dans un monde en pleine détresse ne peut être que salutaire pour un esprit ne désirant pas quitter le monde de l’enfance. Seulement voila violences, indifférences et moqueries répétées ne font que métamorphoser un esprit inoffensif lunaire et détaché en une créature dangereuse, incohérente et imprévisible se nourrissant de toutes ses extravagances.Une boite de Pandore formatée par un environnement indifférent, carriériste ou brutal accentuant quotidiennement ses possibilités en s’éparpillant dans un délire urbain de plus en plus incontrôlable faisant d’un être lassé de subir le nouvel emblème d’une société débridée sans aucune retenue.Un univers devenu l’image d’une particule élémentaire libérée de tous concepts cohérents ou tout se déroule subitement et spontanément sans aucune logique ni préméditation dans un rire presque démoniaque, dont certaines vibrations à peine perceptibles, ne dissimulent que des sanglots d’impuissances devant un tel effondrement.« J’irai comme un cheval fou ».Un être naguère souffreteux et anodin devient un nouveau roi, une machine de guerre, un juge itinérant se mettant constamment en scène.Appliquant des pénalités instantanées distribuées ça et la au coup par coup dans un délire soudain poussé à son maximum.Terrorisant une société amorphe uniquement sous l’emprise de sa tristesse environnante, de son agressivité quasi permanente et de ses récupérations médiatiques.Le royaume de l’euphorie démentielle et de l’émeute spontanée que l’on consomme avec délice jusqu’à la dernière goutte.Le monde de demain que nous vivons certainement chaque jour sans nous en apercevoir.That life.
  • LES MISÉRABLES (2019)
    L'identique d’un duplicata Shakespearien beaucoup trop appuyé ou chaque individu tout en étant la vitalité ou la détresse de son voisin se doit de fournir au quotidien l’énergie dont son environnement à besoin pour s’exprimer. Tous les composants de ce cliché banlieusard beaucoup trop intensif pour être honnête ne font qu’entretenir dans un climat constamment sur le gril que la maintenance intensive de leurs caricatures.La totalité ne formatant qu’un soufflé volatile animalier et bruyant ou chaque module endoctrine, fanfaronne, méprise, apaise, sanctionne ou vocifère en se servant des codes verbaux ou sémantiques de ses différents concepts dans une pantomime frisant par moment l’enfumage.Trop c’est trop même si dans tous ces excès sommeille à n’en pas douter une vérité camouflée.
  • INVISIBLE MAN (2019)
    De nombreuses zones volontairement ou involontairement non désherbées ne font de ce contenu bien souvent ramolli qu’un pétard mouillé. Le tout ne faisant qu’ondoyer dans ses invraisemblances tout en révélant par instants quelques décharges électriques, ne masquant que temporairement les faiblesses d’un produit se nourrissant trop souvent de sa platitude et de ses incohérences.Une mésaventure s’égarant goulument dans de nombreux instants non porteurs ankylosant les nombreux moments d’un ensemble trop souvent terne et déficient dans l’incapacité de fournir une tension de bout en bout.Toujours positionné entre une somnolence excessive et une montée d’adrénaline percutante ne faisant en fin de compte que rationaliser un climat faussement métaphysique.Un produit clairsemé à emporter dans ses bagages afin de comprendre à tête reposée la raison de toutes ses imperfections.Par contre les différentes détériorations du visage de Cécilia Kass embourbée dans une situation de plus en plus intenable sont plutôt bien réussies. C'est déjà ça.
  • LA PLATEFORME (2019)
    Un pur produit Netflix ou l’on sème à tout va une adhérence rapidement déconfite par de savantes et soudaines déconnexions dont le but est d’assurer une survie à un contenu volontairement déconstruit. Certainement une idée intelligente permettant à un opus de conception moyenne d’assurer ses jours par une pérennité durable presque éternelle suite à toutes les interrogations différentes que ses dysfonctionnements suscitent.L’être humain est au plus bas. Privé de la lumière du jour il n’est plus qu’un mécanisme violent et cannibale ne fonctionnant que par des propos provocants et des ripailles chronométrées.Une pensée unique dans un contexte vertical hyper violent, injurieux et malodorant alternant angoisses, délires, cauchemars, bombance et rationnements.Un microcosme de notre monde ou chaque partie de son puzzle n’est qu’une seule substance ne contenant que sécheresse et opulence.Le royaume du non partage ou chacun réduit au rang d’animal s’empiffre d’une nourriture dans un premier temps raffinée se détériorant d’étage en étage pour devenir pratiquement immangeable dans les niveaux les plus bas.De haut en bas, les délices de la dégustation pour les premiers servis ne deviennent plus que des restes nauséabonds sévèrement malmenés pour les derniers.Boulimie et famine sous fond de réclusion maximale sans un regard envers son compagnon d’infortune que l’on considère par son comportement au delà de toute maitrise comme le sien.".
  • 1917 (2019)
    Avancer laborieusement et à son rythme dans un paysage lunaire à la Malevil ne représente pas forcement malgré sa longueur un handicap, tant l’environnement de cette page dramatique de notre histoire s’avère remarquablement reconstituée. Faisant de chaque parcelle de ces mètres conquis les uns après les autres la peur au ventre des instants cauchemardesques suintant dans la nudité de leur silence.Il faut avoir la patience de supporter ces longues traversées de tranchées cela est nécessaire si l’on veut percevoir au plus près la déchéance d’un bourbier humain livré à lui-même, surchargé, crasseux, affamé, à bout de nerfs, au contact d'une hiérarchie intransigeante préservé momentanément de l’assaut, de la boue des marécages et du barbelé.Entouré par une nature cotonneuse n’étant plus que cratères et gravats que l’on traverse dans une solitude intense.Un partenariat insupportable dans un univers déconstruit ou plus rien à part les rats ne s’exprime.Les mouvements de troupes restent impressionnants donnant à cette chorégraphie plus esthétique qu’émotionnelle l’énergie dont elle à besoin pour cheminer en temps réel dans ses alternances.Des lenteurs soudainement vitaminées à l’image de ces perspectives vides soudainement réanimées par quelques résonances agressives sans fournir pour autant une véritable envergure sensitive à un ensemble préférant se nourrir de l’absence de son paroxysme.La valeur incontestable d’un visuel imposant, sonnant juste l’emportant davantage sur les sens qui malgré tout délivrent dans des situations extrêmes quelques ressentis.Un environnement incontrôlable temporairement désincarné ou l’on n’est jamais sur d’aller au bout d’une confidence.".
  • INTERSTELLAR (2014)
    "Nous sommes sans doute seuls dans l’univers" Max Tegmark cosmologiste. A la fin des années soixante, époque ou peu d'esprits étaient capable de fournir la définition du mot "Déconnecter" la vision de Jupiter et de ses quatre principaux satellites suffisaient amplement à nous ravir de bonheur.Le Discovery, vaisseau assoupi par ses silences et lenteurs, voguant vers l'inconnu dans une musique déprimante, trouvait néanmoins l'énergie de nous transporter à son rythme vers la vision d'un système, circonférence provisoire d'un infini encore masqué.Celle offerte à une génération sidérée devant le rendu exceptionnel d'un univers préalablement inimaginable dans un tel réalisme.L'endurance va bien plus loin. Catapulté d'une galaxie à l'autre, sans en percevoir la durée son intérieur ressent, s'interroge, vibre par le geste et les mots dans des situations nouvelles bien souvent hostiles.David Bowman homme seul, pierre brute robotisée au verbe rare, baignant dans le déplacement mesuré et la procédure se voit métamorphosé en Cooper esprit bien plus vivant, entreprenant et sensitif désirant vibrer et s'accomplir dans la mission plutôt que de demeurer terrien dans un affectif paternel sincère et protecteur, mais privé de pulsations intenses.Le ressenti l'emporte sur la froideur dans des vibrations antinomiques que l'on a plus peur de montrer et surtout de revendiquer.Il s'agit tout en étant talonné par le syndrome du mauvais choix de se réaliser loin des siens par la révélation tout en partageant avec eux l'intensité d'une découverte.
  • PREDESTINATION (2014)
    "Je suis mon propre grand-père". Le pire ennemi n'est parfois que soi même, présent à travers le temps sous divers concepts juvéniles, conquérants, manipulés, trahis et vengeurs n'étant que les apparences d'entités semblables, sous l'emprise de leurs différentes transformations.Ciblés dans un trou de ver permettant de se projeter instantanément dans ses devenirs, n'étant que les envolées de ses fondations d'antan toujours opérationnelles dans une minuterie temporelle parcourue au pas de course.Finalement on ne poursuit que ses espérances et ses désillusions dont nous semblons être uniquement les fautifs pour ne découvrir que les conséquences heureuses ou fâcheuses de nos branchements conditionnels.Un cercle éternel ou le passé, le présent et le futur se divertissent de leurs désordres en tentant vainement de corriger leurs destinées.Quel dommage que cette pépite ne scintille intensément que dans ses trente cinq dernières minutes.Le budget serré de cette entreprise au combien surprenante se retrouve beaucoup trop pénalisée dans une première partie statique et mollassonne.Qu'importe cette gâche, l'ensemble demeure valeureux et surtout interrogatif.Du bon boulot faisant carburer nos neurones et rien que pour cela on y va.
  • I ORIGINS (2014)
    "L'œil est la fenêtre de l'âme". Un low budget léthargique, lent et souffreteux dans une suite pratiquement continue de situations inconsistantes ne délivrant que peu d'informations d'éveils.Ceci malgré la très bonne tenue d'un sensitif consistant donnant quelques embellies à ce tortillard embourbé dans sa superficialité.
  • LES RECETTES DU BONHEUR (2014)
    Une petite sucrerie qui sans être d'une volumétrie imposante s'avère sensible et vivifiante. Deux heures de petits picotements sensitifs bien souvent racoleurs et maladroits, mais réellement bienvenus dans un environnement au quotidien privé de telles configurations.Bravo et merci pour le geste même si celui-ci s'embourbe parfois dans le clairsemé, la lourdeur et la monotonie.La senteur de l'autre ne peut être que ce que l'on construit avec lui.
  • IMITATION GAME (2014)
    A part rabaisser, exploiter ou manipuler son entourage professionnel et sentimental, ce physicien pédant et solitaire, harcelé par une hiérarchie rigide et omniprésente, ne montre pas grand chose.La visite de ce code enigma s'avère vraiment plate et inconsistante, préférant se rependre dans des méandres ennuyeuses bien loin d'un habile et passionnant décodage.Pourtant il avait de quoi faire en compagnie de cette page d'histoire méconnue, susceptible de nourrir nos besoins impératifs de décrypter.La c'est raté, l'opus préfère nous arroser de psychologies autoritaires et pédérastes dans un contexte exigeant et vieillot, plutôt que de nous éveiller par la révélation.Par contre l'accompagnement musical de ce pétard mouillé est de toute beauté.
  • IRON SKY (2012)
    "Iron Sky" opus libre et déjanté se grise d'une virtualité certainement active dans un univers parallèle. Le nazi revanchard attendant l'heure de la vengeance planqué sur la Lune, pourquoi pas après tout.Cette image impossible à constituer sur nos terres peut très bien voir se réaliser dans une autre dimension.La mission étant de mettre en lumière les combinaisons les plus folles.L'univers est fait pour se dilater dans sa totalité en se miroitant dans toutes ses images composées de tous les récits possibles.Alors adaptons-nous à ce contexte farfelu à son avantage, dans un délire certainement présent quelque part dans une nuit céleste infinie.Ailleurs, on est toujours la dans la refonte ou l'exagération de l'histoire, dans les aventures les plus contradictoires menant la matière vers la réalisation de son absolu."Etre ou ne pas être", l'autre face d'un monde lointain, inaccessible libre de valider ou de contester nos empirismes terriens.La réforme de nos acquis effectuée par nos semblables dans un cosmos embelli par ses excès.
  • SAMBA (2014)
    Finalement, le racisme est un faux problème. La plupart d'entre nous ne rêve que d'une seule chose. Ce petit échantillon d'esprits de tous bords exténués par le labeur ou en galère perpétuelle le prouve bien en trinquant sur la finalité d'un challenge bien souvent hors d'atteinte."A la maison au bord du lac".Un fantasme ayant l'immense avantage de restaurer pendant quelques minutes une palette festive en fréquence dans un même projet ressenti et espéré par tous.En attendant il faut être ce que l'on doit être, parachuté dans un monde bien laborieux croulant sous les dossiers incompréhensibles qu'ils faut décrypter, à bout de nerfs.Pendant que d'autres surfent sur des petits boulots au niveau ou en dessous d'un seuil de tolérance que l'on rend plus joyeux et communicatif entre ciel et terre."Ici personne te fait chier".Les visages s'éclairent, se livrent, éprouvent de soudaines attirances en réveillant des pulsions assoupies.L'autre n'est plus à fuir mais à écouter ou à consommer sur place sans retenue ni préliminaires. Il a un esprit, il est drôle et surtout il tient bon dans une malice juvénile toujours prête à l'emploi.Le retour à la vraie vie sans paravent distinctif, on communique avec le bout du monde sans préjugés, loin d'une robotisation briseuse d'un soi-même toujours incertain, ceci permettant à son vis à vis perçu comme atypique, de capter un regard en exprimant sa différence et surtout sa volonté d’exister dans la dignité d'où qu'il vienne.
  • YVES SAINT LAURENT (2013)
    Yves Saint Laurent, usine à gaz pulsionnelle, bouillante et sensitive, se projette vers les sommets de son art, en compagnie de divers éclairs et effondrements instinctifs, reconduits régulièrement de manières intensives. Le bateau tangue dangereusement sans jamais sombrer, ceci grâce à un compagnon de route lucide sobre et investi, impuissant devant les incessants naufrages d'un esprit hautement créatif dont les éclairs de génie se retrouvent souvent en concurrence avec le besoin de s'autodétruire.Un créateur timide et angoissé, brillant dans le discernement, complètement absent dans la récupération festive, implose dans des nuits sulfureuses dont la finalité est la conquête d'un statut d'épave récupérée au petit matin.La belle et la bête, en cohabitation constante, près ou très éloignée d'une entreprise thématique encensée par un public conquis par la face visible d'un iceberg à double face, étincelant à la lumière, démantelé en coulisses.Un trajet cabalistique entre la grâce et son inverse.Le yin a la poursuite du yang, équilibre perpétuel d'une machine émotionnelle incapable de se stabiliser durablement dans un seul de ces deux concepts.
  • QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? (2013)
    Cette petite galette caricaturale et amusante se maintient toujours sur un fil du rasoir n'étant jamais versatile, permettant à chaque composant de notre nouvelle Marianne d'exposer sa différence, sans jamais s'aventurer au delà d'un point de non retour discriminatoire, sordide et dégradant. Chacun pour soi devient peu à peu tous pour un, dans un nouveau contexte hexagonal dont la continuité ne semble plus dépendre que d'une cartographie métisso-dépressive.Les divergences ancestrales s'estompent lentement dans des combats de coqs de moins en moins féroces, démontrant le besoin impératif d'instaurer de la pluralité constructive interchangeable tout azimuts, sur le territoire de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.Un low budget exotico-franchouillard plaisant, simpliste à la limite de la bouffonnerie qu'il faut impérativement ingurgiter au second degré, territoire fictif, de cette utopie poussive, extravagante et bien chargée.
  • 100% CACHEMIRE (2013)
    Quelle déception. Sans aucun doute la daube de cette fin d'année 2013. Comment peut-on se fourvoyer à ce point et fournir de telles faiblesses?Ensemble décousu, partant dans tous les sens, terne dans des situations incohérentes, l'humour est en RTT.Enfant inexistant (On est à des années lumière de la luminosité comique et dévastatrice de Papouf dans "le grand chef" avec Fernandel).Belle Valérie, vite à l'écriture. Il faut impérativement se reprendre et renier cet égarement inexplicable et surprenant.
  • POMPEI (2013)
    Par grand chose à mentionner sur cet opus propulsant un clone de "Gladiator" sur les cimes de la vengeance, dans une cité en ébullition, certainement beaucoup chargée, qu'une réalité historique paisible, communicative et ensoleillée. L'histoire semble appartenir de plus en plus à l'image et à ses nouvelles technologies.Archivé les tristounets braseros d'antan des versions précédentes.Donc acceptons les imposantes myriades numériques de ce "boulet" historique réapparaissant régulièrement par ses remakes au fil du temps, s'acharnant sur une cité livrée de nos jours au 3D, au tsunami et aux bombardements.Quant à la vérité, elle s'éloigne et s'éteint lentement, absorbée par une image artificielle manipulant nos sens par son gigantisme.Privé de la vision naturelle de son évènementiel, la continuité et la compréhension de l'histoire n'est plus qu'un développement technologique.
  • IDA (2012)
    Ida, loupe dénudée, austère et enneigée restitue parfaitement les pulsations interrogatives et sensitives d'un pays sous l'emprise du visage grave et du verbe rare tentant laborieusement de se reconstituer tout en gérant les contraintes d'un lourd patrimoine élaboré dans son histoire. Doute et culpabilisation s'insèrent dans un festif improvisé découvert à la dérobée avec comme partenaires naturels et quotidiens des forets tristes et répétitives, paravents de villages quasiment déserts sur des routes incertaines offertes dans un silence de plomb à des voitures cabossées aux bord de la rupture.Un site au dessous de zéro entre rusticité et fumets d'indépendances se maintient opérationnel concepts par concepts dans un partenariat soporifique aux traits tirés, distant ou sentimentalement éphémère unissant sans flammes le temps d'une nuit l'autre côté d'une vie promise à la divinité.Dans des interrogations rigides et attirantes perturbant les principes d'une nation rivée sur ses codes sur le point de découvrir une parcelle de lumière.
  • THE GRAND BUDAPEST HOTEL (2013)
    Inutile d'intercepter un suivi dans cet univers rose bonbon grandiose et inconsistant. L'ensemble demeure autant surprenant qu'attachant, dans une suite de tableaux crispants, irréguliers et décousus, intégrés dans une brillante palette rassemblant ses couleurs par affinités.Energie esthétique indispensable, afin de ne pas décrocher, en s'adaptant à ce processus délirant, incontrôlable, sans maturité, étirant ses mésaventures dans tous les sens.Une glace à la fraise désaltérante malgré ses incessantes cassures.Libre, déjanté, un archétype cocasse, mouvementé, volontairement déstructuré, intégré dans des teintes folles .A voir absolument pour se reconstruire, en parcourant un nouveau monde épuré de toute structure conformiste. L'opus assume ses dérives.Les puristes auront remarqué la judicieuse présence du nombre 0620 dans le téléphérique et sauront lui attribuer un visage, une fonction et un nom.
  • TRANSCENDANCE (2014)
    La foi et la conscience, devant la pénibilité temporelle d'instaurer l'image définitive d'un monde exempté de tous ses maux, se retrouvent absorbés par l'indépendance et le gigantisme d'un esprit devenu une machine transcendée, aux frontières de la mégalomanie. Le basculement d'un concept éternellement basé sur l'attente indéterminée d'un monde parfait, vers la résolution de tous ses problèmes par une image virtuelle puissante et déterminée, désirant se faire adorée comme un Dieu.La démesure d'un complexe électronique, nouvelle cathédrale de toutes les espérances en conflit, avec une raison dépendante de ses appartenances religieuses et de la volumétrie de ses découvertes séquentielles dans l'histoire.La mise en lumière électronique presque instantanée de tous les remèdes contre la laborieuse montée en puissance dans l'espace et le temps, d'une recherche sans cesse tributaire de sa technologie temporelle.La transcendance contre la recherche quotidienne et son laborieux.La puissance virtuelle contre l'intelligence biologique dans un contexte où chaque camp se démène pour conserver le statut de divinité.
  • UNDER THE SKIN (2013)
    Certaines structures de cet ensemble venteux et décharné resteront volontairement mystérieux. Il faut s'en accommoder, sans proscrire ces images cotonneuses, ne semblant reproduire qu'une pensée unique, la traque continuelle d'un alien "féminin" au bout de nulle part, se divertissant jusqu'à leurs extinctions, d'hommes ordinaires, narcissiques, basiques et laids, verbalement limités, délestés de toutes cultures, dans un désert quotidien, uniquement managés par leurs pulsions sexuelles.Manipulés et consentants, incapables de deviner qu'ils ne sont que les jouets d'une machine laboratoire, manquant totalement d'émotions, châtiant dans un état second toutes ces libidos masculines primaires, volontairement pourchassées.Une expérience terrestre dominante, amusante, puis déroutante, enrobant dans son concept sensoriel un être venu d'ailleurs, soudainement perplexe, interrogatif, fragilisé et anéanti par la perception d'un sensitif inconnu.Un opus courageux, inclassable, boueux, frigide, envoutant, entre lenteur et récurrence, dans une léthargie marécageuse et glacée.
  • LA FAMILLE BÉLIER (2013)
    Une fable champêtre conviviale, chaleureuse et sympathique. Dans d'heureuses vibrations sincères et simplistes jamais vulgaires, délivrés par une France profonde entreprenante et vigoureuse dont les petites joutes de clochers, malgré leurs faibles volumétries rurales, ont enfin pignon sur rue.De biens agréables moments passés en compagnie de ces otages de la ferme et du bétail, silencieux et dépendants, détenteurs d'un potentiel autonome qu'il suffit de mettre en lumière.Décidant de vivre leurs handicaps en adulte loin d'un assistanat surgonflé.La visite agréable d'un cinéma français positionné actuellement sur l'offrande d'un émotionnel rose bonbon, racoleur et calculé, ratissant large, mais rafraîchissant par ses messages.
  • PREMIER CONTACT (2016)
    "Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde". Ludwig von Wittgenstein.L'écriture linéaire est séquentielle et temporelle. Elle ne se conçoit que lettre par lettre, mot par mot dans un rosaire empirique fabriquant au cours de l'histoire le livre sensoriel de nos ressentis.Notre langage limité semble et ceci encore pour longtemps n'être que l'identité de nos concepts.La continuité sans espoir d'une refonte de nos différences déversées continuellement dans un palindrome antinomique n'étant qu'une même force que nous ne sommes même pas capables de visualiser en un seul jet afin d'en percevoir la trajectoire constante.L'heptapode se projette dans son intégralité en mode analytique pendant qu'un esprit tourmenté par une douleur encore inexistante ne découvre le potentiel de celle-ci que dans quelques parcelles futuristes ne formatant qu'une seule phrase:"Je ne comprends rien".Alors que son aide est quémandée par une apparence imposante et atypique, flottante et brumeuse venant de nulle part, n'ayant rien à découvrir, perturbée paradoxalement par la programmation d'un dysfonctionnement encore profondément enfoui dans un avenir n'étant que son présent.L'individu doutant et fragile, isolé ou en meute constamment sur le fil du rasoir d'un conflit potentiel avec ses propres congénères, incapable d'offrir à son espèce par l'apport d'un nouveau langage une dimension supérieure, se retrouve réquisitionné sans savoir pourquoi par une autre manière d'être n'étant que la fragilité de sa perfection.L'ensemble parcourant par leurs déterminismes progressifs ou anticipés les conjonctures de leurs histoires sans pouvoir se débarrasser de leurs incertitudes.
  • LES SAVEURS DU PALAIS (2011)
    "Les saveurs du palais" est un opus léger, bien souvent somnolent, manquant de matière combative sur un site particulier, dont les contraintes d'exécutions condamnent fermement certaines corrosivités personnelles à l'abandon ou au mutisme. Le tout étant de durer et surtout de ne rien changer dans un climat austère, dont les sous sols grouillent d'une main d'œuvre robotisée, exécutant des procédures culinaires manquant totalement d'ingéniosité.Essentiellement garni de petites scénettes beaucoup plus distrayantes que virulentes, entre certains personnages trop épurés s'égratignant sans se mordre, entre les mains d'un timing Elyséen plus facétieux que crédible.Une ambiance superficielle, inachevée, un peu molle, illuminée par l'apparition de plats aussi symétriques dans leurs éclats que dans leurs identités.Quelques bons moments émotionnels malgré tout, beaucoup plus présents sur des terres glacés que sur un périmètre parisien protocolaire et minuté.A voir dans un esprit aérien, détaché et surtout tolérant, devant ses absences d'énergies réduisant ce récit gentillet à une vision beaucoup plus amusée qu'investie.
  • MARIE-ANTOINETTE (2005)
    Tout cela est ridicule, tout cela est Versailles. Marie-Antoinette, livrée clefs en main au sinistre royaume de France, fait ses adieux à ses premiers accompagnateurs existentiels, en distribuant de généreuses accolades à un nouvel environnement déconnecté des effusions.Millésimée en fonction du galbe de sa gorge, "l'Autrichienne" offre des sourires d'adolescentes à des regards austères et voyeuristes, se pâmant devant des premiers pas difficiles où parmi cette nouvelle réglementation des comportements, la flatterie due à une favorite fuyant l'agonie d'un roi, montre la détermination soumise d'une future reine de France.La cour est terne malgré la surdose de poudrage, les affinités ne peuvent surgir que de dames de compagnies, riant de visages décrépis, au seuil de la poussière, s'endormant lors de cérémonie.Les levers matinaux sont un protocole offrant un lit consumé par l'absence d'un futur roi préférant découvrir à la chasse les premiers rayons phoebusiens. La médisance est présente à tous les repas, les rouages politiques s'imposent à l'étude d'une féminité désintéressée, préférant offrir un naturel spontané lors d'une représentation lyrique.Une mère rappelle qu'une senteur offerte conforte une mission, pour cela il faut prendre l'initiative, le dauphin doit consommer cette blondeur pale au sourire éclatant venue du froid, visage d'une alliance apaisant pour quelques temps les appétits guerriers de deux géants européens.En attendant l'accomplissement du grand œuvre, la belle s'éveille, place à la fête et surtout à une dépense entretenant crescendo les décibels d'un peuple grondant. Le rouge des petits fours se déguste sur des fontaines de champagnes, le beau militaire croule sous l'œillade, la belle est dans la trappe où cernes, robes noires, courbette balconnée, torches et fourches affamées se profilent à l'horizon.Une juvénile euphorie de base se fane inexorablement devant la prolifération des interdits, le mal alimente de lui-même un jeune esprit par une matière non comprise, puis acceptée librement.L'apaisant rose dominateur dissimule le trépas à court terme, Marie-Antoinette en se révoltant contre l'indifférence d'un lourd protocole codifié, attise une finalité récurrente, depuis la nuit des temps : la fuite devant le mort de faim.Sans être outrageusement grisé par ce parcours historique connu de nous tous, on peut néanmoins lui attribuer l'éloge d'une bonne maîtrise, la lutte existentielle en milieu trouble nihilise blocages et scrupules, offrant l'éclosion d'un visage épanouie dans des comportements choisis.Marie-Antoinette adopte des identités modulables en fonction d'un ressenti, femme et mère fusionnent dans des lits ou en pleine nature, en attendant les inconforts de la Conciergerie.